juin 2005 (50)

jeudi 30 juin 2005

Early promenade in Paris

Woke up early and decided to go for a walk with my 10-22mm lens and shot mostly in black and white.

Eiffel tower and the river Seine shot in  Black and White

(Other pictures, including the sunset series).

mercredi 29 juin 2005

En vrac

Browser market share in Europe: Firefox hits the 10% mark

AdTech AG, a German advertising company, has just published a browser market share study for Europe. The results are quite similar to what has been previously published by French firm Xiti Monitor (especially when you know that they count all Gecko-based browsers as Firefox, and that the measures are done on a Sunday, when Firefox usage is higher than during weekdays, by a margin of 2 to 3 percentage points).

Here are ADTech's numbers, straight from the press release:

Europe Finland Germany UK France Denmark Italy
IE 6.x 80.08 69.67 67.72 81.92 81.13 89.16 86.62
Firefox 10.11 20.69 15.54 6.72 9.33 5.88 3.80
IE 5.5 2.68 1.80 2.99 3.72 3.44 1.40 3.55
IE 5.0 2.34 1.77 2.21 2.76 3.14 1.20 3.76
Apple WebKit 1.34 0.69 1.27 1.54 1.17 1.12 0.84
Mozilla 1.x 1.05 1.22 2.28 0.63 1.04 0.51 0.74
Opera 7.x 0.74 1.35 4.83 0.21 0.14 0.12 0.20
Netscape 7.x 0.60 1.08 1.26 0.48 0.40 0.20 0.33
Opera 8.x 0.47 1.25 1.10 0.14 0.07 0.23 0.07

I remember when, back in October 2004, just before the Firefox launch. Bart Decrem (then in charge of Marketing for Mozilla Foundation) and I were doing press briefings in Europe. Then Bart said something like "We expect Firefox market share to be around 10% by 2005". I tried not to show it, but I promise I started sweating like never before. How foolish it sounded back then, the AdTech and Xiti numbers show us it's now reality!

But let's get back to our numbers. One could count these browsers by rendering engine (as Mozilla 1.x, Netscape 7.x and Firefox 1.0 are very similar in terms of rendering, thanks for using the same Gecko engine), rather than versions nor brands. So there are the figures:

Europe Finland Germany UK France Denmark Italy
IE 6.x 80.08 69,67 67.72 81.92 81.13 89.16 86.62
Gecko 11.76 22.99 19.08 7.83 10.77 6.59 4.87
Apple Webkit 1.34 0.69 1.27 1.54 1.17 1.12 0.84
Opera 7.x and 8.x 1.21 2,6 5.93 0.35 0.21 0.35 0.27
Obsolete IE (5 and 5.5) 5.02 3.57 5.20 6.48 6.58 2.60 7.31

The very good news for those who appreciate clean HTML code and CSS-based layout, is is that around 95% of browsers in Europe (including IE 6.x) have decent standard support through Doctype switching. This is another piece of great news!

Oh, I think I should mention that this post was made with Nvu :-)

NVU 1.0 est sorti !

Daniel doit être dans un drôle d'état : son projet, qu'il porte à bout de bras depuis une éternité, est maintenant disponible en version finale, et je vous encourage à télécharger NVU 1.0[1], un éditeur HTML Libre et gratuit qui produit du code conforme aux standards.

Un peu d'histoire

Le projet remonte à mai 2003, quand un projet d'éditeur pour AOL (non basé sur XUL) fut abandonné. Daniel a alors décidé de faire un éditeur HTML stand-alone (application séparée de la suite Mozilla), dont le nom de code était ''Composer++'. Vous connaissez la suite : en juin 2003, Microsoft signe un chèque à AOL de 750 millions de dollars. Dans la foulée, les derniers employés Netscape sont licenciés (juillet 2003). Immédiatement, Daniel monte Disruptive Innovations alors que Peterv et moi préparons Mozilla-Europe. En novembre 2003, Linspire (alors Lindows) propose à Daniel de sponsoriser le développement de ce qui est aujourd'hui NVU. Il lui aura quand même fallu 18 mois (et le rajout d'un grand nombre de fonctionnalités), pour atteindre son objectif : fournir un éditeur HTMl simple, facile à utiliser, conforme aux standards et extensible.

De l'importance d'un éditeur Libre et conforme

Pour Daniel, c'est un très grand jour. Mais pour le Web, c'est aussi un jour important : nous disposons maintenant d'un produit Libre, multiplate-forme, (donc démocratique) produisant du code conforme aux standards du Web. C'est le pendant bureautique d'outils de blogs comme DotClear et WordPress. Pour que les tous les utilisateurs du Web puissent à leur tour publier des documents de qualité, ces outils sont essentiels.

Et maintenant ?

Daniel a réussi un tour de force : il est passé d'une période hautement incertaine (son projet annulé suivi d'un licenciement) à devenir le patron d'une PME en grande forme qui livre un produit à l'échelle du globe. Ca n'est pas rien (il faut dire que le gaillard a des neurones et de l'énergie à revendre).

Mais ce qui vient n'est pas facile pour autant. Il va falloir réintégrer les améliorations du code de l'éditeur dans celui du trunk de Mozilla.org. C'est peu glorieux, épuisant, complexe, mais essentiel pour les deux projets, NVU et Mozilla/Gecko. Tous mes encouragements vont donc à Daniel pour le féliciter de ce qu'il vient de brillamment réaliser, et pour ce qui lui reste maintenant à faire.

Liens annexes

Notes

[1] La version française sera sûrement disponible prochainement sur FrenchMozilla, le site du groupe de localisation en français.

mardi 28 juin 2005

Gagner de l'argent avec son blog

Un bon article de Cyril Fievet est récemment paru sur la monétisation des blogs. En substance, pour gagner de l'argent avec son blog, il faut mettre de la publicité, prendre un contrat d'affiliation avec amazon.fr et faire beaucoup d'audience.

(...) pour générer 100 euros de revenus mensuels, un blog doit bénéficier au minimum d'un trafic de 100 000 pages vues par mois.

Les statistiques du Standblog me laissent entendre que je suis à 1 200 000 pages vues par mois, mais elles sont faussées, car elles intègrent mes flux RSS, qui sont téléchargés par des applications (et pas toujours lus pas des humains). On peut pondérer cela par le fait qu'on trouve 100 000 à 120 000 adresses IP uniques tous les mois dans les logs du Standblog. Bref, pour gagner le SMIC, il faudrait que je mette des pubs sur le Standblog et que je maintienne ou que j'augmente mon audience de façon significative. Pour rembourser mon appartement parisien, nourrir mes deux enfants, ça va faire (très) court ! (certes, je pourrais déménager dans un logement meilleur marché et bloguer par modem, mais là n'est pas la question).

Bien sûr, je pourrais bloguer en anglais et gagner plus, mais cela ne me tente guère. D'une part, je suis meilleur en français qu'en anglais, et d'autre part bloguer en anglais parce que je le peux, c'est aussi renforcer la difficulté d'accès aux francophones à ce qui m'intéresse. Bref, ça ne me tente pas.

Astuce aussi mentionnée dans l'article de Cyril : souscrire au Club partenaires Amazon et gagner quelques dizaines de centimes à chaque fois. Seulement voilà, je vais probablement me mettre à parler de plus en plus de livres, que j'aurais pas forcément lu, et j'en dirais forcément du bien (vu que j'ai tout intérêt à ce qu'ils ce vendent). Bilan : quelques dizaines d'euros par mois, et une crédibilité en chute libre. Ma crédibilité vaut-elle quelques dizaines d'euros par mois ? Non.

