Voilà, mon petit dernier vient d'être publié sur 01Net : Nés avec le Web et l'open source, ils arrivent dans l'entreprise. Il fait référence à un billet du Standblog, Une nouvelle génération, avec un angle différent.
A ce propos, je voulais demander aux lecteurs du Standblog s'ils avaient des idées pour mes prochains billets sur 01Net autour de "l'Open-Source en entreprise" (c'est le cadre qui m'est donné par le site). Les commentaires sont ouverts, à vous de jouer !
16 réactions
1 De Nico - 09/12/2008, 10:08
Billet intéressant... même si je ne suis pas né avec une souris et un portable, j'ai pas mal ressenti ce problème à mes débuts. Heureusement de ce côté-là que j'ai eu des patrons assez ouverts d'esprit, qui ont laissé rentrer cette créativité sans être (trop) bornés... et qui surtout m'ont laissé agir à ma guise.
L'avantage également d'être dans une petite structure, on réagit plus aisément à des changements.
Mon boss ne saurait s'en plaindre, il gère maintenant son entreprise entièrement depuis Internet... cela nous a permis de résoudre des cas proprement insolubles il y a quelques années (réagir ensemble face à un problème... moi en France/Suisse et lui à 5000 km avec une connexion faiblarde).
Quand aux logiciels libres, ils nous servent constamment. Autant pour équiper les clients "novices" pour s'occuper de leurs sites (Gimp pour la retouche basique de photos, Filezilla, Firefox bien sûr, etc...)
2 De biou - 09/12/2008, 10:16
pas mal de thèmes connexes à l'open source et l'entreprise :
- la validité de l'open source pour le business critical (comment je fais pour faire un procès à un projet open source ? comment j'ai du support sur ce soft ?)
- en entreprise l'open source entre par la petite porte, infrastructure, serveurs, logiciels génériques (un navigateur ?), qu'en est-il des logiciels métiers ?
- la collaboration open source / entreprise, comment certaines entreprises font-elles pour contribuer à de l'open source ? comment font-elles pour "protéger leurs assets" ? quels sont les modèles ? (collaboration avec d'autres entreprises en comité fermé, avec un pot commun, et des variantes privées) l'impact des licences, ...
- certaines boites ont des velléités de produire du soft open source, mais sont un peu perdues par les licences et les business models associés, comment s'en sortir ? Idem au niveau des équipes de développement, pour être en conformité avec la licence finale choisie, comment bien choisir ses librairies et composants ?
utiliser des softs comme fossology (fossology.org), etc.
- lien entre open source et innovation. Comment concilier les deux, comment garder une longueur d'avance tout en ouvrant son travail à la communauté ?
3 De Bob - 09/12/2008, 10:30
Si tu as de quoi l'alimenter, ce serait bien de faire un billet sur le support dans la durée des plateformes OpenSource en entreprise (ressources humaines, technique, manuels et formations des utilisateurs, etc...) avec quelques exemples sur comment supporter une application développée en interne utilisant des composants open source quand l'équipe ou la ressource qui l'a développée n'est pas ou plus disponible.
4 De Nozares - 09/12/2008, 10:39
Je travaille dans une société qui est en train de migrer de MS Office vers OpenOffice.org. Je pense que cela peut être une bon sujet. Qu'en pensez vous ?
5 De Fabio - 09/12/2008, 10:42
Bonjour,
De mon point de vue d'informaticien, difficile de ne pas penser à l'inévitable Eclipse, qui a su s'imposer comme référence d'environnement de développement, supplantant en quelques années des institutions comme JBuilder.
Plusieurs projets de la fondation Apache sont également incontournables : serveur HTTP, Tomcat, mais également Ant (digne successeur des ancestraux fichiers Make).
Bon courage pour l'article !
Fabio.
6 De Edouard Klein - 09/12/2008, 11:07
Plus encore que les particuliers, les entreprises sont intéressées par la qualité technique d'un logiciel.
Pourvu que l'alternative libre tienne la route, il est possible de convaincre quelqu'un de l'utiliser, même si le logiciel propriétaire équivalent a quelques fonctionnalités en plus.
Les arguments techniques ne doivent selon moi pas jouer en premier dans le choix du libre. Ce sont les notions de formats ouverts, de coopération, en un mot de 'liberté' qui doivent primer.
