Le poids du numérique dans la société implique aussi que les données (bancaires, médicales, personnelles) de tous les citoyens (et des entreprises) doivent être protégées contre la fraude, les pirates ou l’espionnage. Et le chiffrement des données est un instrument crucial de cette nécessaire protection. C’est d’ailleurs le sens d’une tribune publiée le 28 juillet dans le Washington Post par d’anciens hauts cadres de la sécurité nationale américaine – dont un ancien directeur de la NSA – qui mettent en garde contre une exagération de la menace que ferait peser la protection des données sur les enquêtes. Les bénéfices de davantage de protection excèdent, selon eux, les dangers ponctuels d’enquêtes qui ne peuvent aboutir.

Aujourd’hui, notre capacité à comprendre, modifier et avoir confiance dans les technologies que nous utilisons est limité par la loi et notre capacité à comprendre les systèmes complexes. (…) La « Liberté de bidouiller » peut sembler accessoire, mais c’est en fait très important. Elle définit notre capacité à étudier, modifier et en fait comprendre la technologie que nous utilisons, qui elle-même structure et définit nos vies.