Je redoute la politisation des débats de façon générale. Il se trouve que le projet DADVSI est porté par l'UMP et le ministère de la culture, et on s'attend donc à ce que l'opposition rue nécessairement dans les brancards. Mais le problème de ce genre de situations, c'est qu'elles empêchent la réflexion sur le mode suivant : DADVSI, c'est un projet de droite, alors il faut que la gauche soit contre. Je caricature, mais vous comprenez le problème. D'après moi, si un bord a un bon projet, l'autre bord se doit de le prendre en considération, et le soutenir plutôt que le combattre pour la simple raison qu'il est soutenu par "l'adversaire"[1].

Aussi, quand Jack Lang s'est fendu d'un article dans le Monde, je l'ai passé sous silence, ne voulant pas donner au débat cet aspect politique qui complique encore plus les choses (d'autant plus que le texte est passablement creux et n'apporte rien au débat, à mon humble avis).

Ce qui m'a rassuré, c'est qu'au sein même de l'UMP, on trouve une poignée de députés qui non seulement ont compris les enjeux, mais qui osent aussi briser la ligne du parti ouvertement, et publient à cette occasion un communiqué intitulé Dadvsi, des Lumières à l'obscurantisme technologique, ou l'occasion manquée, dont je n'ai pas trouvé le texte.

Par ailleurs, une tribune[2], parue dans Libération a été écrite par deux députés UMP : Coup de frein sur le Net, qui m'est apparu comme étant plutôt pertinent, et dont je vous recommande la lecture.

Signataires du communiqué :

Notes

[1] D'ailleurs, comme disait Desproges, l'ennemi est bête, car il pense que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui...

[2] A moins que cette tribune et le communiqué ne fasse qu'un...