On le sait depuis le début des débats sur la loi DADVSI : ceux qui se prétendent de la création musicale sont surtout les grandes entreprises du disque, qu'il ne faut pas confondre avec les artistes eux-même.

Les artistes canadiens ont eu le courage d'affirmer haut et fort la distinction entre artistes et maisons de disques, sur un site dédié lancé récemment : musiccreators.ca. Petit extrait :

Jusqu'à maintenant, un groupe de maisons d'enregistrement multinationales a surtout pris la parole concernant les besoins des artistes canadiens en matière du droit d'auteur, Les sociétés d'enregistrement et les éditeurs de musique ne sont pas nos ennemis, mais soyons clairs. Les agentes et les agents des principales maisons d'enregistrement agissent pour le compte de leurs actionnaires; ils parlent rarement au nom des artistes canadiens. Les propositions législatives visant à faciliter les poursuites judiciaires contre nos partisanes et nos partisans ou à augmenter le contrôle qu'exercent les maisons d'enregistrement sur la jouissance de la musique ne sont pas faites en nos noms, mais bien au nom des succursales mères étrangères des maisons d'enregistrement.

A propos des DRM et autres Moyens Techniques de Protection, la position est claire (l'italique est de mon fait) :

Les serrures numériques sont risquées et improductives. Les artistes s'opposent à l'utilisation de serrures numériques afin d'accroître le contrôle qu'exercent les maisons d'enregistrement sur la diffusion, l'utilisation et la jouissance de la musique ou sur les lois pour le contournement de mesures technologiques de ce genre. Le gouvernement ne devrait pas mettre en oeuvre des traités vieux d'une décennie, conçus pour donner plus de contrôle aux principales maisons d'enregistrement et pour diminuer les choix offerts aux artistes ainsi qu'aux consommatrices et aux consommateurs. Les lois devraient protéger les artistes, les consommatrices et les consommateurs et non restreindre les technologies. Les consommatrices et les consommateurs devraient avoir le droit de transférer la musique qu'ils achètent sur d'autres formats et d'en faire une utilisation raisonnable sans avoir à payer deux fois le prix.

Merci à Hoedic pour l'info, qui titre très justement, "ce qu'il manquait en France".