Voilà, pour la troisième année consécutive, j'ai eu le plaisir de me rendre à Lyon pour les Journées du Logiciel Libre. Pour la première fois, Mozilla y avait un stand, en commun avec les différentes entités francophones du projet Mozilla :

  • XULFR.org (développement d'applications sur plate-forme Mozilla)
  • Geckozone (portail et forum d'entraide Mozilla, là où il faut demander de l'aide en français si c'était nécessaire) et
  • FrenchMozilla (localisation des logiciels en langue française).

Le premier jour s'est déroulé sans encombre, du moins jusqu'au soir. Avec les discussions sur le stand, je n'ai pas eu le temps d'avancer sur ma présentation, d'autant que je songeais renouveler l'expérience de Dijon (les RMLL), à savoir faire une présentation sans transparents. Je vais diner et dormir chez des amis de longue date, et la bibine (Despé puis Gigondas) coulant à flots, j'ai eu toutes les peines du monde à rédiger quoi que ce soit sur le coup de minuit. Je décide donc de jeter quelques notes dans mon éditeur de texte puis d'aller me coucher. Le lendemain, je relis le truc, rajoute 5 ou 6 lignes, je prends mon petit déjeuner, et je décide de marcher un peu pour aller prendre le tram... Mais voilà, il est en grève ! Bah, je vais louer un vélo, alors ! Sauf que le distributeur de cartes magnétiques est vide. Coup de bol, un taxi passe par là et m'emmène au Campus de la Doua. J'ai encore quelques minutes avant d'entrer en scène. J'ai toujours un peu le trac, mais là, c'est pire que jamais. La nuit a été courte (un fichu moustique), j'ai stressé à cause du transport, j'ai la langue pâteuse, la casquette en peau de locomotive, pas de slides et juste quelques notes jetées à la va-vite.

C'est mon tour. On me donne le micro-cravate, j'ai une bouteille de Badoit avec moi. Lois fait une intro rigolote, et je commence à bigrement transpirer : malgré les problèmes de Tramway, il y a bien 100 personnes dans la salle, ça n'est pas rien...

Le mac est branché, j'ai prévu de faire une démo de Firefox 1.5.

J'embraye sur le fait que la nuit a été courte et que j'ai le gosier en pente, ce qui présage d'une présentation laborieuse. Lois me dira plus tard qu'effectivement, le début l'était. Etonnant : le début est la partie pour laquelle j'avais préparé des diapos !

Avec le temps, je m'échauffe, et la salle continue de se remplir (maudits tramways en grève !). A la fin, suivant les estimations, on était entre 260 et 300 personnes. C'est à dire que je commence à être chaud : 90 minutes étaient prévues pour la conférence, mais avec les questions, nous avons probablement dépassé les deux heures !

La présentation se termine, je suis épuisé et ému. Une bonne rasade d'eau, et c'est parti pour les questions réponses, d'un très bon niveau. L'audience a l'air d'être satisfaite de la prestation.

Dans la foulée, c'est une discussion à batons rompus avec des personnes de la salle pendant... deux heures de plus !

Je passe ensuite un peu de temps sur le stand après avoir gobé mes sandwiches, et c'est l'heure du départ. Je partage un taxi avec deux développeurs Debian. Mais le taxi met tant de temps à arriver que c'est 10 minutes après l'heure de départ du train que nous arrivons à la gare. Coup de bol inouï, le train a plus d'une demi-heure de retard ! Dans le TGV, c'est parti pour deux autres heures de discussion sur plein d'aspects du logiciel Libre, c'est un vrai bonheur. Nous arrivons à Paris, nous descendons dans le métro. Je suis tellement fatigué que j'en oublie de descendre à ma correspondance. J'arrive quand même à temps pour le dîner. Une petite douche plus tard, c'est reparti pour un super dîner en tête à tête avec Bénédicte.

Elle est pas belle, la vie ? Si, elle est belle. Epuisante, mais belle...