C'est Wired qui le dit en titrant : The Web Is Dead. Long Live the Internet. Pour faire court, c'est un article intéressant avec un titre de merde.
Le vrai problème de l'article, c'est qu'il tire des conclusions d'un graphique mal fichu. En effet, le graphique indique les proportions des différents types de trafic Internet, ce qui donne l'impression (évidemment totalement fausse) que le trafic du Net est stable, alors qu'il est en croissance hyperbolique. À en croire le graphique, le protocole DNS est mort au milieu des années 90. Et pourtant, je m'en sers des centaines de fois par jour ! (et vous aussi, puisque c'est le protocole qui vous permet de trouver une adresse IP en tapant un nom de domaine comme standblog.org
ou google.fr
...). De même, la vidéo prend de plus en plus de bande passante (évidemment), mais c'est au sein de pages Web.
Voici le graphique de Wired :
Voici le graphique réajusté par Boingboing.net, qui est beaucoup plus intuitif :
On le voit, le Web est d'autant plus loin de mourir qu'il est en fait utilisé pour diffuser ce qui prend de plus en plus de place, à savoir la vidéo !
Il reste à aborder un autre débat, qui est la montée en puissance des applications natives par rapport aux applications Web, mais je vous garde ça pour un autre jour[1]...
Notes
[1] Je suis — comme le projet Mozilla dans son ensemble — effectivement très concerné par la montée en puissance des applications natives contrôlées par des App Stores (façon iPad) qui concurrencent le Web sans en avoir l'ouverture. C'est bien pour ça que Mozilla travaille d'arrache-pied pour fournir à la plateforme Web des fonctionnalités qui lui permette de s'aligner sur les applications natives : fonctionnement hors-ligne, vidéo, géolocalisation, animations CSS3, etc.
34 réactions
1 De Laurent Séguin - 19/08/2010, 15:23
> montée en puissance des applications natives par rapport aux applications Web
Heuu comprend pas là. Ces applications sont basées sur HTTP, donc sont du web.
Même si elles ne sont accessibles que via l'appli, quelle différence cela fait avec un site web classique dont l'accès est réservé ? Aucune. Ce débat ne porte pas sur « appli vs web » mais plus sur l'ouverture de l'accès aux données « le web ouvert vs le web réservé »
2 De Wally - 19/08/2010, 15:26
On peut noter que le Web a déjà bouffé des applications natives par le passé :
- Les clients mails quasiment disparus du bureau de M Toulemonde qui préfère les webmails.
- Les clients NNTP... la plupart des gens ne savent pas que ça a existé un jour, pourtant dès qu'on veut suivre plusieurs forums quotidiennement c'est bien plus pratique que les phpBB et équivalent.
La différence avec les applications natives qui reviennent de nos jours, c'est que c'était basé sur des protocoles ouvert...
3 De Nico - 19/08/2010, 15:53
Ce graphique proposé par Wired est effectivement très troublant, et complètement faussé par l'intrusion de cette étrange catégorie "vidéo".
Que fait vidéo parmi toute cette liste de protocol ?
Ne comptent-ils que les transferts fait via des protocols dédiés à la vidéo (mms, rtmp etc..) ?
Et dans ce cas, comment sont comptées les vidéos transmisent en HTTP, FTP ou P2P ??
Le flou étant introduit, les chiffres fournis n'ont plus aucune valeurs, car suivant l'interprétation que l'on fait des catégories la signification du graphique peut changer du tout au tout. Et donc au final ce graphique n'apporte rien.... une belle perte de temps.
4 De Max - 19/08/2010, 16:11
Comme quoi on peut faire dire n'importe quoi a un graphe mal fichu. Si on couple les deux graphes, on comprend bien que le traffic video (rtmp et autre) croit plus vite que le traffic web (http), ce qui est une evidence.
Avec WebM, je suis confiant qu'une bonne partie du traffic video va revenir tres tapidement sur du http.
