Vague à Saint Aubin sur Mer, Calvados
Le prix de l'essence s'est envolé récemment, au point de battre des records historiques. Mais si on regarde l'évolution de ce prix au fil du temps, on constate des hausses et des baisses (que les économistes se font un plaisir de nous expliquer a posteriori). Aujourd'hui, le pétrole coûte cher parce qu'il y a une pression sur les prix. En gros, la demande augmente alors que la production stagne, et qu'il y a des incertitudes sur des tas de paramètres. Quelques exemples :
- c'est le début de saison pour les cyclones, et ça risque de toucher les installations pétrolières, et en particulier les raffineries. Vous vous souvenez des dégâts générés par Katrina en 2005 ? Au niveau pétrolier, ça a été très sensible.
- Les difficultés géopolitiques sont multiples (instabilité dans plusieurs pays exportateurs de pétrole), en particulier en Irak, Nigéria et Vénézuela (source : Short-Term Energy Outlook, Administration américaine, une vraie mine d'information).
- le tremblement de terre en Chine pose de gros soucis énergétiques car il gène l'acheminement du charbon vers les centrales électriques et les barrages hydroélectriques sont fragilisés. Du coup, la production électrique se reporte sur les centrales utilisant du pétrole, qui provoque une demande supplémentaire dans un système déjà sous tension.
Bref, j'ai une bonne nouvelle, et une moins bonne. Je commence par la bonne : le prix du pétrole va baisser. La mauvaise : le prix du pétrole va ensuite repartir à la hausse. Bref, ça va jouer les montagnes russes, avec un impact certain sur notre portefeuille. Ca me rappelle un peu les vagues sur la plage à marée montant. un coup on est au sec, ensuite on est mouillé, puis l'eau se retire. On a du mal à dire si la marée monte ou pas. Mais sur le moyen terme, le message est clair : rester immobile est de plus en plus dissuasif !
Le prix pétrole va donc baisser un de ces jours, mais sur le long terme, une chose est claire : il va bien falloir apprendre à vivre avec un pétrole à plus de 200$ le baril.
La question que je me pose est la suivante : saura-t-on apprendre les leçons de ces hausses successives du prix de l'essence ? Ou va-t-on jouer la politique de l'autruche lors de la prochaine baisse des prix en se disant "ouf, on a eu chaud, heureusement que les prix baissent" sans vouloir voir que l'ère du pétrole bon marché est derrière nous...
19 réactions
1 De Deelight - 27/05/2008, 07:51
Je doute vraiment d'un électrochoc politique. Il faut garder en tête qu'environ 12% des revenus de l'état proviennent des taxes à la pompe. Tant que nos politiques n'auront pas trouvé comment taxer à même hauteur les autres énergies, il y a peu de chances qu'ils incitent au changement...
2 De AbriCoCotier.fr - 27/05/2008, 08:35
Moui. Ce que tu dis est vrai. Mais toi, tu es un "lettré". Et la plupart des gens qui lisent ce blog aussi.
Le problème, c'est que les gens qui brûlent des pneus (ce qui pollue horriblement, pour ne rien arranger) pour obtenir un pétrole à 40 centimes le litre n'ont pas l'air d'avoir bien compris le tour que cela va prendre. Ils n'ont pas l'air d'avoir bien compris que fonder son business plan sur un moyen de locomotion (par exemple : un bateau de pêche, un chalutier) utilisant du pétrole est désormais une grosse erreur. Hé oui. Même si c'est le pétrole qui met sur pain dans l'assiette, même si c'est lui qui nourrit la famille. Hé bien ce pétrole n'est plus.
Après, évidemment, depuis mon fauteuil, c'est facile à dire. Je peux toujours faire mon donneur de leçon, et promouvoir, qui sait, une méthode de pèche avec un chalutier voguant à la voile. Soyons fou !
En tout cas, il est clair que plus d'une profession va devoir se remettre en cause d'ici peu, et je dirais même d'ici très peu.
