L'accessibilité, ça n'est pas que pour les handicapés, nous affirme David Empyrée Latapie. Je suis bien d'accord. Dans le monde réel, l'accessibilité rend le monde plus facile à un grand nombre de personnes. Quelques exemples : le trottoir aménagé en "bateau", qui permet le passage de poussettes ou caddies, les portes élargies dans les bâtiments publics pour les fauteuils roulants, qui sont bien pratiques pour les déménagements, etc.

En ce qui concerne l'accessibilité actuelle du Standblog (probablement imparfaite, car même si le sujet m'intéresse, je suis loin d'être un expert sur ce sujet) je pense que la bonne structure du code et son respect de la sémantique est un réel atout pour l'accessibilité. (Au passage, merci encore à l'excellent DotClear 1.x et à son équipe). Il se trouve que, depuis plusieurs années, je teste le Standblog dès que j'ai entre les mains un de ces nouveaux équipements portables, du genre PDA connecté, SmartPhone ou Nokia 770. Jusqu'à présent, je crois bien que mon site s'est toujours bien affiché, ce qui n'est pas du tout le cas d'un grand nombre de blogs. Voilà qui prouve bien que l'accessibilité profite aussi à une population plus large encore que les personnes ayant des besoins spécifiques.

Enfin, il convient de rappeler ce que j'appelle le paradoxe de l'accessibilité, que je mentionne régulièrement dans mes interventions publiques. Ce paradoxe, c'est que les personnes qui ont le plus besoin du Web sont les personnes handicapées. Et malgré tout, ce sont les personnes qu'on a le plus tendance à oublier quand on fait (mal) un site. En quoi puis-je affirmer qu'elles ont le plus besoin du Web ? C'est tout simple : quand vous êtes aveugle, mal-voyant, atteint d'un handicap physique ou mental, vous devez interagir avec des services proposés par la société. Ca peut être obtenir un relevé de banque, afficher des horaires de cinéma, acheter un billet de train. Et plus vous pouvez faire ces transactions de la manière qui vous convient, à votre rythme, avec l'interface qui s'adapte à vos besoins et sans avoir à vous déplacer jusqu'à un guichet en ville, plus vous vous insérez dans la société. Pourtant, ils sont les grands oubliés de la révolution numérique, ce qui est d'autant plus navrant que le document électronique, par sa nature, est le seul qui puisse s'adapter aux exigences (ou limites) de son utilisateur : on peut lire un texte électronique à haute voix, l'afficher en gros caractères à fort contraste, au rythme que l'on souhaite.