Pour tout vous dire, j'ai fait quelques pas dans cette direction, mais mon honnêteté, (ou ma gentillesse, voire ma naïveté) m'ont rattrapé. J'ai des contacts avec différents éditeurs et j'ai réussi à me faire offrir un livre sous prétexte que je suis blogueur et que je pouvais en parler (et donc en faire la promotion). Manque de bol, le livre était mauvais, et je n'ai pas eu le coeur de le descendre comme il l'aurait mérité. L'éditeur a attendu en vain que j'en parle, ce qui n'est jamais arrivé : j'ai eu pitié de l'auteur, pas eu envie de massacrer des mois d'efforts d'un simple billet à la fois rageur et lucide. Résultat des courses : plus de bouquins gratuits pour l'auteur du Standblog (à part ceux que j'ai préfacé, mais c'est normal : la prestation n'est pas payée). L'auteur n'a jamais su ce que j'avais pensé de son livre, et les milliers de visiteurs du Standblog non plus, et c'est tant mieux, il s'est peut-être moins mal vendu comme ça...

Mais revenons à nos moutons et au fait de gagner de l'argent avec son blog. Le Standblog ne me rapporte donc pas d'argent, m'en coûte même un peu (l'adhésion à mon hébergeur associatif). Est-ce parce qu'il ne rapporte rien qu'il ne vaut rien ? Je suis persuadé que non. Il se trouve juste que l'argent n'est pas le bon moyen pour mesurer la qualité du Standblog et des blogs en général...

Qu'on se le dise : j'ai dit du bien de Microsoft

Si, si... Et c'est dans la presse, en plus ! ZDNet.fr : Microsoft mise sur le succès des flux RSS.

Microsoft a choisi de diffuser le code de ses extensions sous la licence Creative Commons, la même que pour le format RSS classique. «C'est à ma connaissance une première de la part de Microsoft et un gage d'ouverture», commente pour ZDNet.fr, Tristan Nitot, président de Mozilla Europe, qui gère le développement du navigateur Firefox, déjà compatible avec les fils RSS depuis son lancement en novembre dernier.

«Microsoft propose ainsi une évolution du standard existant, plutôt que d'imposer sa propre technologie ce qui est plutôt une bonne chose», poursuit Nitot.

Mise à jour : Lawrence Lessig, instigateur de CreativeCommons, réagit aussi :

This isn't the first Microsoft site licensed under a Creative Commons license. (...) . But this is the first under a ShareAlike license. That's right - the "copyleft" "ShareAlike" license. People are free to modify and redistribute the spec so long as the modifications are licensed under a similar license.

Nouvelle mise à jour : Thierry Stoehr en parle aussi : Microsoft annonce le RSS et des extensions sous Creative Commons by-sa dans Longhorn

lundi 27 juin 2005

Décryptons les stats Xiti

Pascal Chevrel est vraiment un garçon aux talents multiples. Il est contributeur Mozilla (et nous donne un grand coup de main sur la gestion des traductions du site Web et bien d'autres choses), il parle au moins 4 langues, il a écrit un excellent livre sur Firefox qui plaira aux utilisateurs avancés, et voilà qu'on lui découvre des talents de statisticiens !

En effet, Pascal vient de plonger dans les relevés de parts de marché de Firefox proposées par Xiti ces derniers mois et tente de lever le voile sur ces tableaux de chiffres. On y apprend entre autres que quand Xiti parle de Firefox, ils parlent en fait de Gecko, le moteur de Firefox, qui est aussi utilisé par d'autres navigateurs, dont Mozilla 1.x est le plus connu, mais aussi de Netscape 6 et 7[1], Galeon , K-Meleon, Epiphany... Pour un webmestre, que le visiteur soit équipe de Galeon ou de Firefox, cela ne change quasiment rien, mais il aurait été bienvenu de préciser cela du coté de Xiti. (On comprend bien que dans un titre de communiqué de presse, mentionner Gecko aurait eu bien moins d'impact que de parler de Firefox, c'est certain...)

La deuxième nouvelle, c'est que Xiti semble bien avoir manqué de rigueur en donnant une moyenne européenne non pondérée (autrement dit, l'Allemagne comptait autant dans leur calcul que Monaco). Une fois le calcul effectué de façon plus correcte, on arrive à des chiffres corrigés un peu plus flatteurs pour les navigateurs issus de Mozilla, avec 15,72% de parts de marché le week-end de mai où cela a été mesuré. Dans un souci d'honneteté, rappelons que que les mesures communiquées par Xiti sont effectuées le week-end, où l'utilisation de Gecko est supérieure aux jours de la semaine de l'ordre de 2 à 3 points (dixit Xiti).

Autre chiffre intéressant relevé par Pascal (et notons bien qu'il ne s'agit en rien d'un chiffre officiel !), c'est la possibilité pour Gecko d'atteindre 20% en décembre 2005 (toujours le week-end). Notons que cela ne tient pas compte de deux évènement significatifs dans le petit monde des navigateurs, à savoir la sortie cet été (d'ici 1 mois, je crois) de la version Beta d'IE7, ni de Firefox 1.1 qui, j'espère, devrait convaincre les plus réticents de laisser tomber leur navigateur obsolète ;-).

Pour la petite histoire, j'ai un souvenir très précis de ce rendez-vous de presse au bar du George V, fin octobre, où Bart Decrem, alors responsable marketing de Mozilla Foundation, annonçait que Firefox passerait la barre des 10% courant 2005. Mike Tyson m'aurait collé un uppercut au foie, ça m'aurait fait le même effet. 6 mois plus tard, il a bien fallu reconnaître qu'il avait raison !

Quant aux éventuels 20% de parts de marché pour les navigateurs issus de Mozilla, Firefox en tête, je me garderais bien de parier la-dessus, n'ayant pas oublié la phrase de Mark Twain :

La prophétie est un art très difficile, surtout en ce qui concerne le futur...

Notes

[1] et 8 aussi, dans la plupart des cas.

Votre entreprise utilise du logiciel Libre ? Osez en parler !

Bertrand Lemaire, blogueur du Monde Informatique, lance un défi aux responsables informatiques utilisant des logiciels Libres :

Vous faites des logiciels open-source ou contribuez à certaines communautés ? Créez une page web avec un descriptif des produits en question et de leur modèle économique (pas "parce que j'aime les gens, les fleurs et les feuilles dentelées" mais plutôt "parce que ça coûte moins cher avec démonstration" ou "parce que j'ai accès à des développements gratuitement" etc...). Surtout, mettez votre photo avec cheveux courts, visage glable, costume et cravate. Enfin, mettez le lien vers la page ainsi constituée dans les commentaires à ce billet. Le gagnant sera celui avec la plus belle page et la plus "banquier-like". J'attends les contributeurs.

(Merci à Thierry pour le lien.)

Firefox and Thunderbird litterature

I was just told that two new books about Firefox and Thunderbird respectively are about to land... in Poland! (Mozilla Firefox & Mozilla Thunderbird).

They come on top of many books already published in European countries:

Thanks to David Boswell and Pascal Chevrel for gathering the links to these interesting ways to spread Firefox.

