septembre 2003 (64)

mardi 30 septembre 2003

Mozilla Composer soutenu financièrement par Lindows

Ahhhh, la bonne nouvelle annoncée par Daniel :

Je suis très heureux de vous annoncer que je viens de signer un contrat avec Lindows pour développer un nouvel outil d'édition basé sur Mozilla Composer. C'est un pas important pour Composer qui prouve une fois de plus sa valeur et son potentiel

Touchez pas à mon pote ARNO*

A trop emmerder les gens, on fini par les agacer. Voilà une belle lapalissade, sortie directement du cerveau surmené de votre serviteur, de son unique neurone à son clavier, sans même passer par la case prononciation. Il faut que je vous dise l'admiration que j'ai pour deux équipes d'iconoclastes branchées logiciels libres et liberté de penser : SPIP et Uzine.net...

A trop emmerder les gens, on fini par les agacer. Voilà une belle lapalissade, sortie directement du cerveau surmené de votre serviteur, de son unique neurone à son clavier, sans même passer par la case prononciation. Il faut que je vous dise l'admiration que j'ai pour deux équipes d'iconoclastes branchées logiciels libres et liberté de penser :

  • d'une part, celle qui produit l'excellent SPIP, un outil de publication gratuit sous licence libre. (Et en français, ce qui ne gache rien).
  • d'autre part, celle d'Uzine, genre de fanzine non commercial dans la droite lignée du Web indépendant, peut-être un poil anarchiste sur les bords, sûrement grande gueule en tous cas. La lecture d'Uzine est rafraichissante. Quand on le lit, on n'a pas l'impression que c'est formatté pour la ménagère de moins de 50 ans, et que l'auteur prend le lecteur pour un con. C'est rarement consensuel, souvent féroce, et dans tous les cas, on y apprend quelque chose, sur un sujet qu'on n'est pas près d'aborder sur TF1.fr, et avec un vocabulaire bien plus riche que celui des hydrocéphales de Skyrock.fr, dont on pourrait se demander si on ne les oblige pas à taper leurs articles sur les claviers de leurs téléphones mobiles, syntaxe texto oblige.

Il y a plus qu'un air de famille entre Uzine et Spip, et ça n'est pas un hasard : SPIP a été conçu pour publier Uzine, puis il a été utilisé par d'autres sites par la suite. On retrouve donc des contributeurs communs aux deux projets, dont l'ineffable ARNO*, principal contributeur de SPIP et aussi auteur de textes sur Uzine.

Mais ou veut-il en venir ?, se demandent les lecteurs du StandBlog qui ont réussi à lire jusque ici...J'y viens, braves gens, j'y viens, et n'oubliez pas que la patience est une vertu !

Les utilisateurs de SPIP étant de plus en plus nombreux, les standards et l'accessibilité étant de plus en plus à l'ordre du jour, nombreux sont les utilisateurs de SPIP (lecteurs et auteurs de documents) qui écrivent aux auteurs du logiciel pour demander que SPIP produise du contenu à la fois standard et accessible. Les plus malins se contentent gentiment d'insister, les plus pressés vont droit au but en envoyant un rapport d'erreur généré par le validateur du W3C, avec une note rageuse à l'attention des développeurs. Alors forcément, ça les agace, d'autant que ces derniers travaillent sur SPIP uniquement pour la gloire (ils ne sont pas rémunérés, à ce que je sache), et que dans l'immense majorité des cas, les râleurs ne proposent pas d'aider à résoudre le problème. Imaginez-vous en train de faire une oeuvre bénévole, par exemple un pont qui enjambe un ruisseau et qui simplifie la vie de tous les habitants d'un village, raccourcissant leurs trajets. Alors que vous suez sang et eau pour faire ce pont, des centaines de gens l'empruntent tous les jours, et s'arrêtent fréquemment pour vous invectiver sur le fait que la rambarde n'est pas à la hauteur réglementaire, et que la vieille tante en fauteuil roulant a du mal à passer la marche qui se trouve sur la rive gauche, et le supermarché qui aimerait bien pouvoir faire passer ses camions de 38 tonnes sur le pont, pourtant trop étroit. Et à chaque fois que vous proposer de résoudre le problème en échange d'un coup de main, vos interlocuteurs vous tournent le dos et retourne à leur vie bien plan-plan. Alors, inévitablement, vous grognez en continuant à piocher, à faire du béton, à souder. Et puis un jour, vous pêtez un cable. Tout le village s'étonne de vous voir beugler la pelle à la main, la sueur au front, hurlant la hargne accumulée par la frustration d'un travail certes imparfait, mais qui a l'immense avantage d'exister et de faciliter la vie à la majorité des gens.

C'est exactement ce qui vient d'arriver à ARNO*, contributeur de SPIP. Après des années de contribution, il en a eu marre des gens qui venaient l'emmerder avec le respect des normes du W3C et l'accessibilité. Et à son tour, il a pêté un (cyber-)cable en publiant sur Uzine un violent réquisitoire contre les standards, intitulé W3C go home, c'est le HTML qu'on assassine. En lisant l'article en question, et en ayant le contexte, on réalise à quel point ma citation s'applique au cas présent : A trop emmerder les gens, on fini par les agacer. Et très franchement, si j'étais à la place d'ARNO*, j'aurais fait la même chose, mais j'aurais tenu moins longtemps. J'aurais lancé ma pelle (euh, mon clavier) à la gueule du n-ième malheureux à venir me pietiner les bonbons sous pretexte que mon pont (euh, mon logiciel de publication), gratuit et libre n'était pas comme lui le voulait.

Il est nécessaire d'ajouter une chose, pour la défense de SPIP, outil qui existe depuis au moins 2001. A cette époque, quasiment personne ne se préoccupait de validation ni d'HTML. On naviguait encore dans les décombres de Netscape 4 et Microsoft sortait juste ce qui sera finalement la dernière version d'Internet Explorer. Alors évidemment, les notions de validation, de respect des normes et d'accessibilité étaient inconnues. Depuis, les choses ont bien changé. Si les contributeurs de SPIP devaient réécrire leur outil, je ne doute pas qu'ils en feraient un système accessible produisant du code conforme. Et pourquoi ne l'ont-ils toujours pas rendu conforme, leur outil ? Permettez-moi de vous répondre comme un jésuite, par une question : Pourquoi Dieu a-t-il pu construire le monde en seulement 7 jours ? Réponse : Parce qu'il n'y avait pas de reprise de l'existant !. Bah pour SPIP, c'est pareil.

Il va falloir que je vous explique deux choses techniques quant à la validité du code HTML produit par SPIP. D'une part, il faut savoir en substance que SPIP utilise des gabarits pour la publication. Si le gabarit n'est pas valide, les pages ne seront jamais valides. Il existe déjà, m'a-t-on dit, des gabarits valides, livrés en standard avec SPIP. D'autre part, le coeur même du logiciel doit être conforme aux standards et à XHTML en particulier. SPIP utilise pour la création de contenu un langage spécifique très simple, le spip-code, comparable à la syntaxe Wiki. Il se trouve que la partie du logiciel qui fait la traduction de spip-code en HTML doit être mise à jour pour que le code HTML soit valide. Ce travail est en cours, et l'un des utilisateurs de SPIP, l'excellent Stef de Nota-bene.org, qui se trouve être aussi contributeur de pompage.net, a déjà commis un article qui vaut le détour : Passer SPIP en xhtml valide. Stef travaille à intégrer cela dans le coeur de SPIP.

Les gens de SPIP et d'Uzine se battent pour la liberté d'expression, le logiciel libre et l'Internet non-marchand. Pour ma part, je me bats pour un Web ouvert et accessible; pour qu'une ou deux grandes sociétés commerciales ne décident pas d'un Web façon MacDo, qui rapporte beaucoup d'argent à ces sociétés, et n'apporte plus grand chose à ses utilisateurs, à part une nouvelle façon de s'abrutir, un peu comme une nouvelle itération interactive de la télévision. Cela passe par des outils libres comme Mozilla, et par l'interopérabilité entre navigateurs et contenu. Autrement dit, ça passe par le respect des standards. Alors on voudrait mettre ARNO* et moi sur un ring de boxe, nous présentant l'un à l'autre comme ennemis ? Foutaise ! ARNO* et moi nous battons pour un même idéal. Nous nous battons pour qu'on ne puisse plus dire Internet, c'est (que) de la merde. Alors la prochaine fois que vous utilisez SPIP ou un autre logiciel libre pour accéder au Web, ayez une pensée pour les contributeurs à ce système libre et ouvert. Ces systèmes ne sont pas parfaits, mais nous y travaillons. Et nous préférons les encouragements, et mieux, les proposition concrètes d'aide à l'amélioration de nos systèmes, plutôt que la critique facile du mec qui, les mains dans les poches, nous regarde transpirer sur ce fichu pont entre les hommes que nous sommes en train de construire.

ARNO*, lache ta pelle deux minutes et viens boire une bière, c'est moi qui t'invite !

dimanche 28 septembre 2003

Citation du jour : Linus Torvalds

La citation du jour est extraite d'une interview de Linus Torvalds par le New-York Times. Tout l'article vaut le détour, et Linus fait preuve d'un humour décapant. J'ai traduit l'ensemble de la réponse (pour ne pas sortir la phrase de son contexte), mais c'est la dernière phrase qui compte.

Les gens vous positionnent comme l'ennemi juré de Bill Gates. Il a lancé Microsoft et vous avez lancé Linux, le grand concurrent de Microsoft pour la domination des systèmes d'exploitation. Est-ce injuste ou inexact ?

Le fait est que, au moins pour moi, Microsoft n'a aucun rapport avec ce que je fais. Ca peut paraître étrange, sachant qu'ils sont clairement le principal acteur du marché dans lequel est Linux; mais le fait est que je ne suis pas dans ce marché. Je m'intéresse à Linux pour la technologie, et Linux n'a pas commencé comme une rebellion contre l'effroyable empire Microsoft. C'est plutôt l'inverse, en fait. D'un point de vue technologique, Microsoft a toujours été l'une des entreprises les moins intéressantes. C'est pour cela que je n'ai jamais vu cela comme un combat Linus contre Bill. Je ne me vois pas dans la position de l'ennemi juré, vu que ça n'est pas quelque chose qui m'intéresse suffisamment. Pour être un ennemi juré, il faut activement essayer de détruire quelque chose, vous ne croyez-pas ? Vraiment, je ne suis pas là pour détruire Microsoft. Ca sera juste un effet secondaire tout à fait involontaire.

Quant à moi, qui ai parfois tendance à dire du mal de Microsoft, je pourrais dire quelque chose de comparable, mais de moins radical. Je vous en reparlerais.

Je m'appelle Tristan, et je suis fan du DSI de Renault

Enfin, c'est ce qu'on peut lire dans un article de ZDNet intitulé un agent double au Cigref qui reprend mes notes , prises dans lors de sa conférence sur les logiciels libres. C'est un grand honneur de constater que le Standblog est lu par la presse informatique !

bug++

Ca devient lassant, tous ces gens qui ne mettent pas à jour leur Internet Explorer. J'ai la flemme de faire un article de plus sur le sujet. Si vous vous rendez compte que votre facture téléphonique explose, que votre mot de passe est volé et que vous avez Internet Explorer, demandez-vous si vous n'auriez pas du changer de navigateur plus tôt...

samedi 27 septembre 2003

Le message passe, c'est sûr...

