Ce billet fait partie d'une série :

  1. A propos du logiciel propriétaire
  2. De l'importance du logiciel et de sa liberté
  3. Le logiciel Libre, nouveau mode d'organisation
  4. Conclusion.

Que les choses soient claires : pour moi, Mozilla est une formidable expérience à la fois technique et sociale. A grande échelle. Par contre, j'ignore si elle est transposable au monde entier. Je ne dis pas que tout le monde devrait bosser pour une fondation, ou que tout le monde devrait être bénévole. Peut-être qu'on y arrivera un jour. Peut-être que dans 1, 2 ou n siècles, on va regarder le modèle capitaliste en ricanant car il sera devenu désuet, voire obsolète. Je n'en sais rien. Je ne suis pas attaché à ce modèle particulièrement, car j'en connais trop bien les limites, même si j'ai la chance d'être du bon coté, celui qui a accès à la sécurité sociale, à l'éducation nationale, à un état de droit et un environnement social et familial privilégié.

Pour moi, le Libre est un formidable terrain d'expérimentation social et économique, qui permet d'approcher un peu un futur potentiel tout en se rendant utile socialement à une échelle impossible à imaginer avant.

Pour autant, je ne suis pas un extrémiste. Je ne souhaite pas la révolution. J'ai besoin de me sentir à l'aise dans mon environnement. Il y va de ma santé mentale. Mais le monde qui m'entoure peut être perfectionné, amélioré. A ma très modeste échelle, le logiciel Libre est le plus gros levier qui soit à ma portée. J'essaye juste de comprendre comment il marche, dans quel sens il faut l'actionner pour faire bouger le monde dans la bonne direction, même si l'impact est minime par rapport aux injustices qui minent la vie de mes contemporains.