Mais comme le disais jesayplusqui, c'est finalement une chance que de voir le prix du baril augmenter très rapidement. Cela fait un électrochoc, qui montre à chacun que la terre n'est pas inépuisable, et que la demande se faisant forte, celle-ci peut se permettre d'augmenter ses prix.
3 De Okram - 27/05/2008, 09:03
Bonjour,
Je suis né en 1974. Combien de 'grosse' crise pétrolière avons-nous subi depuis ? 2, 3, 4 ?
Avons-nous vu changer quelque chose de manière significative ? Certes, les voitures consomment moins qu'il y a 20 ans et les logements sont mieux isolés. Et après ?
Combien d'entre-nous n'ont toujours pas intégré le fait que laisser un peu la voiture de côté serait sans doute meilleur pour eux et notre environnement ? Qui se demande avant de démarrer le moteur "est-ce que je dois vraiment y aller ? Est-ce que je peux cumuler avec un autre déplacement ? Dois-je vraiment faire 60km pour aller voir IronBoy au cinéma ? Ou 80km pour aller à la fête de la choucroute de Schandheim ? Allez les coupables, levez-vous !
Ah zut, je vais devoir me rasseoir... c'est qu'il y a encore du boulot.
Okram, qui travaille 'home-based' ce jour.
4 De Bix - 27/05/2008, 09:22
Merci Tristan de rappeler, de manière synthétique et très simple d'accès, que la hausse actuelle du coût du pétrole est structurelle et non conjoncturelle. La fin du pétrole est une catastrophe à court terme, mais à long terme c'est une chance : pour l'atmosphère d'abord, pour les pays assis sur du pétrole surtout. Car combien de zones de guerre le sont à cause du pétrole ?
5 De mund - 27/05/2008, 09:24
salut,
l'ère du pétrole bon marché ? on paye l'essence 100x son prix (pour anticiper) du coup la pompe c'est surtout une taxe sur le droit de rouler, et l'essence ne subit que peut les fluctuations du baril. (effet pervers, ou voulu ?)
au Venezuela, ils payent le LITRE d'essence : 1 centimes d'Euros le Litre (0,048 BsF au marché noir = 0.01€ ) !!!! aujourd'hui !
Peut-être qu'on pourrait demander des comptes sur où va cet argent ?
6 De Mathieu - 27/05/2008, 09:45
Pour la bonne nouvelle, j'en suis pas bien certain... Je vois mal le Gasoil redescendre à 1€20 / L.
Et concernant l'analogie avec la mer, je ne pense pas que la marée va baisser mais que l'eau va rester tout en haut de la plage ... (au propre comme au figuré d'ailleurs).
Mathieu
7 De Guid - 27/05/2008, 10:02
Le pétrôle va baisser, mais je vous parie ma chemise que le prix du carburant non.
8 De Franck - 27/05/2008, 10:08
Tu te demandes si nous saurons "apprendre les leçons de ces hausses successives du prix de l'essence" mais plus haut tu affirmes que la bonne nouvelle est que "le prix du pétrole va baisser". Je mettrai ça sur le compte de la confusion entre court terme et long terme
Nous sommes en pleine contradiction :
A grande échelle, une hausse du coût de l'énergie fait baisser la consommation, donc la pollution et c'est bien pour la planète.
A petite échelle, je pense à ceux qui logent loin de leur lieu de travail. Ceux-là n'ont pas des moyens extraordinaires, sinon ils habiteraient plus près de leur lieu de travail, là où l'immobilier est plus cher, ou auraient un lieu travail fixe, pas toujours à vadrouiller d'un petit boulot à l'autre.
Ces gens-là, en tout cas ceux qui n'ont pas la possibilité de prendre les transports en commun pour une question de disponibilité ou de temps de trajet, n'ont ni le budget pour changer leurs équipements, ni la tête à changer leur habitudes. Ceux-là sont pris à la gorge.
