J'ai été contacté par une agence de RP en tant que blogueur, au nom des différentes marques qu'elle représente. J'ai été invité à assister à une conférence sur les blogs, éventuellement voir les nouveaux produits sortis par les marques en question. Dans l'invitation, on me laisse entendre qu'il y aurait un gadget à la clé. Coup de bol, j'ai un trou dans mon agenda, et je décide au dernier moment de m'y rendre. La conférence était intéressante, moins par son contenu que par la confrontation de deux générations, l'analogique contre la numérique : on y sentait la vieille garde perdre pied par rapport à ces blogs, à l'abondance d'information, à la crainte de perdre le contrôle de l'information. Dans l'assistance, une belle brochette de blogueurs a secoué la conférence à un point assez réjouissant : quand on baigne dans la blogosphère, on a vite tendance à oublier qu'il y a effectivement une fracture numérique, mais que cette fracture est double : il y a ceux qui n'ont pas de connexion à Internet, il y a ceux qui en ont mais qui n'ont pas compris comment ça marchait, et il y a ceux qui construisent de fait l'Internet. Le premier groupe n'était pas invité à la conférence (ou s'est tut), et le clash entre les deux autres a été très amusant et m'a rappelé cette citation du film Les Ripoux : Les cartes vermeil à la casse ! (malgré tout le respect que je dois à mes aînés ;-).

Quoi qu'il en soit, je suis reparti en coup de vent après la conférence, en prenant juste le temps de tester en bonne compagnie la dernière collection de Jacob Delafon (la véritable légende de la photo aurait dû être et vous, que pensez-vous des DRM ? ;-). En partant, un hôtesse me remet un joli sac de plage publicitaire en coton. J'ai beau ne pas être vénal, je suis un peu déçu par le gadget en question, mais ce dernier arrivera par coursier le surlendemain. Et là, j'ai nettement plus le sourire : il s'agit d'un appareil photo numérique Wifi, en l'occurrence l'un des premiers du genre, le Kodak EasyShare One.

Coté fiche technique, c'est un capteur 4 MP, ce qui est très largement suffisant pour un compact, (contrairement à ce que laisse entendre la course aux pixels des fabricants), assorti d'un zoom fois trois et un grand écran tactile.

Coté photo, je vous laisse juger en regardant cet album sur FlickR. Je n'ai pas retouché les photos, mais il faut tout de même savoir que Flickr fait un traitement de toutes les photos, essentiellement en jouant sur le contraste local, ce qui donne un rendu plus flatteur. Dans le cas de l'EasyShare One, c'était largement superflu, étant donné que les photos sont "prêtes à consommer" dès qu'elles sortent de l'appareil. Il convient tout de même de rappeler qu'il a fait beau au moment où je prenais ces photos, ce qui rend nécessairement plus facile le travail de l'appareil.

Calandre de Rolls Royce

Par rapport à mon vieux Canon Ixus Digital, plusieurs choses ont suscité mon attention. En vrac :

  • un vrai grand écran (presque 8 cm de diagonale) ;
  • des fonctions tactiles avec un stylet. Impressionnant !
  • possibilité d'envoyer par Wifi des photos vers l'imprimante ou vers une galerie en ligne permettant de faire des tirages. Il est aussi possible de demander à la Galerie de prévenir par e-mail certains destinataires ;
  • possibilité de re-cadrer les photos ou de traiter les yeux rouges sans avoir recours à un ordinateur ;
  • 180 Mo de mémoire Flash intégrée, sans compter une carte mémoire optionnelle ;
  • petits films QuickTime d'excellente qualité (VGA, 640x480)
  • Belle finition, qui n'a rien à envier à l'Ixus, pourtant une référence dans le domaine ;
  • un mode "rafale" sur 5 images, bien pensé : l'appareil prend des photos en continu et conserve les 5 dernières prises avant le lacher du déclencheur. C'est bien pratique quand on attend qu'une action se produise.

Tout n'est pas parfait toutefois, voyons donc ce qui pourrait être amélioré :

  • la réactivité. J'aurais aimé un appareil plus réactif, surtout au démarrage (c'est la raison pour laquelle j'ai acheté un Reflex) et en navigation dans les menus. A la prise de vue, rien de vraiment gênant, à partir du moment où la mise au point est faite ;
  • un écran encore plus lumineux, ou un viseur optique, mais l'EasyShare One ne fait pas exception : tous les appareils compacts à viseur-écran sont dans ce cas là, surtout par grand soleil. Encore une fois, je suis atypique en préférant un viseur optique, la plupart des gens préfèrent de loin l'écran LCD, et celui du Kodak est à la fois grand et plutôt lumineux.

En conclusion, l'appareil est bien fini, délivre des photos de bonne qualité (au moins dans les conditions où je l'ai testé), et le coté écran tactile, associé au Wifi en fait un appareil qui plaira aux amateurs de haute technologie qui cherchent un appareil simple.

Pour référence :

PS : l'appareil m'a été offert sans aucune contrepartie. J'ai décidé d'en parler de mon propre chef. Aurais-je dû m'abstenir de publier ce billet ? Je me suis posé la question, et la vraie réponse, c'est que j'avais envie de vous parler de cela, ce que j'ai donc fait.