5 De vostf - 19/08/2010, 16:17
Oui article intéressant, mais surtout par le sujet qu'il aborde et la manière de revenir sur les prédictions hasardeuses de Wired en 1997 qui disait de jeter son navigateur à la poubelle.
Sinon c'est encore du sensationnalisme plus que du journalisme. Je lance donc le sujet dans le thème général : est-ce la faute à Google News (et autres agrégateurs de news, mais aussi à Twitter) si les "créateurs de contenu journalistique" privilégient des titres et des conclusions hâtives de tabloïds au vrai travail d'investigation, métier qui serait en train de mourir à cause du tout numérique - tout gratuit ?
6 De bitonio - 19/08/2010, 16:34
Intéressant pour ceux qui avait loupé les infos de Wired+BoingBoing.
J'abonderais dans le sens de certains commentaires à savoir que le Web a déjà pris sa revanche plusieurs fois (webmail, forum...). On se souvient aussi d'Apple qui au début a promu ses webapps qui n'étaient rien d'autres que des applications web s'executant dans Safari.
Maintenant, je crois que le glissement qu'à réalisé Apple a simplement répondu à un besoin de mieux controler les machines/terminaux, surtout pour les jeux vidéos. Personne s'offusque vraiment qu'un jeux PS3 ne tourne pas sur XBOX hein
Pour en revenir au web, les AppStore font tellement bien leur bout de chemin qu'on en voit clairement les limites. Là où le Flash et Java on finalement résolu partiellement le problème multiplateforme, force est de constater que le web apporte un luxe de portabilité qui est vraiment le vecteur de diffusion principal (les webapp sont téléchargés en HTTP(S) sur vos téléphones Tout ceci pour conclure que le développement des "apps" a un coût non négligeable pour les sociétés éditrices et qu'elle feront peut être un effort pour 1, voire 2 marques majeures mais que finalement si ces dernières continuent de maintenir des navigateurs corrects, on devrait y arriver.
Maintenir des apps c'est la clé de l'echec des apps et sans doute le validateur des succès des standards comme CSS3 et HTML5. En attendant, elles offrent un palliatiff intéressant mais certainement pas éternel... rappelez-vous les histoires de conservation de données évoquées ici même... rien de pire que de changer de téléphone aujourd'hui. Avec le web, vous n'avez pas ce problème.
My 2 cents.
7 De BN - 19/08/2010, 16:43
Ca n'apporte rien sauf un très beau débat en plein mois d'août et une fausse crédibilité à l'article ?
Quitte à annoncer la fin du Web tel qu'on le connait, je préfère de loin l'article "la fin du Web ouvert" traduit sur Framablog, qui fournissait une analyse plus véritable que des arguments un peu péremptoire et des comparaisons un peu bancales sur les trains et les cartes postales...
Pardon si je ne comprends pas, mais comment le Web pourrait s'aligner sur des applis natives??
8 De Morphix - 19/08/2010, 16:49
C'est un peu idiot d'utiliser internet comme axe d'abscisse. Puisqu'on parle de vidéos, d'applications issues de Stores et que sais-je d'autre relatif au web, pourquoi ne pas recentrer cet axe sur le web en montrant que les moyens d'accès se diversifient ?
A mon avis, ça va être mal interprété par les grands de ce monde et servir de prétexte pour chasser des méchants moulins à vent ...
9 De Thomas - 19/08/2010, 16:55
Le web ("toile d'araignée" etant une image pour les peers se connectant directement entre eux) est-il vraiment celui imaginé a l'origine ? Je voit beaucoup de centralisation dans le "web" que j'utilise (2.0 ?) : mes mails sont sur gmail, je pourrais monter un serveur mail, mais la motivation me manque (et pour la plupart des gens les competences) ; mes photos sur facebook, videos sur youtube... Quand est il de la connexion directe entre les pairs ? Et je ne parle absolument pas de p2p legal/illegal, je parle du world wide web : est-ce une bonne chose que de gros acteurs centralisent autant internet (avec leurs produit excellents, par ailleurs)
A lire lié a ce sujet : http://ecrans.fr/Tout-le-monde-a-in... et http://ecrans.fr/Dans-ce-rapport-ce...
