avril 2013 (7)

mardi 23 avril 2013

Le bonheur, facteur de réussite

Dans son livre the Happiness advantage / Comment devenir un optimiste contagieux, Shawn Achor liste 7 principes que je vais détailler dans plusieurs billets à venir.

Le premier de ces principes est que contrairement à ce qu'on pense généralement, ça n'est pas en réussissant qu'on devient heureux, mais l'inverse : c'est en étant heureux qu'on a le plus de chance de réussir.

Shawn Achor liste de nombreuses preuves de ce principe. Une expérience a particulièrement retenu mon attention.

On prend un groupe de médecins expérimentés, et on leur demande de diagnostiquer la maladie d'un patient virtuel à partir d'une liste de symptômes et d'un dossier médical. Les erreurs de diagnostic proviennent souvent d'une rigidité mentale que l'on nomme "ancrage" (quand un médecin a du mal à lâcher son diagnostic initial face à un élément qui le contredit)[1]. Afin de mesurer si les émotions positives influent sur la qualité d'un diagnostic, des chercheurs ont divisé les médecins en 3 groupes :

  1. Au premier groupe, on a donné des sucettes[2]
  2. au 2eme groupe, on a fait lire des comptes rendus neutres ayant trait à la médecine
  3. au troisième groupe, échantillon témoin, rien n'a été donné.

Je cite Shawn Achor :

les médecins heureux ont établi un diagnostic exact bien plus vite et en faisant preuve de beaucoup plus de créativité. En moyenne, ils y sont parvenus après n'avoir lu que 20% du document - presque deux fois plus rapidement que le groupe témoin - et ont manifesté deux fois et demie moins d'ancrage.

C'est fou le pouvoir d'une sucette sur un médecin ! ;-)

Lorsque nous sommes heureux - quand notre état d'esprit et notre humeur sont positifs -, nous sommes plus intelligents, plus motivés et de ce fait nous réussissons mieux.

Shawn Achor liste quantité d'expériences psychologiques qui confirment cet état de fait. J'ai aussi remarqué que quand j'étais heureux, j'étais plus sûr de moi, j'avais moins peur de l'échec, j'osais plus, et je prenais moins les difficultés rencontrée comme étant des échecs personnels. Vous aussi, avez-vous vécu des expériences similaires ?

Dans les prochains articles, nous verrons les principes posés par la psychologie positive et Shawn Achor pour devenir heureux.

Notes

[1] Ceux qui regardent la série Dr House comprendront facilement de quoi il s'agit.

[2] Interdiction de les manger avant la fin de la séance pour éviter que le changement de glycémie n'influence les résultats de l'expérience !

jeudi 18 avril 2013

En vrac du jeudi

lundi 15 avril 2013

Comment devenir un optimiste contagieux

Voici le livre qui m'a donné de commencer cette catégorie Lifehacking :

Comment devenir un optimiste contagieu

Comment devenir un optimiste contagieux

Tout a commencé par une vidéo TED recommandée par Anthony (encore lui). Cette vidéo, c'est celle de Shawn Achor, qui explique son parcours et ce qu'il étudie.

L'auteur constate que la sagesse populaire affirme qu'il faut réussir pour être heureux. Mais d'après Shawn Achor, et en prenant en compte les travaux de nombreux psychologues, c'est le contraire : en étant heureux maintenant, on augmente nos change de réussir. Partant de son expérience personnelle, de celle de ses étudiants (il était élève puis prof à Harvard), de résultats d'études de psychologie positive, il donne alors une série de sept principes de psychologie positive utilisables dans la vie et au travail.

Voici Comment Wikipedia définit la psychologie positive :

La psychologie positive est un courant de recherche et de pratique qui a été lancé en 1998 par Martin Seligman, alors président de l’American Psychological Association. Selon ce dernier, la psychologie avait consacrée trop exclusivement ses efforts à comprendre et traiter les maladies mentales. Par ses arguments et son influence (création de prix, de fonds de recherche et de revues savantes), Seligman a ouvert la voie à de nombreuses recherches scientifiques dédiées à comprendre le développement optimal, les forces et l’épanouissement humain. En positionnant la maladie mentale à l’extrémité d’un continuum, on devrait situer le centre d’intérêt de la psychologie positive à l'autre extrémité, du côté de la santé et non de la maladie. Si la psychologie a surtout cherché comment aider les gens à passer de -5 à 0 sur une échelle du bien-être, la psychologie positive vise plus spécifiquement le passage de 0 à +5.

Comme je le disais plus haut, c'est ce livre qui m'a donné donné de démarrer cette catégorie Lifehacking. C'est un livre facile à lire, une vraie introduction, ou mieux, une vulgarisation, de la psychologie positive. Cela va probablement faire hurler les professionnels, mais c'est ce que j'ai apprécié dans ce livre : sa simplicité, sa bonne humeur, le fait qu'il dévoile et partage les possibilités offertes par la psychologie positive. On lit avec plaisir, on apprend à mieux se comprendre, on réalise qu'on peut faire des progrès pour vivre une vie plus heureuse.

