Voilà un article que je dois écrire depuis longtemps, et que les événements me poussent à publier maintenant[1]

Vous le savez si vous lisez ce billet, je produis du contenu que je publie sur Internet. Le mot "contenu" ne me convient guère, mais il a l'avantage d'être moins prétentieux que celui d'"Oeuvre". Je m'en contenterais donc. Je publie des textes, ici sur le Standblog. Je publie des photos sur Flickr et sur Wikimedia Commons, et elles sont utilisées dans des articles de Wikipedia (par exemple la Tour Eiffel illustrant l'article francophone sur Paris).

Le contenu du Standblog est sous régime du droit d'auteur. Autrement dit, pour recopier le contenu, vous devez me demander l'autorisation, que je peux vous refuser (je ne crois pas l'avoir jamais fait). Pourquoi ? Parce que mon blog, c'est l'endroit où je publie mes idées, avec mes mots. Vous pouvez reprendre mes idées. Vous pouvez citer mes mots (le droit de citation est là pour ça). Mais pas les recopier de façon intégrale et systématique. Et quand un connard le fait, ça m'énerve. (Notons au passage mon énervement quand un site aux idées peu compatibles avec les miennes avait piraté une photo de mon fils Robin).

Mes photos sur Flickr sont sous licence Creative Commons - Attribution / Non-Commercial / Share-Alike. Autrement dit, je permets le partage et la réutilisation de mes photos à condition qu'on mentionne l'auteur, que ça ne soit pas à des fins commerciales, et que votre travail incluant ma photo soit aussi distribué sous la même licence Creative Commons BY-NC-SA. Si mes photos vous plaisent, réutilisez les pour faire des exposés, décorer votre chambre, les refiler à des camarades, les publier sur votre blog (s'il est non commercial) etc.

Mes photos sur Wikimedia Commons sont sous double licence : GFDL d'une part, et Creative Commons BY-SA. J'autorise donc la réutilisation de ces photos, y compris l'usage commercial. Pourquoi commercial ? Pour permettre à une société de produire des DVD avec Wikipedia dessus (et donc mes photos par la même occasion) et de les commercialiser.

En substance, je suis ravi d'utiliser les différents outils que sont le droit d'auteur, les différentes licences Créative Commons et la GFDL. Elles me permettent de publier du contenu et d'autoriser sa réutilisation (ou pas) dans les limites que je choisis en tant qu'auteur. D'un point de vue juridique, elles sont comme autant d'outils à la disposition de l'auteur, et cette diversité est une richesse qu'il faut protéger. Voilà pourquoi je suis un ardent défenseur de Creative Commons, en complément du droit d'auteur.

Notes

[1] Rien de grave, je vous rassure. Juste l'urgence, dans un billet à venir, de démontrer l'importance de la pluralité des licences et des options techniques et juridiques.