Pour commencer LIFT, les organisateurs de la conférence avaient prévu un déjeuner avec des blogueurs africains francophones, auquel j'étais convié.

Following a lunch with African bloggers

à la suite du déjeuner avec les blogueurs africains

Ce fut l'occasion de rencontrer des représentants de plusieurs pays africains et d'échanger sur leurs désirs de voir leur pays participer à l'aventure Internet, avec ses spécificités (manque d'infrastructure, culture oral plus qu'écrite, contrefaçon généralisée des logiciels). Nous avons longuement discuté sur la chance que représentait le logiciel Libre pour l'Afrique :

  • Véritable gratuité assortie à la liberté (par opposition au piratage ou aux accords de gratuité temporaire entre gouvernements et les grands éditeurs) ;
  • Possibilité de prendre son destin en main pour avoir des outils localisés dans les langues natives ;
  • Ouverture du code pour apprendre le fonctionnement de la technologie, possibilité de se l'approprier, la modifier, la redistribuer.
  • Possibilité d'innover localement, sans nécessiter d'habiter en Silicon Valley, sans avoir un carnet d'adresses bien rempli.

En substance, le Libre, c'est permettre à l'utilisateur de participer, d'adapter. C'est l'utilisateur en tant qu'acteur d'un projet plutôt qu'un consommateur d'une boite noire. On dit qu'en donnant un poisson à un homme, on le nourrit un jour, alors qu'en lui apprenant à pêcher, on le nourrit pour toujours. C'est un peu ça, le Libre : on donne aux africains qui le souhaitent la possibilité de prendre leur destin en main pour eux, pour leur continent, plutôt que de dépendre d'un fournisseur.

Merci à tous ceux qui étaient présents à ce déjeuner, c'était d'une fraîcheur qui n'a fait qu'alimenter – si besoin était – la passion que j'ai pour le Libre et pour Mozilla en tant que générateurs d'opportunités pour tous.