10 De Nico - 19/08/2010, 18:06
C'est sûr qu'une personne qui lit une vidéo, en traffic, c'est plus que 100 pages affichées... de là à en déduire que la vidéo a une part plus importante que les pages...
11 De ChrisJ - 19/08/2010, 18:12
Comparer de la vidéo et du contenu web non vidéo en termes d'octets transférés n'a aucun sens, du fait de la taille gigantesque des vidéos. Il serait plus pertinent de comparer : le nombre de vidéos vues et de pages web classiques vues. Ou : le temps total passé sur des pages de vidéo et sur des pages de non-vidéo.
Pour fixer les idées : en 100 méga-octets, on doit pouvoir coder 10-20 minutes de vidéo en qualité moyenne (les experts me corrigeront/préciseront). En 100 kilo-octets, donc 1000 fois moins, un article de wikipédia peut proposer du contenu textuel qu'il faut au moins une bonne heure pour assimiler.
La seule chose que démontre l'article, c'est que la vidéo représente 51% des transferts sur Internet. Normal, vue la taille écrasante des fichiers vidéos.
12 De Emma - 19/08/2010, 18:29
C'est quoi une « croissance hyperbolique » ?
13 De Simon de Cyrene - 19/08/2010, 20:41
Je vois bien une raison à la baisse de l'utilisation du DNS. La majorité des utilisateurs saisissent l'adresse (ou plutôt une partie de l'adresse, ou le nom) du site auquel ils veulent accéder non plus dans la barre d'adresse, dont certains navigateurs sont maintenant, à dessein, dépourvus (!), mais dans le champ de recherche de leur moteur de recherche favori. Donc le DNS sert essentiellement à répondre à la requête : quelle l'adresse IP pour google.com ?
Je ne sais pas si mon analyse est valable techniquement. Est-ce que la redirection de google vers le site recherché utilise le protocole DNS ou directement un adressage IP ? Merci de me corriger si je me trompe.
14 De karl - 19/08/2010, 22:18
Je reposte ce que j'avais écrit dans The Meaning of an Open Web
The open web will continue to exist as long as people can create their own Web site. This implies a lot of things.
Et surtout la conclusion à propos du manque de sécurité (que l'on rencontre dans le domaine des villes) :
Le danger de la mort du « open Web » est dans le fardeau à gérer son indépendance.
15 De Clochix - 19/08/2010, 22:29
: merci. Ca serait bien qu'on arrête de troller sur le titre provoc et les graphiques d'une évidente mauvaise foi pour se pencher sur certaines questions légitimes que pose Chris Anderson. Car après tout, si j'aime le Web Libre, le Web en soit n'est qu'un avatar d'Internet, lui même un réseau parmi d'autres réseaux, eux même... Et au final, même si le Web est un média que j'adore, ce que j'aime vraiment c'est ce qu'il me permet de faire, les possibilités qu'il m'offre. Si demain d'autres technologies émergent - et nous avons vécu suffisamment de "révolutions" technologiques pour être quasi sûrs qu'un jour ou l'autre une autre technologie supplantera celle-ci - si d'autres technologies émergent, ce qui comptera sera encore ce qu'elles nous permettront de faire. Ou pas. Wired a au moins le mérite de rappeler que le Web n'est pas tout. Le débat très important en ce moment sur la neutralité du Net concerne des protocoles de plus bas niveau que le Web. Les applis natives impliquent d'autres régions du réseau. Le Web n'est pas tout et Wired peut au moins avoir le mérite de le rappeler. Bref, prenons le temps de lire les différents articles du dossier jusqu'au bout et voyons si au delà de quelques poncifs il ne contient pas également des pistes à explorer.
