avril 2007 (22)

lundi 30 avril 2007

Gran Paradiso Alpha 4 est sorti...

...et un nouveau planning est en place, avec une Alpha à chaque fin de mois, dont la dernière sera Alpha 6 le 28 juin, puis une première Bêta le 31 juillet (en théorie avec toutes les fonctionnalités). Bien évidemment, toutes ces dates sont à prendre au conditionnel, comme d'habitude !

Pour l'Alpha 4, c'est une version qui n'apporte rien au niveau de l'interface utilisateur, et l'essentiel se trouve sous le capot, pour les développeurs. Télécharger Gran Paradiso Alpha 4 et lire les notes de version pour savoir à quoi s'attendre, dont l'inclusion de FUEL (ce qui a l'air de ravir LaurentJ), le support de Breakpad pour le Mac, Les Widgets Cocoa, un meilleur support du fonctionnement hors-ligne...

Pour ceux qui n'ont pas compris de quoi je parlais, c'est un peu fait exprès : Gran Paradiso, c'est le nom de code de ce qui deviendra Firefox 3 d'ici quelques mois. Cette version est destinée aux développeurs et pas aux utilisateurs de tous les jours. Une utilisation des versions Bêta sera possible au cours de l'été.

Famous Firefox users: Vint Cerf

Vint Cerf giving a talk in Warsaw

I was a couple of weeks ago giving a talk in Warsaw, Poland about Mozilla. I was followed by Vint Cerf, aka "One of the father of the Internet" (he co-invented the TCP/IP protocol). Being a fan, I managed to introduce myself after his talk, mentioning that I was part of the Mozilla community. Mr Cerf's response was very cheerful. I was told that he is a Firefox user and fan! Nothing could make me happier than these simple words from such a person.

vendredi 27 avril 2007

L'avenir proche du Web

J'ai plein d'idées, d'interrogations, de spéculations sur les sujets suivants, mais le temps me manque... Voici donc quelques liens qui devraient vous faire réfléchir :

L'emphase est de mon fait dans cette citation de Brendan Eich :

One way of evaluating Adobe's success in open-sourcing Flex will be to look for more than just added components and widgets, and discern higher-level as well as different platform tiers. For instance, would patches to add a web-targeted compiler back end, in addition to the Flash Player SWF-targeted back end that's there now, be accepted if they were developed? Or how about harmonizing XUL and MXML, making changes to underlying layout and widget models on both sides in order to converge the two, so that (with trivial XML vocabulary translation) MXML could be interpreted by browsers that support XUL, as well as compiled into a SWF bound for the Flash Player?

Et vous, vous en pensez quoi ?

jeudi 26 avril 2007

Wikipedia is on a CD, and Mozilla is backstage

Daniel mentioned it earlier, just like Slashdot, there is a version of Wikipedia on CD. A few amusing facts about this:

  • It's based on XULRunner 1.8.0.4 (confirmed by a quick phone conversation with the main developer)
  • It's made by a French company, Linterweb, based in the small country-side town of Val de Reuil, Normandy, France
  • Linterweb has nothing to do with article selection (which is done by the Editorial Team, itself part of the Wikimedia Community)
  • This is actually the second time that XULRunner is used to do CD-versions of Wikipedia, the first one (also by French people) being MoulinWiki (see their blog), which I already mentioned here, last January. The main difference between the two is that MoulinWiki does not include images, therefore it stores a lot more articles on a single CD. Also, the Mac version of MoulinWiki is written using WebKit (only the Windows and Linux versions are XULRunner-based). Update: Renaud Gaudin, the MoulinWiki developer, tells me that their next release will be XULRunner based (1.8.1.4pre), including the Mac Universal Binary version.

En vrac et très en retard

Installer un dictionnaire pour le correcteur orthographique de Thunderbird 2

Je fais une réponse publique au sympathique utilisateur qui me demande comment installer un correcteur orthographique français dans Thunderbird 2. Plutot que de répondre par messagerie, voici un rapide billet qui sera utilisable par d'autres.