Accessibilité et ADAE : bravo au groupe de travail Interop

J'en parlais il y a quelque temps : l'ADAE a proposé un Appel à commentaire sur l'accessibilité numérique. Les p'tits gars du Groupe de Travail Interop ont retroussé leurs manches et ont fourni une réponse à l'appel à commentaires (dans les temps, en plus ;-). Bravo et merci de partager votre expertise, et de prendre le temps de la formaliser.

samedi 25 juin 2005

Test : mon profil technorati

Circulez, il n'y a rien à boire ! ;-) Technorati Profile

vendredi 24 juin 2005

De l'importance des licences en général et de Creative Commons en particulier

Récemment, j'ai eu une discussion par mail à propos de photographie avec un des lecteurs du Standblog, qui m'envoyait un lien vers une (jolie) photo qu'il avait prise. Je lui demande sous quelle licence elle est. Sa réponse fut en substance :

Ohhh, il n'y a pas de licence, si elle te plaits tu la prends ! Pas besoin de s'emmerder avec une licence, c'est le Web, tu sais, je partage !

Cette approche, si elle est peut sembler intuitive, est une aberration d'un point de vue juridique. C'est à l'auteur de décider s'il autorise ou non la reprise de son travail, et dans quelles conditions. Le souci, c'est le besoin d'avoir recours à chaque fois à un avocat spécialisé dans le domaine des droits d'auteurs, et c'est impensable pour la publication d'un simple photo numérique sur un site.

C'est pour cela qu'a été inventé Creative Commons, un ensemblel modulaire de licences qui permettent à chacun, en quelques secondes, de choisir une licence qui convient à chaque cas particulier.

Mais plutôt que de partir dans des considération juridiques qui n'intéresseront personne et sur lesquels je suis peu competent (même si j'ai épousé une juriste), parlons d'un exemple tout simple que je connais bien : le mien ;-).

Quand je fais des photos que je vais publier sur mon espace Flickr, j'ai envie de les partager. J'ai envie de dire aux gens, allez-y, prenez les !. Si les gens ont envie de faire des fonds d'écran avec, des mises en page pour leur blog, des illustrations pour la carte d'invitation à l'anniversaire du petit dernier, c'est bien ! Ca me fait plaisir, et je ne perd rien à ce qu'ils l'utilisent, d'autant que jamais je n'aurais pu facturer une telle utilisation de mon "travail" photographique.

Par contre, si une agence de pub récupère l'image, en fait une pub et évite par là-même de rétribuer un professionnel, ça me gène. Pour cela, j'ai choisi de mettre mes photos Flickr sous une licence Creative Commons spécifique, qu'on appelle Attribution - Non-Commercial - Share Alike (ou, en français, Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'Identique). Ne nous laissons pas impressionner par ce jargon, qui est en fait tout simple (c'est même là sa principale qualité !) et qui définit les obligations de l'utilisateur de mes photos :

  • Paternité : on doit indiquer que je suis l'auteur, ce qui est un peu la moindre des choses d'après moi !
  • Pas d'Utilisation Commerciale = pour permettre à tout le monde de s'en servir gratuitement, sauf si c'est pour faire de l'argent (alors, l'agence de pub peut toujours me contacter et on verra si on tombe d'accord).
  • Partage des Conditions Initiales à l'Identique : vous pouvez modifier mon oeuvre, mais en échange, merci de la mettre sous la même licence, pour que chacun puisse profiter de la valeur ajoutée de votre création.

Facile, non ?

Par contre, quand je fais des photos pour Wikimedia Commons, c'est dans un but tout à fait différent : mes photos sont là pour être utiles, pour servir d'illustration aux articles de l'encyclopédie Libre Wikipedia, réalisée par des milliers de bénévoles dont je fais partie, et qui a atteind le cap des 120 000 articles il y a quelques jours. Pour mes contributions photographiques à ce projet formidable, j'ai choisi une licence différente, à savoir Attribution - Share Alike (ou, en français, Paternité - Partage des Conditions Initiales à l'Identique). On voit que dans le cas de Wikipedia, je n'ai pas mis la clause interdisant l'exploitation commerciale. La raison est toute simple : si l'on veut pouvoir mettre l'encyclopédie sur Cédérom, il faut pouvoir la commercialiser : le support est bon marché, mais il a un prix, ce qui signifie probablement que pour la diffuser, il faudra faire appel à une société commerciale.

Voilà pourquoi vous devriez mettre une licence au documents que vous distribuez par le Web. En ne le faisant pas, vous limitez grandement leur rediffusion et leur réutilisation. Alors, un p'tit coup de Creative Commons, soit pour comprendre le fonctionnement de la chose, soit via le système de choix de contrat Creative Commons (en français s'il vous plaît !) pour faire vos premiers pas !

Allez, pour fêter ça, une nouvelle image dans ma catégorie couchers de soleil :

Le bon, le mauvais, et l'effroyable

Voici un En vrac peu commun, heureusement, avec trois parties : le bon, le mauvais, et l'effroyable...

Le bon

Le mauvais

L'effroyable

Nigel McFarlane, contributeur Mozilla, auteur de deux livres (1, 2) et de nombreux articles, est décédé. Je ne l'ai jamais rencontré. Il vivait en Australie, mais à entendre son nom, voir ses livres et lire sa prose, à savoir que lui et moi étions en train d'avancer vers un même but, j'ai maintenant l'impression d'avoir perdu un ami, et c'est douloureux...

A coté de cela, les bassesses répétées de Redmond, les manipulations des politiciens, lobbyistes et de l'OMC pour faire passer les brevets logiciels, les engueulades entre associés d'une boite (même exemplaire), c'est négligeable. Ca me rappelle juste cette phrase de mon beau-frère qui, par à titre professionnel, a du accompagner un grand nombre de gens vers la tombe : il faut passer plus de temps auprès des gens qui seront à ton enterrement (ou des gens qu'on risque d'enterrer)...

Notes

[1] Mise à jour : en reecrivant la phrase pour la rendre plus compréhensible, j'ai omis de preciser qu'il s'agissait de la 10.1, version très ancienne d'OS X. Désolé pour les lecteurs cardiaques :-/

[2] la dernière fois, il trouvait qu'aucun outil de blog digne de ce nom (conforme aux standards, simple, Libre et gratuit) n'était disponible : dans la foulée, il a commencé ce qui est devenu une des références dans le domaine, à savoir l'excellentissime DotClear...

jeudi 23 juin 2005

CSS 2 - Pratique du design web

Voilà un bout de temps qu'on attendait un bon livre sur CSS en français[1]. C'est Raphael Goetter (Monsieur Alsacréations) qui s'y est collé, avec CSS 2 - Pratique du design web, sorti il y a quelques jours. Je voulais vous en parler aussi rapidement que possible, mais il m'a fallu trouver un peu de temps pour plonger dedans. C'est maintenant chose faite. Voyons voir ce qui se cache derrière la couverture, outre la préface d'Elie Sloïm, éminent membre d'Openweb.

En 300 pages, depuis le stylage des caractères jusqu'à la mise en page, Raphaël aborde l'essentiel de CSS 2, et en profite pour rappeler les concepts de base des standards :

  • les avantages des standards ;
  • séparation structure/présentation ;
  • bien utiliser HTML et XHTML.

La théorie est avantageusement complétée par un grand exercice pratique et des annexes qui vont s'avérer indispensables, à savoir des gabarits types et la liste des propriétés CSS.

En substance, c'est un bon livre, bien bâti, clair et surtout, écrit par quelqu'un qui a parfaitement assimilé le design Web respectueux des standards. Croyez-moi, ça n'est pas rien : on échappe là au bouquin baclé par un scribouillard à l'affut d'un sujet à la mode. En effet, Raphaël, via ses tutoriels et surtout ses excellents forums (2350 inscrits, près de 36000 messages !) s'est positionné comme pilier de la communauté francophone autour des standards, lui donnant de fait la légitimité pour écrire cet ouvrage.

