juin 2017 (4)

mercredi 28 juin 2017

En vrac du mercredi

En vedette

L’été est déjà là, les vacances approchent, mais j’ai encore le temps de faire quelques présentations dans les jours à venir, où je vais parler vie privée, cloud personnel, self-data, souveraineté personnelle et logiciel libre :

En Vrac

dimanche 25 juin 2017

Gmail et la pub

La nouvelle est tombée et a surpris beaucoup de monde : Gmail ne sera plus utilisé pour vous pister !.

Attention, c’est facile de prendre l’information de travers. Voici quelques exemples :

Toutes ces affirmations sont fausses. Explications.

D’une part, Gmail va continuer à afficher de la publicité ciblée. Parce que c’est leur modèle commercial (88% de leurs revenus, quand même). Et ça risque de durer, même s’ils essayent de les diversifier.

D’autre part, Google va continuer à lire votre courrier, à vous et au 1,2 milliard d’utilisateurs. Pour en savoir toujours plus sur vous, vos centres d’intérêts, les personnes avec qui vous échangez et de quoi vous parler. Seulement, ils en savent déjà suffisamment par ailleurs pour cible leur publicité à partir d’autres sources comme vos recherches Google Search, votre position GPS via Google Maps, votre téléphone Android, vos clics sur les publicités, votre historique de navigation Chrome, etc.

Enfin, il va bien falloir croire Google sur parole, parce que leur code source est propriétaire et qu’il tourne sur leurs serveurs. Mais on espère qu’ils jouent franc jeu. Après tout, ils affirment que leur slogan est “don’t be evil”. Ah, ils ne le disent plus ? Mais pourquoi ?

Mise à jour : Le gros intérêt de la manip’, pour Google, c’est d’arrêter de violer le secret des correspondances (dans plein d’endroits civilisés, lire le courrier des gens est interdit par la loi). Google avait déjà eu des soucis avec la justice de Californie, et se met en conformité avec la nouvelle loi pour une république numérique, comme le rappelle Axelle Lemaire.

mardi 20 juin 2017

En vrac du mardi caniculaire

Tristan à moto au col du Mont Cenis

En vedette : déclarations tonitruantes et lois liberticides pour avoir l’air de faire quelque chose contre le terrorisme

c’est clair : si les doits de l’homme nous empêchaient de résoudre les problèmes de l’extrémisme et du terrorisme, nous changerons ces lois pour garder les anglais en sécurité  ;

En vrac

quitte à puiser dans la technologie de son époque le modèle d’un gouvernement, pourquoi emprunter celui des plateformes et des start-up ? (…) Après tout, quitte à puiser un modèle dans ce que nous permet la machine, il y a autre chose. Pourquoi ne pas aller voir quelles formes de gouvernement nous pourrions puiser du logiciel libre (“l’Etat logiciel libre”, ç’aurait de la gueule, non ?) ? Ou même du wiki, comme espace de partage et de co-élaboration (“Le wiki-état”, pas non plus, non ?”) ?

mardi 6 juin 2017

En vrac du mardi

Des vacances qui vident la tête !

En vedette

Voici une lecture pas très récente mais importante : Le Paradoxe de la violence, et pourquoi le monde ne va pas si mal. Elle est à lire absolument ! En résumé :

  • Nous avons presque tous l’impression que le monde va de plus en plus mal, et devient de plus en plus violent ;
  • Pourtant, factuellement, la violence est en décroissance quasi-permanente ;
  • Mais on s’habitue à cette violence rare, et ce qui reste comme violence nous choque d’autant plus, nous apparaît encore plus insupportable maintenant qu’il n’y en a presque plus ;
  • Le terrorisme est statistiquement très peu dangereux, mais notre réaction au terrorisme peut être très dangereuse pour notre société, notre mode de vie, nos libertés. (je le dis souvent, mais ça fait plaisir de voir quelqu’un d’autre le dire).
  • Changeons nos habitudes de consommation des médias pour retrouver de la sérénité : moins de BFM (ou autre chaine d’actu anxiogène) et de Facebook, plus de documentaires, de livres, de magazines, pour s’intéresser aux problèmes de fond (chômage, réchauffement climatique, inégalités, injustices, dérives de la société face au numérique etc.)

En vrac

La principale source d’inquiétude des régulateurs (de la donnée personnelle) concerne les GAFA, qui dominent de la tête et des épaules le monde du numérique. L’effet de réseau, par lequel plus un service est utilisé plus il a de valeur pour l’utilisateur, a fini par tuer toute concurrence. Les GAFA verrouillent la collecte, les algorithmes de ciblage comportemental en temps réel et l’espace publicitaire.

Note

[1] Je réalise que j’avais levé le problème de l’imprimante délatrice… dès octobre 2005 !