16 De fab - 20/08/2010, 00:06
@Laurent Séguin
"natives contrôlées par des App Stores"
Une appli est fournie pour un appareil, pas forcément pour tous, ce qui n'est
pas très clean d'un point de vue ouverture.
Les appstore (notamment celui d'apple) enterrinent ce fait en rendant le passage par l'appstore plus ou moins obligé, ce qui augmente l'énergie à fournir et diminue l'envie de porter son appli sur divers appareils.
Les appareils étant assez différents (et potentiellement nombreux), ce qui est
très bien en soi (le choix, c'est bon, mangez-en), écrire une appli qui tourne sur tous les appareils est très coûteux. Comme l'appstore entraine à ne pas
trop jouer l'opensauce pour ne pas casser ses propres revenus, la même
envie est traitée par une autre appli, écrite par un autre gars, pour un autre téléphone. Question cohérence, interroperabilité et standardisation, c'est le
pire modèle qu'on puisse adopter.
De l'autre cote, l'appli web sur des standards ouverts ne s'écrit qu'une fois et
se comporte bien sur l'ensemble des fureteurs qui veulent bien respecter
vraiment les standards.
Aujourd'hui on en est là : une application est l'implémentation d'une envie sur
un téléphone. On passe notre temps à écrire toujours les mêmes choses, ça
commence à devenir pénible, d'autant que dès qu'un nouvel appareil sort, il
faut recommencer ! Ca ne vous fait pas penser aux shadocks, vous ?
Fab.
17 De Yoko - 20/08/2010, 00:24
« Je suis — comme le projet Mozilla dans son ensemble — effectivement très concerné par la montée en puissance des applications natives contrôlées par des App Stores (façon iPad) qui concurrencent le Web sans en avoir l'ouverture. C'est bien pour ça que Mozilla travaille d'arrache-pied pour fournir à la plateforme Web des fonctionnalités qui lui permette de s'aligner sur les applications natives : fonctionnement hors-ligne, vidéo, géolocalisation, animations CSS3, etc. »
C'est surprenant, d'un coté le cloud pose de problème et de l'autre les appli natives c'est le mal.
C'est d'autant plus surprenant que Mozilla édite Thunderbird et Mozilla Calendar qui sont des applications natives qui auraient pu être dans le « cloud ».
Personnellement je vois d'un très mauvais œil cette volonté de tout faire passer par http et par le navigateur. Internet est quelque chose de très bien fait avec une hiérarchisation et des catégorisations pour chaque chose. Vouloir tout faire passer dans du web c'est au contraire détruire internet au profit du web.
L'utilisation du navigateur pour tout est je pense aussi une très mauvaise chose. Des grands hommes on dit un jour qu'il valait mieux découper les tâches en plusieurs applications qui savent bien faire leur tâche et qui communiquent. Le choix c'est de pouvoir choisir son lecteur vidéo, la manière de gérer ses applications, son éditeur de texte,... sans pour autant que tout soit contrôlé par un logiciel (même libre).
Je suis pour des API documentées (même REST) qui soient utilisables par tous. Là où le web oblige à faire de l'extraction de données à partir du (X)HTML. C'est impressionnant de voir l'énergie perdue en parsing de pages HTML (surtout que la page peut être modifiée du jour au lendemain et ainsi casser la compatibilité).
Non, vraiment, pour moi le web c'est tout sauf ouvert quand bien même le navigateur l'est, il n'est pas possible de faire ce que l'on veut des données sans reverse engenering.
18 De Anis - 20/08/2010, 02:25
Une autre question à deux sous :
- A mon avis une des clés du succès du web est la facilité de création de contenu (est-ce que je vous cite l'ex. de ma petite soeur qui connaissait des bribes de html à 10 ans, suffisamment pour publier des pages sur ses hamsters?)
