Que s'est-il passé la veille au soir pour qu'on retrouve cette rose sur le pavé un matin ?
Rose sur les pavés
samedi 21 novembre 2009. Lien permanent Photographie
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Par Tristan, samedi 21 novembre 2009. Lien permanent Photographie
Je suis l'auteur du livre surveillance://, Les libertés au défi du numérique : comprendre et agir.
Nous générons chaque jour plus de données qui sont captées par des multinationales et des États, et cela peut se retourner contre nous. Comment est-ce possible ? Comment éviter cela ? Ce sont les questions auxquelles je réponds dans ce livre, qu'on peut se procurer chez C & F Éditions.
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16 réactions
1 De Pouet - 21/11/2009, 15:15
Et pourquoi ça ne serait pas les pavés qui se retrouveraient sous la rose ?
Peut-être que la veille au soir s'était un plage...
Et que le lendemain matin, la plage s'est transformée en surface pavée...
Et voilà la rose, qui était sur une magnifique plage, qui se retrouve sur des pavés.
Des pavés trop dures, pour une rose si sensible.
2 De samuel - 21/11/2009, 15:24
Rue de Solferino ?
3 De Pensum - 21/11/2009, 15:31
Ce serait sympa d'écrire si tu as quelque chose à écrire.
Merci
4 De Laurent - 21/11/2009, 17:12
Je sais, c'est le 11 mai 1981 !
5 De Ariochduchaos - 21/11/2009, 18:03
Me fait pensé a :
Cette rose avait glissé de
La gerbe qu'un héros gâteux
Portait au monument aux Morts.
Comme tous les gens levaient leurs
Yeux pour voir hisser les couleurs,
Je la recueillis sans remords.
Et je repris ma route et m'en allai quérir
Au p'tit bonheur la chance, un corsage à fleurir.
Car c'est une des pir's perversions qui soient
Que de garder une rose par-devers soi.
La première à qui je l'offris
Tourna la tête avec mépris,
La deuxième s'enfuit et court
Encore en criant "au secours !"
Si la troisième m'a donné
Un coup d'ombrelle sur le nez,
La quatrièm', c'est plus méchant,
Se mit en quête d'un agent.
...
Georges Brassens
6 De Rudolph - 21/11/2009, 18:18
Elle a fumé deux cigarettes et comme il ne venait toujours pas, elle à laissé la fleur qu'elle voulait lui offrir comme un espoir, comme un reproche, comme une odeur de liberté...
7 De pseudo - 21/11/2009, 18:29
Cela pourrait être la suite d'une chanson de Barbara :
« Un homme
Une rose à la main
A ouvert le chemin
Vers un autre demain. »
8 De objectifnul - 21/11/2009, 19:25
Il lui a offert une rose. Elle a dit "C'est gentil, mais sais-tu ce qu'il y a sous les pavés ?". Il a dit "Bon sang, mais c'est bien sûr !". Elle a dit "Un bain de minuit, ça te dit ?". Il a dit "Plutôt deux fois qu'une !". Et hop, ils y sont allés. La rose, elle, est restée... sur le pavé.
9 De medspx - 21/11/2009, 20:12
Hello,
ma version des faits...
C'est l'histoire d'un type qui vend des fleurs de restaurant en restaurant... Celui qui rentre sous l'oeil bienveillant du patron et qui propose des fleurs aux clients (et parfois aussi des porte-clefs qui font de la lumière). Celui qui est habitué du quartier et qui fait sa tournée, toujours aux mêmes endroits, aux mêmes heures. Après une soirée avec peu de succès, il est tard et il décide de faire une pause. C'est la poisse, cette nuit, peu de clients jouent le jeu et lui achètent une rose. Il ne leur jette pas la pierre, il sait que ses tarifs sont peu abordables et que son business-plan a du plomb dans l'aile. Le client ne se fait avoir qu'une seule fois: payer une rose 10€ au lieu de 2, même pendant un repas romantique, ça laisse comme un mauvais goût dans la bouche. Mais enfin, saleté de système, il n'a que ça pour vivre et même si ça n'est pas très déontologique, il faut bien manger. Après avoir écrasé sa cigarette sur le trottoir, il prend une grande respiration et se remet en route.
