Je me suis rendu ce matin à la cité des sciences et de l'industrie (Paris), où se tenait hier et aujourd'hui le colloque BrailleNet 2003, intitulé Nouvelles technologies pour une société plus accessible. Ce colloque, sous le haut patronage de Jacques Chirac et parrainé par quatre (!!) ministres, s'est montré bigrement intéressant. La journée du 29 était plus particulièrement orientée vers l'accessibilité Web, sous la présidence de Daniel Dardailler, et avec des conférenciers de qualité, venus de six pays européens pour partager leurs expériences. Qu'ils viennent du Royaume-Uni (RNIB, AbilityNet), d'Irlande (Rince) d'Espagne (Sidar), des Pays-Bas (Bartimeus), de Belgique (Blindenzorg Licht en Liefde / ONA) ou de France (BrailleNet), les conférenciers on démontré des tendances communes que l'ont pourrait résumer ainsi  :

  1. Une impérieuse nécessité de disposer de documents dans la langue du pays, facilement exploitables pour ceux qui font des pages Web. Dans le cas de Sidar, (qui touche la péninsule hibérique et l'amérique du sud), les contenus sont en castillan, catalan, gallicien et basque, en plus du portugais !
  2. Des outils normalisés de tests pour évaluer l'accessibilité (alors que les WCAG 1.0 sont floues sur le sujet et que WCAG 2.0 sont encore en cours d'élaboration)
  3. Une demande des webmestres de disposer d'une certification ou d'un label d'accessibilité, fourni par une autorité technique. Dans la mesure où l'accessibilité devient une obligation légale, c'est une façon de se prémunir contre d'éventuels procès. Dans la mesure où la tendance est à une harmonisation européenne des lois, cette certification devrait avoir une validité européenne.

A ce titre, en présence de Claudie Haigneré (Ministre déléguée à la recherche et aux nouvelles technologies), 24 organisations européennes se sont engagées pour un Web plus accessible, et prévoient de lancer prochainement Euroaccessibility.org

Le communiqué de presse devrait être en ligne dans les heures à venir.