Pour soigner le cholera (4600 morts en afrique en l'an 2000), il faut hydrater le patient aussi vite que possible. Pour cela, deux moyens sont possibles :

  • une machine automatisée à 2000$ (mais bien trop couteuses quand il s'agit d'en avoir une pour chaque africain du village touché par l'épidémie)
  • un dispositif manuel à 0.35$, mais qui nécessite un opérateur bien formé à son utilisation. Ceci n'est pas possible non plus.

C'est là que l'Open-Source entre en jeu, via Timothy Prestero, qui après avoir constaté le problème sur place, a monté un groupe, Design That Matters, avec des bénévoles du MIT et fait appel à un autre groupe, Think Cycle pour construire une solution économique qui serait utilisable par des personnes inexpérimentées. Résultat de la collaboration : un nouveau système qui ne coute que 1.25$, et qui ne nécessite pas 7 ans d'études pour le faire fonctionner. A terme, cela signifie plusieurs milliers de vies sauvées.

Second exemple : Le projet qu'on ne présente plus, l'excellentissime Wikipedia, dont le site Web bénéficie d'une plus grande audience que l'historique Encyclopedia Britannica, du haut de ses 235 années. Wikipedia est une encyclopédie libre, gratuite et écrite en coopération. La version française comporte près de 20.000 articles, alors que la version en anglais a dépassé les 170.000 !

Comme le signale l'auteur de l'article, la notion d'Open-Source, qui repose sur le partage du savoir, n'est pas nouvelle. Au XVII°S., Isaac Newton défendait déjà cette idée là. Plus loin encore, Ptolémée (II°S. après J.C.), le mathématicien et astronome grec émigré à Alexandrie, faisait de même.

Nous sommes à un moment de convergence. Un moment où une philosophie, une stratégie et une technologie vont dans le même sens et libère une formidable innovation. L'Open-Source est puissante, car c'est une alternative au status-quo, une autre façon de produire des choses ou de résoudre des problèmes. Et dans bien des cas, c'est une meilleure façon de faire. Meilleure, parce que les méthodes actuelles ne sont pas assez rapides, pas assez ambitieuses, ou ne tirent pas parti de notre potentiel créatif collectif.

D'après vous, pour développer un navigateur qui ne pourra pas être vendu (puisqu'intégré dans le système d'exploitation), quelle solution sera la plus performante ?

  • une entreprise qui ne gagnera pas d'argent avec le navigateur et la messagerie, qui a déjà 90% de parts de marché, et qui donc n'alloue pas de budget au développement; ou
  • des centaines d'ingénieurs, utilisant le produit quotidiennement, épaulés par des dizaines de milliers de testeurs, et qui ont compris comment tirer parti de cette intelligente collective

Personnellement, j'ai choisi mon camp. J'utilise Mozilla, Firebird et Thunderbird. Et vous ?