Et quand on constate que le graal pour les catégories défavorisées est souvent la grosse cylindrée, on est loin du compte.
La solution ne peut être que politique : sensibilisation, recherche, aide à l'acquisition de véhicules plus propres, développement des transports en commun, cohérence de l'urbanisation. Je ne parle même pas de décroissance.
On en est loin. Je prends un cas précis et représentatif : comment expliquer que les véhicules au gazole sont mis en avant par l'état et les marques pour leur "propreté" en se basant sur la seule émission de CO² alors que plusieurs autres polluants sont émis en quantité égale ou supérieure par rapport aux autres types de véhicule? En l'occurrence, pourquoi le GPL, et à fortiori le GNV ne sont-ils pas promus alors qu'ils sont à court terme la meilleure solution en terme d'émission polluantes, et de loin?
9 De Piéton - 27/05/2008, 10:09
Oui mais, le problème c'est qu'ils ont l'air de spéculer aussi sur les produits agricoles... Et ça va être difficile de se passer de manger ! (Surtout, moi, je n'ai pas de "réserves" ) J'imagine qu'ils ont bien compris qu'on ne pourrait pas se passer de manger... comme ils avaient bien compris qu'on aurait du mal à se passer du pétrole. (C'est peut-être pour ça qu'ils peuvent spéculer autant, si les gens n'étaient pas aussi accros au pétrole, personne ne voudraient en acheter...)
10 De Benjamin - 27/05/2008, 10:47
Je partage une partie de ton point de vue sur le sujet, mais une partie seulement.
Je suis d'accord sur ce point-là: le pétrole finira nécessairement par devenir trop rare, et donc trop cher.
Je ne suis pas d'accord sur ça: ça ne veut pas dire qu'on ne pourra plus se déplacer en voiture et qu'on sera obligé d'avoir des ordinateurs en bois.
Je m'explique. Le pétrole n'est qu'une énergie, il en existe d'autres. Pour presque tous les usages du pétrole aujourd'hui, on a des solutions alternatives. Ces solutions se développent peu, parce qu'elles sont plus chères, parce que le lobby pétrolier défend son pré-carré, et pour mille autres mauvaises raisons. Mais ces alternatives existent.
Exemple simple: ça fait longtemps qu'on sait produire de l'électricité sans énergie fossile, avec du nucléaire, avec de l'hydrolique, de l'éolien, du solaire, etc. Donc on ne vivra pas dans un monde sans électricité. On vivra peut-être dans un monde avec moins d'électricité, forçant aux économies d'énergie, mais pas dans un monde de totale pénurie.
Exemple moins simple: la voiture. On sait les faire rouler aux bio-carburants, ce qui pose d'autres problèmes, mais on sait le faire. Là encore, on n'arrivera pas à un monde sans énergie, mais à un monde avec d'autres énergies, plus probablement renouvelables, assez probablement rares et chères, mais existantes. Là encore, les évolutions techniques raisonnablement prévisibles jouent pour nous: moteurs plus économes, énergies plus rentables à produire, etc. Pour le moment, faire rouler tout le parc automobile avec des l'ethanol, ça pomperait toute l'agriculture, empêchant de nourrir l'humanité. Mais faire rouler un parc de voitures plus économes, avec un ethanol cher, ainsi que d'autres énergies (électrique, multi-modale, etc), ce n'est pas invraissemblable.
Tant que le pétrole est quasi-gratuit, il étouffe toutes ces pistes alternatives. Sitôt qu'il se met à coûter son vrai prix, celui d'un produit épuisé, rare, et non reproductible, alors ces nouvelles pistes s'ouvrent. Chaque poussée de fièvre du prix du pétrole se traduit par des avancées dans la maîtrise des alternatives. Et comme ces poussées seront de plus en plus nombreuses et de plus en plus fortes, ces alternatives vont monter de plus en plus.