J'ai acheté une version eBook en anglais puis en français, avant d'en acheter plusieurs copies (tous les membres de ma famille l'ont lu : mes parents, mon frère, ma femme, et plein de gens autour de moi !) :

Shawn Achor étant texan, le livre est écrit au départ en anglais :

Comme le dit Shawn Achor page 45 de l'édition papier FR :

Le bonheur, ce n'est pas de croire que nous n'avons pas besoin de changer, c'est prendre conscience que nous pouvons le faire.

Bref, si vous allez bien mais que vous pensez que vous pourriez aller encore mieux, ce livre est chaudement recommandé :-) . J'ai donc décidé de faire une série d'articles sur ce livre, toujours dans la catégorie Lifehacking, histoire d'explorer les différents principes exposés par Shawn Achor.

Au fait, si vous avez lu le livre ou aimé la vidéo, laissez un petit commentaire ci-dessous pour partager votre opinion. Merci !

mise à jour : Emmanuel Clément a lu le livre et partage son avis.

Note

[1] Précisons que comme toujours, je ne prends pas de commission sur ce livre.

vendredi 12 avril 2013

En vrac du vendredi

Un peu de lecture pour le week-end :

jeudi 11 avril 2013

La paralysie de la perfection

Rubik's Cube

En relisant les commentaires d'un vieux billet de blog d'un collègue, Anthony (non, je procrastine pas, je teste le Web ;-), je suis retombé sur un excellent commentaire sur le développement personnel, écrit par Florent Verschelde[1]. Anthony explique qu'il a peur de ne pas être parfait, et que bien entendu, ça le paralyse et l'empêche d'aller vite. Réponse de Florent :

si tu veux creuser la partie «paralysie» du sujet je recommanderais bien deux de mes livres de chevet: “Status Anxiety” d’Alain de Botton, et “The Gifts of Imperfection” de Brené Brown. Pour une version courte on peut aussi aller voir sur ted.com les confs “The power of vulnerability” (Brown) et “A kinder, gentler philosophy of success” (de Botton). Et puis aussi “On being wrong” (Kathryn Schulz). (…) Oh, j’ai loupé la conf la plus directement en rapport avec le sujet: “Barry Schwartz on the paradox of choice”.

Je n'ai pas eu le temps de tout voir ni tout lire, mais je vous recommande chaudement la vidéo d'Alain de Botton: A kinder, gentler philosophy of success (elle est sous-titrée en français).

Elle lance quelques idées qui font réfléchir :

  • Dans un monde où tout semble possible, si on n'a pas beaucoup de succès, c'est qu'on est un raté : l'échec est, semble-t-il, de notre faute. Mais c'est faux, car tout n'est pas possible dans ce monde.
  • L'idée (fausse) que nous vivons dans une méritocratie est source de pression pour beaucoup de gens. Ca n'est pas pour rien que dans les librairies, la moitié du rayon développement personnel soit pour "devenir riche et réussir tout ce qu'on entreprend" et l'autre moitié soit "comment retrouver confiance en soi".
  • Souvent, on choisit une carrière ou un métier à cause de la pression sociale, pour que les autres posent sur nous un regard admiratif.
  • Si on achète beaucoup de choses, ça n'est pas tant parce qu'on est devenu matérialiste, mais parce qu'on veut être admiré.
  • La prochaine fois que vous voyez un type rouler en Ferrari, ne soyez pas jaloux, c'est juste quelqu'un qui a un immense déficit d'amour :-)
  • Une petite partie de notre vie (par exemple le travail, un titre, une position, un attribut) ne suffit pas à nous définir en entier.

A la lecture du commentaire de Florent, j'ai aussi acheté ces deux livres :

Je vous tiens au courant une fois que je les ai lus !

Et vous, vous vous sentez parfois paralysés dans la vie par peur de ne pas être à la hauteur ? Quelles techniques utilisez-vous pour contourner l'obstacle ? Une lecture à proposer ?