- se rapprocher des "application natives" ( bien plus compliquées à coder que du html et du css) c'est bien beau mais qui utilisera canvas pour coder des animations à la main ? qui utilisera svg pour ses dégradés en fond de page qui changent en suivant le curseur de la souris s'il faut tout se taper en javascript et en xml ?
Je suis fasciné par les démos de Paul Rouget, le html 5 canvas et tout ce qui se passe dans le navigateur c'est très bien, mais à mon avis publier des documents en utilisant ces avancées ne devrait pas nécessiter bac + 12 pour que ça ait vraiment du succès.
Est-ce que quelque chose a été prévu pour l'utilisation effective de ces avancées par des designers qui n'ont pas forcément des profils de programmeurs par ex?
19 De Hybrid Son Of Oxayotl - 20/08/2010, 02:37
Ça, c'est tout sauf un bon argument. Si je me base sur ma petite personne, Linux est en position de monopole sur les ordinateurs personnels ;⋅).
Le fait qu'on ne puisse simplement pas envisager de s'en passer, parce qu'il n'a aucun remplaçant, et qu'il est nécessaire au web, et à l'écrasante majorité d'internet, est un bien meilleurs argument.
20 De karl - 20/08/2010, 05:29
Autre élément en plus de mon commentaire précédent… L'article de Wired s'appuie sur une graphique qui montre le trafic des États-Unis. Le Web = États-Unis ?
21 De chasseur immobilier toulouse - 20/08/2010, 09:22
Intéressant... mais cela fait déjà pas mal de temps que la vidéo est mise en avant.
Quelle est sa vraie place (actuellement) ?
EM
22 De jobby - 20/08/2010, 09:44
Si la conclusion est bizarre, le graphique est intéressant tout de même. Il faut distinguer la vidéo parce qu'elle est bien plus gourmande, et le fait qu'elle occupe une part de plus en plus grande des échanges peut devenir un problème pour l'avenir...
(où l'on reparle de neutralité du net...)
23 De Priximmo - 20/08/2010, 10:22
Intéressant cette approche et notamment l'évolution de la part des réseaux annexes à internet (sociaux et vidéos). Cela doit être assez réaliste.
24 De Benoît - 20/08/2010, 11:03
Sur le message du jeudi 19 août 2010, 15:23 par Laurent Séguin :
les appli Applestore sont en http mais ce n'est pas à mon avis du web parce que ça ne fonctionne pas en hypertexte et ce n'est pas un ensemble de lien. Ce n'est pas une toile d'araignée. Ce n'est pas accessible par les moteurs de recherche (même si le contenu est souvent présent aussi en web). Certaines applications ouvrent un navigateur pour basculer sur le "vrai web".
Je pense que le parallèle http = www est devenu perimé (il me semble que skype et d'autres aussi utilisent http).
Le graphique est quand même très intéressant : on se rend compte que le trafic DNS était très significatif au démarrage. Telnet également. ça n'apparait pas sur le graphique normalisé en volume même si le trafic DNS à continué à croitre avec le nombre de serveurs et de clients. Cela dit, peut-être que lorsque le trafic web sera concentré sur google, facebook et quelques sites d'informations, il n'y aura plus besoin de DNS ;o) ? On aura les adresses en cache en permanence ou configurés dans le matériel ?
Étonnant aussi que la vidéo ai commencé si tôt. J'imagine que, comme le signale Nico, c'est un type de flux qui devait être en ftp en 1995.
Pour le mail, qui est un usage, le graphique turquoise représente-t-il les protocoles smtp, imap, pop... seulement ? Je n'ai pas trouvé dans l'article de wired (que je n'ai pas fini).
Benoît
25 De MrBlue - 20/08/2010, 11:33
C'est le buzz du moment...
Ben en fait non, il est pas mort le web, la preuve on est là !
