février 2012 (10)

mercredi 29 février 2012

Actu Mozilla & B2G

Boot To Gecko (B2G) : the home screen

Je le disais vendredi dernier, c'est une grosse période de nouveautés pour Mozilla, et le travail entamé ces 12 ou 18 derniers mois commence à être plus visible. Voici quelques pointeurs sur le sujet :

En vrac

En attendant un billet en français pour parler de mon nouveau boulot, quelques infos en vrac :

vendredi 24 février 2012

Grosse actu Mozilla

Je suis impressionné par l'activité qui règne chez Mozilla, avec plein d'annonces qui sont faites presque en même temps. Le travail résultant de nouvelles priorités décidées à la suite de la sortie de Firefox 4 commence à voir le jour, et ça n'est qu'un début (la semaine prochaine, c'est le Mobile World Congress à Barcelone) !

Alors que nous continuons à améliorer Firefox sur Windows, Mac et Linux, une version entièrement nouvelle de Firefox pour Android est dans les tuyaux (en deux mots : rapidité et fluidité). Mais surtout, de nouvelles initiatives :

  • Marketplace (un genre d'AppStore) pour distribuer des applications écrites avec les technologies Web qui fonctionnent sur la plupart des appareils connectés au Web (du mobile au PC en passant par la tablette).
  • Boot2Gecko, un système d'exploitation pour téléphones mobiles, dont toute l'interface et les applications sont en fait… des applications Web.
  • Persona (sur-ensemble de BrowserID) : un système d'identité numérique non centralisé, pour le Web.

Quelques articles et annonces :

Avec, pour finir en beauté, une citation de TechCrunch :

Rather than squabbling and pointing fingers at competitors saying “but they do it”, the tech giant should see Mozilla as a role model. It didn’t wait until public pressure mounted and the government forced its hand. Mozilla stepped up and heeded the FTC’s request for a way to give control back to the citizens of the web. Maybe we need some sort of Presidential Medal of Internet Freedom to honor and encourage these kinds of contributions.

(version française traduite à l'arrache par votre serviteur) :

Plutôt que se montrer du doigt mutuellement et de se quereller, les géants de la technologie devraient prendre Mozilla comme exemple. Mozilla n'a pas attendu que le public mette la pression ni que le gouvernement lui force la main. Mozilla a écouté l'appel de la FTC demandant de redonner le contrôle à l'utilisateur et s'est engagé à ce sujet. Peut-être faudrait-il qu'on crée un genre de médaille d'ordre national du mérite et de la liberté d'Internet de façon à honorer et encourager ce genre d'attitude et de contributions.

mercredi 22 février 2012

En vrac

lundi 20 février 2012

Sarkozy censurerait Twitter ?

Non au Minitel 2.0

C'est le buzz du moment : l'équipe de Nicolas Sarkozy aurait demandé à Twitter de suspendre des comptes parodiques. Les twittos commencent à crier à la #SarkoCensure, et on imagine déjà des têtes (virtuelles) portées triomphalement au bout de cyberpiques, et on s'indigne qu'une pareille chose arrive au pays des droits de l'homme.

Pourtant, les règles de Twitter sont claires, quand on lit Parody, Commentary, and Fan Accounts Policy. Twitter autorise des comptes comme "@FauxNicolasSarkozy", mais pas (ou plus) "@_NicolasSarkozy", car c'est sujet à confusion. (On notera que cette règle est récente, il y a encore peu de temps un tel compte était autorisé, à condition qu'il soit précisé dans la courte bio Twitter qu'il s'agissait d'un compte parodique ou de fan). Le propriétaire du nom ou son représentant légal peut donc demander la suspension du compte parodique. Mais ça n'explique pas le zèle malvenu de Twitter pour fermer des comptes comme @SarkozyCaSuffit ou @DehorsSarkozy, qui ne peuvent pas raisonnablement être pris pour des comptes officiels du candidat Sarkozy.