A force de le dire, le démontrer, les journalistes commencent à le comprendre : IE est dépassé, Mozilla, Opera et Safari le remplacent avantageusement . Le nouvel article de ZDNet, intitulé Les alternatives à Internet Explorer, le démontre une fois de plus. A quand de ce genre d'article dans les hebdos économiques, voire les quotidiens ? Les informaticiens, qui sont de grands prescripteurs, sont déjà conscients des avantages apportés par les navigateurs alternatifs. Les journalistes informatiques sont le reflet de leur lectorat (il est bien connu que les journaux cherchent à écrire ce que leurs lecteurs souhaitent lire). On peut donc légitimement penser que le grand public est sur le point de suivre ce que prône le cousin informaticien, celui qui vient défragmenter le disque dur et mettre à jour l'antivirus : si tu veux du confort et de la sécurité, tu installes Mozilla.

J'ai justement une petite suggestion à ce cousin informaticien, qui est probablement un des lecteur du StandBlog. Et si vous mettiez Mozilla sur une de ces clés USB qui sont bradées pour quelques euros ? C'est sûrement l'un des façons les plus faciles pour limiter la maintenance des PC de votre famille, sans forcer les gens à télécharger par modem un gros binaire. (idée originale : Asa)

Pour les sous-doués de la couleur

Tout ceux qui ont un jour tenté de faire un site Web ont déjà buté sur le problème de la couleur, entre autres. Certains, comme moi dans la première itération du StandBlog, se tourneront vers le noir et blanc, avec réduisant ainsi la probabilité de commettre de faute de goût. Mais un autre problème guette le non-professionnel, dans le choix des couleurs, celui de l'accessibilité, à cause du daltonisme. Si de nombreux outils d'aide au choix de la couleur ont vu le jour au fil des années, c'est celui de l'excellent Pixy qui remporte la palme, en prenant en compte le daltonisme dans le choix des couleurs. c'est là que ça se passe, et c'est impressionnant...

Article sur l'accessibilité dans 01Net

Ca fait plaisir de lire des articles sur l'accessibilité dans une revue aussi grand public que 01Net ! Dans un article intitulé Le Web français invisible pour les malvoyants, on trouve une bonne introduction à l'accessibilité. Certes, on regrettera que l'article ne mentionne l'accessibilité que pour les problèmes de vision, alors qu'il touche une population bien plus large, dont les personnes ne pouvant utiliser facilement une souris pour naviguer. Permettez-moi de reprendre un extrait de la section accessibilité d'OpenWeb :

Le document électronique a l'avantage par rapport aux autres formats de documents d'être manipulable pour, notamment, s'adapter aux handicaps des utilisateurs. Pour les handicapés, l'accès à Internet (et plus généralement à l'outil informatique) est un formidable vecteur d'intégration dans la société, que ce soit pour les actes quotidiens (s'informer, communiquer, acheter, etc) ou pour le travail (lecture, écriture et télétravail).

L'utilisation des standards du Web pour construire un site offre un bénéfice connexe de première importance : le résultat sera plus facilement accessible aux personnes handicapées (cécité complète, partielle, daltonisme, handicap moteur ou cognitif) en étant compatible avec les aides techniques (plage Braille, lecteur vocal, navigation sans souris, etc.).

On remarquera aussi dans les commentaires de l'article de 01Net, une mention d'OpenWeb, qui n'a pas été mise là par mes soins, c'est promis !

vendredi 26 septembre 2003

Le rêve américain n'est plus ce qu'il était

Ah, l'Amérique, ses grosses bagnoles, ses hamburger géants, ses Pamélas siliconées qui font du roller sur Venice Beach, et ses 34.9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté... Ca fait tout de même plus de 12% de la population. Vous voulez d'autres détails croustillants ? La pauvreté touche 23.9% des noirs et des métis, et 12,1 millions d'enfants, toutes races confondues. En lisant de tels chiffres, ont ne peut que s'alarmer. Ceux qui font l'autruche diront qu'en France, on est bien loin de tout cela. Certes. Des choses aussi impensables aux USA que la sécu et l'assurance chomage sont autant de barrières en France contre la pauvreté. Mais ces institutions, qu'on considère comme acquises, sont en danger. Que faire pour les sauver ? Accepter que le monde change. Quel rapport me direz-vous ? Certains acquis sociaux ont été négociés à des époques bien différentes de maintenant. Mondialisation, capitalisme effreiné, pays émergeants, Etats-Unis maitres du monde, tout cela semblait impossible en 1950 ou 1970. Alors, pour que le système français, qui n'est pas le meilleur, mais certainement pas le pire, puisse continuer, il faut accepter de changer. De revenir sur des acquis. Faire preuve de souplesse. Loin de moi l'idée de voir un MEDEF triomphant abolir tout ce qui a déjà été négocié avec les salariés, mais de grâce, acceptont une renégociation large des acquis en vue de simplifier tout cela. Simplifions. Rendons à l'entreprise sa souplesse. Plutôt que de résister au changement, accompagnons-le. Trop de reglementations successives ont sclérosé les entreprises françaises. Avec des accords plus simplifiés, des partenaires sociaux ouverts au dialogue, on peut redonner de la souplesse aux entreprises françaises. C'est vital dans un monde en changement. Et si nos entreprises ont du succès, c'est aussi une assurance pour l'emploi, et ça vaut mieux que de travailler dans une entreprise sclérosée, qui perd des marchés, pour finir -comme une catastrophe ferroviaire au ralenti- avec un plan social qui n'en fini pas. On pourrait me prendre en lisant ce propos, pour un fanatique de cet imbécile de Madelin. Il n'en est rien. Ce que je souhaite expliquer tient en quelques mots : Echangeons des dizaines de petits acquis sociaux biscornus contre une revalorisation de salaire significative. Il ne s'agit pas de faire pencher la balance de l'économie vers les patrons ou les salariés, mais simplement d'entamer le dialogue entre eux, pour une plus grande efficacité d'une économie qui a besoin de toutes ses ressources pour faire face à une économie mondiale qui s'emballe.

Du nouveau sur l'accessibilité

Ah, que cela fait longtemps que je ne vous avais pas embêté avec l'accessibilité ! Cette fois-ci, ça n'est pas pour râler sur tel ou tel site mal fichu, mais plutôt pour vous signaler deux outils très prometteurs dans leur genre, en vue de vous aider à faire des sites plus accessibles.

  • Tout d'abord, il faut signaler (à nouveau) l'existence d'Accès pour tous, un site dédié à l'accessibilité. Cet excellent site a la bonne idée de proposer un service francophone de vérification d'accessibilité en suivant la norme WCAG 1.0. (Et pardon à l'auteur pour avoir mis tant de temps à publier cette information).
  • Dans la même veine, mais en anglais et sous un autre format, voici WAIzilla, un outil client qui utilise Mozilla comme plateforme (de façon à être portable aisément) et permettra de tester la validité des sites en terme d'accessibilité. Le projet vient d'être tout juste lancé, il faudra donc attendre avant de voir arriver la version 1.0, mais les plus courageux pourrons utiliser une version CVS.

L'informatique sécurisée, l'heure du bilan...

Bientôt deux ans que Microsoft, par la voix de Bill Gates, a annoncé des investissements massifs pour sécuriser ses logiciels. Surnommée Trustworthy computing, cette initiative était censée être la priorité première de l'entreprise. Presque deux ans plus tard, où en sommes-nous ?

  1. Un rapport déclare que Microsoft est une menace pour l'économie et la sécurité américaines. Voir aussi l'article chez News.com
  2. Deux énormes vagues d'infection par un virus et un ver successives depuis début août, toutes deux à cause de trous de sécurité de Windows.
  3. Internet Explorer, même patché à mort, présente 31 trous de sécurité.

Pour les mal-comprenants, je simplifie le message : installez Mozilla pour remplacer Internet Explorer, ou mieux encore, Linux (pour remplacer Windows), et pour les plus rétifs, accrochés à leur Windows, faites un tour sur Windows update.

Mise à jour : il n'y a pas que pour la sécurité informatique que le monopole de Microsoft est dangereux, mais aussi pour la sécurité de l'emploi. En effet le directeur technique de @stake, co-auteur du rapport, vient tout juste d'être licencié. Microsoft déclare Nous ne sommes pas impliqués dans cette décision. L'un des patrons de la société AtStake ajoute Il ne s'agit pas d'une sanction (...) chez AtStake, nous apprécions la diversité des opinions (et la langue de bois, mais seulement en quantité industrielle ?). Source : MSNBC (filiale de Microsoft).

L'article de l'année...

...et je ne dis pas cela parce que j'y suis mentionné :-) Paru hier dans SVM N°177, cet article de Nicolas Robaux est l'un des plus documenté qu'il soit. Je n'ai pas toujours été tendre avec la presse informatique française, mais il faut bien avouer qu'avec un tel article, Nicolas relève la moyenne avec brio.

De là à dire que Microsoft se repose sur ses lauriers, il n'y a qu'un pas que Tristan Nitot, un des coordinateurs de la promotion de Mozilla en Europe. MSHTML, le moteur d'Internet Explorer sur PC, est vieillissant, et en sera pas mis à jour avant 2005 (...).

Roohhh, c'est limite douteux de ma part de tirer sur l'ambulance...

On trouve aussi une citation de l'excellent David Bellot, responsable de FrenchMozilla.org, puis un long paragraphe sur l'importance des standards :

Dernier atout qui explique le réveil des navigateurs : les standards du Web, notamment XHTML et CSS, que les Webmestres respectent de plus en plus, lors de la constructuoin des sites. Grâce à eux, les sites s'affichent correctement quel que soit le programme. Le cauchemar des webmestres qui devaient, au siècle dernier, tester leur site avec tous les navigateurs est fini : on ne conçoit plus pour tel ou tel navigateur, mais pour tous, d'un seul coup. Résultat : on en rencontre presque plus de sites qui ne marchent pas sous d'autres butineurs qu'IE. Mieux, comme les navigateurs alternatifs sont plus récents, et intègrent mieux les standards du Web, de nombreux sites sont plus beaux sous Mozilla que sous Internet Explorer.

Allez, un dernière citation (il faut que je m'arrête avant de me faire attaquer pour pompage) :

Mozilla, notre préféré. (...) Il est doté de dizaines de fonctions novatrices, dont les plus agréables sont les onglets, le filtre à spam, le blocage des pop-ups et des bannières publicitaires. Le navigateurs seul, allégé des autres modules, est disponible sous le nom de Firebird.

En conclusion, si vous aimez les plaisirs simples, investissez 4,25 petits euros dans le numéro d'octobre 2003 de SVM. En prime, vous aurez droit à des copies d'écran de Mozilla, de FireBird, affichant respectivement des pages Web issues de FrenchMozilla.org et de LinuxFR.org. Quand on y pense, qu'un journaliste visite ce genre de site est une preuve supplémentaire de sa compétence, non ?

jeudi 25 septembre 2003

Sergey, entre toi et moi...