26 De MrBlue - 20/08/2010, 11:34
C'est le buzz du moment...
Ben en fait non, il est pas mort le web, la preuve on est là !
27 De Joey - 20/08/2010, 11:47
Le succès des applications iphone ne s'explique pas que par les possibilités technologiques : il y a aussi le moyen pour les développeurs de faire du payant au lieu de pourrir sa création avec des pubs. Mais - et surtout - la garantie pour l'utilisateur d'avoir un affichage optimisé.
Si tu veux que les utilisateurs privilégient le web, il faut faire un fennec très malin qui propose un mode où la mise en page sera complètement retravaillée automatiquement. Et pas "seulement" un ajustement de la taille des polices de caractères comme sur iphone.
Une fois que les internautes mobiles seront certains que leur surf se fera dans les meilleures conditions possibles même quand ils cliquent sur un lien vers un site non prévu pour un affichage sur petit écran, ça ira tout seul.
Bon et puis il y a aussi eu un effet de mode de l'app store, il faut bien le dire. Aujourd'hui, steve souders poste un lien sur son twitter montrant les étapes du passage vers html5 de l'appli de la bbc, et je m'attend à ce que cette pratique se généralise sous peu : par la montée d'android et la rationalisation des dépenses, mais aussi parce que l'app store est maintenant tellement fourni qu'y avoir son appli iphone n'offre plus tellement de gain de visibilité ni de facteur "wahou" : c'est devenu d'un banal....
28 De Valise - 20/08/2010, 12:13
> fonctionnement hors-ligne, vidéo, géolocalisation, animations CSS3, etc.
Ce qui manque le plus, a mon avis, ce sont des outils de développement robuste, plus que des technologies complémentaires. La suite CSS/HTML/Javascript est tolérée parce que standard et avec de bonnes plateformes d'exécution. Mais entre des site web auquel on ajoute quelque comportement et des application complète avec une interface utilisateur finement étudiée, les technologies standard montrent très vite leur limite, pas en terme de possibilité technique, mais en confort de développement. Ceci se constate principalement dans la gestion du développement d'une application devenant complexe. Pour le dire simplement, si l'on veut faire des choses complexes ou très fines, le CSS/HTML/DOM/Javascript devient vite un vrai sac de noeuds.
Mon idée derrière tout ça, sans forcément être aussi radical qu'un GWT de google en allant jusqu'à proposer un langage différent (même le choix de Java a d'énormes avantages), c'est qu'il y a terriblement besoin d'outils. GWT opère principalement pour le code, mais fournit quelques options intéressantes dans la gestion de l'affichage, même si je trouve dommage que cela passe entièrement par une construction du DOM depuis le Java/Javascript. Finalement ce que j'espère avoir a terme ce serait un plus ou moins équivalent a interface builder, d'apple, qui permettrais d'isoler la programation pure (JS) du design d'application (HTML/CSS).
29 De gil - 20/08/2010, 13:58
100% d'accord avec Nico, même le graphique réajusté ne me semble avoir (hormis l'explosion globale) que peu d'intérêt. Il faudrait en fait 2 graphiques, un concernant les protocoles utilisés, et un second, un poil plus difficile à établir concernant les usages principaux du réseau : vidéo certes, mais également images, jeux, sites informatifs, forums (incluant les newsgroup), réseaux sociaux... comme certains usages se recouvrent, rien que définir des "catégories" n'est pas immédiat.
30 De niemand ☃ - 20/08/2010, 16:28
@Simon de Cyrene
''Je vois bien une raison à la baisse de l'utilisation du DNS. La majorité des utilisateurs saisissent l'adresse (ou plutôt une partie de l'adresse, ou le nom) du site auquel ils veulent accéder non plus dans la barre d'adresse, dont certains navigateurs sont maintenant, à dessein, dépourvus (!), mais dans le champ de recherche de leur moteur de recherche favori. Donc le DNS sert essentiellement à répondre à la requête : quelle l'adresse IP pour google.com ?