Je suis moi même très préoccupé par ce problème de censure sur Internet. Mais il y a une chose que tout le monde semble oublier en criant à la censure : on pense que Twitter, c'est du Web ouvert, mais non. Twitter, c'est l'exemple type du Minitel 2.0 : un machin centralisé, contrôlé par une société commerciale qui décide de ce qui s'y passe.

J'aime beaucoup Twitter, j'ai plusieurs amis qui y travaillent, mais il ne faut pas prendre ce service propriétaire, centralisé et commercial pour ce qu'il n'est pas, à savoir un protocole ouvert et décentralisé, comme le sont http (le Web) ou smtp/pop/imap (le mail), pour lesquels n'importe qui peut avoir un serveur et participer sans demander l'autorisation à qui que ce soit...

Du coup, si on n'est pas d'accord avec Twitter, on n'a qu'a fermer sa gueule et/ou quitter le service. Mais pour aller où ? L'intérêt de tels réseaux sont justement dans le fait que leur intérêt croit avec le carré du nombre d'inscrits (Loi de Metcalfe). Comme il n'existe pas de concurrent, et qu'il est improbable qu'il s'en crée un jour, on a le choix entre arrêter d'utiliser ce service ou bien fermer sa gueule.

Il faut se souvenir qu'à choisir des services centralisés de ce genre, on donne à des organisations commerciales (Facebook, Google, Twitter, Apple, etc.) des pouvoirs inouïs sur nos vies numériques. Mais à vouloir choisir le service branché, on réalise trop tard qu'on lui a attribué des vertus qu'il n'avait pas. Le réveil n'en est que plus difficile…

Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, je vous encourage à visionner ou à lire l'excellente conférence Internet libre ou Minitel 2.0.

Mise à jour : Bon papier du monde.fr : Twitter : le camp Sarkozy a signalé des comptes pour 'usurpation d'identité'.

vendredi 17 février 2012

Apple OS X Mountain Lion : le problème Gatekeeper

Apple a annoncé hier une pré-version réservée aux développeurs de son futur système d'exploitation, appelé OS X Mountain Lion. La presse en ligne s'est précipité pour annoncer les nouveautés. Certains pour dire que c'était génial, d'autres pour dire que c'est complètement nul. Finalement, les gens qui font les titres sont un peu comme Steve Jobs, avec une perception binaire du monde : soit c'est génial, soit c'est nul.

Pour ma part, je vais me concentrer sur une seule fonctionnalité, appelée GateKeeper.

Mais avant, un petit rappel :

  • Pour installer une application sur un ordinateur de bureau (Windows ou Mac), on va traditionnellement sur le site de l'éditeur du logiciel, on clique sur "Télécharger", et on installe le logiciel en question.
  • Depuis peu, Apple propose un App Store, comme sur l'iPhone. La grande différence entre les deux, c'est que sur l'iPhone (et l'iPad), c'est la seule option offerte. Et il n'y a qu'un seul App Store, celui d'Apple.
  • Il est fréquent que les éditeurs "signent" (c'est un genre de chiffrement) les applications pour s'assurer qu'elles n'ont pas été modifiées pendant le téléchargement. Un "pirate" pourrait en effet essayer d'intercepter le téléchargement et injecter un code malicieux aux dépends de l'utilisateur.
  • Pour l'instant, n'importe qui ayant les compétences peut écrire une application pour Windows ou Mac, et la publier sur son site Web, sans demander l'autorisation à qui que ce soit. C'est ce qui a permis l'explosion de la micro-informatique (avec la baisse de prix du matériel) : chacun peut faire un logiciel et le proposer au téléchargement.

La nouveauté appelée GateKeeper, c'est que l'utilisateur va disposer de 3 options dite de sécurité.

copie d'écran GateKeeper. Origine : Apple

La copie d'écran ci-dessus indique bien ces trois options. "Autoriser les applications téléchargées depuis :"

  1. Map App Store (uniquement)
  2. Mac App Store et les développeurs identifiés (option par défaut dans OS X Mountain Lion)
  3. N'importe où.