Ca ne devrait plus être un secret pour personne, Microsoft a juré la mort de Google. Soit. Une info que vous ignorez peut-être, mais après avoir fait un chèque de (seulement) 750 millions de dollars pour tuer Netscape, ils ont approché (via leur chasseur de tête américain) des développeurs Netscape et Mozilla de premier plan pour... fabriquer un moteur de recherche, intégré à la prochaine version de Windows (nom de code Longhorn), en vue de détroner Google. Seul salut possible pour ce dernier : Mozilla et l'open-source. Pousser Mozilla pour ne pas laisser Microsoft dominer le Web. Faire levier sur Mozilla pour proposer une solution de navigation (navigateur, aggrégateur RSS, messagerie) multi-plate-forme qui ne dépende pas de Microsoft. Car une fois que le moteur de recherche sera intégré au prochain Windows, il sera trop tard. Laissez-moi maintenant faire un petit message (en anglais) à l'un des fondateur de Google :

Sergey, if you read me, it's obvious that both Mozilla and open-sourse software is the only exit door available in your strategy. Microsoft has already done it for Real, Netscape, Palm, Sony-PS2 and countless other brilliant companies. Invest in Mozilla. Promote it. Integrate search and news into Mozilla. You have 18 months left, probably less if you take FUD into account, as Microsoft will prepare the market a long time before Longhorn is ready. Google is a great company, but you'll get crushed. And you'll be happy if you can make more than $750M in the process. Think about this. Think before it's too late.

Tout savoir sur RSS

Pour vous qui passez de temps en temps sur le StandBlog (et peut-être d'autres blogs), vous avez sûrement vu des liens dits RSS. Sous cet acronym abscon (et limite récursif) se cache un ensemble de concepts tout à fait intéressants. J'aurais bien essayé de vous expliquer tout cela, mais PointBlog l'a fait avant moi, et sûrement mieux que moi. L'article est en deux parties, Partie 1 et partie 2. Bonne lecture !

Session de rattrapage pour des liens

Occupé comme je le suis actuellement (vous en saurez plus prochainement, promis), je tarde à vous donner les adresses des derniers articles parus récemment sur les standards du Web et leurs usages. Voici donc une petite session de rattrapage :

  • A tout seigneur tout honneur, le nouvel article d'Eric Meyer, intitulé Rounding tab corners (arrondir les bords des onglets). Du pur Eric, comme il avait l'habitude d'écrire au bon vieux temps de DevEdge
  • List-O-matic, à ne pas confondre avec list-A-matic, déjà mentionné sur le StandBlog. List-O-matic est un outil de génération de listes. C'est superbe, à utiliser sans vergogne !
  • Auto-complete in forms, paru sur SitePoint, pour ceux qui souhaitent faire du JavaScript. Tout n'est pas standard dans le code, mais cela me paraît être une bonne utilisation de JavaScript et du DOM (pour une fois...). Notons par ailleurs que Simon Willison nous offre même un exemple de mise en oeuvre.
  • Des roll-overs en images, sans préchargement et ultra rapide ? c'est possible, et sans JavaScript :-) La preuve par Pixy, avec des commentaires supplémentaires de Clagnut. Comme il le dit lui-même, c'est tellement élégant que ça fait mal :-)

Mozilla 1.4 en français pour Windows est sorti.

Ah, sera-t-il possible un jour de remercier David Bellot et l'équipe FrenchMozilla pour tout le travail (bénévole qu'ils font ? C'est grâce à eux qu'il est aujourd'hui possible de télécharger Mozilla 1.4 en français. Longue vie au groupe FrenchMozilla !

mercredi 24 septembre 2003

Mon quart d'heure de célébrité...

Il y a des jours comme cela, ou les coïncidences sont si nombreuses qu'on pourrait croire qu'elle n'en sont pas. Ce matin, en ouvrant ma messagerie et ma messagerie instantanée, mes deux ex-camarades de bureau (Daniel et Peter) m'informaient de ma célébrité. Moi, célèbre ? Oui, sans doute, mais seulement sur le StandBlog... Et pourtant, Peter m'indiquait une interview vidéo filmée lors d'Apple Expo, et Daniel avait remarqué une citation de mon nom dans un article d'Eric Meyer, à propos de mon article sur les avantages économiques des standards.

Sortie d'Opera 7.20

Ah, comme il doit être bon d'être responsable marketing-Communication chez Opera Software. On annonce la sortie de la nouvelle version en jonglant avec les mots. Moi qui aime tant jouer avec les mots, j'aurais connu la gloire si j'avais eu ce poste chez un éditeur commercial de navigateurs. Ah oui, j'oubliais que c'était mon job chez Netscape au siècle dernier... Toujours est-il que je suis content de voir Opera sortir une nouvelle version de son excellent navigateur, les demi-vérités de son service marketing m'agacent un peu. On se fait une petite séance de décodage ? C'est parti !

La presse rapporte qu'Opera est actuellement le seul acteur commercial majeur (majeur ? MDR ! mais il est vrai qu'Opera est le dernier navigateur commercial, à part MSN8) à continuer le développement d'un navigateur, offrant à un grand nombre d'utilisateurs une meilleure utilisation de l'Internet (c'est pas difficile). Le besoin d'un navigateur meilleur qu'Internet Explorer de Microsoft est grand (Oh oui, nous sommes bien d'accord), comme le démontre la popularité d'Opera(ahem... quatre fois moins que les navigateurs équipés de Mozilla/Gecko). Déjà en Août, Opera 7 avait dépassé le cap des 10 millions de téléchargement depuis le site opera.com. (c'est bien. Netscape a dépassé le cap des 27 millions en juin dernier.)

Encore une fois, ne vous méprenez-pas quant à mes sentiments sur le sujet : je suis ravi de constater qu'Opera continue le développement. Pour moi, la diversité des navigateurs Web est une condition nécessaire pour maintenir l'indépendance du Web par rapport à des entités commerciales comme AOL et Microsoft, sachant que ni l'un ni l'autre n'ont fait preuve d'une grande intégrité sur le sujet. (z'avez-vu, je suis ceinture noire en euphémismes...) Par contre, la langue de bois du marketing, j'ai beaucoup de mal à la supporter. Sûrement pour l'avoir trop pratiqué moi-même par le passé ?

Brevets logiciels, résultats du premier vote.

Un victoire en demi-teinte, malgré une mauvaise première impression

Au premier abord, en lisant les articles de presse, on pourrait se mettre à pleurer. En effet, la loi européenne sur les brevets logiciels a été adoptée ! Pourtant, compte tenu des amendements intégrés, ainsi que deux étapes qui nous attendent (passage en conseil des ministres et repassage à Strasbourg), la situation est plus que correcte. Si l'on en croit l'un des activistes présents au parlement, l'opération est un franc succès. A mon humble avis, le résultat est relativement mitigé, mais nous avons évité le pire, dans la mesure ou l'acceptation des brevets logiciels est grandement limitée. D'une part, tous les logiciels ne peuvent pas être brevetés, et d'autre part, il est possible d'utiliser une technique brevetée sans pour autant commettre une contrefaçon, dans la mesure où cela est nécessaire pour assurer l'intéropérabilité de systèmes... Bref, l'essentiel est sauvegardé, mais certains amendements ont été rejetés. Pour plus de détails, je vous recommande la lecture du compte rendu sur slashdot.

Tout, tout, tout, j'vous dirais tout sur le doctype switching

Ou plus précisément, je vais donner l'URL de la page qui vous expliquera tout : je suis bien trop flemmard pour paraphraser l'excellent travail d'Henri Sivonen. Non content d'expliquer à quoi sert le doctype switching, Henri a pris le temps de faire un tableau très complet, précisant dans quel mode fonctionne chaque version de navigateur, en fonction de chaque déclaration de doctype (voire son absence). Pour ceux qui prendraient cette émission en cours, un peu d'information préalable devrait les aider à comprendre les enjeux du doctype switching :

L'expression tag soup (soupe de balise) est utilisée pour désigner des documents considérés par certains comme étant du HTML, contenant des balises HTML, mais n'étant pas du HTML valide. (...) La pratique consistant à considérer que quelque chose qui s'affiche correctement (NdT : tombant ainsi en marche) dans un seul navigateur a tendance à provoquer la création de tag soup.

Les anciens navigateurs ne rejettaient pas la soupe de balise. Les nouveaux navigateurs ne peuvent pas la rejeter compte tenu du contenu existant. Quoi qu'il en soit, l'utilisation de soupe de balise est découragé, car la elle interagit très mal avec les feuilles de style et le DOM.

Les bogues et les comportement non-standards des anciens navigateurs tels que Netscape Navigator 4.x et IE5 pour Windows sont appelés Quirks (faux plis). Par exemple, l'absence d'héritage des styles au sein des tables est un faux pli. Un certain nombre de pages on été créée de telle façon que leur mise en page repose sur des faux-plis.

Dans ce document [celui d'Henri], le terme standards s'applique aux recommandations du W3C, HTML 4.01 et CSS2 en particulier. La conformité avec les Recommandations ne se limite pas à une validité de la syntaxe. Cela implique aussi l'utilisation, dans le document, du modèle de boite CSS, qui diffère du podèle de mise en page implanté dans beaucoups de navigateurs depuis Netscape Navigator 1.x.

Afficher des pages à faux-plis en respectant les standards les ferait s'afficher différement de ce que souhaitait l'auteur. D'un autre coté, respectant les standards en créant des pages est un progrès considérable comparé au recours éternel aux faux-plis. Pour résoudre ce dilemme, les nouveaux navigateurs doivent disposer de plusieurs modes d'affichage.