Je ne sais pas si mon analyse est valable techniquement. Est-ce que la redirection de google vers le site recherché utilise le protocole DNS ou directement un adressage IP ? Merci de me corriger si je me trompe.''
Tu utilises un DNS à chaque fois que tu accèdes à un serveur autrement qu’en entrant directement son IP. Google pointe vers une adresse que ton navigateur résoudra en faisant une requête auprès du serveur DNS idoine.
Par contre, les OS et les navigateurs gèrent un cache pour les correspondances IP/FQDN, je ne sais pas si c’est quelque chose qui a beaucoup évolué ces dernières années, mais ça pourrait être un début d’explication de la baisse.
@vosft:
Oui, c'est toujours la faute de Google, le sensationalisme n'existait pas avant.
The term originated during the American Gilded Age of the late nineteenth century with the circulation battles between Joseph Pulitzer's New York World and William Randolph Hearst's New York Journal. The battle peaked from 1895 to about 1898, and historical usage often refers specifically to this period. Both papers were accused by critics of sensationalizing the news in order to drive up circulation, although the newspapers did serious reporting as well. The New York Press coined the term "yellow kid journalism" in early 1897 after a then-popular comic strip to describe the down market papers of Pulitzer and Hearst, which both published versions of it during a circulation war. Ervin Wardman, publisher of the sedate New York Herald coined the term.
31 De Laurent Séguin - 20/08/2010, 16:56
@fab et @Benoît : En fait tout dépend de la définition que vous donnez au mot « web ». Si on s'y penche un peu, on se rend compte que ce n'est pas si évidement que cela.
Dans la liste Interop@aful.org https://listes.aful.org/wws/info/in... j'ai proposé celle la :
« le web est constituée de toute ressource pouvant être servie par un lien hypertexte sur internet via le protocole HTTP »
Elle est très probablement perfectible.
32 De Pierre - 20/08/2010, 17:18
Salut,
@niemand:
>"Par contre, les OS et les navigateurs gèrent un cache pour les correspondances IP/FQDN, je ne sais pas si c’est quelque chose qui a beaucoup évolué ces dernières années, mais ça pourrait être un début d’explication de la baisse."
Certains navigateurs, comme Firefox et Chrome, utilisent aussi le DNS Prefetching qui, dans le principe, doit multiplier massivement les requêtes DNS et donc faire croitre ce genre de trafic (qui restera toutefois infiniment plus faible que la moindre page web ou petite video diffusée sur le réseau).
@+
--
Pierre
33 De Fakir Séditieux - 22/08/2010, 06:01
Concernant les WebApps vs HTML5/Javascripts/DOM/CSS3 n'y a t'il pas les prémisses d'une technologie orientée standard Web à partir de Mozilla Prism ?
Seulement j'ignore où en est Prism et les ressources nécessaires sur un mobile pour avoir le même confort lorsque plusieurs applications Web Prism sont ouvertes ?
Prism a t-il ou non encore un avenir ou Mozilla l'a laissé tomber ? Parce que si cette techno est toujours d'actualité il n'y aurait il me semble plus de problème de portage d'appli sur iPhone, Bada, Android, Simbian et autres MeeGo puisqu'il suffirait que Fennec tourne sur ces OS et d'utiliser les langages du Web.
34 De Pierre Souchay - 22/08/2010, 15:28
@niemand & Simon de Cyrene
Le résultat du graphique pour le DNS est tout autre : en 90, une requête DNS (on va dire 0,5k), c'était proportionnellement beaucoup de données pour afficher une page de 10k, maintenant, si la taille de la requête DNS est la même, il y a plus de requêtes (DNS prefetch, plus de sites visités...), mais en terme de pourcentages, la page web typique fait désormais plus de 80k au minimum... de fait le pourcentage en terme de volume à un temps t diminue fortement.