Ce billet aussi disponible en anglais sur mon blog Mozilla officiel Beyond the Code sous le titre 20 years of a free Web.

Tim Berners-Lee (co-inventeur du Web) et Mitchell Baker (Mozilla)

Il y a 20 ans cette semaine, le Web a du jour au lendemain changé de nature pour le meilleur. En effet, le 30 avril 1993, le code des premiers outils Web est devenu libre et chacun pouvait utiliser le logiciel, les protocoles et formats sans avoir à payer de royalties.

Pour simplifier, chacun pouvait créer une partie du Web sans avoir à demander la permission. Combiné à la simplicité des concepts (URL, HTML et HTTP) et au fait que HTML était lisible par l'homme (c'est du texte par opposition au binaire), a fait que le Web s'est répandu sur la planète à la vitesse que l'on sait, remplaçant les systèmes propriétaires.

Le 30 avril 1993, le simple fait d'avoir mis les logiciels permettant d'utiliser le Web dans le domaine public a, sans qu'on le réalise bien à l'époque, changé la face du monde.

Robert Caillau l'explique très bien :

Les propriétés essentielles du Web sont finalement peu nombreuses : il utilise le nommage de l'Internet, son modèle hypertexte est si simple qu'il peut grandir à l'infini, il utilise un format texte simple, il est guidé par des standards libres et ouverts auxquels chacun peut contribuer. Et il a été rendu disponible gratuitement dès ses débuts.

20 ans plus tard, le Web est partout. Il a changé le monde, la façon d'apprendre, d'accéder au savoir, de s'informer, de travailler et de communiquer avec nos proches. Il connait des défis qu'il ne faut pas négliger si nous voulons le voir vivre longtemps. Le Web pourrait bien changer la nature de l'autre industrie qui change nos vies, le mobile, si Firefox OS rencontre le succès que nous souhaitons.

En attendant, je souhaite remercier remercier Tim Berners-Lee et Robert Caillau pour avoir pris la bonne décision et fait preuve de désintéressement en donnant le fruit de leur travail au monde. Comme le dit Robert Caillau :

Finalement, nous étions plus intéressés par l'idée de faire quelque chose d'utile plutôt par la perspective de devenir riches. Nous avons donc opté pour la bonne vieille méthode du CERN pour permettre à une technologie de quitter le monde de la recherche. Nous l'avons rendu publique.

Partager plutôt que privatiser, voilà un exemple d'approche - qui est aussi celle de Mozilla - qui a contribué à littéralement changer le monde !