(Message personnel : Bravo Raphaël, pour un coup d'essai, c'est un coup de maître !)

Alors, ami lecteur, si tu veux (enfin) te mettre à apprendre CSS, je ne saurais trop te recommander CSS 2 - Pratique du design web...

Notes

[1] Certes, en décembre 1998, l'ami Daniel Glazman sortait chez Eyrolles son livre CSS 2, feuilles de styles HTML, mais l'ouvrage, outre le fait qu'il est maintenant épuisé, a été écrit à un moment où CSS 2 n'était pas encore vraiment supporté par les navigateurs.

mercredi 22 juin 2005

Le sondage, miroir du blogueur

Je viens de faire un sondage sur les blogueurs, réalisé par le MIT, trouvé via le Capitaine. A la fin, il est possible de voir les résultats partiels de la chose.

Il en ressort que je suis un vieux con (né en 1966, comme le Capitaine, alors que la plupart sont nés entre 76 et 83), en plus d'être auteur d'un vieux blog (trois ans le mois prochain) qui passe trop de temps sur son blog. Rien de neuf, mais rien de plaisant non plus...

Je parie que si on promettait une bonne virée en Benz Benz Benz avec 50 Cents[1] entouré de cinq bonnasses en strings à une troupe de skyblogueurs en chaleur pour peu qu'ils répondent au sondage, on arriverait à encore plus décaler (voire exploser) la pyramides des ages telle que présentée dans les résultats. Chiche ? (Je fournis les strings, à vous de trouver le rappeur, les greluches et la bagnole...)

Notes

[1] Oui, je sais bien que "Benz Benz Benz", c'est de NTM, mais 50 Cents est plus "hype" en ce moment...

mardi 21 juin 2005

En vrac

La fin du Phishing

Voilà, on a trouvé la solution au problème du Phishing. Bravo à François Cointe pour ce dessin d'exception (et merci à Olivier Rafal pour le lien).

Beau comme un tracteur

Voilà, chose promise, chose due, j'ai mis en ligne hier soir un ensemble de photos sur les vieux tracteurs utilisés sur les plages normandes pour mettre les bateaux à l'eau. En effet, sur la côte de nacre (du coté de Caen), la mer se retire parfois très loin et ces vieux tracteurs réformés retrouvent une nouvelle utilisation.

J'espère que ça vous plaira.

Ah, et pour faire bonne mesure, une photo de la lune, une autre du soleil (Fond d'écran en 1024 et 1280) et même une nouvelle catégorie, celle des couchers de soleil.

La lune

Mise à jour : je suis impardonnable d'oublier de mentionner que si j'utilise Flickr, c'est du au fait que je dispose d'un compte pro qui m'a été très gentiment offert par Philippe UnPeuPlus Antoine, que je remercie vivement à cette occasion. (Et en plus, Flickr, c'est quand même une belle appli...)

Ajax et les standards

On vous a certainement rebattu les oreilles avec Ajax. Si vous débarquez fraîchement d'un voyage intergalactique et que l'aspect technique vous intéresse, voyez donc la brillante explication d'OpenWeb sur le sujet. Si vous préférez un exemple, tentez donc Google Suggest ou encore l'incontournable GMail et regardez comme certaines informations de la page sont mises à jour sans que la page elle même soit rechargée.

C'est assez formidable en terme de puissance et un indéniable progrès en terme d'interface utilisateur (même s'il reste beaucoup à faire dans le domaine...)

Eric Meyer jette un oeil lucide à Ajax et aux problèmes qu'il pose, dans un article intitulé Increasing the Strength of Ajax. La conclusion est intéressante, et j'ai envie de la partager avec vous :

De mon point de vue, il y a au moins deux choses positives dans le monde d'Ajax. D'abord, le besoin de comprendre et d'utiliser CSS, XHTML et le DOM n'a jamais été aussi grand. D'accord, c'est assez égoïste de ma part[1], mais cela nous amène à le seconde chose positive : le besoin de support des standards n'a jamais été aussi important. Si un navigateur veut jouer dans le domaine d'Ajax, s'il veut être une vraie plate-forme pour permettre l'accès à des applications, alors il doit pouvoir bien s'entendre avec les autres navigateurs. Il va devoir supporter les standards.

Je suis tout à fait d'accord avec Eric sur ce point-là. L'ironie de l'histoire est que l'un des éléments principaux d'Ajax, au delà de JavaScript et du DOM, c'est XMLHttpRequest, qui est une invention de... Microsoft !

Notes

[1] Eric est un fervent partisan des standards et gourou CSS.

En juillet, tous à Dijon !

Le Libriste lecteur du Standblog sait à quel point il est inenvisageable de partir en vacances sans s'empiffrer d'une bonne dose de savoir Libresque avant de se faire frire la couenne au camping des flots bleus à Palavas les Flots. Et la bonne dose de savoir, on la trouve début juillet aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre. Cette année, c'est à Dijon que ça se passe, plus précisément au campus de l'Université de Bourgogne.

Vu le nombre hallucinant de conférences, on ne risque pas de s'ennuyer. Parmi tout ce qui est proposé, je retiendrais :

Et vous, vous y serez ?

lundi 20 juin 2005

Quelques photos...

A chantonner sur un air de Brel :

J'ai apporté des photos, parce que les fleurs, surtout avec la canicule, c'est périssable.

Voici donc quelques photos supplémentaires pour le Louvre dans ma collec' pour Wikimedia Commons. Ce matin, en allant au bureau, je me suis arrêté place de la Concorde (d'ou la photo des fontaines et celle du Palais bourbon), puis à la cour carrée du Louvre (1, 2, 3 et l'Institut de France).

Dès que j'ai le temps, je mets sur Flickr une série sur les tracteurs (pour ceux qui en ont marre de la pierre de taille...)

Bon, et profitant qu'il fait chaud, voici une photo rafraîchissante, du genre qui vous inciterait à se transformer en chien :

Opquast négocie le virage du Libre

Je vous ai déjà parlé d'Opquast, une compilation unique en son genre de bonnes pratiques pour la qualité des services en ligne. Oui, une telle description peut faire fuir le lecteur (à moins qu'il ne se soit endormi avant). Et pourtant, quand on voit les sommes phénoménales qui peuvent être englouties dans la conception d'un site et surtout de sa maintenance, quand on voit la diversité des savoirs à mettre en oeuvre pour réussir un projet de site Web, il vaut mieux savoir ce qu'il faut faire et ne pas faire avant de se lancer. C'est la vocation d'Opquast et de son directeur, Elie Sloïm.

Elie est indéniablement un garçon très brillant, qui accumule les années d'expérience dans le domaine de la qualité des sites Web. Est-ce que cela en fait le gourou absolu du domaine, quelqu'un qui a le savoir absolu ? Probablement pas. C'est ainsi que non seulement Elie Sloïm a mis dans Opquast tout son savoir faire, mais il ne s'est pas arrêté là. Il a constitué une communauté autour de ce projet, communauté qui l'a aidé à peaufiner, améliorer, critiquer et finaliser cet ensemble de bonne pratiques.

Une pléthore de disciplines abordées

Cela a donné Opquast 1.0, une somme de savoir dans le domaine complexe de la conception de sites Web, intégrant un certain nombre de disciplines, comme le respect des standards, les aspects juridiques, l'accessibilité, l'utilisabilité, le respect de la vie privée, l'internationalisation, l'utilisation de plug-ins, le respect des codes HTTP, le mode de fonctionnement d'un caddie (pour les sites commerciaux), la sécurité, les réclamation, et même le service après-vente.