Tiens, ça tombe bien, voici le restaurant du coin de la rue... Celui-là, il est bien: il y a souvent des gens assez jeunes, des premières fois. C'est le climat idéal pour trouver un client pas trop au courant des tarifs. Il entre tout sourire. Par la vitre, il a aperçu un jeune couple un peu timide dans un coin. La fille a les pommettes roses et le gars, un pull trop grand pour lui, qui lui donne un air hésitant.
Il sait que ça va marcher ! Très vite, il s'éloigne des habitués de la scène qui font mine de ne pas le voir. Ah ceux là, ils sont durs: avec eux, on a l'impression d'être invisible tellement ils vous ignorent et vous dédaignent. Il faut quand même leur sourire: c'est bon pour la réputation et ça permet aussi de se foutre d'eux à l'intérieur de soi: qu'est-ce-qu'ils ont l'air de radins quand même.
Allez, assez perdu de temps, allons cueillir nos amis près de la vitrine...
Le marchand: "Bonsoir, est-ce-que Monsieur voudrait faire plaisir à Mademoiselle en cette occasion si particulière ?"
Le gars: "Bonsoir,heu... je ne sais pas vraiment... heu..."
La fille (toujours rouge): "Ah tiens, comme c'est joli !"
Le marchand: "Une fleur, une rose, ça fait toujours plaisir et c'est très symbolique... En plus mademoiselle, ça agrémenterait bien votre repas en lui mettant une touche de romantisme et puis... vous pourrez la remmener chez vous après, ce sera un bon souvenir !"
Le gars: "C'est vrai, après tout, ce soir c'est particulier et finalement, j'ai bien envie de marquer cette journée, ce repas, cette soirée ! Je pense que la rose sera très bien..."
Le gars se tournant vers la fille: "Tu es d'accord , ça te ferait plaisir ?"
Le gars se tournant vers le marchand: "Bon, ben Ok, je vais vous prendre une rose s'il vous plaît."
Le marchand en présentant ses fleurs à la fille: "Laquelle désirez-vous choisir Mademoiselle ?"
La fille: "Hum... celle-ci. Je la trouve très jolie !"
Il tend la fleur à la fille qui la prend en souriant...
Le gars s'adressant au marchand : "Je vous dois combien s'il vous plaît ?"
Le marchand en lui souriant: "Ce sera seulement 15€ pour vous s'il vous plaît..."
Le gars ouvre de grands yeux et manque de s'étouffer mais il est déjà trop tard: son engagement est tel qu'il ne peut pas faire volte-face. La fille est contente, elle a choisi la fleur, la soirée a bien commencée et il n'a pas envie de passer pour un radin devant elle. Toutefois, il en a quand même sur la patate: 15€ c'est presque un tiers du montant du repas pour deux et il ne roule pas sur l'or. En plus, une fleur, à ce tarif, il se le dit intérieurement: c'est du vol ! Mais il ne peut pas reculer et après avoir cherché un peu d'argent dans son porte-monnaire, il tend deux billets au marchand qui le remercie tout en adressant un regard un poil complice à mademoiselle. Merci à elle, elle a bien joué son rôle. C'était parfait ! Il leur souhaite à tous les deux une bonne fin de soirée et s'empresse de quitter l'établissement sous le regard à la fois surpris et courroucé du gars qui commence à peine à prendre conscience de la somme dont il vient de se délester.
Et voilà, un de plus ! Et surtout, de quoi faire un meilleur repas... Après tout, chacun doit bien vivre. Ils en ont de bonnes eux: lui il ne peut pas aller au restaurant. C'est pas eux qui se trimballent avec des fleurs dans la ville de nuit à -5°C, par tous les temps. Alors, oui c'est cher mais c'est comme ça. Tant pis, ils s'en remettront bien... Et puis, il ne les force pas; ils peuvent toujours dire non. "Allez, j'arrête de penser à ça" dit-il en prenant tout droit à travers la place pour aller faire la tournée dans une autre enseigne non loin de là.
Tout à coup, il entends un appel derrière-lui: "Monsieur, s'il vous plaît ! Monsieur..." Il continue sur la place, faisant mine de ne pas avoir entendu. "hé Monsieur, s'il vous plaît, vous là-bas !". Tiens-donc, cette voix, elle lui semble familière...
Le gars s'adressant au marchand: "Bonsoir... enfin, rebonsoir plutôt ! Je voulais vous dire que j'ai changé d'avis..."
Le marchand ne répond pas et fais mine de ne pas comprendre.
