Ah, la rentrée ! Moment émouvant s'il en est. Les parents retournent au bureau, les enfant découvrent une nouvelle classe, retrouvent leurs camarades de l'année dernière. Il fait encore beau, mais on sait que l'automne approche, avec ses couleurs et ses feuilles mortes qu'on ramasse à la pelle. En fait de pelle, c'est aussi l'occasion pour nos amis de Redmond de la sortir pour ramasser l'argent dans l'éducation nationale.

L'éducation a toujours été un marché particulier par ses tarifs et par son enjeu. Les élèves et étudiants ont tendance (et c'est humain), à acheter lors de leur passage dans la vie active les même produits que ceux qu'ils connaissent déjà, sans compter que le jeune est un énorme prescripteur en terme d'achats informatiques à la maison. Il est donc essentiel pour Microsoft que les élèves et étudiants utilisent Windows et Office, les deux vaches à lait de Bill (Gates) et Steve (Ballmer).

Seulement voilà, baisser les prix et matraquer à grands coups de marketing ne suffit pas pour convaincre de l'intérêt de ces logiciels, quand on les compare aux logiciels Libres et à leurs avantages. OpenOffice.org est gratuit et librement redistribuable (donc utilisable légalement à la maison, sans devoir pirater).

Comment convaincre les chefs d'établissement d'acheter Microsoft plutot que d'utiliser (librement) des logiciels Libres ? En faisant pression sur les recteurs d'académie pour qu'ils recommandent de dépenser les crédits sur Microsoft plutôt que d'utiliser les logiciels Libre, pourtant bien plus conformes à l'esprit qui anime (ou devrait animer) l'éducation nationale.

Mais une telle éventualité est impensable, n'est-ce pas ? Et pourtant, voici une copie de la lettre envoyée par un recteur d'académie à tous les chefs d'établissements !

Mais cela n'est pas suffisant pour rassasier l'ogre de Redmond. Il en faut plus, toujours plus ! Alors on réalise à la faveur des vacances d'été une augmentation de 50% des licenses éducation. Une personne chargé des achats de licenses pour 243 établissements supérieurs déclare à ZDNet : (il est) inacceptable de profiter des vacances pour tenter de faire passer en catimini une hausse faramineuse et injustifiée. Du coup, toutes les commandes sont bloquées en attendant une réunion urgente et au plus haut niveau avec Microsoft.

A vouloir ramasser les brouzoufs à la pelle, en voulant ratisser (trop) large, Microsoft nous refait le gag éculé du rateau pris dans la tronche. Comme quoi ça n'est pas parce qu'on a un monopole de fait sur la bureautique propriétaire qu'on sait bien traiter ses clients !