Oui, j'ai promis de faire un compte-rendu de mon Chat au Journal du Net jeudi dernier. Le voici donc.

J'arrive plus tard que prévu, mais avant 18h, heure prévue pour le Chat. Rapide tour des locaux (spacieux et sympathiques), présentation à l'équipe des différentes rédactions (Management, Solutions, Developpeurs, JDN, l'Internaute...). Beaucoup de filles, moyenne d'age plutot jeune et sympathique. C'est l'heure du bouclage, ils sont tous studieux. Je salue tout particulièrement Xavier Borderie, qui fait d'excellents articles sur les standards et l'accessibilité.

On me montre l'endroit où va se dérouler le chat : deux bureaux l'un à coté de l'autre, une Web cam entre les deux. Je m'approche : une applet Java dans un Internet Explorer : Miam ! J'ai un peu l'impression de me retrouver en 1999 ! Derrière moi, Frédéric Quint, qui sera le modérateur. Je suis un peu nerveux, j'ai un peu le trac. J'ai donné des conférences devant des centaines de personnes, des interviews à la télévision ou à des journalistes, et je suis habitué. Par contre, un chat, jamais... La peur de l'inconnu, sûrement.

Les premières questions arrivent. Fredéric me demande d'être concis, de donner du rythme. Je redoute de passer pour un salaud dédaigneux dans ces conditions. Il me recommande l'utilisation des smileys. Facile ! J'ai l'impression que tous ne sont pas passés lors de la retranscription. Les questions se suivent, et elles sont de plus en plus dures. On me demande des trucs fous :

Il est impossible de supprimer Internet Explorer de son ordinateur. Donc pourquoi saturer son disque avec votre renard ?

Ou encore :

Où se trouve votre centre d'appels ? (...) Utilisez-vous un centre d'appels pour de la qualification de fichier ou pour de la vente ?

Enfin, j'ai fait une promesse que je n'ai pas pu tenir :

à cet instant présent, je suis obligé d'utiliser Internet Explorer, et c'est vraiment un retour à l'age de pierre. :-( Promis, je fais une installation sur ce poste avant de partir !

En effet, je n'avais pas les droits d'aministration sur la machine en question, comme c'est le cas pour la plupart des machines de la rédaction, ce qui explique que les journalistes du JDN ne puissent pas utiliser Firefox sur leurs machines, et sont naturellement moins enclins à en parler.

Pour me faire oublier cela, on m'entraîne de force vers une bouteille de champagne nouvellement ouverte (une seule coupe, merci !), on m'offre des gateaux apéritifs et c'est parti pour une très sympathique discussion avec la rédaction. Ah, l'apéro au bureau, les locaux hi-tech, la moyenne d'age des présents, l'applet Java, tout cela me rappelle bigrement le temps de la nouvelle économie, celui où j'étais jeune, beau, mince et plein d'avenir, et où les navigateurs propriétaires étaient encore novateurs. C'était hier, c'était au millénaire dernier...