On notera que poser les questions à votre humble serviteur n'est pas la plus efficace des manières pour obtenir une réponse : la meilleure, c'est encore de la poser sur les excellents forums Geckozone. D'ailleurs, la dernière fois que j'ai écris un mail à Carlos Gosnh pour qu'il me donne un coup de main pour changer la roue de ma Scénic, il m'a complêtement ignoré ! Et si c'était ça la différence entre le logiciel Libre et le propriétaire ? (On me souffle dans l'oreillette que non, si je réponds c'est parce que je suis une poire ;-)

Trève de blabla, et voici comment installer le correcteur orthographique dans Thunderbird :

  1. Aller sur la page installation d'une extension dictionnaire avec Firefox ;
  2. faire un clic-droit sur le lien install (ou sur le gros bouton vert marqué French/français) puis sélectionner enregistrer sous... pour enregistrer le dictionnaire sur votre disque dur (mémorisez l'endroit où il a été sauvegardé !) ;
  3. Dans Thunderbird, aller dans le menu Outils, choisir l'option Modules complémentaires (à vérifier, car j'utilise pour ma part une version américaine de Thunderbird) ;
  4. Cliquer sur Installer..., en bas à gauche de la fenêtre qui vient de s'ouvrir ;
  5. Sélectionner le dictionnaire (extension .xpi) qu'on a précédemment téléchargé (d'où l'importance, au point #2, de se souvenir où on a enregistré le fichier en question) ;
  6. Cliquer sur le bouton redémarrer Thunderbird, et voilà !

On notera que sur le forum Geckozone, on trouve une solution alternative qui implique un autre dictionnaire.

Au fait, pourquoi est-ce si compliqué ? Pourquoi n'est-il pas possible d'avoir le dictionnaire pré-installé comme c'est le cas pour l'anglais et le polonais ? Pour une obscure question de licences incompatibles que nous travaillons à résoudre...

PS : N'hésitez pas à reprendre tout ou partie de cet article pour les forums de Geckozone ou autres !

mercredi 25 avril 2007

Voyage en Californie

Plage californienne

Me voici donc revenue, avec Bénédicte, d'une semaine de vacances en Californie. J'ai loué une voiture, concocté un bel itinéraire sur Google Maps, et c'était parti pour quelques grandes étapes :

L'ensemble des photos sont sur California - Spring '07.

Mise à jour : pour ceux que ça intéresse, j'avais fait un périple très semblable en 2002, mais en moto. Le texte s'appelle Roadmovie et les photos sont hébergées chez mon ami Pierre-Luc

mardi 24 avril 2007

Où certains voient la fin de Microsoft, et où je fais appel aux lecteurs

Je rentre donc de vacances, je lance mon agrégateur, et je tombe sur une série d'articles qui mentionnent Microsoft de façon négative. En voici un extrait (il y en a bien d'autres, mais je crois qu'avec ceux-là, vous aurez compris) :

Je pense personnellement qu'il ne faut pas sous-estimer Microsoft, surtout quand ils sont dans une position de challenger, d'autant que l'entreprise a des gens intelligents (ils ne sont pas tous partis chez Google), les poches pleines de lingots et une position ultra-dominante dans le domaine des PC (Windows et Office). Je pense que leur tentative de déboulonner Flash avec Silverlight n'est pas neutre du tout.

Et vous, vous pensez vraiment que Microsoft est devenu ringard ? Où pensez-vous que Microsoft est juste maintenant centré sur des gros marchés pas très excitants pour les entreprises, et délaisse donc des technos innovantes comme le Web ? Où faut-il croire que Microsoft prépare un retour en force sur le Web (lors de Mix07, par exemple) ? Votre opinion est la bienvenue dans les commentaires. Merci toutefois de rester courtois, que vous trouviez Microsoft formidable, obsolète voire nuisible. (Pour ceux qui sont de passage sur ce blog, on notera que je travaille pour Mozilla, un concurrent de Microsoft dans le domaine des navigateurs Web, mais que cela n'a aucun rapport avec ce billet. Je tiens juste à le dire pour que personne ne soit surpris).

jeudi 19 avril 2007

Sortie de Thunderbird 2

Voilà, c'est fait. Il a été longuement testé dans 35 langues, les binaires (pour 3 plates-formes fois 35 langues) sont sur les serveurs FTP et le communiqué de presse a été traduit, le site Web a été mis à jour par les bénévoles.

