Ça fait des mois que je pense à écrire un article sur l’hygiène mentale, mais c’est Adrienne Charmet qui a su me convaincre en touittant ceci :

Vous croyez que 2016 va être moins pourrie que 2015 ? Parce que là, perso j’en peux plus, sur tous les plans. :( #ChercheEspoirDésespérément

Nous sommes nombreux dans ce cas-là, surtout des gens comme Adrienne, qui ont un travail lié à des sujets “pesants”.

J’expliquais sur Twitter que j’ai deux règles de vie pour bien vivre. Cela mériterait un long article bourré de détails et de précisions, voire de précautions oratoires. Mais voilà, si j’attends que le billet soit vraiment bon, il ne sortira jamais. Voici donc, sans autre forme de procès, les deux règles de vie qui évitent de finir en sanglots ou pire, au bout d’une corde, dans les moments difficiles.

1 - Regarder ce qui va bien dans la vie.

Regarder ce qui va bien dans ce monde. Pas facile quand on a tendance (surtout en France ?) à avoir un regard critique. Le problème, c’est que notre cerveau prend l’habitude de ce regard critique, au point qu’on regarde tout ou presque avec cette perspective, en jugeant (négativement) ce qui nous entoure. Parfois aussi ceux qui nous entourent. Et aussi trop souvent nous-même. Alors il faut s’habituer à regarder ce qui va bien autour de nous. Au début, ça demande un peu d’efforts, mais ça en vaut le coup, histoire d’être plus heureux au quotidien.

Exercice : repérer et noter les 3 kifs chaque jour

Un super exercice pour réussir à changer ses habitudes consiste à prendre un carnet et chaque soir, à noter trois instants plaisants de la journée. Ca peut être insignifiant, mais peu importe du moment que c’était un moment positif. Ca peut être un un sourire dans le métro, un morceau de ciel bleu qu’on n’attendait pas, un geste généreux d’un collègue… On les note, on se les remémore, et puis on se surprend le lendemain à chercher ces petits moments positifs, histoire de ne pas se retrouver face à une page blanche le soir. Pour que ça fonctionne bien, il faut le faire pendant 3 ou 4 semaines, pour que l’habitude prenne racine.

Les lecteurs parlant anglais et ayant une très haute tolérance au style américain chercheront dans leur moteur de recherche préféré les mots clés “Celebrate what’s right with the world” de Dewitt Jones (qui a malheureusement tendance à faire un énorme business sur ce sujet, avec des DVD à 795$ le bout).

2 - Choisir ses combats

C’est un principe qui m’est venu en écoutant Sinead O’Connor, et particulièrement sa chanson Feel so different, qui commence ainsi :

God grant me the serenity to accept the things I can not change / Courage to change the things I can / And the wisdom to know the difference

En français, ça pourrait donner ceci :

Seigneur, donne moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer / Le courage de changer ce que je peux / Et la sagesse pour faire la différence.

Wikipedia a d’autres versions et tout l’historique.

Il ne faut pas se détourner de cette citation sous prétexte qu’elle a la forme d’une prière : son message est essentiel ; tous les combats ne se valent pas, et il faut choisir ceux dans lesquels on veut s’engager, ceux sur lesquels on va se concentrer et qu’on a des chances de gagner car on est concentré.

Pour aller plus loin

J’ai lu quantité de livres sur ces sujets (et celui du bonheur en particulier), et le meilleur d’après moi est Comment devenir un optimiste contagieux (il vient de sortir en poche !). J’ai aimé au point d’en faire une série d’articles, c’est dire !

En français, il faut mentionner 3 kifs par jour de Florence Servan-Schreiber, ne serait-ce que parce qu’il a pour titre le fameux exercice ci-dessus. Je trouve Shawn Achor meilleur pour ma part.

En ce moment, je relis Positive Intelligence de Shirzad Chamine, qui existe aussi en français : L’intelligence positive. Dès que j’ai le temps, je vous en fais un compte-rendu !