Vieux trucs

Fil des billets

vendredi 29 septembre 2017

Payer son smartphone avec ses données personnelles

Attention, coup de gueule…

Le Monde teste l’iPhone 8, qu’il trouve plutôt bien et conclut par cette phrase qui me fait hurler :

Ne nous mentons pas : en 2017, pour acquérir un excellent smartphone, un chèque de 800 euros n’est plus nécessaire. Samsung ou Oneplus proposent de remarquables smartphones Android aux environs de 400 euros.

Si l’on en croit Clubic, l’iPhone 8 coûte 247,51$ à fabriquer. Certes. Mais c’est oublier le coût de transport (par avion !) et le coût de distribution (il faut voir le luxe des Apple Stores et la marge des intermédiaires si on l’achète ailleurs). Il y a les frais d’homologation dans les différents pays.

Mais il faut aussi et surtout penser au prix du logiciel : système d’exploitation, applications Apple (Mail, Calendar, Plans, Photos, etc), et services associés, coûts qui sont assumés à 100% par Apple[1].

Vous me direz que Google a la même structure de coût avec Android, sauf que c’est faux. Si Samsung et Oneplus arrivent à sortir des smartphones Android à 400€, c’est d’un parce qu’ils n’ont pas un positionnement premium mais surtout parce qu’ils ne payent pas ni le système d’exploitation ni les applications associées, qui sont fournies gratuitement par Google en échange… de vos données.

La réalité, c’est que tout l’écosystème Android repose sur la subvention du logiciel et des services en ligne par le pompage de données personnelles. Si Samsung a Android et ses apps gratuitement, c’est parce que par contrat, il est obligé d’inclure les apps dans le téléphone et les mettre en avant. Ces apps (GMail, Calendar, Photos, Search, Maps & co) sont autant d’opportunités pour Google de pomper vos données !

S’il fallait résumer la situation, on pourrait le faire comme ceci :

Acheter un téléphone Android bon marché, c’est un peu comme si on le prenait à crédit en faisait un premier payement de 400€ et en payant quotidiennement avec ses données personnelles.

Forcément, payer un iPhone 800€ semble plus douloureux au début, mais au final ça revient moins cher.

C’est dommage que Le Monde, publication pourtant sérieuse, passe à coté de cette réalité, alors qu’il a le devoir d’informer ses lecteurs sur des sujets comme celui-ci. Attention, ça ne veut pas dire que j’idolâtre Apple : je trouve inadmissible la censure qu’ils exercent sur l’App Store. Mais sur les données personnelles, ils sont structurellement plus respectueux que Google et ses partenaires, dont le business model est fondé sur le pompage et l’analyse des données personnelles, le ciblage publicitaire.

Mise à jour du 2/10/2017

Certains commentateurs pensent qu’Apple et Google font la même chose en terme de collecte de données. Ils passent à coté que structurellement, Google a son ADN dans la collecte et l’analyse des données pour la personnalisation et plus que tout, la monétisation par la publicité ciblée.

Le boulot de Google, avant tout, c’est de vendre de la publicité ciblée. Tout le reste découle de cela. La vente d’appareils collectant les données est une suite logique de leur business central.

A contrario, le boulot d’Apple, c’est de vendre des gadgets haut de gamme innovants avec de fortes marges.

Certes, il est indispensable pour Apple d’offrir des services complémentaires qui touchent à la donnée (ne serait-ce que la sauvegarde en ligne) pour être compétitif, mais la collecte et l’analyse de la donnée n’est pas ce qui les fait agir. On le voit ensuite dans les technologies mises en œuvre par Apple pour protéger la vie privée. Secure Enclave, par exemple. Differential privacy, aussi. Le fait qu’Apple ait tenu tête au gouvernement américain lors de l’affaire de San Bernardino montre qu’ils sont capables de monter au créneau si nécessaire, même si c’est dangereux pour leur (très précieuse) image : oser affronter le gouvernement dans une affaire de terrorisme, c’était fichtrement osé (et nécessaire).