Scott MacGregor, développeur principal de Thunderbird

Scott MacGregor, développeur principal de Thunderbird

J'ai déjà mentionné les nouveautés de Thunderbird 2, mais il y en a une qui mérite un petit coup de projecteur : le paramétrage automatique de comptes mail pour les fournisseurs d'accès. J'imagine un grand sourire s'afficher chez les gens du support technique des fournisseurs d'accès Internet qui s'arrachent régulièrement les cheveux sur ce problème avec leurs utilisateurs...

mercredi 18 avril 2007

Un peu de prospective

Je profite d'un accès Internet chez ma belle-soeur où je séjourne actuellement, entre la montagne et la mer, en Californie, pour répondre à la question d'Eric Dupin (de presse-citron), qui se demande ce qu'il y aura après Internet. Dans son mail, il me demande ce que je pense de "l'après-Web". C'est une bigrement bonne question ! Du coup, je me suis installé dans le jardin (ah, le Wifi, quelle belle invention !), le barbecue est en train de chauffer et je sirote un soda (sans sucre) dans un verre géant rempli de glaçons. J'ai connu de pires moments pour triturer mes méninges :-D

Alors, l'après-Internet, l'après-Web, ça va ressembler à quoi ? Qu'on ne se méprenne pas, je n'ai aucune compétence pour dire l'avenir, et encore moins la prétention de le faire. Mais il y a des choses que j'ai appris dans mon métier (10 ans le mois prochain que je suis directement impliqué dans les navigateurs Web), et je crois pouvoir isoler des constantes dans ce monde très changeant.

Autoportrait dans un ascenseur futuriste des années 1970

Levons d'abord une ambiguïté : le Web et l'Internet sont deux choses différentes : le Web est une application d'Internet, tout comme le mail, le P2P, le FTP, la messagerie instantanée, la voix sur IP, la télé sur IP. Je pense que le Web sera supplanté à moyen terme par autre chose, et j'ignore encore quoi. A l'inverse, je pense qu'Internet est là pour durer, en tant que réseau capable de transporter plein de types de données différentes (Voix, vidéo, messages, hypertexte), y compris celles qu'on a pas encore inventé.

Le problème de l'adressage : avec IP V4 (la version actuellement utilisée), la limite en terme d'adresses disponibles est quasiment atteinte. Si on veut passer à la vitesse supérieure, avec des objets connectés à grande échelle, il faudra passer à IP V6. Je vous fais grâce des détails, mais ceux qui veulent en savoir plus pourront lire Pourquoi un nouveau protocole IP ? sur Wikipedia.

La connexion : le très haut débit pour (presque) tous, avec la multiplication des accès de type fibre ou cable, vers les 100 Mb/s dans les deux sens. C'est nécessaire pour la télévision en haute définition sur plusieurs canaux. On peut très bien imaginer l'utilisation d'une évolution du Wifi (et du Wimax) pour la connexion entre les outils portables et des routeurs domestiques. Dans une telle hypothèse, les difficultés sont multiples :

  1. Les fournisseurs d'accès et opérateurs de télécom vont-ils se laisser faire dans une baisse des tarifs qui est plus que probable ?
  2. Les solutions alternatives du genre FON.com pourront-elles se répandre largement ?
  3. Trouvera-t-on suffisamment de spectre radio pour que les connexion radios puissent se multiplier sans trop d'interférences ?

L'interface utilisateur du futur reste à inventer. Pour l'instant, le texte et l'hypertexte (les liens au seins de document Web) sont d'une puissance étonnante, surtout dans un environnement où la bande passante est limitée. Mais au fur et à mesure que la bande passante disponible augmente, que les équipements sont de plus en plus puissants, on peut manipuler des données plus riches que le texte, comme le son, la vidéo, la 3D, de façon à s'immerger dans une réalité virtuelle. Mais l'hypertexte a de beaux jours devant lui, dans la mesure où il est trivial à indexer, nécessite peu de ressources pour être manipulé (traduit, stocké, édité...)

L'alimentation en énergie est un problème de plus en plus pressant : si on devient de plus en plus dépendant d'outils portables connectés, il faudra pouvoir s'affranchir du problème de l'alimentation électrique : plus de portabilité, plus d'autonomie sont besoins à satisfaire. Pile à combustible, nouvelles technologies pour les batteries, moindre consommation : les pistes sont nombreuses, mais elles restent à explorer.

L'obsolescence du matériel connecté au réseau est un problème majeur à terme. Avec un potentiel de 7 milliards d'utilisateurs connectés, avec chacun au moins un objet connecté ou plus, la durée de vie du matériel, son recyclage (y compris celui des batteries, des écrans, tous deux extrêmement polluants) devient un problème dont l'ampleur devient gigantesque. Alors que la technologie évolue rapidement, il est logique (même si c'est regrettable) que les objets soient faits pour ne pas durer, mais cette tendance ne pourra pas durer.