La détection du doctype

Mozilla [NdT : et tous les dérivés de Gecko, dont Netscape 6 et 7], IE/mac 5.x, IE/Win 6, Safari et Opera 7 utilisent tous la détection du doctype pour décider quel mode d'affichage sera utilisé : Strict ou Quirks. Cela signifie que le choix du mode est fonction de la déclaration du type de document (ou son absence) au début du document HTML. (...)

mardi 23 septembre 2003

Marre des pubs ? Heureusement, il y a Mozilla

Vous, je ne sais pas, mais moi, je sature avec ces publicités. Ras le bol ! Heureusement, il y a Mozilla ! (dit comme ça, ça sonne comme une publicité Findus). Et dans Mozilla, il existe quantité de solutions pour se débarasser d'une grande majorité des publicités, qu'il s'agisse de pop-ups, de bannières en GIF animé, de bannières Flash, ou encore de spam (courrier commercial non sollicité, aussi appelé pourriel au Québec). Passons les solutions en revue :

Pop-ups (et pop-unders)
Mozilla et FireBird intègrent tous deux une solution tout simple pour supprimer ces insupportables fenêtres publicitaires. Dans Mozilla 1.5, aller dans le menu Edit|Preferences et sélectionner Privacy & Security | Popup Windows. Par défaut, les pop-ups sont bloquées, et seul les sites mentionnés dans une liste blanche seront autorisés à ouvrir des Pop-ups. Pourquoi cela ? Car certain sites, très minoritaires, utilisent des pop-ups pour s'identifier via un formulaire. Pour qu'ils fonctionnement correctement, vous devrez les rajouter à votre liste blanche.
Bannières publicitaires en images
Mozilla (mais pas FireBird) permet d'indiquer que vous souhaitez ignorer les images provenant de certains serveurs. Par exemple, quand vous voyez une bannière publicitaire, un clic-droit de la souris fait apparaître le menu contextuel (option-clic sur le Mac). Il suffit alors de choisir l'option block images from this server. Si vous changez d'avis par la suite, il suffit de choisir Tools | images manager | manage image permissions pour voir la liste des sites dont vous interdisez les images.
Bannières publicitaires en Flash
Là, le problème est un peu plus complexe. Bien sûr, on peut décider de ne pas installer le Plug-in correspondant, quitte à ne pas pouvoir accéder aux sites qui en font un usage vraiment utile. Mais cela n'est pas la solution idéale. Une alternative consiste à utiliser une feuille de style utilisateur, dans laquelle on va spécifier que les objets flash d'une taille spécifique (468 pixels par 60), doivent être cachés. Tout est expliqué dans cet article de MacOSXHints. Notons au passage que la solution proposée se contente de cacher les publicités, mais n'empèche pas leur chargement. Il ne s'agit donc que de confort visuel, pas de gain de bande passante ni de temps de téléchargement, contrairement à l'astuce précédente, qui évite le téléchargement des images de publicité.
Spam (Pourriel / courrier-poubelle)
Peut-être le pire des problèmes, à se demander si cet outil extraordinaire qu'est la messagerie électronique n'est pas en train de devenir inutilisable... Mais une fois qu'on a testé le filtre anti-spam de Mozilla (ou de Thunderbird), on se réconcilie avec l'e-mail. Ce système est particulièrement efficace dans Mozilla, dans la mesure où il est adapté à votre problème de spam. Au début, il convient d'entrainer le système à différencier le spam du courrier légitime. Pour cela, et pour chaque message non désiré, il faut cliquer sur le petit point situé dans la colonne qui jouxte le nom de l'expéditeur. Une enveloppe qui va dans une corbeille s'affiche alors. Le message Mozilla thinks this message is junk mail s'affiche alors dans l'en-tête du message. Pour expliquer à Mozilla ce qu'il faut faire du spam, utilisez la fonction tools | junk mail controls. Je vous recommande de laisser les options par défaut pendant un certain temps afin de vérifier que Mozilla ne supprime pas de messages légitimes. Au bout d'un moment (quelques semaines), vous verrez que Mozilla détecte de façon quasiment infaillible le spam. Il sera alors temps de revenir dans le menu tools | junk mail controls pour cocher la case Move incoming messages determined to be junk mail to junk folder (mettre les messages non désirés dans un dossier nommé junk). Par précaution, il vaut mieux vérifier de temps à autre le contenu de ce dossier, afin de s'assurer qu'un message légitime n'est pas passé dans les mailles du filet. Le cas échéant, retirer l'icône spam pour éviter que cet incident ne se reproduise avec un message similaire.

Lire libé pour comprendre les enjeux des brevets logiciels

Ah, ça fait plaisir de lire dans Libération deux très bon articles sur les brevets logiciels. L'un est de Florent Latrive, un vrai journaliste qui fait son travail (je l'ai revu récemment à l'occasion des rencontres mondiales. L'autre est une interview d'un professeur d'économie, toujours par Florent. Je ne surais trop vous recommander cette lecture. Pour ceux qui, comme moi, se sentent concernés et souhaitent agir, deux possibilités :

  • Le LUG de Strasbourg en coopération avec l'Alliance EuroLinux et la FFII appelle à une manifestation aujourd'hui mardi 23 septembre 2003 à 11h00 de la place Kléber en direction du Parlement Européen de Strasbourg.
  • Mettre votre site en berne d'ici au 27 septembre.

Pour en savoir plus : brevets-logiciels.info et FFII

lundi 22 septembre 2003

Pourquoi les navigateurs ne peuvent pas être plus permissifs

Je suis tombé sur une interview de Gaël Duval (fondateur de Mandrake Linux). A un moment, on lui pose la question suivante, qui est un peu une pierre dans mon jardin :

Nombreux sont les utilisateurs à voir dans Mozilla un sérieux challenger à Internet Explorer mais un frein important à son développement est peut être aussi son respect trop scrupuleux des standards ce qui fait que certains sites (mal développés) s'affichent mal. Ne pensez vous pas que les développeurs de Mozilla (et plus généralement la communauté Open Source) devrait faire preuve d'un peu moins de rigidité (faire quelques concessions) afin de prendre des parts de marché (il est plus facile d'imposer des choix lorsqu'on est en position de force que l'inverse) ?

Je ne cesserais pas de le répeter :

  1. Mozilla fait de son mieux pour émuler les comportements non-standards. N'oublions pas que Mozilla dispose de plusieurs modes de rendu, et que le mode Quirks est utilisé dans la grande majorité des cas. Sur le StandBlog, codé correctement en XHTML valide (avec un doctype approprié) on utilise par contre le mode Strict.
  2. Pour mieux comprendre pourquoi il est difficile de reproduire le comportement des anciens navigateurs, il faut savoir que ces derniers ont été développés à la va-vite (donc avec encore plus de bogues que normalement) et surtout, sans rien pour documenter leur comportement idéal (cf Une histoire tourmentée). Comment savoir quelle version de Netscape ou d'Internet Explorer a le bon comportement, sachant qu'ils peuvent changer d'une version à l'autre ? Pour les concepteurs de navigateurs, ce travail est un véritable casse-tête. On peut modifier le comportement dans un cas pour accomoder un site, puis réaliser par la suite que des dizaines d'autres sites ne s'affichent plus correctement. Dave Hyatt nous propose une histoire horrible.
  3. Il existe dans le monde réel des milliers de combinaisons incorrectes en HTML. Certaines ne sont pas prévues dans les navigateurs, et cela pose de gros problèmes (la encore un coup de Dave Hyatt).

En substance, vouloir émuler des comportements non documentés est une perte infinie de temps, sans pouvoir s'assurer qu'on a bien atteint l'objectif, dans la mesure où celui-ci n'est pas unique. En substance, on ne peut pas se plaindre qu'un navigateur ne comprend pas ce qu'on lui demande, si on lui dit des choses incohérentes.

La solution ? Il faut écrire poliment au Webmestre du site pour lui indiquer le problème. De tels problèmes sont de plus en plus rares, et les webmestres remarquent de plus en plus les navigateurs alternatifs dans leurs statistiques. Râlez (poliment), il en restera toujours quelque chose !

Migration vers DotClear

L'ami Olivier Meunier travaillait dans les coulisses depuis longtemps déjà pour transferer le StandBlog vers l'excellentissime DotClear et sa multitude de fonctionnalités. On retrouvera sur DotClear tous les anciens articles (heureusement), ainsi que de nouvelles feuilles de styles, dont revisited, qui reprend ma trombine avec les bulles (c'est Pascale qui va être contente !) Bref, que des bonnes choses, un grand merci donc à Olivier, à qui je laisse la parole :

Migration assez facile mais qui a pris du temps mine de rien. Aujourd'hui Tristan est le mieux chaussé des utilisateurs de DotClear puisqu'il utilise la dernière version à la mode (même pas sortie, c'est vous dire).

Je présente mes publiques excuses pour avoir promis une migration à Tristan pendant plusieurs semaines sans que rien ne vienne. Le pauvre a même été obligé de s'acheter un superbe portable pour compenser... maintenant, il peut me le donner ;-)

Olivier, c'est le genre de type qui s'excuse d'avoir fait des trucs gratuitement pour un copain, et qui réclame un PC Wifi tout neuf en échange d'un logiciel en licence libre. Sinon, il est plutôt sympathique ;-)

dimanche 21 septembre 2003

Une conférence juste pour moi ;-)

L'ami PeterV (Monsieur XSLT et DOM de Mozilla) me fait parvenir l'adresse d'une page Web sur les Standards, l'interopérabilité et le logiciel libre pour les gouvernements. Une conférence sur le sujet aura lieu du 24 au 26 novembre 2003, à Paris. inscrivez-vous !

Sun, nouveau champion de l'Open-Source ?

Sun vient d'annoncer un nouvel ensemble logiciel, le Java Desktop System. Ce logiciel n'a de Java que le nom, car il s'agit tout simplement d'un ensemble GNU/Linux, Gnome 2, StarOffice, Evolution et Mozilla. Sun propose aux entreprises cet ensemble reposant pour l'essentiel sur du logiciel libre.

Je fonde, tu fondes, il fonde...

Il est impressionnant de constater l'à-propos de certains articles. Celui de JDNet-Solutions à propos des Fondations Open-Source paraît alors que la Mozilla Foundation fait ses premiers pas. A ce propos, j'ai une question pour les lecteurs du StandBlog :

  1. Pensez-vous qu'il y ait un quelconque intérêt à faire une fondation Mozilla en Europe ?
  2. Comment pourrait-elle être financée ?
  3. Quelle seraient ses missions ?

Ramassage des copies lundi soir : à vos claviers !

samedi 20 septembre 2003

Le Web marche-t-il sur la tête ?

On croit rêver, ces derniers temps. Il se passe des trucs sur Internet qui dépassent l'entendement. Bien sûr, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, et la politesse et la douceur ne sont pas les mamelles de notre 21ème siècle. Mais j'ai tout de même l'impression qu'un certain nombre d'acteurs du marché ont bouffé du lion, passant outre tous les principes, l'éthique ou même le bon sens. Je vous livre en vrac quelques exemples :

  • L'ISO veut faire payer l'utilisation des codes de pays et de langue (source, Daniel Glazman). Oui, ça picole sec à l'ISO, et leurs cigarettes ne sont sûrement pas homologuées !
  • Verisign récupère gratuitement la totalité des noms de domaines .COM et .NET encore non réservés. Source : ZDNet / Transfert.net et LinuxFR. Pour ma part, j'ai déjà signé la pétition la semaine dernière. Et vous ?
  • Les brevets logiciels sont sur le point d'arriver en Europe, bridant toute innovation et renforçant le monopole américain dans ce domaine et portant un coup au logiciel libre. Certains députés européens affirment qu'ils subissent une très forte pression de la part des lobbies américains, au point qu'il est prévu que les USA fassent une requete à l'OMC en cas de non-adoption des brevets logiciels par l'Europe. Motif invoqué : forme déguisée de protectionnisme. On croit rêver...
  • La violation du brevet d'Eolas par Microsoft dans Internet Explorer permettrait de supprimer tous les plug-ins (et donc leurs fournisseurs) de la surface de la terre. Je suis contre toute théorie de la conspiration, mais là j'avoue que là, j'en suis tout étourdi : et si Microsoft voulait perdre le procès contre Eolas, en vue d'éliminer d'un seul coup plusieurs concurrents, dont Macromedia (avec Flash), RealNetworks, Sun (avec Java) et Apple (avec QuickTime) ? (Source : Zeldman).