Passage sous licence Libre

La grande nouvelle du jour, c'est que cette immense quantité de savoir est, à partir d'aujourd'hui, sous licence Libre Creative Commons !

En tant que tel, c'est déjà impressionnant et, pour beaucoup de gens, paradoxal, de partager un savoir durement acquis. Mais Opquast ne s'arrête pas là.

Suivi personnalisé

Il y a quelque temps, ils avaient lancé un outil, Mon Opquast, un service gratuit permettant à chacun d'utiliser les bonnes pratiques, mais aussi de suivre au cours du temps l'évolution d'un site donné par rapport à ces bonnes pratiques (indispensable pour améliorer un site existant).

Le Wiki-flow

Mais la vaillante équipe d'Opquast semble prise d'une intarissable frénésie d'innovation en mettant en place ce qui est à ma connaissance le premier Wiki-Flow, savant mélange de Wiki et de système de Workflow, utilisé pour formaliser les prochaines versions des bonnes pratiques Opquast.

Laurent Denis (tant de fois cité dans les colonnes du StandBlog) revient sur les objectifs de cette opération et démontre comment il est envisagé d'utiliser la puissance du Wiki pour fédérer les contributions, tout en leur faisant suivre un processus prédéfini, à savoir, le circuit de validation, le tout via du logiciel Libre.

En guise de conclusion

Il me tarde de voir l'impact de ces projets. L'impact de ce savoir sur la qualité des sites Web, et aussi l'impact de ces outils, Mon-Opquast et le Wiki-Flow, sur une nouvelle génération de méthodes pour gérer les savoirs.

Quoiqu'il en soit, le futur d'Opquast me paraît brillant et très innovant... Qui a dit qu'en France, on ne savait pas innover ? Qui a dit que le logiciel Livre ne savait pas innover ?

P.S. : il se trouve que je connais personnellement les personnes impliquées dans Opquast et ses différents sous-projets. Et pour cause, nous travaillons ensemble bénévolement sur OpenWeb. Pourtant, je ne suis pas impliqué ni dans Opquast ni dans les entreprises des différents acteurs (à part les encouragements que je leur prodigue).

vendredi 17 juin 2005

Dialogue philosophique dans la Silicon Valley

Michael Robertson, patron de Linspire/Lindows, discute avec son enfant, qui lui pose la question : C'est quoi, notre but dans la vie, dis Papa. Sa réponse, après une journée de reflexion (il a été sauvé par le gong la sonnerie de l'école), c'est :

Chacun a son propre but dans la vie. Je peux te donner le mien, mais tu dois trouver toi même le but de ta propre vie.

Steve Jobs, patron d'Apple et de Pixar, répond de son coté dans un superbe discours aux diplomés de Stanford : Il faut trouver ce que vous aimez. Il conclue par ces mots :

Ne soyez pas repus. Soyez un peu fous.

Sans pour autant prendre ces deux millionnaires pour ce qu'ils ne sont pas, à savoir des bêtes de philosophie ou des gourous spirituels, on peut dire que cela fait réfléchir.

Trouver un boulot passionnant ? Changer le monde ? Gagner beaucoup d'argent ? Devenir célèbre ? S'amuser le plus possible ? Faire des enfants ? Etre utile ? Passer sa vie à aimer ? Voilà des mois que je me pose la question.

Je ne souhaite pas rouvrir les commentaires du Standblog, mais j'encourage mes camarades blogueurs à s'exprimer sur le sujet de à faire un petit Trackback ici dans la foulée.

(Merci à embruns pour le lien, qui le tient lui-même de Nanoblog.)

Grosse journée pour le Libre

J'ignore si c'est le temps lourd et orageux qui fait bouillir les Libristes, mais il se passe quantité de choses dans le monde du logiciel Libre.

Petit récapitulatif pour mes gentils lecteurs :

Actu Mozilla

jeudi 16 juin 2005

Windows 2000 était trop bon

Une nouvelle étude menée par le cabinet AssetMetrix démontre que Windows XP, 4 ans après son lancement, n'arrive toujours pas à s'imposer en entreprise. On apprend ainsi ainsi que la croissance des parts de marché d'XP s'est faite aux dépends de Windows 95 et 98 totalement dépassés technologiquement.

Par contre, dans les grandes entreprises en particulier, Windows 2000 résiste vaillament à son remplaçant. Explications d'ITR Manager :

Windows 2000 a cédé du terrain, mais certainement pas dans les proportions espérées par Microsoft. En quinze mois, de la fin 2003 à mars 2005, il est passé de 52 % des postes installées à 48 %. Il reste encore le système d’exploitation le plus répandu dans les entreprises au niveau du poste de travail. Bien sûr le mouvement est en marche, mais sa vitesse n’est pas connue avec précision. A signaler aussi, la résistance de Windows NT qui, malgré son ancienneté, fait de la résistance et est passé de 13 à 10 % en quinze mois.

58% des postes de grandes entreprises sont donc encore en Windows 2000 ou NT, et la tendance est à la stabilisation. Pour Microsoft, c'est très préoccupant, d'autant que Longhorn, le successeur d'XP, est prévu pour dans 12 à 18 mois (ce qui est peu, pour l'informatique d'une grande entreprise)

Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi Windows XP n'arrive-t-il pas à s'imposer ? Cela tient à plusieurs facteurs :

  • Windows 2000 était vraiment très stable et offrait tout ce qu'il faut pour un PC de bureau.
  • Windows XP n'a pour lui que des fonctionnalités peu utilisées sur le poste de travail :
    • les petits zigouigouis graphiques qui font croire que le designer de l'interface graphique prenait du LSD en regardant les Teletubbies ;
    • les pilotes pour le Wifi et la gestion de la batterie ;
    • le support avancé pour les jeux videos.
  • Windows XP impose des avancées techniques qui sont vécues à juste titre comme des contraintes par les grands comptes :
  • Migrer de plate-forme nécessite, pour un grand déploiement, de certifier toutes les applications, et c'est très coûteux.

En substance, une migration, quelqu'elle soit (de 2000 à XP/Longhorn/Linux), est un risque qu'on ne prend que si l'on y est forcé, ou que le jeu en vaut largement la chandelle. À ce jeu là, Microsoft n'a pas su convaincre ses grands clients.

Ainsi donc, la majorité des grandes entreprises ne souhaite visiblement pas passer à Windows XP, ce qui signifie qu'elles ne pourront pas installer IE7 quand il sortira, et je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est une opportunité en or pour Firefox dans les 30 prochains mois. En effet, la tentation de passer directement à Longhorn sans passer par XP est sûrement forte pour les grands comptes qui, avec la possibilité de déployer Longhorn dans 18 à 30 mois (le temps que le Service Pack 1 soit sorti), peuvent encore camper sur leur vieux Windows 2000. Et d'ici là, quels avantages seront vraiment proposés par Longhorn, dont on apprend régulièrement que les principaux avantages ne seront finalement pas dans le produit ? Dans quelle mesure il ne sera intéressant de passer directement au poste bureautique sous Linux ? Réponse dans deux ans. D'ici là, la vie de l'industrie informatique promet d'être palpitante !

