Patrouille de France en contre-jour

J’écrivais il y a quelques semaines que le changement climatique change tout, dans tous les secteurs. En voici un nouvel exemple, dans un secteur qui fait face à sacré défi. Ici, nous avons une partie de l’industrie qui prend le lead face à la difficulté, et c’est passionnant !

Pouvoir voler en 2050 : Quelle aviation dans un monde contraint ? présente le dernier rapport du Shift Project, avec une belle déclaration que de nombreuses professionnels de l’aérien devrait adopter, et que tout le monde devrait transposer à son domaine d’activité, du pétrole à la chimie, au tourisme et au numérique :

« Nous qui aimons l’aviation et qui pour beaucoup en ont fait leur métier, nous qui aimons la technique, les grandes découvertes, toute cette prodigieuse intelligence humaine mobilisée pour faire voler des machines, nous affirmons aimer plus encore la vie, la nature et la science – cette science qui décrit aussi rigoureusement les phénomènes aérodynamiques et climatiques, cette science dont on ne peut à la fois jouir des bienfaits et ignorer les bouleversements qu’elle projette.

Nous, ingénieurs aéronautique, pilotes, contrôleurs aériens, employés de compagnies aériennes, usagers ou simples amoureux de l’aviation, las des discours clivants à son égard, signons ce rapport avec l’ambition de créer les conditions d’un débat apaisé sur sa capacité à réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre, dans des proportions compatibles avec un monde vivable en 2100. Nous, aérophiles climato-concernés, revendiquons pouvoir faire partie de la solution plutôt que du problème, en portant une parole transparente, désintéressée et scientifiquement étayée sur ce que peut faire – mais aussi ne peut faire – le secteur aérien pour se décarboner. »

Le changement climatique change tout, et certains sont capables de faire face, là où d’autres n’y arrivent pas (encore).