Je suis très préoccupé par l'approche d'Apple. Au nom de la sécurité (ce qui est louable en tant que tel), Apple se réserve le droit de bloquer l'utilisation de toutes les application d'un développeur qui aurait fait quelque chose qui n'est pas du goût d'Apple.

  1. C'est donner beaucoup de pouvoir de façon centralisée à une organisation. De plus, Apple a d'innombrables casseroles aux fesses (interdictions indues de l'iOS App Store).
  2. Je suis persuadé qu'à terme, l'option #1 sera cochée par défaut. L'option 2 n'est qu'une étape intermédiaire entre la 3eme option (situation actuelle) et la #1 (où Apple a tous les pouvoir sur la distribution des logiciels Mac, comme c'est déjà le cas sur iOS). Et même s'il est possible d'aller dans les préférences changer la valeur par défaut, les gens ne le feront pas, car ils ne l'ont jamais fait.
  3. Apple encourage déjà les éditeurs de logiciels à passer sur l'App Store. Par exemple certaines fonctionnalités du système, dont iCloud et Notification Center ne semblent pas être disponibles ni aux applications non signées, ni celles signées mais ne passant pas par l'App Store. Il n'y a pas de raisons techniques à cela, comme le remarque le Panic Blog.

Au final, Apple joue sur la peur des utilisateurs et l'envie des développeurs d'utiliser des fonctionnalités innovantes pour gagner encore plus de contrôle sur son écosystème, aux dépends des utilisateurs. Je pense que c'est un modèle de société qui est à l'opposé de ce que je souhaite : je préfère la liberté et le désordre occasionnel à l'ordre parfait.

En vrac, autour de la pub

mercredi 15 février 2012

En vrac

Post Scriptum cryptique pour voir ceux qui suivent : j'en ai fini avec l'abnégation :-/

mardi 7 février 2012

En vrac au retour du FOSDEM

samedi 4 février 2012

Mozilla awards grants to six international non-profit organizations

Fosdem 2012, under the snow

Fosdem 2012, under the snow

Earlier today, in FOSDEM in Brussels, a series of grants by Mozilla to non-profit organizations and aimed at Europe have been announced. Here is the announcement:

Mozilla awards grants to six international non-profit organizations

We are pleased to announce that Mozilla awards six international non-profit organizations in Europe and the US with grants for projects that will further strengthen open web, free and open source technologies and user sovereignty on the Web in Europe. Grant recipients are:

  • April: April is the main French advocacy association devoted to promote and protect Free/Libre Software. It is a major player in spreading the word of free software and open standards to the general public, professionals and institutions in France. It also acts as a watchdog on digital freedoms, warning the public about the dangers of private interests keeping an exclusive stranglehold on information and knowledge.
  • FOSDEM: The Belgium-based FOSDEM team organizes the free and non-commercial Free and Open source Software Developers' European Meeting (FOSDEM) event to promote the widespread use of Free and Open Source software and provide FOSS projects with a platform to meet, exchange, and collaborate.
  • Framasoft: Framasoft is one of the most prominent voices of FLOSS (Free, Libre, Open Source Software) in France and other French-speaking countries. The organization’s aim is to educate users about the importance of open software.
  • Free Software Foundation Europe: Free Software Foundation Europe works across Europe for freedom in the information society by promoting Free Software and Open Standards in politics, business, law, education, and society at large.
  • Nowoczesna Polska: the Modern Poland Foundation consequently cares for modern education and development of information society in Poland.
  • Participatory Culture Foundation: The US-based organization is dedicated to creating open and decentralized video tools and services. The grant is earmarked for Universal Subtitles, a project of Participatory Culture Foundation that makes web video accessible through a collaborative platform for captioning and translation of video. Mozilla has collaborated on this open-source project since its creation.

Mozilla has a history of awarding grants to projects that are aligned with its mission. The funds for this round came from Mozilla Europe. Going forward all grant applications, including those for Europe, will go through the Mozilla foundation. Details can be found here: http://www.mozilla.org/grants/ (Once the page has been updated, that is ;-) )