Note

[1] Commentaire repris et édité avec l'autorisation de l'auteur.

lundi 8 avril 2013

Mieux gérer son temps

Tag Heuer Carrera Calibre 16

Je viens de tomber sur une présentation intitulée "26 astuces de gestion du temps que j'aurais aimé connaître à 20 ans". Toutes les astuces ne se valent pas, mais voici mes préférées :

  • "Il y a toujours du temps. Le temps, c'est une question de priorités." En fait, le problème de fond est de décider ce que l'on veut faire, par opposition à se laisser mener par les événements extérieurs.
  • "Ne planifiez que 4 à 5 heure de vrai travail par jour". Variante : on peut chaque jour planifier les 3 choses importantes à faire dans la journée ;
  • "Le multi-tasking empêche de se concentrer". C'est vrai. Corollaire : quand une idée surgit, notez ce qu'on doit faire à un endroit précis (une TO DO list) et revenir sur ce quoi on travaillait.
  • "Doing is better than perfect" (proverbe de Facebook). Variante : le mieux est l'ennemi du bien. Il y a beaucoup à dire à ce sujet, car c'est une des causes de la procrastination, sujet fascinant s'il en est ! (oui, j'ai prévu - au moins un - article à ce sujet !)
  • Découpez les tâches énormes en petites tâches. Il n'est possible d'atteindre un gros objectif que si chaque petite chose, chaque jour, vous rapproche de cet objectif ;
  • "Si quelqu'un peut faire la même chose à 80%, alors déléguez".
  • "Mettez des dates butoir à toutes les tâches. Ne laissez aucune tâche durer infiniment."
  • "Utilisez un aide-mémoire pour toute chose. N'ayez pas confiance en votre cerveau pour mémoriser". Voir le multi-tasking ci-dessus. Ca n'est pas juste une question de mémoire, mais de se libérer l'esprit pour pouvoir se focaliser.

Et vous, quelles sont vos astuces de productivité ?

mardi 2 avril 2013

15 ans de Mozilla

Ce billet est l'adaptation d'un billet publié sur mon blog officiel Mozilla sous le titre 15 years of Mozilla.

Le 31 mars 1998, c'est à dire il y a tout juste 15 ans, Netscape, société aujourd'hui disparue, libérait le code source de son navigateur Web. Le projet Mozilla était né. J'en suis tout de suite tombé amoureux. J'ai des excuses… J'avais déjà eu l'expérience du logiciel libre (j'ai utilisé Emacs étant adolescent), et j'ai entrevu le potentiel résultant de la combinaison d'Internet (collaboration à l'échelle du globe) et du logiciel libre (partage du résultat du travail collaboratif). Pourtant, autour de moi, rares étaient ceux qui comprenaient les possibilités de ce qui venait d'être annoncé. Il faut dire que - comme le déclarait Eric Raymond dans le communiqué de Netscape - "Netscape est la première entreprise majeure à exploiter la puissance de l'Open Source".

Le contexte était très différent de celui d'aujourd'hui. Le logiciel propriétaire était la norme et à ma connaissance aucun logiciel libre à destination de l'utilisateur final n'avait réussi à dominer la concurrence.

Ce qui a motivé les mozilliens, employés ou bénévoles, c'était le contraste entre le potentiel de cette promesse qu'était le Web et le constat que le Web stagnait techniquement, la faute à la position monopolistique d'un certain navigateur.

De cette frustration est née une idée révolutionnaire : fabriquer l'Internet que l'on voulait, pas celui qu'on allait bien vouloir nous laisser. Ca semblait délirant à beaucoup de gens. Et ça l'était : comment imaginer qu'une petite poignée de Mozilliens sous la bannière d'une fondation à but non-lucratif pourraient menacer ce qui était la société la plus puissante de l'industrie informatique ?

Et pourtant… Nous sommes maintenant en 2013, et Mozilla peut être fier de ses accomplissements. La concurrence est indéniablement de retour sur le marché des navigateurs Web, ce qui a mené à un Web plus rapide, plus sûr et plus innovant. Parallèlement, le logiciel Libre est aussi devenu une évidence pour tous et a touché d'autres secteurs comme Wikipedia. Mozilla peut être fier de ses 15 ans !

Mozilla Europe fêtant la sortie d'une nouvelle version de Firefox

Pourtant, l'avenir numérique n'est pas tout rose. La nouvelle frontière est dorénavant celle du mobile, et l'ouverture du Web est bien loin d'être d'être la norme dans ce nouvel univers. Le Web a offert à tous la liberté de créer et de diffuser sans demander la permission; la liberté d'apprendre en faisant un simple "View Source"; la liberté de faire une application qui tournera partout, avec une technologie qui n'est pas la propriété d'un acteur en particulier.

Mozilla s'est lancé le défi de s'attaquer à ce problème, de faire du Web un citoyen de premier rang sur le mobile. Première étape : Firefox pour Android. Deuxième étape : Firefox OS.

Comme il y a 15 ans, il s'agit de fabriquer l'Internet (mobile) qu'on veut, pas celui qu'on veut bien nous laisser. Comme il y a 15 ans, cela peut sembler à certains un objectif délirant. Ca l'est peut-être. Sûrement. Mais pour ceux qui entrevoient le potentiel de cette idée, l'attrait est irrésistible. Je vois le potentiel de cette grande idée. Et vous ?