Les périphériques et le "form factor". C'est sur ce sujet qu'il est le plus facile de raconter de grosses bêtises, alors je m'abstiendrai ! Ecran souples, claviers et souris virtuels, unités centrales intégrées dans les vêtements, tout est envisageable, mais il est quasiment impossible de dire ce qui va arriver en premier et ce qui va s'imposer. Une chose est sûre : Microsoft nous promet le Tablet PC depuis des lustres, des modèles existent, mais personne n'en veut ou presque. A l'inverse, il a suffit qu'Apple lance l'iPod dans l'indifférence générale (je n'étais pas le dernier à me gratter le cuir chevelu en me demandant quelle mouche avait piquée Steve Jobs), pour que quelques années plus tard on voit ces machines se vendres par centaines de millions. Dans l'Apple Store de San Francisco, près de Market Street, j'ai même vu une pancarte posée au dessus des iPod avec marqué : "pourquoi n'en acheter qu'un ?"... Au risque d'enfoncer les portes ouvertes, je crois que l'experience utilisateur sera essentielle, tout comme l'intégration des moyens d'interaction avec le service et l'interaction avec les proches (famille, amis, collègues...). Pour mieux saisir cela, je vous encourage à regarder des projets comme Twitter, Joey et The Coop.

Voilà pour un trop rapide tour d'horizon de ce qui va sans doute évoluer dans le monde des réseaux.

J'imagine que si je peux relire cet article dans plusieurs années (merci les standards pour l'archivage), je risque de ricaner bêtement devant une telle compilation d'inexactitudes ! Mais ce risque fait parti de l'exercice. Et vous : vous imaginez quoi ?

PS : j'ai tenté ici d'avoir une approche "optimiste" du futur, c'est à dire de ne pas me focaliser sur les dangers pour l'Internet, que ce soit pour le respect de la vie privée, la privatisation du réseau ou encore la fracture numérique... Ca sera peut-être pour une prochaine fois, mais dans l'état actuel, le billet est déjà trop long pour être lu sur écran...

mardi 17 avril 2007

Le standblogueur est en vacances

Je profite de ma présence en Californie pour faire un peu de tourisme. Le Standblog risque donc, plus encore que la semaine passée, d'être en sommeil.

Coucher de soleil sur Ragged Point, Big Sur, Californie

Coucher de soleil sur Ragged Point, Big Sur, Californie

Pour Edwin, Tarik, François et tous ceux qui espéraient me voir à l'occasion de la Web 2.0 Expo, ça sera une prochaine fois (à Paris ou dans la Silicon Valley).

vendredi 13 avril 2007

En vrac, en direct de Mountain View

jeudi 12 avril 2007

Le Syndrome de Pénélope

J'ai trouvé dans un excellent article de Charles Népote une question que je me suis déjà posé : "sommes nous condamnés à faire le jour (pour le boulot) ce qu'on va redouter la nuit (pour le futur de nos enfants) ?".

J'aime cette notion de "Syndrome de Pénélope", qui exprime l'opposition entre le travail qu'on fait le jour et nos intérêts en tant qu'humain, citoyens et parents. Le problème c'est que le syndrome de Pénélope ne concerne pas que les revendeurs de drogue, mais un nombre impressionnant de gens. En particulier, chacun d'entre nous, en tant que professionnel, a intérêt à avoir une croissance la plus forte possible, dans la mesure où c'est bénéfique pour son entreprise, et donc son emploi. A l'inverse, chacun de nous en tant que citoyen, en tant qu'habitant de la Terre, en tant que parent qui souhaite laisser à ses enfants une planète avec un avenir décent, a intérêt à ce que notre société cesse de détruire le monde qui nous entoure en pillant les ressources naturelles, en polluant ces biens communs que sont l'air et l'eau, en ruinant l'équilibre de notre écosystème.