Sources :

Actu des standards

mercredi 15 juin 2005

Actu des navigateurs

Special Geeks

Quelques infos pointues mais pas sans importance, à propos du projet Mozilla :

Revue de presse Firefox

  • Le Monde du 16 juin : Firefox gagne des parts de marché face au navigateur de Microsoft (merci à Rokad, Alexis et Dimitri pour le lien) ;
  • Echanges (hors série N°1, juin 2005, le mensuel des dirigeants finances gestion) interroge votre serviteur sur deux pages et abord un sujet rarement évoqué : le retour sur investissement des logiciels Libres pile poil adapté au lectorat...
  • Les Echos (cahier innovation) du 8 juin, avec une enquête sur le modèle économique du logiciel Libre. Jacques le Marois (Mandriva), Matthew Szulik (Red Hat), Doron Gerstel (Zend Technologies) et moi même y sommes interviewés. Petite citation du patron de Red Hat :

Au début des années 2000, il était prématuré de parler de Linux sur le poste de travail en remplacement de Windows. Il n'existait pas suffisamment d'applications pour que les utilisateurs migrent sous Linux. Mais aujourd'hui, les choses sont différentes. Le grand public connaît, utilise et apprécie le logiciel "Open Source". Voyez le succès du navigateur Firefox, par exemple.

mardi 14 juin 2005

Firefox est-il une innovation perturbatrice ?

J'imagine déjà la moitié de mes lecteurs en train de se gratter furieusement le crane en disant une quoi ?

Une innovation perturbatrice, qu'on appelle aussi disruptive innovation dans la langue des Monthy Pythons. Le concept d'innovation perturbatrice est le centre d'un livre de Clayton M. Christensen intitulé The innovator's dilemma, qui explique qu'une innovation perturbatrice remet en cause son marché, au point que les acteurs du marché ne peuvent l'inventer, dans la mesure où ils ont tout à perdre si elle vient à se répandre. Ils préferent donc le status-quo (non, pas le groupe de rock) jusqu'au jour où un inconscient, tel le chien dans le jeu de quilles, vient mettre tout le monde d'accord en commercialisant la dite innovation perturbatrice sous prétexte que lui n'a rien à perdre et tout à gagner.

Cette idée d'innovation perturbatrice n'est pas nouvelle. Le livre lui-même date de 1997. Mais le concept est intéressant[1], il est à la mode (la preuve ;-) et on a donc tendance à l'appliquer à tout et n'importe quoi. Ce qui nous amène à à la question posée en titre : Firefox est-il une innovation perturbatrice ?

Franck Hecker, qui est probablement la personne clé qui a incité Netscape à fonder Mozilla.org, se pose la question et tente d'y répondre partiellement.

Je suis ravi de voir Franck arriver aux même conclusions que moi (mais lui à eu le mérite de les mettre noir sur blanc, après avoir lu le livre), à savoir que non, Firefox n'est pas une innovation perturbatrice en tant que tel.

Zut alors, on pourrait croire que je me dois de montrer un peu plus d'enthousiasme sur le produit auquel j'ai consacré l'essentiel de ces dernières années !

Franchement, j'ai beau adorer le projet Mozilla et le produit Firefox, je ne pense pas que cela mérite l'étiquette d'innovation perturbatrice. La raison en est toute simple : Firefox n'est qu'un navigateur. Et un navigateur, ça existait avant, de Viola, à Mozilla, en passant par Mosaic, Netscape Navigator, et Internet Explorer.

Pourtant, il y a tout de même disruptive innovation dans le paysage. Si ça ne tient pas au produit fini, cela tient d'une part à son prix (réellement gratuit), mais surtout à son modèle de développement : le logiciel Libre qui permet une mutualisation des efforts de développement à très grande échelle.

Certes, le logiciel Libre existe depuis toujours (il était Libre avant que le modèle propriétaire ne prenne le dessus), mais le projet Mozilla boxe dans une toute autre catégorie par son enjeu (un moyen moderne pour chacun d'accéder au Web), par les outils qu'il a développé (comme Bugzilla), par son marketing communautaire (SpreadFirefox.com, campagnes FAZ, NYT et Funnyfox) et par la taille de sa communauté de développeurs et testeurs (60000 comptes Bugzilla actifs en 2004).

Car il fallait bien être un élément perturbant, ou du moins très créatif, pour se frayer un chemin dans le marché très particulier du navigateur Web, face à un Microsoft reconnu coupable d'abus de position dominante par le ministère américain de la justice[2], qui fait un produit gratuit[3] et intégré à Windows, produit monopolistique s'il en est.

Mais Franck Hecker ne s'arrête pas là. Pour lui, c'est le navigateur en tant que plate-forme qui est une innovation perturbatrice.

Daniel Glazman va plus loin en affirmant que c'est l'extensibilité de Firefox qui peut semer la zizanie.

J'avoue ne pas vraiment savoir moi même. Mais si innovation perturbatrice il y a, elle vient probablement de GreaseMonkey, une extension de Firefox qui ouvre en grand une fenêtre donnant sur un champ de possibilités dont je peine à percevoir les limites.

Je reviendrai sur GreaseMonkey par la suite, dès que j'aurais un peu plus de temps pour à la fois en sonder les possibilités et écrire un billet. En attendant, les plus geeks d'entre vous pourront se précipiter pour télécharger GreaseMonkey (ainsi que son cousin Platypus) et pour se plonger dans le tutoriel GreaseMonkey voire, pour les plus téméraires, de télécharger des scripts GreaseMonkey (attention, en l'état actuel des choses, c'est potentiellement bigrement dangereux d'un point de vue sécurité informatique).

Notes

[1] pour être très franc, je n'ai pas (encore) lu le livre, ce qu'on prendra pour excuse si je dis des énormités dans cet article...

[2] vous vous souvenez sûrement du procès anti-trust perdu par Microsoft...

[3] pour qui a déjà payé Windows !

lundi 13 juin 2005

Citation du jour

Il y a à boire et à manger dans cette citation, extraite d'un article du Blog ZDNet sur l'Open Source intitulé Ne jamais dire jamais quand il s'agit du futur du logiciel Libre :

le logiciel Libre, c'est une façon de faire des affaires. Ca n'est pas Linux. Ca n'est pas une licence spécifique comme la GPL. Ca n'est pas à propos d'un quelconque morceau de l'infrastructure informatique. C'est une façon de faire des affaires, à ne pas confondre avec un modèle commercial. L'Open Source permet à beaucoup de personnes de partager les coûts de développement. En tant que tel, c'est une façon économique de faire des affaires. Extraire ce coût est toujours un défi car ce faisant, vous perdez vos anciens modèles économiques.

Voilà qui est dans la droite ligne de la soupe au caillou, où il n'est nulle part question d'argent...

49,2% de parts de marché pour la technologie Mozilla sur heise.de

Heise.de (le plus grand site informatique allemand) publie ses statistiques de mai 2005 et Gecko, le moteur de rendu qui équipe Firefox et Mozilla rafle la mise avec 49,2%. Il y a un an, il était à 31,2%.

Microsoft est deuxième avec 32,6% (une baisse de 15 points en un an) et Opera est troisième avec 7,2%, en légère baisse. En quatrième position, à près de 5%, on trouve KHTML et son dérivé Safari.

Voilà un marché sain, où chacun peut choisir le navigateur qui lui convient, qu'il soit Libre ou propriétaire, orienté grand public ou très spécialisé, moderne ou obsolète, pour Windows, Mac, Linux ou téléphone mobile...

(via Asa).

Il n'y a pas que l'informatique dans la vie...

...il y a aussi la photo. C'est pour cela que j'ai créé mon compte Flickr, où j'ai commencé à déposer quelques photos qui n'ont pas vraiment d'intérêt pour mon autre dépôt photographique (qui vient justement de fêter son cent millième fichier Libre !)

