Voici une petite accalmie dans mon emploi du temps, et j'en profite pour coucher sur le papier clavier une pensée non aboutie et qui le restera, car relevant à la fois de l'économie, de l'écologie et de la divination pure et dure (et il y a peu de chances que j'arrive à dominer un jour ces trois matières, surtout la dernière ;-). Quoi qu'il en soit, le Standblog étant aussi un bloc-note personnel (bien que public), j'ai décidé d'y consigner cette idée saugrenue. Lecteur amateur de tripotage de neurones, passez directement à l'article suivant. Vous voilà prévenu !

Il y a en ce moment, pour qui lève un peu le nez du guidon, qui regarde un peu plus loin que le prochain relevé bancaire mensuel, quantité d'occasions d'être inquiet[1].

Parmi les plus grosses épées de Damoclès flottant au dessus de notre société française, j'en ai recensé trois particulièrement importantes. Il y en a d'autres, et je suis sûr que quantité de lecteurs auront des avis différents, et c'est normal. Mais ces trois là sont sources de problèmes potentiellement très graves et qui prendront plusieurs formes. Cessons de tourner autour du pot, voilà les 3 épées de Damoclès de la société française (et probablement de tout le monde occidental) :

  1. La fin de l'ère du pétrole. Tout le monde le sait, les réserves de pétrole ne sont pas infinies. Mais ce qu'on peut déjà constater, c'est que le pétrole bon marché, c'est du passé, et que cela sera de plus en plus le cas. Le problème c'est que le pétrole sert à l'industrie automobile, aux transports en général, mais aussi à la fabrication du plastique. Levez les yeux et regarder autour de vous tous les objets qui sont faits de plastique. Imaginez que le coût de fabrication de cette matière soit multiplié par 10 ou 100. Imaginez l'essence à 15 EUR le litre. Utiliserez-vous toujours autant votre voiture ? La fin de l'ère du pétrole prendra des années à arriver. Des décennies, même. Mais quand elle sera là, notre vie sera radicalement transformée.
  2. La mondialisation. Pourquoi faire fabriquer en France quelque chose alors que ça peut revenir 10 fois moins cher si c'est fabriqué en Chine, par des gens qui travaillent beaucoup plus, sans couverture sociale, avec des salaires de misère ? Franchement, à part pour des problèmes éthiques (qui sont ignorés par le système), il n'y a aucune raison. Et donc ça ne va pas s'arranger : le chômage n'est pas prêt de régresser..
  3. Le réchauffement climatique. Rien que ce sujet est d'une complexité inouïe . (Lisez l'article dans Wikipedia, il est assez fascinant. Mais il ressort que le réchauffement climatique provient de l'activité humaine (essentiellement industrielle), qui génère des quantités phénoménales de CO2 (dioxyde de carbone), un puissant gaz à effet de serre, qui provoque le réchauffement de l'atmosphère.

Après une telle liste de dangers pour l'occident et/ou toute la planète, normalement, soit vous êtes angoissé, soit vous avez déjà fermé l'onglet de cette page Web sous prétexte que vous n'avez pas envie de lire les élucubration de l'auteur du Standblog. Après tout, la politique de l'autruche est une vieille habitude dans notre société...

Mais voilà la bonne nouvelle : les trois phénomènes que j'ai listé sont interdépendants, et il n'est pas exclu qu'ils se neutralisent mutuellement. Je m'explique :

  1. La mondialisation n'est possible que s'il existe un transport bon marché. Si le prix du transport augmente, il devient moins intéressant de produire en Chine, alors qu'une production locale, certes plus chère, n'aurait pas besoin d'être transportée sur une si grande distance. Autrement dit : le prix de la production locale serait inférieur au prix de l'a production en Chine auquel il faudrait ajouter le prix croissant du transport. En substance, plus le pétrole devient cher, plus la mondialisation ralentit...
  2. De même, plus le pétrole devient cher, moins on le brûle, et donc moins on produit de CO2. Et donc plus on ralentit le réchauffement de l'atmosphère ! (A condition qu'on ne se mette pas à brûler à la place des trucs encore pires, comme le charbon).

Voilà, c'est tout. Je sais que cette réflexion est incomplète. Je sais aussi que suivant le caractère de chacun, on va avoir tendance à réagir de façon différente, entre ceux qui vont se dire, Ah, tout va se régler tout seul et ceux, fibre écolo oblige, qui vont hurler qu'il est inconscient de ma part de ne pas tirer la sonnette d'alarme. Que les choses soient claires, je trouve la situation future extrèmement préoccupante, et j'aimerais que nos politiciens s'en occupent un peu plus. Quoi qu'il en soit, je pense qu'il y a des interactions entre les menaces qui font qu'elles pourraient bien être amoindries. Et ça me fait plaisir.

Post-Scriptum : J'hésite à laisser les commentaires ouverts sur ce sujet très sensible. Je tente l'expérience. Si vous voulez commenter, faites le après mûre réflexion, et sans balancer de troll. Sinon, je ferme tout et supprime les commentaires : j'ai trop peu de temps à consacrer au Standblog en ce moment pour démonter les moindres arguments provocateurs et faire la police. Merci.

Notes

[1] Un jour de grosse déprime, j'ai même tenté de les recenser, et ça a donné un billet intitulé l'ignorance est un bienfait. Sa lecture nécessite un moral en béton :-(