Appel aux armes
Dans le cadre de mes loisirs, je participe au projet Mozilla. Pas au niveau du développement du logiciel lui-même, mais au bon fonctionnement du navigateur avec les principaux sites Web européens. Des dizaines de bénévoles testent des sites Web, et quand ils repèrent un problème de compatibilité entre leur navigateur et ce site, ils notent la méthode pour le reproduire dans un rapport de bug, stocké dans la base de données Bugzilla. D'autres bénévoles diagnostiquent le problème et y proposent une solution, laquelle est aussi stockée dans Bugzilla. Ensuite, nous contactons les webmestres responsables pour leur proposer notre solutions, ce qui leur permet d'augmenter leur audience et bénéficie leurs utilisateurs de Mozilla, Netscape 7 et AOL pour MacOSX, entre autres.

Nombreux sont les webmestres qui nous écoutent nos suggestions et les appliquent à leur site. Mais cela ne suffit pas toujours. Certains sont incompétents, distraits ou ont tout simplement d'autres priorités que d'élargir leur audience. Après leur avoir écrit, téléphoné, parfois même recontré et invité à déjeuner, ils semblent avoir bien compris l'intérêt de supporter les standards du W3C, et donc les navigateurs utilisant la technologie Mozilla. Pourtant, ils tardent à mettre à jour leur site, même plusieurs mois après. On continue de lire des avertissements du genre "pour des raisons de sécurité, nous n'autorisons qu'Internet Explorer sur notre site". Mais de qui se moque-t-on ? Quiconque suit un peu les navigateurs sait parfaitement qu'il existe à ce jour plusieurs dizaines de trous de sécurité dans Internet Explorer pour Windows, même si l'on a pris la précaution d'appliquer les dernières rustines. (Sources : 01Net.com, Guninski.com, 32 trous d'après pivx.com ) Il faut se résoudre à admettre que les administrateurs tentent de cacher leur incompétence derrière un blabla sécuritaire d'une part, et imposent l'utilisation de technologies défaillantes d'autre part.

En tant qu'individu, ces méthodes me révoltent. En tant que client, elles sont absolument intolérables. C'est là que vous intervenez : Dès aujourd'hui, testez le site de votre banque avec votre navigateur habituel. Si cela ne fonctionne pas, contactez votre banquier et posez-lui franchement la question en me mettant en copie (tristan-at-nitot-point-com). Si vous avez accès à votre compte, alors écrivez-moi en indiquant le nom du navigateur, sa version, le type de système d'exploitation et l'URL de la page d'accueil. Cela nous permet de tenir à jour une matrice de compatibilité navigateur/service bancaire.
Une boutade en passant : mon banquier me prend déjà mon argent, pourquoi me forcerait-il à utiliser tel ou tel navigateur ? Plus sérieusement, même si les banquiers sont frileux en terme d'adoption des nouvelles technologies, leur faire admettre qu'ils devraient permettre l'accès à leurs services par des navigateurs modernes peut se faire de trois façons différentes :

  1. Professionnellement : les éditeurs de navigateurs (et contributeurs Mozilla) les contactent en proposant de l'aide.
  2. Gentiment : les clients demandent poliment mais fermement à leurs banquier de permettre l'accès via des navigateurs modernes.
  3. Méchamment : une campagne de dénigrement de certaines banques rétrogrades

De ces trois méthodes, je pratique quotidiennement la première. Pour plus de résultats, je vous implore (non, le mot n'est pas trop fort), de m'aider à pratiquer la seconde. Quant à la troisième, j'ose espérer que nous n'aurons pas à y avoir recours, même si c'est la plus sûre façon de se faire entendre. Comme le dit l'adage : Il n'y a que les veaux qui gueulent qui têtent. A défaut d'être des moutons utilisant un navigateur-passoire, soyons les veaux qui se font entendre...