Les standards pour tout le monde

Ce qu'il y a de bien, avec les standards, c'est que tout le monde peut les adopter. Et ça donne des situations cocasses, quand on pense que des gens comme Harley Davidson Rocky Mountain, leurs tatouages, leur bière et leurs bruyantes bécanes cotoyent les même standards que les brillants esprits (ou les têtes d'oeuf, si vous êtes jaloux) de l'élite française. Et pourtant, je viens de recevoir un mail du webmestre du département Biologie de Normale Sup' Ulm, qui nous indiquait qu'OpenWeb lui avait été d'une grande aide dans son apprentissage des standards, au point que les utilisateurs d'un navigateur dépassé comme Netscape 4 se voient indiquer un lien expliquant le pourquoi des standards. Ah, verra-t-on un de ces jours les scientifique de l'INSERM, du CNRS et de l'ENS échanger leurs blouses blanches contre des perfectos bardés de badges ? ;-) trop cool, ton équation ! Ouais, j'l'ai customisée à mort. Elle monte à 220 compteur...

Jeffrey Veen lirait-il ma prose ?

Jeffrey Veen, Gourou des standards, vient tout juste de publier The Business Value of Web Standards. On y retrouve les grands classiques des avantages des standards du Web, à savoir :

  • Rapidité de développement
  • Maintenance simplifiée
  • Accessibilité simplifiée
  • Réduction de la bande passante
  • Améliorer l'expérience utilisateur (chargement plus rapide)

Ca fait plaisir de voir que Jeffrey Veen a pris le temps de The Business Benefits of Web Standards ;-)

vendredi 19 septembre 2003

D'excellente nouvelles de Daniel Glazman

Daniel Glazman annonce dans son blog la création prochaine de son entreprise pour développer Composer et des technologies autour du Web, en Open-Source. Je suis ravi de voir que Daniel confirme son engagement envers Composer et l'Open-Source, et je lui souhaite toute la réussite possible. Il envisage aussi la possibilité de devenir membre du W3C (il l'était déjà en tant que Netscape auparavant, et EDF encore avant). Voir aussi l'article de Mozillazine. Cours Daniel, cours ! (comme on disait dans Forest Gump)

jeudi 18 septembre 2003

Opera frôle la ligne blanche

Mozinet, toujours à l'affut de scoops sur les navigateurs, nous offre un article très intéressant intitulé Opera, l'espion qui venait du froid, à propos de la version beta d'Opera 7.20. J'avoue que de savoir que par défaut, des informations sur les sites que je visite sont envoyées au fabricant de mon navigateur me hérisse. Là aussi, on remarquera l'avantage du logiciel libre, sur le respect de la confidentialité...

XHTML 2.0, toujours...

Un p'tit bout de bon sens à propos de XHTML 2.0, qui avait échauffé les esprits recemment pour son absence de compatibilité avec XHTML 1.0. Drew McLellan (oui, celui qui écrit sur CSS et DreamWeaver) nous explique pourquoi il ne faut pas s'affoler à cause de cela. XHTML 2.0, est après tout du XML. Donc il est possible de le retravailler programmatiquement avec XSLT pour générer du XHTML 1.0, qui lui sera compris par tous les navigateurs. Pour cela, il faudra une feuille de style XSLT, me direz-vous. Certes. Mais elle sera générique et de toute évidence disponible gratuitement. Autrement dit, il suffira de coder le contenu en XHTML 2.0 valide pour pouvoir servir tous types de clients. Ceux acceptant XHTML 2.0 auront le contenu original, les plus anciens se verront servir du contenu XHTML 1.0, compatible HTML 4.01. Des questions dans la salle ? Si oui, lisez-donc XHTML 2.0 again !

DreamWeaver MX 2004 et les CSS

Pour beaucoup de développeurs Web utilisant des éditeurs WYSIWYG, le passage aux CSS ne peut se faire que si leur outil leur supporte cette technologie, voire leur impose l'utilisation de CSS. Le leader incontesté de ces outils est DreamWeaver, de Macromedia, et la nouvelle version (MX 2004), tout juste sortie, semble bien être celle qui permettra l'évolution vers CSS, si l'on en juge des articles publiés sur Macromedia.com.

Tout d'abord, un survol de CSS dans DreamWeaver MX 2004 (11 pages tout de même, ce qui fait un gros survol ;-) commence comme ceci :

J'ai observé avec attention les concepteurs Web alors qu'il adoptaient CSS. Alors que certains s'appropriaient allègrement cette technologie et la considéraient comme un must, de nombreux développeurs choisissaient de résister. Quoi qu'il en soit, je pense que tout ceux qui y sont passés se sont demandé pourquoi ils avaient attendu si longtemps.

Macromedia DreamWeaver MX 2004 facilite plus encore ce passage aux CSS. L'interface utilisateur du nouveau DreamWeaver permet aux développeurs de modifier les styles CSS plus facilement que dans toutes les versions précédentes du logiciel. En fait, utiliser et créer des styles CSS et partie intégrante du processus de développement. Il devient difficile pour un développeur de ne pas utiliser CSS.

Par ailleurs, on trouve aussi un tutoriel sur l'utilisation de CSS dans DreamWeaver MX 2004. Sur 8 pages, avec des exemples téléchargeables, Drew McLellan, membres du WaSP, construit un site en CSS avec la nouvelle version de DreamWeaver.

Il faudrait que les utilisateurs confirmés de DreamWeaver donnent un avis objectif sur le sujet, n'étant pas moi même fana ni utilisateur de ce genre de logiciels. Si l'intégration CSS est effectivement réussie, si la conception de pages en XHTML+CSS est effectivent l'option par défaut, alors c'est une excellente nouvelle pour les standards Web. On devrait aussi voir les autres outils tels que GoLive d'Adobe se mettre au diapason du leader.

P.S. : pour les anglophobes, je rappelle l'existence de deux articles en français sur ce suejt :

Du contenu pour evangéliser

Un fidèle lecteur du StandBlog travaillant dans une société de services me demandait récemment si j'avais sous la main une présentation sur les standards et l'accessibilité, en vue de faire une formation dans son entreprise. Je l'ai donc renvoyé vers ma présentation Join'2003. Quelque temps après, j'ai eu le plaisir de recevoir ce message de sa part :

(...) la formation a été un franc succès. Ça a passionné tout le monde, aussi bien les commerciaux, les décideurs que les développeurs.

Suite à la présentation Standards & Accessibilité, j'avais prévu d'enchaîner avec par une formation CSS une fois les décideurs et commerciaux partis. Et bien tous les commerciaux ne sont pas partis et certains sont restés pour suivre la formation jusqu'au bout !

En bref, merci pour l'URL de ta présentation et pour le contenu de standblog.com, qui m'ont donné tout le contenu et les références sérieuses pour faire un travail d'évangélisme efficace.

Ca me fait toujours plaisir de savoir que ce que je fais est utile à mes lecteurs. Pour ceux qui sont intéressés, je suis à leur disposition pour faire ce genre de prestation, pour peu que le jeu en vaille la chandelle. Par ailleurs, je commence à multiplier les variantes sur ce genre de thème, comme la liste de liens ci-dessous en atteste :

mercredi 17 septembre 2003

Un nouvel article sur pompage.net !

Pompage.net reprend du service et nous offre une nouvelle traduction d'un article de Carrie Bickner (devenue depuis madame Zeldman) : Pourquoi les standards du Web sont importants ?. En voilà, une bonne question !

Brevets et logiciel libres : le DSI de Renault s'exprime

J'étais hier à Apple Expo, tout d'abord pour l'allocution de Steve Jobs (fondateur d'Apple), suivi d'une visite éclair au salon et d'une bonne conférence sur Apple et l'Open-Source, donnée par Jean-Pierre Corniou, CIO du groupe Renault et président du CIGREF. Il est tout à fait inattendu d'entendre un Directeur des Systèmes d'Information d'un grand groupe français s'exprimer sur ce thème. Et comme le bonhomme a l'air plus que crédible, j'ai décidé de prendre des notes, sorti discretement mon PC portable, espérant ne pas me faire lapider à coup de pommes par les fanatiques de la secte du pommier. Morceaux choisis :

A propos des brevets logiciels :

  • La brevetabilité des logiciels est une source extrêmement dangereuse du tarissement de l'information. Produire du code ne dépend pas du capital immobilisé, c'est ce qui permet une grande innovation. Il faut préserver la créativité. Si on assèche l'innovation, on va rentrer dans une période de crise durable !
  • Pour moi et pour le CIGREF, la réponse est non, pas de brevetabilité !

A propos des logiciels libres et de leurs avantages :

  • Ce qu'apportent les logiciels libres aux grandes entreprises ? Un vrai respect des normes et de l'interopérabilité. On a 1400 applications chez Renault, dont certaines ont 30 ans d'age. Ce qu'il faut trouver, c'est la pérennité et l'évolution des applications. Ca passe par l'interopérabilité et le respect des normes.
  • C'est aussi des économies sur les coûts de licence, mais c'est rien par rapport au reste (des dépenses) : seulement 10%.
  • Ca nous rapport aussi qualité, fiabilité et efficacité;
  • C'est aussi une façon de réduire l'emprise des monopoles du logiciel : les DSI recherche depuis toujours une marge d'indépendance supplémentaire visi à vis des fournisseurs.

A propos des logiciels libres et de leurs inconvénients :

  • Là ou le libre est limité, c'est l'ouverture au grand public, le support, la documentation.
  • Il faut un manuel : impossible d'aller sur les forums quand on a un rapport à rendre au Président dans deux heures !

Divers :

  • Il est important de faire passer ce message : l'Open-Source, c'est sérieux !
  • Il faut une politique industrielle et des initiatives des pouvoirs publics en terme de logiciels libres. Pourquoi etre malthusiens ? Pourquoi se limiter ?

lundi 15 septembre 2003

10% de navigateurs non-IE sur le Web ? Non, plutôt 15% !

Des articles comme on aimerait en lire plus souvent : Horizon dégagé pour Mozilla ?. Certes, j'ai déjà discuté du marché des navigateurs (et de la messagerie), de l'abandon par Microsoft des produits gratuits tels que MSIE/Win, MSIE/Mac et Outlook Express, remplacés par des offres payantes comme MSN-Explorer et le futur LongHorn. Toutefois, il est rassurant de constater que LogicielLibre.net partage mon analyse, tout en annonçant un chiffre qui devrait frapper les webmestres : la diffusion de Safari (basé sur KHTML) sous Mac, des Mozilla et Konqueror (et leurs proches parents) sous Linux et de Mozilla sous Windows pourrait conduire à une part de marché cumulée de plus de 10% pour ces navigateurs respectant les standards. Pour ma part, je serais plus optimiste encore en voyant des sites grand-public comme celui de Der Spiegel (magazine allemand), qui ont dépassé les 15% de visiteurs équipés de navigateurs de type Mozilla. Je connais par ailleurs un site dédié aux informaticiens (mais pas sur l'OpenSource), dont les statistiques d'accès mettent Mozilla et ses cousins en position très favorable. Si l'on considère que ce sont les prescripteurs pour le grand public, attendons nous à une déferlante de navigateurs open-source dans les logs des serveurs, surtout après la sortie de l'excellent FireBird.

