(Publié avec 36 heures de retard, une fois revenu à Paris)

Grosse journée encore... Levé 5 heures du mat', (sans les frissons ni monter le son) pour prendre l'avion de 7h. Mike Shaver et moi enchaînons les rendez-vous, avec de longues étapes entre deux villes, en voiture. Quand on dit que les allemands ont réussi leur décentralisation, ça paraît assez vrai ! Du coup, on saute le déjeuner, juste le temps d'avaler une barre chocolatée sur le coup de 16h, entre le parking et le rendez-vous. Le soir, c'est parti pour une téléconférence avec la Californie (finalement annulée) puis une séance de messagerie pour essayer de ne pas se faire déborder. 416 messages dans mon inbox, c'est au moins 4 fois trop... 21h, la barre chocolatée ne fait plus illusion. Je pars chercher à dîner. Ca devait être un restau/bar à bière avec Mike, mais il est retenu et va donc grignoter dans sa chambre. J'échoue dans un Burger King, faute de mieux, à coté de la gare. Curieusement, ça évoque de bons souvenirs, cette viande grillée et ces oignons frais ! Pourtant, l'environnement est assez terrifiant Les paumés sont légion. Un type vient regarder dans les plateaux s'il ne reste pas un bout de sandwich qu'il pourrait récupérer. Une blonde super-maigre et à l'air bizarre prend un Whopper. Est-elle anorexique, héroïnomane ? Je ne le saurai jamais. Il est temps d'aller prendre l'air. La température est retombée, il fait bon se promener. L'environnement est une caricature de celui des grandes gares. Les sex-shops alternent avec des restaurants turcs. Est-ce se rincer l'oeil qui donne envie de kebab, ou est-ce la kebab qui provoque des pulsions ? Il y a souvent comme une osmose entre les deux genres, ça doit cacher quelque chose ! Dans le genre pseudo-coquin qui tue l'amour, j'ai même vu un Erotic Discounter. Vu de l'extérieur, ça ressemblait exactement à ce qu'on imagine, un genre de Lidl du godemichet, de hard[1]-discounter de sexe sous cellophane. Plus glauque, tu meurs. Coté bouffe, pas un restau pour relever l'autre. Je fais demi-tour, je reviens à l'hotel. Le wifi promis ne fonctionne pas dans la chambre. La façade étant en travaux, ma fenêtre donne sur une bâche. Rien de tout cela n'entame ma bonne humeur, mais je crois que je vais aller me coucher... Demain sera un autre jour.

Notes

[1] si j'ose dire !