C'est Wired qui le dit en titrant : The Web Is Dead. Long Live the Internet. Pour faire court, c'est un article intéressant avec un titre de merde.

Le vrai problème de l'article, c'est qu'il tire des conclusions d'un graphique mal fichu. En effet, le graphique indique les proportions des différents types de trafic Internet, ce qui donne l'impression (évidemment totalement fausse) que le trafic du Net est stable, alors qu'il est en croissance hyperbolique. À en croire le graphique, le protocole DNS est mort au milieu des années 90. Et pourtant, je m'en sers des centaines de fois par jour ! :-) (et vous aussi, puisque c'est le protocole qui vous permet de trouver une adresse IP en tapant un nom de domaine comme standblog.org ou google.fr...). De même, la vidéo prend de plus en plus de bande passante (évidemment), mais c'est au sein de pages Web.

Voici le graphique de Wired :

Le Web se meurt !

Voici le graphique réajusté par Boingboing.net, qui est beaucoup plus intuitif :

Mais ne se rend pas ;-)

On le voit, le Web est d'autant plus loin de mourir qu'il est en fait utilisé pour diffuser ce qui prend de plus en plus de place, à savoir la vidéo !

Il reste à aborder un autre débat, qui est la montée en puissance des applications natives par rapport aux applications Web, mais je vous garde ça pour un autre jour[1]...

Notes

[1] Je suis — comme le projet Mozilla dans son ensemble — effectivement très concerné par la montée en puissance des applications natives contrôlées par des App Stores (façon iPad) qui concurrencent le Web sans en avoir l'ouverture. C'est bien pour ça que Mozilla travaille d'arrache-pied pour fournir à la plateforme Web des fonctionnalités qui lui permette de s'aligner sur les applications natives : fonctionnement hors-ligne, vidéo, géolocalisation, animations CSS3, etc.