News.com passe aux standards

Il y a 7 ans naissait aux USA un site qui a accompagné toute la Net-économie, relatant les entrées en bourse, les fusions et acquisitions de la Silicon Valley. Ce site, c'est C|Net News.com. 7 ans après sa naissance, le site s'offre un redesign en profondeur. A dire vrai, on ne remarque rien, ou presque. Par contre, quand on soulève le capot, on trouve un site en XHTML 1.0 Transitionnel et CSS. Sur les pages intérieures, auncun tableau... On pourra regretter qu'il y en ait un tout petit nombre sur la page d'accueil, mais on y est presque : la grande majorité de la mise en page est faite à l'aide de DIV positionnés. De plus, aucune publicité n'est faite sur ce redesign. A croire que c'est devenu naturel de passer aux standards. Chez News.com, on ne passe pas aux standards pour faire du bruit, mais pour leur efficacité. Qu'on en prenne de la graine !

dimanche 14 septembre 2003

Tout savoir sur les bookmarklets

Pour paraphraser Omar Sharif, Les bookmarklets, c'est ma grande passion ! Alors quand le webmestre de Mozinet m'envoit une Introduction aux Bookmarklets, je vous en fait part. Et pour ceux qui voudraient en savoir plus, mais en français, j'ai déjà écrit un article qui répond à ces critères. Par ailleurs, je ne saurais trop vous recommander le quarté gagnant des sites sur le sujet :

samedi 13 septembre 2003

Deux d'un coup

Denis, le cousin Québécois, se surpasse en ce moment avec deux articles qui promettent de devenir des références :

Une très bonne lecture pour ceux qui veulent comprendre les enjeux. Pour une deuxième couche, un article que Denis et moi avons co-écrit :Pourquoi les standards du W3C ?. Une version en anglais ? no problem! Si après tout cela, vous n'avez pas compris ;-)

Les standards, facteur de qualité des sites Web

Les lecteurs du StandBlog le savent déjà, le respect des standards est un aspect fondamental de la qualité des sites Web. Le W3C, par la plume de Domminique, avait déjà publié Acheter des sites Web conformes aux normes, qui contient un texte fondamental : pré-requis pour les acheteurs de site. Il ne restait plus qu'à convaincre les qualiticiens de l'importance des standards. C'est maintenant chose faite, du moins avec Temesis dont j'avais déjà parlé il y a tout juste trois mois. Depuis, Temesis a publié sur son site 4 articles sur la qualité des sites Web en corrélation avec le respect des standards. Une excellente lecture pour les décideurs.

vendredi 12 septembre 2003

Indépendance par rapport à l'équipement

Le W3C vient de sortir deux notes sur la conception Web et l'indépendence par rapport au matériel utilisé pour accéder au contenu (du PC de bureau au téléphone mobile en passant par les configurations spécifiques et les aides techniques pour l'accessibilité). Ca s'appelle Authoring Challenges for Device Independence, et c'est très intéressant. Il ne s'agit pas d'une spécification, (mais une note), c'est donc bien plus facile à lire que d'habitude :-) L'autre note, intitulée Device Independence Principles, mérite elle aussi le détour.

Moi, traitre ? Jamais !

...enfin, pas beaucoup ;-) Je viens donc de publier un article en anglais, alors que depuis plus d'un an je m'astreins à écrire en français. Certains se sont fait qualifier de traîtres pour cela. Dans le cas présent, il s'agit d'une réponse à un article anglais, donc j'aimerais que l'auteur puisse la lire :-). Ensuite, ça m'amène à expliquer pourquoi j'ai décidé d'écrire en français sur le StandBlog. Quand j'ai commencé à faire la promotion des standards à temps plein, il y a un peu plus de deux ans, j'ai été sidéré par le manque quasi-total d'information dans la langue de Molière (ou de JF Abramatic). Je vous passe les inévitables poncifs du genre la France est en retard, c'est la faute au (sic) Minitel. Le fait est que le développeur francophone n'a guère le temps ni la patience de l'atteler à la lecture des spécifications du W3C (même si JJ Solari et Karl ont fait des merveilles). Ce qu'il manquait, c'était un ensemble de ressources en français, autre que l'excellent pompage.net. C'est ainsi que sont nés ma page de liens puis le StandBlog, et enfin, mon ultime fierté : OpenWeb. Il n'en reste pas moins qu'en publiant en français, je fais profiter la francophonie (et pas simplement la France), au détriment de ma visibilité dans le monde anglo-saxon. Cela importe peu, dans la mesure où mon objectif est plus de faire avancer le Web que de devenir célèbre. Heureusement, j'ai trouvé d'autres endroits pour publier en anglais, comme DevEdge Strategy Central (que j'ai créé pour l'occasion) et le prestigieux site du W3C pour Local Action (en collaboration avec Olivier Théreaux). Alors, faut-il continuer en français, maintenant que de nombreux blogs ont pris le relais, et qu'OpenWeb est lancé ? A vous de me dire...

A response to the 'markup: bulletproof XHTML' article

I've been reading today an excellent article posted by Evan Goer on Mezzoblue. The topic is should I move to XHTML or stay with HTML 4.01?. The author gives no firm answer other than it depends of your needs, because there are trade-offs, and the XHTML applications are not just there yet. I thaught I should bring to the table some of my (limited, I admit) experience with XHTML and how it has been useful to me.

Two objections have been discussed in the article:

  1. XHTML and the promises XML brings to it are not there yet.
  2. If your web site lets people leave comments on your articles, they may break the validation by entering tag soup.

I'd love to contradict those two sentences with my experience.

  • First, I want to share an issue I had to solve a few months ago. I had started my blog with the blogger.com service, and at some point, it became so buggy I was unable to continue using it. I had to switch to some other blogging tool. But my content was stored in blogger.com's database, on their servers, and I could not manage to get it back. The only thing I had was my HTML archives, listing a hundred articles on each single web page. Fortunately, I was using XHTML to write these articles. A friend of mine, Olivier Meunier, used XML-based, freely available technologies (namely XSLT) to parse these pages and separate the articles into separate chunks, so that I could store them in my own database (as opposed to blogger.com's). Then I was back in control of my content again. Would that have been possible with HTML 4.01? Maybe. But it would have been a much lengthier and painful process. This little story shows something which is often forgotten about XHTML: it offers you the durability of your content on the long term. Furthermore, because I use strict markup, I do separate structure from presentation, enabling me to offer stylesheet switching (presentation independence) and better accessibility.
  • Second, the tag-soup-in-comments issue. This is a real-world issue. It also goes with the current lack of XHTML-compliant tools. This is no more with the advent of the excellent DotClear blogging tool (written by the same Olivier Meunier). For now, the Dotclear website is only in french (but that should change), so non-french readers will have to trust me on this one. DotClear has been written from scratch to produce XHTML-compliant web logs. This means that it includes a article-validation system (making sure that your own content won't break validation), and a very interesting component, called Wiki2XHTML, which transforms Wiki-like content into valid XHTML. Both the blogger and his readers can use Wiki syntax to write articles and comments, hence limiting the risk of tag-soup (and JS-related security issues, too). Syntax validation is also enabled for comments, making sure that the whole site stays valid. I should mention that DotClear is free and released under the Mozilla Public License 1.1.

Hopefully by now, you should have understood my points : XHTML is useful now, because it gives you control over your content in the future. Also, modern tools such as DotClear enable you to easily leverage the power of XHTML, today. Does it make HTML 4.01 obsolete? Not yet. But the balance is now more on the XHTML side than HTML 4.01. Heck, we have to switch to XHTML 1.0 Strict anyway: the spec is already almost 4 years old! ;-)

jeudi 11 septembre 2003

Le ministère de l'agriculture passe à Mozilla 1.4

J'aurais adoré être le premier à vous annoncer cette nouvelle, découverte sur une liste de discussion, mais j'avais des scrupules à reprendre le texte tel quel dans le StandBlog. J'ai donc demandé à l'auteur la permission de reprendre l'article, mais Mozillazine-FR a publié l'information en l'état avant moi.

Le Ministère (...) a lancé une étude portant sur les logiciels suivants: Microsoft Outlook express (V5 et v6), Microsoft Outlook (V2000 et 2002), Netscape messenger (v7) et Mozilla (v1.3).

Mozilla a été choisi notamment pour la facilité de migration (l'ancien client était netscape communicator) , pour sa meilleure résistance face aux virus ainsi que pour son ergonomie proche de l'outil utilisé actuellement, ce qui évitera de perturber les utilisateurs.

Arrivé à égalité avec Netscape à l'issue des tests, c'est son type de licence (GPL) qui a permis à Mozilla d'être retenu.

Voilà donc une preuve que le message de sécurité (contre les virus) et de liberté (importance de la licence GPL) pénètre de plus en plus le monde des décideurs et des administrations.

37,2 Mo le matin

Comme je vous le disais, j'ai depuis 3 jours une nouvelle machine avec Windows XP Home avec le Service Pack 1. Et puis j'ai vu que Microsoft venait d'annoncer 3 nouveaux trous de sécurité critiques, quelques semaines à peine après le ver SOBIG. Rien de grave, hein, juste deux façons différentes de faire exécuter à votre machine du code qui a été envoyé par un pirate, et un déni de service. La bonne nouvelle, c'est que pour ce dernier (le moins grave), seul Windows 2000 est touché. Pour le reste, tous les systèmes encore supportés sont impactés sauf le pire de tous, Windows ME. Je décide donc de mettre à jour mon logiciel flambant neuf. Un coup de Windows Update plus tard, on m'annonce la bagatelle de vingt-sept mises à jour critiques. J'ai manqué en tomber de ma chaise ! Ca fait tout de même 37,2 MO à télécharger (ça me rappelle d'ailleurs la température rectale de Béatrice Dalle dans le film du même nom qui se trouve être le double de son QI ;-) Alors pour être en sécurité avec Windows et un ordinateur tout neuf, il faut en plus se taper un téléchargement de 3 wagons d'électrons ? Faire un coup pareil 18 mois après avoir annoncé que la sécurité était la priorité premiere de Microsoft, c'est plus un accident industriel, c'est un record mondial d'incompétence ! (Là, ça doit se voir que je suis énervé...)

Crouler sous un amas de listes

Utiliser CSS pour styler des listes est un sport en vogue. Chacun y va de sa tentative. Un volontaire a décidé de rassembler les tentatives des plus brillants développeurs Web dans la discipline, c'est ainsi qu'est né Listamatic. A chaque fois, le code HTML et CSS est présenté, ainsi qu'un exemple de rendu. De quoi mieux comprendre le fonctionnement des différentes tentatives. Pour ceux qui débute dans cette matière, je ne saurais trop recommander Dompter les listes, sur AListApart.

Eric Meyer, le retour

Tout le monde a déjà du en parler, mais je ne peux pas passer cet article sous silence. Pendant que je me dorais la pilule sous la canicule normande (si, siii !), Eric Meyer nous offrait Containing floats, clair et didactique, comme d'habitude. A noter aussi, une photo de trois des grosses têtes du Web : Douglas Bowman, Tantek et Eric.