Le souci, c'est que le risque de perdre son boulot est un risque à court terme, bien plus que la destruction de la planète, qui est à plus long terme. Ces derniers temps, en France, on s'écharpe sur qui de Ségo, Bayrou, Sarko et Le Pen sera présent au second tour et deviendra président(e). On se demande qui va le mieux protéger nos emplois, le candidat de la protection sociale et des 35h ou celui du libéralisme ? En vérité, on ne pense qu'au court terme et pas au long terme. On pense à la fiche de paye, pas à l'avenir de la planète et à celui de nos enfants. Au final et à moyen terme, on n'aura ni l'un ni l'autre... Ou plutôt, on espère être dans la catégorie des Happy fews qui aura assez d'argent pour vivre correctement dans ce monde probablement chaotique issu du réchauffement climatique. On notera que ce sont les gens qui font le plus de mal à notre société qui sont les mieux payés : il vaut mieux être chercheur chez Monsanto pour faire des OGM que d'être prof en université. Même diplôme, grosse différence de salaire !

Si ma réflexion est juste, notre société va régresser, compte tenu de l'évolution qu'elle est en train de provoquer au coeur de notre environnement.

Cette situation me fait penser à celle des entreprises qui se savent condamnées à terme à cause d'un changement significatif sur le marché (la plupart du temps l'arrivée d'un concurrent exploitant une technologie innovante). Ces entreprises établies savent qu'elles n'ont pas d'avenir, mais tout les empêche de changer radicalement de direction, car ça serait trop dangereux pour elles (ou plus précisément pour chacun de leurs employés). Je pense par exemple aux maisons de disques face au P2P, ou aux éditeurs propriétaires face au logiciel Libre, ou AOL (époque 1995-2007) face au Web. Ce phénomène a été documenté en long et en large par Clayton Christiensen ces dix dernières années. La recommandation pour les entreprises menacées est de créer une filiale dont la mission est de tuer la maison mère en exploitant le marché émergeant basé sur la technologie perturbatrice. Cette recette est elle applicable, moyennant une adaptation, à la société de consommation dans laquelle nous vivons ?

mardi 10 avril 2007

Go West, young man!

The San Francisco Bay

The San Francisco Bay

I'm currently in the Silicon Valley, as I arrived yesterday afternoon for a promising week full of meetings at Mozilla headquarters.

Expect less blogging than usual (or maybe more, in case I don't cope well with the jet-lag!)

Interview de Christian Goaziou, fondateur d'iGraal

Parmi les jeunes entreprises qui participent à l'écosystème Mozilla en Europe, on connaît déjà Joost (Télévision sur IP), Disruptive Innovations (service autour de Mozilla) et AllPeers (partage de fichiers avec des proches). Voici un coup de projecteur sur iGraal, "le premier navigateur qui vous fait gagner des euros", via une discussion avec Christian Goaziou, fondateur d'iGraal).

Bonjour Christian, pouvez-vous vous présenter et nous expliquer ce qu'est le produit iGraal ?

iGraal c’est une carte de fidélité géante que l’utilisateur installe gratuitement sur son navigateur internet. Igraal permet de gagner des euros sur tous les achats chez nos 350 partenaires (tous les plus connus du web sont là, liste complète). Toutes les catégories sont couvertes : enchères , hightech, maison, déco, fringues, voyages, jeux, télécom, petites annonces, finances... Autrement dit pour les initiés, iGraal intègre le cashback au navigateur.

Une fois installé, iGraal crédite votre compte : vous recevez un chèque à partir de 30 euros cumulés (un PC vous rapporte en moyenne 50 euros). C’est donc très simple et utile, d’où le succès d'iGraal dans le grand public.

D'où vous est venue cette idée ?

L'utilisateur est au centre de mes réflexions sur Internet : l’idée de redistribuer une partie de la valeur internet aux individus naquit en 2000. Ensuite entre l'idée et l'exécution il a fallu beaucoup de travail. Des journalistes ont d’ailleurs récemment surnommé iGraal "Le Robin des Bois du e-commerce".

L'actu du moment pour iGraal, c'est Capital-IT. Vous pouvez nous en dire plus ?

iGraal est nommée Best Innov 2007 à Capital IT, l’un des principaux rendez-vous entre investisseurs et start-up en France. Nous sommes très heureux car seules 5 entreprises internet ont été récompensées par un jury exigeant face à de très nombreux candidats.

Félicitations ! Pour vous, cela change quoi ?

Etre Best Innov 2007 va nous crédibiliser encore plus chez les investisseurs. Nous sommes encore sur fonds propres et préparons une levée de fonds pour nous développer en France et à l’international.

iGraal a débuté comme extension Firefox, et ça n'est que très récemment que la version pour Internet Explorer est sortie, alors que vous êtes un ancien de Microsoft. Pourquoi ?

