Comme chaque année, il est impossible d'échapper à la fête des mères... Cette année, Philippine (la cadette) a bien préparé son coup, sorti ses feutres, pris sa plus belle écriture et a offert ce matin à sa maman une feuille à carreaux avec le poème ci-dessous, qu'elle a déclamé avec enthousiasme :

Pour ma Maman, par Philippine Nitot (9 ans)

Maman je t'aime
Ah ! Tu es la plus belle
Ma jolie Maman
Adorée de toute la famille
Nécessaire

Je t'adore
Et tu es unique au monde
Trop de travail
Ô que tu es gentille
Je te dis
Merci
Encore !

Je donne discrètement un coup de coude à Robin, l'ainé, qui semblait faire la tête "Et ton cadeau, ou est-il ? C'est le moment de l'offrir !". La réponse est discrète et la mine désappointée : "J'ai rien. J'ai fait un poème, mais je l'ai raté..." Et puis 10 minutes plus tard, il revient dans la cuisine et nous lit fièrement le poème suivant :

La fête des Mamans par Robin Nitot (12 ans)

C'est la fête des mamans,
Mon cerveau toujours tournant,
Je cherche ce que je pourrais t'offrir,
Ce qui pourrait te faire plaisir.

Je ne trouve rien,
Si ce n'est des fleurs,
Quoi de plus banal,
Tu es des leurs.

C'est encore la fête des mères,
Mais je ne peux t'offrir toujours
Que ces vers,
Et mon amour !

Je n'en reviens pas :-) . Le gaillard sait parler aux femmes ! On voit qu'il applique à la lettre la maxime de son grand-père Philippe :

Parler aux femmes, ça n'est pas difficile. Il faut faire des phrases avec un sujet, un verbe, et un compliment !

Robin ignorait cette citation (qui l'a fait bien rire), mais il savait déjà l'appliquer. C'est sûrement génétique ! En tout cas, même si c'est la fête des mamans, je suis le plus fier des papas. (Si ces poèmes vous ont plus, n'hésitez pas à laisser un commentaire : Philippine et Robin seront sûrement ravis...)

Mise à jour : J'en ai parlé avec Robin et Philippine, à qui j'ai demandé si "les gens" pouvaient republier et réutiliser leurs poèmes. Robin était enthousiasmé par cette idée, et Philippine a dit "oui, mais seulement s'ils disent le nom de l'auteur !". J'ai ensuite demandé s'il était possible pour les gens qui s'en servaient de gagner de l'argent avec. La réponse a été immédiate : "Non, sûrement pas !". Aussi, j'ai le plaisir de préciser que les deux poèmes ci-dessus sont sous licence Creative Commons BY-NC[1], conformément aux souhaits des auteurs (même si ces souhaits ont été exprimés avec des mots différents ;-) ). Je suis ravi de voir que mes enfants sont maintenant sensibilisés au droit d'auteur et à la possibilité d'utiliser les licences Creative Commons !

Notes

[1] BY : attribuer la paternité de l'oeuvre à son auteur. NC : Non-Commercial.