J'ai choisi comme titre un proverbe bucolique, mais j'aurais pu être plus prosaïque pour aborder le sujet du démon de midi, cette crise de la quarantaine que je ne vais pas tarder à aborder.

Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler d'un choix personnel : j'ai décidé de refaire ma vie. Elle et moi, c'est fini. On se fréquentait depuis longtemps : je l'ai rencontrée pendant que j'étais en école d'ingénieur. Ca a pris du temps avant que ça ne devienne sérieux entre nous. Et puis voilà, depuis 93, on est ensemble. Enfin, on était ensemble. Comme dans tous les couples, on a connu des hauts et des bas.

Ce sont ses parents qui ont tout fichu par terre. Ils étaient vraiment lourds, du genre à toujours insister pour avoir un double des clés. Dernièrement, ils ont tenté un coup en douce, et ça, je l'ai vraiment mal vécu. Je me suis mis dans une colère noire. Depuis longtemps, mes amis, mes proches, me disaient que ça n'était plus comme avant, avec elle, mais je faisais la sourde oreille. On était devenu un vieux couple. On se connaissait bien. Plus de surprises, j'étais habitué à ses défauts.

Et puis voilà, ce week-end, j'ai réussi à voir la vérité en face et à m'avouer qu'on allait nulle part. Dans un sens, le coup de grâce a été donné par la dernière magouille de ses parents. Un jour peut-être, j'arriverais à les remercier pour ça.

Ce week-end, j'ai rencontré une petite jeune, sexy et originale, qui m'a fait les yeux doux. On va tenter de faire un petit bout de chemin ensemble. Ca ne va pas être facile d'apprendre à faire connaissance, surtout pour un vieux barbon comme moi, ancré dans ses vieilles habitudes. Pas facile, certes, mais très excitant.

Ce week-end, j'ai craqué pour la jolie Fedora, et j'ai viré Windows.