Signalé par Blogzinet, qui reprend du service, une excellente réponse de Michel Dumais dans le journal québécois Le Devoir au dérapage de Bill Gates. Libération s'y est mis aussi. Après les récents accords effrayants avec l'Unesco, dénoncées dans des articles du Monde et de Libération, croit-on, chez Microsoft, que la mauvaise publicité, c'est avant tout de la publicité ?

Extrait du Devoir :

Quelqu'un devrait plutôt rappeler à M. Gates que le communisme, comme celui qui était pratiqué en Union soviétique, était un système de contrôle centralisé, où toutes les activités étaient passées au crible du régime, prétendument pour le bien public, mais en fait pour le bien des membres du Parti communiste. Ce communisme était un système où les appareils permettant les copies étaient étroitement gardés, pour empêcher les copies illégales.

De même, le système actuel de la propriété intellectuelle exerce un contrôle central sur la distribution d'un programme et surveille et menace de plusieurs façons les copieurs, pour les empêcher de faire des copies illégales.

Comme le disait Richard Stallman, le père du concept de logiciel libre, je travaille plutôt à bâtir un système où les gens sont libres de décider de leurs propres actions; en particulier, libres d'aider leur voisin, de modifier et d'améliorer les outils qu'ils utilisent dans leur vie quotidienne. Un système basé sur la coopération volontaire et la décentralisation.

Du coup, si on doit juger ces points de vue par leurs ressemblances avec le communisme soviétique, alors ce sont les propriétaires de logiciels qui sont les communistes.