Ce que je trouve révélateur là-dedans, c'est que tout ça est parfaitement inéluctable. C'est que c'est entièrement prévisible, et prévu. C'est qu'on le sait à peu près depuis le début. Et qu'on se retrouve, ahuris, devant le fait accompli qu'on avait pourtant si bien prédit. L'humanité est encore bien puérile, incapable de se projeter à plus de quelques années en avant.
Le simple fait de savoir prédire un problème ne suffit pas à ce qu'on cherche la solution pour en sortir. Pour ça, il faut que le problème se présente effectivement. Comportement de gamin, non?
11 De Kadou - 27/05/2008, 11:13
C'est surtout toi, qui sillonne l'europe et le monde, que l'augmentation des prix du carburant va impacter ! Ou au moins les finances de Mozilla. :D
12 De swimmer21 - 27/05/2008, 14:33
Cela dépend de qui parlera: la voix officielle : autruche, le reste du monde, restera pragmatique et se préparera à la suite, sans rien dire.
13 De Tristan - 27/05/2008, 17:41
@Benjamin : en fait, nous sommes d'accord sur tout, mais visiblement je n'ai pas réussi à me faire comprendre. Je ne pense pas qu'on va vers des ordinateurs en bois ou l'absence totale de voitures. La bagnole va devenir un luxe, et on va devoir se tourner vers un mode de vie qui va mélanger pétrole cher et énergies alternatives.
Ma question de fond est relative à la vitesse à laquelle va se faire ce changement. Est-ce que ça va se faire vite et faire pêter la société occidentale ? Ou est-ce que ça va être suffisament lent pour qu'on ait le temps de s'adapter, et que ça soit "juste désagréable, mais pas dans un bain de sang". Ce qui est certain, c'est que ça va pas être facile, même pour des gens diplomés et ayant un boulot (et lisant le Standblog !). Encore une fois, ça va être "la France d'en bas" (comprendre celle qui a un niveau de vie inférieur à la moyenne française, c'est à dire à peu près la moitié des français) qui va morfler... Les pêcheurs en sont un exemple édifiant.
Ce que je veux dire aussi, c'est que si on est dans un cas comme celui des pêcheurs, avec un boulot qui dépend directement du prix du pétrole, il convient de chercher au plus vite un autre boulot.
@Piéton : pour la nourriture, pas de souci à mon avis : on arrivera bien à se nourrir, même si ça va couter plus cher. Par contre, il faudra faire une croix sur les légumes qui ne sont pas de saison, manger moins de viande, et arrêter l'eau en bouteille (qui est une aberration de toutes façons...).
@Mund : renseignez-vous au lieu d'écrire des bêtises poujadistes. Courez acheter La Tribune de ce jour, tout est expliqué sur le prix de l'essence. Mais sachez qu'au Vénézuela, l'essence est vendue à perte par le gouvernement, là où le notre, à raison, la taxe.
14 De karkaf - 27/05/2008, 17:59
Le pétrole est un problème, mais il n’est pas LE problème. Il est surtout un symptôme d’une société qui ne sait/veut pas réfléchir autrement qu’à court terme, ainsi que le sous-entendait ton billet précédent. Pour la bagnole, c’est pareil: la question n’est pas de savoir comment on va les faire rouler quand il n’y aura plus de pétrole, mais quand est-ce qu’on va réussir à vivre avec moins de, voire sans voiture.
Benjamin s’étonnait de la puérilité de l’humanité: on a tendance à continuer à faire fonctionner des trucs pas tenables jusqu’à ce qu’ils pètent plutôt que de s’interroger sur des alternatives qu’on préfère qualifier d’utopistes ou d’irréalisables (ça vous rappelle pas aussi les débats sur le logiciel libre?).