Pour ceux que cela intéresse : les contributions de Tristan Nitot à Wikimedia Commons

En vrac

vendredi 10 juin 2005

Google et le logiciel Libre : une interview

Chris Di Bona (Google) est interviewé par Groklaw à propos de l'opération Summer of Code. Chris estime que 4000 étudiants auront postulé auprès de Google pour faire du logiciel Libre sous l'égide d'organisations régissant ces projets. Le hic, c'est qu'il n'y a que 200 places de prévues: à 5000 dollars la place (4500 pour l'étudiant, 500 pour l'organisation de tutelle), ça fait tout de même la modique somme d'un million de dollars...

L'interview étant un petit bijou, je ne résiste pas à l'envie d'en traduire deux extraits :

En ce qui concerne notre façon de travailler avec le logiciel Libre[1], nous avons déjà libéré beaucoup de code, et nous essayons de faire cela via des organisations telles que qu'OSDL et autres comités de standardisation pour faire ce qu'il convient de faire pour les développeurs de logiciels libres.

Mais il ne s'agit pas que de logiciel Libre non plus. Nous préférons les standards ouverts, et par ouvert, nous voulons dire disponibles sous une licence ouverte, c'est pour cela que nous avons publié Google sitemaps sous licence Creative Commons.

Ensuite, il est demandé à Chris de commenter l'attitude de Google sur le logiciel Libre et à quel point il est utilisé en interne :

C'est simple, nous adorons le logiciel Libre. Un grand nombre d'employés ont donné et continuent de donner 20% de leur temps de travail[2] à des projets Libres que nous faisons. Google utilise beaucoup de logiciel Libre. Par exemple, nos serveurs Web en grappes tournent sous Linux. Ainsi, à chaque fois que vous utilisez Google, vous utilisez en fait une machine Linux. Tous nos machines indexant le Web tournent sous Linux, ainsi que toutes les stations de travail de nos développeurs. Et cela n'est qu'un petit morceau : lister tous les usages du libre que nous avons prendrait tout le temps alloué à cet entretien.

Notes

[1] Chris utilise l'acronyme F/OSS, peu utilisé en français.

[2] Google encourage ses employés à utiliser 20% de leur travail sur des projets personnel.

De tout et de rien...

jeudi 9 juin 2005

Apple et Intel : du nouveau !

L'ami Josh Aas, le spécialiste Mac récemment embauché par Mozilla Foundation, nous rapporte un un scoop inoui en direct de la WWDC d'Apple :

Apple actually ported Firefox to Intel already, and they are giving us the patches. They used Firefox as an example of how to port to Intel.

Je vous le refais dans la langue de Desproges :

Apple a en fait déjà porté Firefox sur Intel, et ils vont nous donner les patches. Ils ont utilisé Firefox comme exemple de portage vers Intel.

C'est une super bonne nouvelle !

Ah, et pendant qu'on est sur le sujet, voici une bonne analyse de la migration d'Apple vers Intel, chez Ars Techhnica :

Peut-être que les processeurs d'Apple ne seront plus moins rapides que ceux de la concurrence, mais ils abandonnent aussi tout espoir d'être plus rapides [1](...) C'est encore une petite chose que les Mac faisaient différement (à défaut de mieux) que les PC sous Windows. Les Macs perdent maintenant un peu plus de leur spécificité.

Et d'un point de vue marketing, cela me paraît monstrueux. (Merci à Peterv pour le lien).

Notes

[1] Oui, je sais, c'est totalement imbitable comme phrase, mais je n'ai pas trouvé mieux. Allez, je vous mets la version US pour essayer d'éclaircir le tout : "Apple's CPUs may no longer be slower than the competition, but they also give up any hope of being faster."

La soupe au caillou

Vous connaissez le conte pour enfant qui s'appelle la Soupe au caillou ? Il en existe plusieurs versions, dont une qu'il m'arrive de lire à mes enfants le soir en les couchant. C'est une histoire toute simple et extraordinaire à la fois. La version dont je dispose parle d'un loup, mais je viens de trouver une autre version qui met en scène un renard.

Je vais vous raconter l'histoire en question :

Un soir, un renard arrive dans un petit village habité par des animaux. Il porte un sac sur son dos, et frappe à la porte d'une maison habitée par une poule. La poule, craintive, hésite à lui ouvrir la porte. Mais le renard a l'air inoffensif et commence à lui parler de la soupe au caillou, une soupe délicieuse, affirme-t-il. La poule ouvre la porte, et accepte de faire avec le renard une soupe au caillou. On met donc une marmite pleine d'eau à chauffer sur le feu, le renard ouvre son sac, en tire un gros caillou qu'il met dans la marmite. Il explique que la soupe au caillou nécessite d'autres ingrédients. Alors on en parle dans le village. Un lapin apporte quelques carottes dont il n'avait que faire, l'écureuil apporte des navets, le cheval vient avec ses pommes de terre et ainsi de suite pour le mouton, la chèvre, l'âne et tous les animaux, qui apportent ce dont ils disposent. Tous ces légumes finissent dans le chaudron de la poule, avec le caillou.

Bien sûr, une soupe au caillou, ça prend du temps à cuire ! Alors on fait connaissance, on discute entre voisins, on écoute les histoires du renard, qui s'avère être très sympathique. La soupe au caillou est enfin prête, on la partage. Tout le monde a sa part de soupe au caillou qui est d'autant plus délicieuse que l'atmosphère est excellente. On plaisante, on discute, on réfléchit, on partage, on écoute, on palabre, on se demande comment on va bien pouvoir l'améliorer, cette fameuse soupe au caillou.

La nuit est maintenant bien avancée. Tout le village a passé une fabuleuse soirée. Décidément, la poule a eu là une bonne idée en accueillant le renard et son caillou qui permet de faire des soupes aussi bonnes que conviviales.

Le lendemain, le renard rangera son caillou dans son sac et repartira vers de nouvelles aventures, vers de nouvelles soupes au caillou, dans d'autres villages, pour d'autres rencontres, différentes et conviviales à la fois.

Voilà, c'est la fin de l'histoire. Je ne vais pas t'embrasser sur le front, ami lecteur, contrairement à ce que je fais à mes auditeurs habituels, Robin et Philippine.

Mais je vais plutôt faire un parallèle entre cette soupe au caillou et le logiciel Libre (on ne se refait pas), tel qu'on le pratique chez Mozilla.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Mozilla Foundation, c'est une vingtaine de personnes seulement. Indispensables, pas pas suffisantes pour autant. Elles sont aidées par des ingénieurs, des développeurs payés à temps plein par un certain nombre d'entités comme IBM, Novell, Sun Microsystems, Google, Red Hat et bien d'autres. Au total, c'est quasiment 100 personnes à temps plein. Mais il ne faut pas oublier les contribution de plusieurs centaines de développeurs à temps partiel, près de 1000 au total en 2004. Et aussi près de 60000 personnes disposant d'un compte Bugzilla et l'utilisant activement. Ou encore plus de 100 000 membres du site de promotion SpreadFirefox.com.

Chacun, attiré par la perspective d'un produit utile à tous, apporte sa modeste contribution, son temps, son savoir faire, son énergie, qu'il soit étudiant, ingénieur ou multi-nationale. Car chacun a quelque chose à gagner : un navigateur moderne, fiable, fonctionnant sur la plate-forme de son choix.

Chacun, comme pour la Soupe au caillou, apporte un tout petit peu et retire beaucoup.