Découvrir Venkman, le débogueur JavaScript

Quiconque a déjà fait du JavaScript (ou tout autre langage de programmation) s'est sûrement arraché les cheveux à maintes reprises. En effet, il est de notoriété publique que les ordinateurs ne font jamais ce qu'on veut, mais simplement ce qu'on leur dit de faire, d'où le désarroi qui s'empare parfois du développeur, le plongeant dans des abimes de perplexité. Heureusement, il existe une solution éprouvée : Venkman, le débogueur JavaScript de Mozilla, Netscape 7.1 et les autres navigateurs basés sur Gecko dont sur lesquels on aura installé le module Venkman-XPI (201K). Mais voilà, tous les développeurs Web ne sont pas des informaticiens, et n'ont donc pas forcément compris le fonctionnement d'un tel outil. C'est alors qu'arrive à la rescousse un excellent article, Apprendre Venkman, très didactique et bien illustré. Un délice. A noter dans le même genre, deux articles complémentaires sur DevEdge : JavaScript Debugger for Netscape 7.x et Using breakpoints in Venkman.

mercredi 10 septembre 2003

Le point sur le client de mail Thunderbird

Quelques heures déjà à utiliser intensément Thunderbird, et je suis très favorablement impressionné par la stabilité et les fonctionnalités de l'engin. J'ai pu récupérer l'apprentissage anti-spam de mon Netscape 7.1, et la mise en place s'est faite sans douleur. Moi qui hésitait à utiliser pour mon mail un logiciel avec un si petit numéro de version, j'ai été vite rassuré. J'ai par la suite découvert que Simon Willison aussi. Les grands esprits se rencontrent ! Un seul reproche : l'impossibilité d'ouvrir un lien dans un nouvel onglet de Mozilla ou de FireBird. Bah, on attendra...

Quand la BSA favorise la propagation du logiciel libre

Un de mes amis me raconte que son ancienne société, avec laquelle il a gardé d'étroits contacts, vient d'être victime d'une histoire peu banale. Très probablement suite à une dénonciation, la BSA a fait une décente dans leurs bureaux. Sans prévenir, a débarqué une drôle d'équipe composée de :

  • Un policier;
  • Un huissier;
  • Un témoin;
  • Un avocat de la BSA;
  • Un représentant de Microsoft;
  • Un expert judiciaire en informatique.

Après s'être présentés le matin, ils ont inspecté les ordinateurs, exigé la présentation des documents de licence, pour conclure que certains logiciels n'étaient pas en règle, ils ont fait la somme des licences manquantes. Comme l'activité de l'entreprise est liée à la PAO, de nombreuses polices de caractères étaient restées sur les disques durs de l'entreprise, prêtées par les clients dans le cadre de travaux de flashage. Total de l'amende : 110.000 euros. Soit près de 11.000 euros par employé, alors que l'entreprise était bien plus à jour en terme de licence que la plupart des entreprises que j'ai eu l'occasion de fréquenter. Après négociation (entre autre à propos des polices de caractère), le montant a été réduit à seulement 40.000 euros. Cet argent doit être dépensé à hauteur de 40% (soit 16.000 euros) en licences auprès des sociétés membres de BSA. Le reste (24.000 euros) est une amende. Le calcul est le suivant : si l'on estime à 16.000 euros les prix des licences manquantes, on multiple par 1,5 ce montant pour obtenir le montant de l'amende qui vient en complément. On arrive donc dans le cas présent à un total de 40.000 euros pour quelques logiciels installés avec trop peu de rigueur par des employés les utilisant très occasionnellement, plus la nécessité de fermer l'entreprise pour la journée, le temps de l'inspection. L'addition est lourde, très lourde, surtout pour une PME. Commentaire de mon contact dans cette entreprise : on est pas près d'utiliser des polices de caractères Adobe ni de logiciels Microsoft dans notre travail créatif !

Comme je l'expliquais hier, ma machine est en règle en terme de licences. Mais on voit ici qu'une société qui n'a pas la volonté de pirater des licences peut se retrouver dans une situation très délicate. Demandez-vous si votre entreprise peut se permettre, au débotté, de fermer pendant une journée complète (ou plus), et de dépenser pour 4.000 euros par employé, par la magie de la BSA. Et demandez-vous aussi si personne (concurrent, ancien employé ou autre tire-au-flanc) n'a intérêt à vous dénoncer pour toucher 10% de la somme en jeu (dans la limite d'environ 15.000 euros). Je suis sûr qu'il existe dans à peu près n'importe quelle organisation, un foie jaune capable de se laisser tenter par de l'argent facile, d'autant que la BSA ne fait pas les choses à moitié : elle propose un formulaire en ligne et même un numéro vert, le 0800 912 723. Comme quoi, on peut devenir délateur sans même devoir débourser le moindre centime. :-/

les visiteurs se rendant sur notre site Internet ont la possibilité de signaler à BSA, par courrier électronique ou via notre hot line (0 800 912 723) des actes de piratage de logiciel.

Revenons au coeur du problème : croyez-vous que le passage aux logiciels libres, qui vous affranchirait des descentes de la BSA façon Gestapo, vous couterait moins de 4.000 euros par employé ? J'en suis persuadé, même en comptant d'éventuels frais d'installation et de formation. Vous pourriez même envisager de donner le solde à une fondation ou une association, comme APRIL ou Mozilla Foundation... Réflechissez-y.

Les utilisateurs prennent position contre les brevets logiciels

J'ai trouvé ce lien au détour d'une liste de diffusion : Des acteurs de l'édition électronique en France s'opposent aux brevets logiciels. Nombreux sont les sites et les informaticiens qui font entendre leur voix contre les brevets logiciels, mais il s'agit là d'un cas un peu différent, dans le sens où nous avons à faire avec des professionnels de l'édition, des utilisateurs de technologie et de logiciels libres. En lisant le texte, on trouve aussi un rappel sur l'importance des standards et des logiciels libres en terme de pérénnité des documents, ainsi qu'une image qui a pour moi de l'importance : le Web, ça n'est pas qu'un espace marchand, c'est aussi les bibliothèques du futur. Préserver le savoir et la culture, ce sont deux bonnes raisons de défendre standards et logiciels libres, non ?

L'utilisation des logiciels libres garantit notre indépendance technologique parce qu'ils respectent les standards préconisés par la communauté internationale. Seule cette indépendance assure la pérennité à long terme des documents que nous publions aujourd'hui. Grâce à eux, nous maîtrisons l'ensemble des processus technologiques que nous mettons en oeuvre, ce qui nous permet notamment d'adopter et de préserver dans la durée des formats de documents également libres et transparents qui ne sont pas dépendants d'intérêts privés dont la vocation n'est pas d'assurer la préservation des patrimoines culturels et scientifiques.

Epiphany 1.0

Mozillazine fête ses 5 ans et annonce par là même une excellente nouvelle, à savoir la sortie de la version 1.0 d'Epiphany, un navigateur simple pour l'environnement Gnome de GNU/Linux. Hop, un nouvel anniversaire pour Mozillazine et un nouveau navigateur standard (en version finale) sur le marché !

mardi 9 septembre 2003

Le Standblogueur revient (bientôt)

Oulah, quelle semaine de dingue ! J'ai appris qu'il me faudrait rendre mon ordinateur portable à mon employeur beaucoup rapidement que prévu. Dans un sens, c'est une bonne nouvelle, dans la mesure ou je révais depuis quelques mois d'un portable Wifi/Centrino, un truc pas trop lourd, pas forcément puissant. Et je suis tombé sur le Samsung X10, on ajoute un p'tit routeur Wifi bon marché, un coup de main d'Olivier, un autre de PeterV (Monsieur DOM et XSLT de Mozilla), et hop me voilà avec un réseau local décent avec connexion ADSL. A cet endroit du récit, je réalise que j'ai du bénéficier de l'aide de deux gugusses totalisant près de 300 en terme de QI pour réussir à installer tout cela. De deux choses l'une, soit l'informatique en réseau, c'est très compliqué, soit je suis un âne bâté. (Merci de me laisser mes illusions et de ne pas utiliser les commentaires ;-).

Coté système d'exploitation, pour tout vous dire, j'ai bêtement cliqué sur OUI, j'accepte les conditions de licence de Microsoft, sinon j'aurais pu me faire rembourser une grosse partie de mon investissement (non, je ne plaisante pas, quelqu'un l'a fait récemment, et ça a parfaitement fonctionné). C'est la première fois que j'utilise sérieusement Windows XP Home, et les griefs s'accumulent déjà. Etant habitué à la sobriété de Windows 2000, j'ai un peu l'impression de me retrouver à DisneyLand, avec cette interface utilisateur bigaré façon jardin d'enfant. A croire que le Télétubbies peuvent surgir à chaque instant derrière un menu, en criant Trottinette de Pô !. D'un autre coté, j'ai commencé à apprécier la transparence de l'accès aux fichiers zippés, jusqu'au moment où j'ai tenté de supprimer 5 fichiers de moins de 2Ko de l'archive. J'ai patienté 5 minutes, cliqué sur annuler quand je suis arrivé à bout de ma patience, pour ensuite devoir patienter environ 20 minutes supplémentaires, ma machine réduite à la vitesse d'un escargot neurasthénique. Au final, la suppression n'a pas été annulée. De quoi semer le doute quant à la fiabilité de cette fonctionnalité ! (Je m'améliore en euphémismes, non ?). Là où ça s'est compliqué, c'est quand j'ai voulu utiliser le chiffrement WEP. Comme WEP est un algorithme facilement piratable, mieux vaut choisir le chiffrement à 128 bits. Il existe deux façon de choisir une clé de chiffrement. Soit on tape un mot de passe, et la machine la transforme en chaîne de 13 octets utilisés pour le chiffrement, soit on choisit à la main 13 paires hexadécimales que l'on saisit manuellement. Entre les deux méthodes, inutile de vous dire que la première est infiniment plus simple et plus conviviale. D'autant que cette chaine est utilisée pour partager le réseau avec des amis. Imaginons le dialogue première version. A la question quelle clée je rentre pour me connecter à ton réseau Wifi ? réponse 1 : le mot de passe, c'est trucmuche. Réponse version 2 : Ah, facile, il te suffit de taper 05 F6 B2 D4 20 3D F4 C7 79 9E FF FE 34 deux fois de suite (pour vérification), et sans pouvoir te relire (pour des raisons de sécurité). Bah devinez quelle méthode Microsoft a choisit pour amélioré la convivialité de Windows XP ? Bah oui, la seconde. No comment.

Sinon, j'ai décidé de passer à ThunderBird 0.2 en client de mail. Coté navigateur, ça sera Mozilla 1.5 Beta (sorti pendant que j'avais le dos tourné) et Firebird 0.6.1, évidemment. Exit Netscape 7.1 FR qui faisait double emploi avec Mozilla 1.4. En ce qui concerne les utilitaires complémentaires, on retrouve HTML-Kit, Flash-FXP (un excellent client FTP, rien à voir avec le machin in-indexable et quasiment inaccessible qui ronge le Web ;-), WinZip. (Oui, j'ai les licences pour Winzip et Flash-FXP).