Pourtant, des solutions existent pour réduire considérablement notre empreinte écologique: l’agriculture biologique, dont la FAO a démontré qu’elle pouvait nourrir l’humanité, le commerce local et équitable, un urbanisme repensé pour vivre sans voiture (quartier Vauban à Fribourg et d’autres), des maisons et immeubles passifs, c-à-d qui ne consomment pas d’énergie, des toilettes sèches, même en immeuble collectif, pour ne pas rincer son caca à l’eau potable (quel gâchis! Vista, à côté, est performant!), des énergies renouvelables pour les besoins incompressibles, et surtout un énorme réservoir d’économies d’énergies à tous les étages. Comme ils disent chez Negawatt, l’énergie qui pollue le moins, c’est celle qu’on ne consomme pas. Je vous conseille leur plan d’action: comment diviser par 4 la consommation d’un pays comme la France d’ici 2050, sans revenir à l’âge de pierre ni attendre un hypothétique miracle technologique mais en utilisant l’existant, et en plus en créant des emplois!
Et dans l’informatique, comment faire? Je suis sûr que ce serait pas si difficile de faire des bécanes, des serveurs et des réseaux plus économes (et moins de déplacements en avion ;-)). Mais il faut se défaire du mythe de la technologie toute puissante qui va nous libérer, et se mettre un peu les mains dans le concret...
15 De vlb - 27/05/2008, 19:20
Nourriture ? N'oublions pas que la plupart des produits agricoles sont fabriqués pour le moment avec d'énormes quantités de pétrole. L'augmentation du prix du pétrole risque donc également d'avoir des impacts sur l'agriculture toute entière telle que nous la connaissons.
16 De Miles - 27/05/2008, 22:36
Les prévisions sont plutôt autour d'un 400$/baril qu'à 200$ pour la fin de cette année 2008, mais… il ne faut pas que ça s'ébruite.
Pour l'informatique, pas de soucis : le Eee a été la démonstration que la puissance brute ne compte pas pour vendre, et les serveurs web sont de plus en plus fréquemment épinglés pour leur consommation électrique. Par ailleurs, les nouveaux processeurs des fabricants (comme Intel avec son Atom) se tournent de plus en plus vers des solutions moins gourmandes en énergie - un besoin également motivé par la volonté d'accorder une meilleure autonomie au marché des ultramobiles, mais qui se retrouve(ra) aussi dans quelques fixes.
J'envie Pierre Jarillon, qui a su rester dynamique et n'hésite pas à enfourcher son vélo pour parcourir de grandes distances en ne tirant que sur ses muscles. Mais pour le moment, moi-même - jeune con sédentaire, qui passe pour un abruti pour ne pas penser ROI dans la boite au je travaille et être persuadé que ce n'est pas avec une "présentation Powerpoint" qu'on fera bouger l'activité - n'arrive pas à adapter mon mode de vie aux impératifs de l'absence de pétrole. Trop de trajets, motivés non seulement par l'emploi, mais également par les loisirs et la découverte (j'aime partir à l'aventure découvrir d'autres villes, régions, pays ; je ne me vois pas partir en Finlande à dos de chameau pour mon prochain projet personnel) ; trop d'appuis sur des technologies gourmandes en énergie (un serveur web sous Debian à la maison, même si c'est sur un PC portable recyclé ; écrans divers, etc).
Deux solutions : soit on s'en tire tous en faisant un effort global commun, soit je la joue perso et je trouve un job payé grassement pour me garantir au moins ma propre durée de vie de façon convenable. C'est caricatural, du moins j'ose l'espérer.