Les décideurs dans les entreprises n'ont d'après le peu que j'en ai vu que rarement les connaissances techniques nécessaires à la manipulation de tels concepts adaptés au logiciel. Il leur faut des raisons techniques simples et éclatantes. Or, même à qualité égale voir légèrement inférieure, un logiciel libre vaut toujours mieux qu'un propriétaire.
Tout ça sans compter le débat sur ce qu'on appelle 'qualité'.
Il y a un mon avis un gros effort pédagogique à faire. Effort déjà engagé depuis deux trois ans vis à vis des particuliers. Des billets sur 01net traitant de cela permettraient peut-être de toucher ces fameux décideurs.
7 De toorop - 09/12/2008, 11:16
Un truc pour expliquer qu'il n'y a pas que GNU et la GPL dans le logiciel libre serait pas mal.
En effet, l'agaçant amalgame entre logiciel libre d'un côté, et GNU et la GPL de l'autre fait qu'au yeux des entreprises et du grand public il n'existe que la licence GPL. Une personne qui ne trouve pas cette licence intéressante (pour x raisons, bonnes ou mauvaises) risque de se dire "le logiciel libre c'est pas pour moi" alors qu'elle pourrait être intéressée par d'autres systèmes libres et d'autres licence, notamment la famille de systèmes BSD et la licence qui va avec.
Cordialement,
Maxime
8 De Adrien - 09/12/2008, 11:35
Yes, des commentaires ouverts, je vais me faire un petit plaisir!
Les entreprises utilisent l'open-source, parfois, voire souvent, sans le savoir (cf le premier billet de la serie 01.net, il me semble).
Il serait bien pour tous, je pense, que les entreprises soient sensibilisées aux enjeux de l'open-source:
- prendre conscience qu'ils en utilisent ( 80% de chance au moins pour leur site internet)
- prendre connaissance qu'ils peuvent y participer, et y gagner, a moindre cout!
Je pense en particulier à inciter les responsables / prestataire de site Internet:
- à utiliser des langages et script open-source (et libres) -> indépendance et si on choisit bien, sécurité et durabilité
- à utiliser les possibilité d'extensions (plugins, greffons, etc.) et de publier les ajouts et modifications sous des licences libres -> indépendance, on sait ce que l'on paye, les autres utilisateurs peuvent améliorer, participer...
Il est même possible de préciser que le plugin est une commande de l'entreprise X: publicité et gain d'image, comme cela se fait souvent pour certains CMS (je pense en particulier à Drupal).
Il y a bien d'autres avantages, mais ceux listés ici me semblent déjà assez convaincant pour tout chef d'entreprise qui a déjà vécu un projet de site Internet qui se passe mal!
9 De swimmer21 - 09/12/2008, 11:36
Sur le travail 2.0 voir http://dev.calliscope.com/muscript/... qui présente quelques enjeux intéressants
10 De Loyl - 09/12/2008, 12:01
Je m'y retrouve à 200% dans la description de cette nouvelle génération. Moi aussi je suis un mordu du Web et de l'OpenSource, j'ai voulu en faire mon métier et j'ai été embauché dans une SSII. Quelle désillusion !!! Ma première mission, travailler pour une grande société qui fourni de l'électricité à la plupart des français : du Microsoft Windows et du Microsoft Office pour faire des Macros qui contrôle des données à intégrer à l'ERP SAP, rien de plus barbant.
Malgré le contexte technique qui a limité ma créativité à quasiment 0, j'ai tenu bon et les missions suivantes ont été plus intéressantes avec du Red Hat Entreprise Linux et du Perl, de quoi s'amuser dans l'utilisation de diverses bibliothèques libres et même la création de celles qui manquaient.
Ma prochaine mission ? Le développement d'un site ecommerce pour une grosse enseigne du bricolage avec des méthodes 2.0 : une équipe faite de cette nouvelle génération le casque et le micro prêt à communiquer en VOIP, de l'Extreme Programming qui jette à la poubelle les anciennes méthodes de développement en ajoutant une réactivité jamais attente, l'utilisation à outrance d'outil et de bibliothèque libre qui permettent d'apprendre en "ouvrant le capeau" et en évitant de réinventer la roue.