Pour deux raisons majeures : la technologie et la philosophie de Mozilla. Je crois beaucoup en Firefox, que j'utilise quotidiennement, comme navigateur et plate-forme applicative. D'autre part, la communauté de développeurs open source, l'état d'esprit de Mozilla sont en affinité avec les principes d'iGraal, résumés par notre signature "le navigateur c'est vous".

Est-ce différent de développer sur IE et Firefox ? Est-il important pour vous qu'iGraal soit disponible sur plusieurs plate-formes ?

Nous avons choisi de développer iGraal avec les technologies internet les plus récentes et les plus performantes. Je pense que notre extension pour Firefox est plus aboutie que sur Internet Explorer : en cela l’architecture de Firefox est brillante et beaucoup plus puissante pour le développement d’extensions. Le développement sur Internet Explorer, sur fond de technologie propriétaire, s’est avéré plus laborieux, moins accessible et moins bien documenté.

J'espère que les lecteurs du Standblog prennent des notes ! ;-)

Cela dit, iGraal est une entreprise qui se développe vite et qui doit répondre aux besoins du marché : nos utilisateurs ont demandé et attendu que soit disponible iGraal sur Internet Explorer. Avec les deux versions nous couvrons la quasi totalité du marché des navigateurs. Mais personnellement j’espère que Firefox équilibrera le marché avec au moins 50% de part de marché. Bon courage, Tristan :-)

Coté nombre d'utilisateurs, où en êtes vous, quels sont vos objectifs ?

Sans investissements marketing, iGraal a déjà séduit en quelques mois des milliers d'utilisateurs et 350 partenaires. Nous sommes déjà prêts pour l'international. Nos objectifs à 3 ans sont de dépasser le million d’utilisateurs en Europe. C'est un marathon où il faut courir vite ! L'enjeu est passionnant.

Qui utilise iGraal ?

Tous les acheteurs sur internet sont concernés par iGraal, car le service est simple, utile et rémunéré. Nos utilisateurs viennent de tous les départements de France et pas seulement des grandes villes, bien au contraire. Côté anecdotes, des adolescents installent iGraal sur le navigateur familial et récupèrent ainsi de l’argent de poche sur les achats de leur parents. De même, dans les entreprises, en général des PME, des utilisateurs récupèrent des euros sur les achats de voyages, locations de voiture, achats de PC, fourniture de bureaux, cartouches d’imprimantes. Elle est pas belle la vie !

Christian, merci beaucoup pour vos réponses à ces questions, et longue vie à iGraal (surtout dans sa version Firefox ;-) !

vendredi 6 avril 2007

En vrac

Et pendant qu'on y est, joyeuses pâques ! (et ne faites pas trop les cloches :-D )

Quoi de neuf dans Thunderbird 2 ? (qui n'est pas encore sorti...)

Je suis en train de jouer avec Thunderbird 2 RC1[1] (Release Candidate 1), disponible depuis quelques heures que je viens d'installer...

Passage qui a son importance : Non, thunderbird 2 n'est pas encore sorti ! Il s'agit actuellement d'une pré-version, très proche de ce que sera la version finale, laquelle devrait sortir dans quelques jours ou semaines.

Mais revenons à nos moutons... Pour moi qui passe beaucoup de temps dans ma messagerie (le reste du temps, c'est dans mon Firefox, on s'en doute !), qui ait à gérer des centaines de mail par jour, c'est du bonheur en barre. Voici une petite liste bâclée dans l'instant, histoire d'avoir ça en tête quand on me posera la question :

Tagging et organisation

Jusqu'à présent, on pouvait assigner une couleur et un mot-clé à un message. C'était déjà bien, mais on était limité à une catégorie par message. Maintenant, on peut assigner plusieurs mots-clés à un seul message, ce qui est bien plus efficace. Pour les blogueurs, c'est comme si on passait d'un modèle de catégories à un modèle de tags. Plus intuitif, plus conforme à la réalité, dans la mesure où un message peut souvent être associé à plusieurs concepts (loisir, famille, prioritaire, à faire...) en même temps.

Historique des messages

On peut mettre dans la barre d'outils des boutons Suivant et Précédent, comme dans Firefox, pour naviguer dans les messages dans l'ordre où on les a consulté. Magique !