17 De gerett - 27/05/2008, 22:38
Bonsoir,
je lis cela depuis pas mal de temps, et je le suis. Pas simple de se faire une bonne idée du problème, mais nous voyons des avancées avec l'apparition de nouvelles technologies. Mais le problème de l'électricité, c'est le stockage. Pour l'hydrogène, je ne suis pas sur que tout le monde veuille de cela dans sa voiture... L'entreprise MDI a apparemment trouvé comment faire rouler un véhicule avec de l'air comprimé!!! Bonne nouvelle, mais nous ne sommes pas prêt à voir cela chez nous... (enjeux pétroliers)
Enfin, et surtout, ne pas perdre de vue, qu'il y a aujourd'hui plus de véhicules diesel qu'essence. Cela touche beaucoup les particuliers. Ce sont aussi eux qui braillent le moins... Mais si nous voulons vraiment faire baisser la consommation, il faudrait aussi regarder du coter des professionnels, en particuliers des poids lourds... Comme les navire de pêche, ce sont des gouffres à gasoil. Des solutions existent, en mettant ces camions sur des trains, qui polluent moins, et cela nous ferait des vacances sur la route... J'habite dans le centre, et j'entends que du coté de la SNCF, des clients ne sont plus fournis... Pourquoi? Pas de raisons donnée, mais on se pose la question du FRET : pas de service wagon isolé. Cela veut dire quoi en clair... Suppression des "petites" dessertes de quelques wagons, soit disant non rentable, ou augmentation des tarifs au dessus de ceux des PL? Ou encore, il n'y a plus de wagons à fournir... On ne sait pas. En Suisse le transport des camions sur le train fonctionne bien. Cela doit aussi avoir une incidence sur les accidents...
Donc, amusez-vous à compter combien de camions vous voyez sur la route, vous verrez que dans vos souvenir, il y en avait moins... Surtout qu'il faut, à peu près, 2 ou 3 semi-remorques pour 1 wagon...
Que nos politiques se penchent aussi là dessus... et après ils pourront penser à l'après pétrole, et ce ne sera pas une simple affaire... Il faut se faire une raison, la culture du colza ne fera jamais avancer tous les véhicules du monde.
@+
18 De karkaf - 28/05/2008, 22:40
@ Miles : c’est vrai que des progrès sont faits vers des ordinateurs moins gourmands. Mais il reste à récupérer et recycler le matos «dépassé» qu’on jette si facilement (à ce titre, j’aurais pu aussi parler d’électronique ou d’électroménager: combien de postes radios ou de sèche-cheveux balancés alors qu’ils sont récupérables d’une façon ou d’une autre: réparation ou réutilisation des composants). Bon, l’ordinateur en bois, c’est peut-être pas la solution (le bois n’est pas un bon dissipateur thermique, mais si la bête chauffait moins?), mais penser les objets dès le départ pour leur vie après la vie, ça oui.
@ vlb : ben oui, nourriture. Agriculture bio et commerce local (marchés, vente à la ferme, système de paniers): c’est ce qu’il y a de mieux pour économiser de l’énergie à tous les étages. C’est pas si cher si on fait gaffe (produits de saisons, paysans du coin, produits secs en vrac), et c’est bien meilleur !
D’où, pour répondre à gerett : les politiques ont une sacrée responsabilité dans par exemple le sacrifice du fret, mais 1) c’est nous qui les élisons; 2) les actions personnelles ne font pas tout, mais déjà beaucoup. Pour ses vacances, on peut éviter l’avion et préférer le train, par exemple (n’est-ce pas Miles ?)
19 De valid - 29/05/2008, 11:01
« L'entreprise MDI a apparemment trouvé comment faire rouler un véhicule avec de l'air comprimé!!! Bonne nouvelle, mais nous ne sommes pas prêt à voir cela chez nous... (enjeux pétroliers) »
Je vous invite juste de faire un petit bilan énergétique global entre production électrique et la roue de la voiture : entre les pertes de production et de transport électrique, les pertes à la compression (échauffement), les pertes à la décompression (production de froid), le rendement du moteur et de la transmission, on finit par devoir produire - grosso modo - 2 kWh électrique pour n'en n'obtenir qu'1 seul à la roue.
Finalement, la voiture électrique par stockage sous forme d'air comprimé, c'est du vent... surtout quand on rappelle les ordre de grandeur : les 30 millions de voitures en France consomment autant d'énergie en un an, sous forme de pétrole, que ce que produit le parc nucléaire français.
Je vous laisse maintenant réfléchir à la généralisation d'un véhicule à air...