Les choses s'améliorent petit à petit, il faut être patient, ce n'est pas facile de faire changer les mentalités de ces "têtes pensantes" qui contrôlent les outils et les méthodes de développement des grandes entreprises.
11 De dytryh - 09/12/2008, 12:13
Quelques idées en vrac
12 De dytryh - 09/12/2008, 12:18
Je trouve les suggestions de biou très intéressantes
PS : Désolé pour le double commentaire, quand j'ai posté mon premier commentaire, celui de biou n'était pas encore visible
13 De meldianen - 09/12/2008, 14:35
Toujours très fleuris les commentaires sur 01... mais je me fais un devoir de les lire dans leur intégralité
Je pense un peu comme tout le monde, qu'il faudrait pouvoir sensibiliser les clients et/ou les DSI !
Je travaille dans une agence web qui fait du site (web, intranet, extranet) et de l'applicatif web et souvent on se heurte aux DSI qui brident ou interdisent les solutions autres que celles dont elles ont l'habitude, même (ou surtout) pour surfer. Et c'est bien là leur problème, car rares sont les "sachants" dans le domaine de l'informatique qui sont prêts à regarder ailleurs, à se documenter ou à tester d'autres solutions que celles déjà employées par eux, ne serait-ce que pour leur culture... cette ignorance induit une méfiance de fait face tout ce qui est nouveau, différent, a fortiori si c'est estampillé libre ou Open Source...
Donc trouver une façon de sensibiliser les décideurs ou prescripteurs serait un bon (vaste) sujet s'il en est !
14 De cyril - 09/12/2008, 22:23
Parler d'un aspect du logiciel libre qui me plait énormément : La liberté d'utilisation et d'installation.
Dans ma boite j'ai réussi à faire entrer du logiciel libre un peu partout. Et de temps en temps, je suis surpris de réaliser à quel point il est compliqué (voir impossible) de tester un logiciel propriétaire. On vient d'annuler l'étude d'un produit propriétaire simplement parce qu'il n'existe pas de version d'évaluation, et que les licences sont onéreuses. Hors de question !
Avec le logiciel libre : On le télécharge, on le teste, on sait tout de suite ce qu'il a dans le ventre. Et si ça ne fonctionne pas, on n'a pas perdu grand chose, alors qu'on ne va pas remplacer un logiciel propriétaire déjà payé, même s'il est défectueux !
15 De Wally - 09/12/2008, 23:27
Il serait intéressant de causer de la stratégie des très gros face au libre. Je pense à IBM, Sun,…
16 De Gilles - 10/12/2008, 08:48
Bonjour Tristan.
Un domaine ou le libre et les standards ouverts sont devenus ultra majoritaire: le calcul haute performance, ou HPC (High Performance Computing).
La plupart des machines recensées au top500 (http://www.top500.org) tournent sous Linux. La plupart des réseaux de communication sont sous InfiniBand, gérés par OpenIB (implémentation libre des protocoles de communication sur réseau InfiniBand). Les communications sont basées sur MPI (Message Passing Interface - standard ouvert), et souvent issues de MPICH (implémentation libre de ce standard). Les systèmes de fichiers les plus puissant utilisent Lustre (systeme de fichier ouvert). Le parallélisme intra-machine est souvent programmé en OpenMP, standard ouvert, supporté par GCC, compilateur libre.
Le dernier bastion du propriétaire était le domaine des accélérateurs type GPGPU (General Purpose Graphical Processing Unit), où CUDA de Nvidia dominait, ou les bibliothèques d'IBM pour processeurs Cell. Et bien il y a 2 jours, le standard OpenCL qui doit rationaliser tout ça a été finalisé. Il promet donc une accélération dans l'adoption de ce type de technologie.
La raison profonde de l'utilisation de ces standards ouverts est que les investissements en terme de logiciel dans ce domaine sont si lourds et pour une durée si longue, que c'est simplement le seul moyen d'assurer la pérennité de l'investissement. La durée de vie d'une machine de HPC est de l'ordre de 3 ans. La durée de vie d'un code de HPC peut facilement dépasser 30 ans. T'en fait quoi aujourd'hui de ton code de HPC développé il y a 15 ans pour tourner sur processeur vectoriels Cray ?