Le gars: "Oui, je viens vous rendre la rose. En fait, ma copine n'en veut plus. Elle dit qu'à ce prix, c'est trop cher."
Le marchand d'un ton sec: "Désolé mais vous venez de l'acheter..."
Le gars: "S'il vous plaît, rendez-moi mon argent et je vous redonne la rose."
Le marchand s'éloignant du gars: "Ah non, c'est trop tard ! Je ne veux pas. Bonsoir..."
Le gars en lui tendant la rose: "Hé, s'il vous plaît !"
Mais il est trop tard, il est en train de fuir. Non mais, dans quel monde on vit maintenant. Si les clients reviennent sur leur décision. Et puis ce bon repas, je l'ai bien mérité. Je t'en foutrais des "c'est trop cher". Hé, fallait pas la prendre si t'en voulais pas ou alors fallait demander le prix avant. De toute manière, un mec aussi hésitant... quel toupet quand même. Ce type est tellement inconstant qu'il n'est même pas foutu de la garder la rose. Enfin, au moins de tout, je l'ai planté là, le temps qu'il prenne sa décision je serai loin ! Il entend des bruits de pas rapides derrière-lui...
"Eh connard, tu veux pas me rendre mon fric et ben t'as qu'à prendre celui-là dans la gueule !" A ce moment, le marchand se prend le poing du gars dans la tronche et il sent que ça lui fait mal. Il n'en revient pas. Mais l'heure n'est pas à la réflexion: il faut fuir pour sauver les billets. Le voilà qui détale comme un lapin et disparaît dans une ruelle sombre.
Le gars se serre le poing droit dans sa main gauche. Il est un peu douloureux mais ça devrait aller. Bon, il n'a pas récupéré son fric mais il s'est défoulé contre cet abruti d'arnaqueur. On ne l'y reprendra plus d'acheter des fleurs au restaurant. Maintenant, il peut rentrer voir la fille qui l'y attend encore d'ailleurs.
Tout en prenant le chemin du retour, il se rend compte que dans l'action, il a laissé tombé la rose mais il ne sait plus où.
Et le voilà qui crie sur la place comme pour mieux extraire la rage qui est encore en lui: "Et puis ta rose tu peux te la garder...".
Le lendemain matin, Tristan Nitot qui passe dans le même coin aperçoit la fleur, posée au sol, un peu chiffonnée par la lutte. Il trouve que l'image est belle avec cette lumière et comme il a son appareil photo sous la main, il prend le cliché. Cette journée commence bien... En plus, il le sait, les dernières stats du nombre d'utilisateurs de Firefox sont encore meilleures ce mois-ci et ça le rend heureux (il y a de quoi). Décidément, cette journée commence bien ! Cette image qui a marqué sa matinée, il décide de la livrer au web pour voir ce que cela peut donner...
S'attendait-il à cette réponse ?
10 De christian - 21/11/2009, 22:55
un lapin pardi ! Mais que viennent faire les deux mégots dans l'histoire?
11 De Pierre - 22/11/2009, 10:46
en plus, elle est piétinée ... c'est mauvais signe !
12 De Tristan - 22/11/2009, 17:55
@medspx : excellent !
@Christian : les deux mégots proviennent du gars qui s'est fait poser un lapin : il fumait en attendant sa belle !
J'aime bien la version de @pouet aussi. Comme @objectifnul, il se souvient que... sous les pavés, la plage ! (slogan de mai 1968, pour ceux qui sont trop jeunes).
13 De samuel - 22/11/2009, 20:43
@tristan
"... slogan de mai 1968, pour ceux qui sont trop jeunes"
Avec les commémorations en fanfare en mai 2008, je pense qu'il ne reste plus que les bébés de moins d'un an qui ne connaissent pas encore ce slogan
14 De Parano - 22/11/2009, 21:13
Et si c'était une mise en scène, organisé par Microsoft, pour détourner ton attention et t'empêcher de faire un billet sur Internet Explorer 9... mais trop tard, tu as été plus rapide !
15 De erwan - 23/11/2009, 10:18
Bon, je vais être moins fleur bleue...
Un vendeur de fleur qui s'est pris une bagnole.
En mémoire, ceux qui ont nettoyé la place ont laissé une rose, pour le souvenir.
R.I.P cher fleuriste.
16 De Kyotoweb - 23/11/2009, 16:35
Obligé de commenter pour féliciter @medspx