Quelques liens pour bien comprendre l’approche d’Apple sur la sécurité des données et la vie privée :

Note

[1] J’exclue ici les coûts de l’App Store, qui s’auto-finance avec la vente d’applications et de contenus.

samedi 16 septembre 2017

Le piratage d'Equifax

Piratage d’Equifax : jusqu’à 143 millions de victimes, des données très sensibles dérobées. C’est un exemple, l’un des meilleurs à ce jour avec Yahoo, que les données ne sont pas comme l’or noir mais comme de l’uranium : en posséder beaucoup est très dangereux. Ca pourrait s’arrêter là, mais Equifax incarne en plus ce qu’il y a de plus moche dans les grosses boites. Ainsi, ils ont mis en place un truc intéressant : en vérifiant si vos données personnelles ont été fuitées par Equifax, vous acceptez de ne pas poursuivre l’entreprise en justice (Equifax a depuis fait marche arrière sur ce sujet, devant le scandale médiatique que cela générait). Cerise sur le gâteau, la firme a tardé à révéler l’information aux personnes concernées, et pendant ce temps là des cadres dirigeants vendaient leurs actions, tout en niant qu’il puisse s’agir de délit d’initié. Il y a des torgnoles qui se perdent !

Le scandale ne s’arrête pas là, puisqu’en creusant un peu, on constate que :

J’encourage les anglophones à lire le billet de l’excellent Bruce Schneier, On the Equifax Data Breach.

Mise à jour : Nouvelle faille de sécurité chez Equifax Brésil, qui permet de se connecter sur sa base de données en utilisant simplement “admin/admin” (via Fabian Rodes).

Nouvelle mise à jour : le directeur informatique (CIO) et le directeur de la sécurité informatique (CSO) ‘partent en retraite’. O_o

lundi 20 mars 2017

Recette de choux farcis

En mai 2003, au tout début du Standblog, je lançais une nouvelle rubrique dédiée à la cuisine… sauf que j’ai manqué de motivation pour la tenir à jour. Mais il se trouve que ma recette de choux farcis semble être restée dans les mémoires, il me fallait l’exhumer. Voici donc la recette du choux farci, comme on le fait en Haute-Auvergne ou dans l’Aubrac.

Chou farci, pour 6 ou 7 personnes

Mise à jour du 5 avril 2020 avec l’ajout d’une liste d’ingrédients. #restezChezVous

Ingrédients

  • Un beau chou
  • 750 g de chair à saucisse
  • 3 oignons
  • Une poignée de persil
  • 2 ou 3 œufs (optionnel)
  • Une couenne de lard pour le fond de la cocotte
  • 4 fines tranches de lard
  • 6 carottes
  • 6 tomates
  • Du pain blanc
  • Un peu de lait
  • Du thym
  • Du laurier (ou un bouquet garni pour remplacer le thym et le laurier).

Préparation

  • Prendre le chou, enlever le trognon et les feuilles extérieures abimées, faire blanchir dans l’eau bouillante légèrement salée puis rincer à l’eau froide.
  • Peler les tomates
  • Faire tremper le pain dans du lait.
  • Faire revenir 750g de chair à saucisse. Ajouter du pain blanc trempé dans du lait. Hacher 3 oignons, une poignée de persil, saler, poivrer, mélanger le tout. Si on a peur de manquer, on peut rajouter deux ou trois œufs (j’ai souvent peur de manquer, pas vous ? :-)
  • Égoutter le chou, le garnir avec cette farce onctueuse. Si on a du temps à perdre et la patience qui va avec, faire des choux individuels : une toute petite feuille, une cuillerée de farce, une feuille un peu plus grosse par dessus, une grosse cuillerée de farce, et ainsi de suite et on ferme avec une grosse feuille et un peu de ficelle.
  • Si on a choisi la version “un seul gros chou”, rabattre les dernières feuilles et ficeler.
  • Dans une cocotte ronde en fonte, mettre un peu d’huile et mettre une couenne de lard (coté lard contre la fonte).
  • Ajouter les carottes coupées en rondelles, le thym, le laurier et les tomates (pelées, c’est encore mieux !)
  • Poser le(s) chou(x). Y poser les fines tranches de lard.
  • Ajouter un verre d’eau. Saler et poivrer légèrement. Cuire au moins deux heures avec le couvercle.

La préparation :

Le résultat dans la cocotte :

Dans l’assiette :

Bonne dégustation !

- page 1 de 301