Coté matériel, la compatibilité avec la base AirPort Extreme de l'ami PeterV semble cahotique, mais il est trop tôt pour tirer des conclusions. A dire vrai, le plus génant avec mon nouvel ordinateur, c'est la persistance de cette furieuse impression d'avoir oublié l'ordinateur à la maison, alors qu'il est dans le sac à dos. Tiens, en exagération aussi, je m'améliore, on dirait...

Coté boulot, (c'est gentil de vous inquiéter), ça fourmille, ça turbine, ça dépote, ça réflechit à toute berzingue. Cette rentrée de septembre est tellement riche en opportunités et en rebondissements positifs que je vais finir par croire à l'Astrologie. Naaaan, j'déconne, pour l'astrologie. Restez à l'écoute, le Standblog sera le premier à en parler :-)

Coté OpenWeb, ça s'agite aussi dans les coulisses. Certes, ça ne se voit pas encore, mais de nouveaux contributeurs nous ont proposé des articles très intéressants, avec un point de vue complémentaire... Ca promet !

vendredi 5 septembre 2003

Les questions au W3C

Le Web Standards Project reprend les questions au W3C avec une nouvelle question : Quel type MIME utiliser pour envoyer servir des documents XHTML ?. Une réponse concoctée par les braves petits gars de l'Assurance Qualité du W3C !

Introduction à ThunderBird

Il a beau n'être qu'en version 0.1, ThunderBird, le futur module mail issu de la suite Mozilla dispose déjà d'un début de documentation, Introduction à ThunderBird. Par ailleurs, la localisation en Français se prépare !

jeudi 4 septembre 2003

Dormez, braves gens !

La vie suit son cours. Pensez à installer les patches de façon bi-quotidienne. Ou passez à OpenOffice.org.

SQLI, les standards et l'accessibilité

J'étais ce matin à un séminaire sur l'accessibilité, organisé par la société SQLI. Autrefois une des perles françaises de la Net-Economie, SQLI continue de proposer la mise en place de sites Web en France et en Suisse. Depuis toujours, l'usabilité (voire ergonomie pour ceux qui parlent français) est une de leurs préoccupations majeures. C'est donc logiquement qu'ils en sont venus à faire ce séminaire sur l'accessibilité. Les diapos sont plutôt bien faites, avec du contenu pertinent. Le W3C est souvent cité, avec forcément l'accent mis sur WCAG. BrailleNet figure aussi en bonne place dans les slides, ainsi que l'initiative Euroaccessibility. Le discours est assez bien rodé, le consultant sait le plus souvent de quoi il parle. Par contre, dès qu'il mentionne le mot Netscape, c'est pour faire référence à l'antique version 4, alors que la version 7.1 est sortie en juillet 2003. Faut-il rappeler que, dans les statistiques, Netscape 7 a dépassé son ancêtre Netscape 4 depuis plusieurs mois ? De plus, le consultant démontrait bravement qu'avec Internet Explorer, on peut changer la taille de police des caractères en utilisant un menu. Ce qu'il oublie de dire, c'est que ça n'est possible que dans la minorité des cas où les tailles des caractères sont exprimées de façon relative. A l'inverse, Opera et Mozilla, par un simple raccourci clavier, permettent cela dans tous les cas de figure. Mais cessons de critiquer SQLI. Certes, des inexactitudes se sont glissées dans le séminaire, comme toujours. Qui qu'il en soit, j'ai eu la bonne surprise de voir le W3C souvent mentionné, soit en relation avec la WAI, soit à propos de HTML et XHTML et CSS. J'ai entendu parler plusieurs fois de séparation de structure/présentation (ce qui est directement dans l'esprit des standards depuis HTML 4.01 Strict).

Compte tenu du fait qu'il s'agissait surtout d'une introduction à l'accessibilité destinée à trouver des clients susceptibles de passer commande de sites Web accessibles, le plus intéressant était dans la salle. Ainsi, j'ai rencontrée une personne de la RATP, à qui j'ai parlé d'OpenWeb, de sa section accessibilité et de l'évangelisme Mozilla; j'ai en effet rencontré à plusieurs reprise le webmestre de la RATP en vue de la compatibilité du Citée futée. Elle semblait très intéressée par des ressources de vulgarisation en français. Il semblerait que la RATP, déjà très active en terme d'accessibilité physique (rampes d'accès dans le métro, planchers abaissés dans les bus...), en plus du travail déjà effectué sur son site public, soit en train de travailler à l'accessibilité de ses prochaines applications Intranet. Je cite mon interlocutrice : le travail vient tout juste de commencer, ça fait un an qu'on est dessus. Visiblement, à la RATP, les équipes sont plus lentes à bouger que sur OpenWeb ;-) (bon d'un autre coté, on était que douze, hein !). De même, il semblerait que l'ADAE, l'Agence pour le Développement de L'administration Electronique, se prépare à l'accessibilité et dans une certaine mesure, aux standards. On parle d'une loi pour la fin de l'année, qui prendrait effet en 2004.

En conclusion, le séminaire est globalement intéressant. Peut-on faire confiance à SQLI pour faire des sites accessibles ? Seul l'expérience peut le dire, mais ce que j'ai vu est de bonne augure. Reste à savoir si l'unique consultant certifié par Braillenet sera affecté au projet ! Peut-on compter sur SQLI pour faire des sites conformes aux standards ? J'en suis moins certain, du moins pour l'instant. Nous nous plions aux exigences du client, m'affirment-ils. Encore faut-il que le client pense à exiger des sites standards. Dans tous les cas, il est rassurant de voir que la notion d'accessibilité a intégré une grande SSII française et qu'elle y voit un marché lucratif. En substance, je n'aurais donc pas perdu ma matinée, le contenu étant plutôt meilleur que les deux croissants que j'aurais mieux fait de ne pas manger :-)

Ah, j'oubliais : j'ai proposé au responsable présent de faire une présentation chez eux sur XHTML et CSS, mais rien n'est certain à ce sujet : j'espère leur apprendre quelques choses, mais leur apporter des contrats, ça non ! Et pourtant, c'est sûrement ce qui compte dans l'entreprise. A l'inverse, il est certain qu'une meilleure utilisation des standards pourrait leur faire gagner de l'argent. Show, don't sell...

XUL en français

Encore un petit bonheur gentiment offert par un membre d'OpenWeb, un Wiki en français sur XUL. Laurent Jouanneau a en effet annoncé ce site collaboratif autour des technologies XUL, permettant de produire rapidement des applications multi-plateformes paraissant natives avec des technologies Web (XML, CSS, JavaScript). LinuxFR en a même fait une dépèche. Notons qu'il existe aussi une liste de diffusion francophone pour que les passionnés de ces technologies puissent échanger leur expérience, tout en la capitalisant sur le Wiki. LaurentJ rulez !. Les mieux renseignés savent déjà que XUL est utilisé par la Société IDM dans plusieurs projets d'envergure, (dont le LDOCE) comme nous le précise un commentaire sur LinuxFR.

mardi 2 septembre 2003

Alain Lefèbvre et Mozilla

Je suis ravi de retrouver en ligne une vieille connaissance, Alain Lefèbvre. Vous avez sûrement entendu parler de lui, à l'époque ou il écrivait des chroniques souvent sanglantes et à contre courant, mais toutes empreintes d'un bon sens que personne s'était empressé d'oublier alors que la nouvelle économie enflammait les esprits. J'ai eu l'occasion de croiser le fer avec lui (je m'occupais des relations avec la presse et les analystes au nom de Netscape), et même si nous n'étions pas toujours d'accord, nous avons développé au cours du temps une estime et un respect mutuel. Lui et moi étions tout de même d'accord sur le fait que Java n'avait pas d'avenir sur le poste client. Aujourd'hui, tout le monde l'admet, mais à l'époque le raffut fait par Sun et son équipe de RP faisait pencher la balance de l'autre coté. Quelques années plus tard, Alain et moi, couverts de cicatrices accumulées lors des batailles successives (nous nous étions dejà rencontrés à l'époque du Client/Serveur), nous nous retrouvons dans les navigateurs libres. L'ayant contacté il y a quelques mois pour lui parler de Mozilla (entre autres), j'ai eu l'immense plaisir de le retrouver dans une de ses chroniques un peu provoc' dont la dernière s'intitule l'avantage inattendu de l'Open Source, et qui porte sur Mozilla et le confort qu'il apporte à l'utilisateur, alors qu'AOL et Microsoft trainent des pieds. Une texte à contre-courant, comme Alain en a l'habitude, et qui devrait ouvrir à la voie au plus grand nombre. Jusqu'à présent, l'expérience démontre que quand Alain parle, on finit par l'écouter. Qu'il en soit ainsi pour Mozilla et OpenOffice.org !

Je n'ai pas peur d'affirmer que Firebird est le browser Web tel qu'ils devraient tous être : léger, propre, bien fait, focalisé sur ce qui est utile et raisonnablement personnalisable. La fonction de blocage des pop-ups n'est pas anecdotique, elle est tout à fait significative de l'avantage majeur que possèdent désormais les projets Open Source par rapport aux équipes commerciales : ils ne sont pas entravés par des conflits d'intérêts et eux travaillent vraiment à améliorer le confort de l'utilisateur.

Pareil pour le filtre anti-spam : c'est une fonction qui est devenue indispensable mais qui est encore trop négligée par les éditeurs dominants. Ici aussi, le vrai progrès se trouve du côté de la dernière version de Mozilla et du module email de Firebird : Thunderbird (...)

Rappel pour ceux qui prendraient ce programme en cours, Mozilla en français (12,4Mo) est téléchargeable gratuitement, tout comme Firebird FR (6,6Mo).

La parabole de la bourgade

L'AFUL, quand elle n'est pas en train de combattre les brevets logiciels, nous offre (par le biais de son Groupe de Travail Interop) une jolie fable pour expliquer l'importance des standards Web. A lire donc : le site Web de la bourgade.

lundi 1 septembre 2003

Brevets logiciels : un sursis

Comme l'affirme un proverbe paysan, il n'y a que les veaux qui gueulent qui têtent. Et à force de gueuler, on a réussi à obtenir un report du vote au 22 septembre. D'ici là, il ne faut pas mollir et maintenir la pression pour empêcher que ne passe cette loi qui mettrait en danger l'innovation en Europe, en établissant plus encore la main-mise monopolistique des états-unis sur le logiciel, même en Europe.

Macromedia et les standards

Mon ex-collègue Eric Meyer l'avait déjà dit Macromedia accélère son passage aux standards du W3C. Tout d'abord avec une nouvelle version de son site Macromedia.fr (et .com aussi), sans tableaux, tout en CSS et XHTML 1.0. Ensuite, la tendance se confirme avec de nouvelles versions des outils tels que DreamWeaver MX 2004, qui se focalise particulièrement sur CSS et la compatibilité avec les navigateurs modernes. On trouve ainsi une abondance de fonctionnalités autour de CSS, ainsi que la compatibilité CSS avec les différents navigateurs.