Mozilla, comme la soupe au caillou, est juste une histoire de mutualisation de ce qu'on possède, pour disposer d'un résultat bien supérieur à la somme des parties. Une histoire incroyable, mais qui fonctionne autant dans les contes pour enfant que dans le monde étrange du logiciel, où la duplication à l'infini du produit fini ne coûte rien.

mercredi 8 juin 2005

A propos de Firefox

  • Le Monde Informatique : Firefox continue à séduire les internautes européens ;
  • ZDNet UK : Firefox storms ahead in Europe. Depuis le temps que Paul Festa annonce que le gain de parts de marché de Firefox ne cesse de ralentir, on devrait déjà être passé en négatif ;-)
  • Silicon.fr : Firefox (suite), vulnérable mais toujours séduisant. Il me faut préciser deux choses par rapport à l'article de Silicon.fr. D'une part, Firefox a bien dépassé les 50 millions de téléchargement, et même les 62 millions (mais on en est plus à 12 millions près ;-), d'autre part, Firefox 1.0.3 n'est pas touché par la faille qu'on vient de redécouvrir.
  • Le trou de sécurité en question, le voilà abordé par Mozillazine : Revenge of the Frame Injection Spoofing Flaw (le retour d'un trou de sécurité mineur mais déjà connu)... Voilà qui devrait-être corrigé dans l.0.5...
  • Demain, si vous êtes sages, je vous raconterais une histoire. Si vous êtes sages !

Comment bien élever son aggrégateur (et respecter les serveurs des autres)

Je viens de jeter un coup d'oeil aux statistiques du Standblog, et un truc me gène bigrement, c'est le matraquage des fils RSS par quelques individus peu scrupuleux. En effet, je vois 3 adresses IP qui représentent ensemble 10% de mon trafic. Chacune de ces addresses consomme plus de bande passante pour mon site que tous les abonnés Wanadoo cumulés ! Plus de 300 méga-octets chacun en tout juste une semaine ! Presque 1 Go à eux trois en sept jours ! Tout ça pour récupérer 9 malheureux articles totalisant 37 kilo-octets (balisage, images et CSS compris). A ce niveau-là, ça n'est plus du gaspillage, c'est du foutage de gueule.

Alors, chers lecteurs du Standblog, si vous avez un aggrégateur RSS qui vérifie le standblog toutes les 5 minutes, sachez que c'est une bêtise. Je ne publie guère qu'un ou deux articles par jour, et régler le rafraîchissement de vos fils RSS de façon appropriée serait une bonne chose. Sans doute devrais-je apprécier votre impatience de lire ma prose. Certes, mais point trop n'en faut. Alors si vous vous retrouvez dans la liste ci dessous, essayez de prendre les mesures qui s'imposent.

  1. alesia-7-82-224-*-*.fbx.proxad.net - 349869 K en 7 jours
  2. nord-7-81-56-*-*.fbx.proxad.net - 323596 K en 7 jours
  3. ceg-netc-noauth.alca*.fr - 313258 K en 7 jours

Le Standblog est publié via l'Apinc, un service associatif, qui est parfois débordé par le nombre de requêtes simultanées, malgré le travail bénévole des administrateurs pour nous peaufiner un serveur aux petits oignons.

En substance, merci d'être un consommateur responsable, faut de quoi, on pourrait se retrouver avec un message comme celui-ci dans le fil RSS, message que j'ai moi même reçu par erreur :

Mise à jour : Merci à Julien W. pour le lien vers ce tutoriel concernant le protocole HTTP et ses fonctionnalités pour économiser les ressources (conditionnal GET).

Nouvelle mise à jour : Merci à Alexandre Alapetite pour son tutoriel sur les requêtes HTTP conditionnelles (aussi disponible en anglais).

mardi 7 juin 2005

Standards et Acid 2

Des nouvelles de Firefox

lundi 6 juin 2005

Très très en vrac

What's new in Europe?

The French company XitiMonitor has just published another browser market share measurement, this time for Sunday May 22nd. Firefox is gaining market share as always.

Map of Europe with market share image and numbers courtesy of XitiMonitor.com

Once again, it is to be reminded that these numbers were measured on a week-end, while Firefox usage is higher than during the week by a 2 to 3 percentage points margin.

Pascal Chevrel has posted the scoop on SpreadFirefox.com. Thanks Pascal!

On a related note, Mozilla-europe.org now available in Romanian, along with 15 more languages. Congrats to Irina Mimoza for the work! We expect more languages to eventually show up on the site.

vendredi 3 juin 2005

Les nouvelles du front...

jeudi 2 juin 2005

Google, Red Hat et le Libre

Red Hat vient de mettre (Netscape) Directory Server sous GPL. Cela fait suite au rachat de la technologie serveur Netscape par Red Hat auprès d'AOL en septembre 2004. (Voir aussi le 2ème communiqué de presse). C'est, je pense, une excellente nouvelle pour le logiciel Libre, qui dispose maintenant, en plus d'OpenLDAP, d'une nouvelle alternative à ActiveDirectory, qui est peut-être l'outil ultime de verrouillage des clients, car situé au coeur même du système d'information. (Voir aussi mon article de septembre 2004).

Pendant ce temps-là, Google lance le Summer of Code, un programme de promotion du logiciel Libre auprès des étudiants. Parmi les participants, on trouve pleins de projets du genre Ubuntu, Drupal, Gaim... Et c'est en parcourant la liste des projets participants que ma machoire s'est décrochée : on y trouve l'excellentissime Xwiki et WinLibre, deux projets français ! A raison de 4500 dollars remis à chaque participant plus 500 qui seront remis à l'organisation, le tout multiplié par 200 projets, ça fait une somme d'un million de dollars tout juste. :-)

Actu des navigateurs et des standards

Mozilla annonce la sortie de Deer Park Alpha 1 Developer Preview

Gnééé ? Deer Park Alpha 1 Developer Preview ? Mais qu'est-ce que c'est ? C'est tout simplement une ébauche de Firefox 1.1 réservée aux développeurs et testeurs. Comme elle est encore loin d'être finie, elle n'est pas du tout faite pour être téléchargée par les utilisateurs finaux. Aussi, on lui a donné un nom aussi abscon et flippant que possible. Petite explications de texte : Deer Park, c'est le nom de code de Firefox 1.1. Alpha 1 signifie qu'il s'agit de la première version Alpha de Firefox 1.1 (une seconde Alpha est prévue). Rappelons que le terme Alpha est utilisé pour désigner une version encore moins achevée qu'une Beta (ce qui n'est pas peu dire). Enfin, Developer Preview signifie que cette pré-version est destinée aux développeurs qui construisent des sites ou des extensions pour Firefox, ainsi qu'à la communauté des testeurs.

Plus d'info sur :

Firefox élu produit de l'année par PC World

Sur 100 produits choisis par PC World comme les meilleurs en 2005, Firefox est le premier. Extrait de l'analyse du mensuel américain :

Firefox : la meilleure alternative à IE à tous points de vue. Excellent pour les utilisateurs avancés qui souhaitent rajouter des fonctionnalités à leur navigateur, et adapté aux débutants qui commencent tout juste à s'en servir.

Voilà qui vient à point nommé pour renforcer les prix remportés par Firefox lors du dernier CeBit :

  • le prix 2005 de la rédaction de PC-Welt, Titan de l'année, pour le meilleur logiciel libre,
  • le prix 2005 des lecteurs de PC-Welt, pour le meilleur outil Internet,
  • le prix Sélection CeBIT 2005 dans la catégorie logiciels, par le magazine CHIP,
  • le prix Innovation de l'année 2004/2005 dans la catégorie logiciels, par PC Professionell.

Sans oublier :

Mais jusqu'où s'arrêtera-t-il ? (oui, c'est du Coluche).