Douglas Bowman (l'homme qui a refait Wired.com) rebondit sur l'affaire Southwest Airlines, déjà évoquée hier dans ces colonnes. Douglas regrette à juste titre qu'on en soit obligé d'en venir au système juridique (et aux dommages et intérêts astronomiques) pour inciter les entreprises à faire des sites accessibles. Il remarque aussi qu'en déclarant les sites web comme n'étant pas des lieux publics
(pour ne pas tomber sous le coup de la loi), on est en plein paradoxe. A l'heure d'Internet, l'image publique de l'entreprise passe nécessairement par le Web. Bref, il reste du chemin à parcourir avant d'arriver à l'accessibilité universelle. Pourtant, deux indices nous donnent un peu d'espoir :
- Le W3C vient de sortir sa recommandation pour des navigateurs plus accessibles (c'est un peu hors-sujet pour le Standblog, car on parle là de navigateurs, et non pas de contenu). Cela complète bien la WCAG du W3C.
- Douglas Bowman, toujours lui, a fait une comparaison entre l'ancienne version de Wired et la nouvelle avec Bobby, le validateur d'accessibilité. Le respect des standards dans son nouveau design CSS+XHTML le fait passer de 28 erreurs de priorité 1 à 6; de 147 erreurs de priorité 2 à 11, et de 48 erreurs de priorité 3 à 22. Comme il le dit :
L'objectif de ces données n'est pas de s'autocongratuler sur l'accessibilité du nouveau design, ou de nous comparer à notre concurrent. Ce que je veux dire ici, c'est que nous avons atteind ces résultats sans investir particulièrement dans l'accessibilité. Bien sûr, plus j'en apprends sur ces considérations, plus j'ai tendance à suivre les recommandations sur l'accessibilité. Mais en utilisant les CSS pour la mise en forme et en suivant les règles strictes d'XHTML, nous avons grandement amélioré nos résultats auprès de Bobby. Bien sûr, supprimer les tableaux pour la mise en page et faire plus attention à l'attibut
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pour les images nous a aidé dans ce sens. Mais la véritable source d'amélioration du résultat est tout simplement une adhésion plus étroite aux standards du Web.