Recherche

deux choses dans ce concept de recherche :

  1. Recherche rapide à l'intérieur d'un message (comme Firefox et son Find as you type) que l'on active avec Ctrl-F (à ne pas confondre avec /, dont l'utilisation est comparable, mais qui disparaît au bout de quelque temps, et qui est surtout utilisé pour l'accessibilité).
  2. Recherches enregistrées : lors de la recherche d'un message suivant plusieurs critères, on peut enregistrer la requête pour la retrouver d'un seul clic sur un dossier virtuel, toujours à jours.

Accès simplifié aux services de type Webmail

Une interface simplifiée pour configurer Thunderbird afin de récupérer ses mails via les services .Mac et Gmail. J'ai testé avec Gmail, c'est impressionnant de simplicité : on indique son addresse, il demande le mot de passe, et hop ! (Pensez tout de même à autoriser le fonctionnement de Pop3 dans l'interface Web de GMail).

Personnalisation

Via les extensions. Ce qui est nouveau, c'est que les développeurs pourront avoir accès à plus d'APIs, ce qui devrait donner des extensions plus puissantes à l'avenir.

Vues des dossier de messagerie

Voilà un truc (avec les recherches enregistrées et les tags) qui devrait ravir les utilisateurs avancés qui, comme moi, ont des dizaines de dossiers de messagerie, au point qu'il n'est pas possible de les avoir tous à l'écran en même temps. En effet, on peut avoir plusieurs "vues" des dossiers de messagerie, par exemple :

  1. dossiers préférés
  2. dossiers récemment utilisés
  3. dossiers contenant des messages non lus
  4. tous les dossiers (ce qui est le mode par défaut, qui était déjà disponible dans les précédentes versions de Thunderbird)

Sécurité

Toujours une préoccupation chez Mozilla, on retrouve donc :

  1. Le filtre anti-phishing, qui signale quand un lien pointe vers une adresse IP, par exemple. C'est un premier niveau de protection, renforcé par l'anti-phishing intégré à Firefox ;
  2. Le filtre anti-spam bien connu, sans cesse amélioré ;
  3. La protection de la vie privée, qui empêche par défaut l'affichage dans le corps du message des images distantes, lesquelles peuvent être utilisées pour savoir si le message et lu, et quand.

Notes

[1] Correction : j'avais mis RC2, mais c'est une faute de ma part. Merci à Charles-Antoine pour l'avoir signalée !

jeudi 5 avril 2007

Actu Mozilla

mercredi 4 avril 2007

En vrac et en retard

Alors que j'étais 24h en Pologne, voici quelques liens que j'espère intéressants pour mes lecteurs, et dont certain patientent depuis dimanche dernier... (Oui, j'ai prévu de parler de DRM et d'EMI, si j'en trouve le temps !).

Présentation du Standblog dans une réunion

Publication en direct depuis le 2eme arrdt de Paris :-)

lundi 2 avril 2007

Joyeux 9ème anniversaire, Mozilla !

J'ai oublié cette date importante, celle du 31 mars 1998, date à laquelle le projet Mozilla a débuté la publication du code source. Le 22 janvier 1998[1], Netscape annonçait la gratuité de son navigateur et l'ouverture du code source au cours du premier trimestre 1998. Le 23 février, Netscape annonçait que le projet s'appellerait mozilla.org[2]. Le 31 mars, le code était publié (et merci à Asa pour me l'avoir rappelé).

Quand on pense à tout ce qu'a subit le projet et ses contributeurs au fil des ans, ça donne le vertige. Porté au nues dans la presse, déclaré mort-né pendant des années, sous la coupe d'AOL qui ne savait pas quoi en faire, il a finalement redonné vie au marché des navigateurs grâce à la bonne volonté, l'énergie et le savoir faire de centaines de milliers de contributeurs, qui se sont dépensés sans compter.

Aujourd'hui, Firefox est utilisé activement par près de 100 millions d'utilisateurs dans le monde. A tous ceux qui ont codé, testé, installé, diffusé, promu ou utilisé Firefox, merci, mille fois merci.

Notes

[1] Mise à jour : j'avais mis 1988 par erreur, et merci donc aux dizaines de lecteurs qui m'ont signalé la coquille !

[2] Sans majuscule à l'époque, sous prétexte que c'était un nom de domaine.

Poisson d'Avril !

2007 aura été une année particulièrement poissonneuse dans la blogosphère. Jugez plutôt :