Un jour peut-être, on va comprendre que les brevets logiciels sont une véritable machine à extorquer de l'argent et à préserver les positions dominantes. en attendant, j'accumule les preuves à charge. Les deux exemples qui suivent touchent Microsoft (et c'est un hasard) :

  • Brevets: comment Microsoft va rentabiliser sa technologie FAT. Inventez un format de données trivial, imposez le avec vos produits, laissez toute l'industrie l'utiliser gratuitement pendant 10 ans. Ensuite, allez facturer l'utilisation aux fabricants d'imprimantes, d'appareils photos, de baladeurs, de cartes mémoires. Le plus beau, c'est de facturer un truc que les gens utilisent déjà et dont ils ne peuvent plus se passer. La négociation commerciale est d'autant plus intéressante que si vous rechignez à acheter, on vous traîne en justice. On parie qu'un format ouvert comme ext2 va s'imposer par la suite ?
  • Microsoft se fait attaquer sur ActiveX et les Plug-ins par la société Eolas (non, pas celle mentionnée par le dernier article d'Openweb : on a ici à faire à un homonyme).

Un coup ils gagnent, un coup ils perdent, et cela importe finalement peu, car ils ont un gros portefeuille de brevets et des dizaines de milliards de dollars en réserve. Par contre, les grands gagnants dans cette histoire, ceux qui gagnent à chaque fois, ce sont les consultants juridiques en propriété intellectuelle. L'innovation et la société civile, pourtant les deux bénéficiaires théoriques du mécanisme des brevets, en sont pour leurs frais.