Au cours de mes lectures estivales, je viens de tomber sur ceci :

Des tempêtes, des inondations, des sécheresses et autres conditions météo extrèmes plus fréquentes et plus coûteuses. Plus d'humidité en Europe du nord, un temps plus sec au sud, qui pourrait menacer l'agricultures dans certaines régions. Des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses. Des glaciers qui fondent, au point que les trois quarts d'entre eux auront probablement disparu des Alpes suisses d'ici 2050. Ceci n'est qu'une partie des changements climatiques que l'on observe déjà en Europe ou qui sont prévus dans les prochaines décénnies alors que la température augmente, d'après un nouveau rapport de l'EEA..

Faisons un petit quizz pour distraire le lecteur.

Question : Ou ai-je lu ceci ?

  1. Dans un mauvais roman de science fiction ?
  2. Sur le site d'un fanatique de la théorie du complot, dans le même genre que Thierry Meyssan et son livre sur le prétendu faux attentat contre le Pentagone ?
  3. Dans une brochure publicitaire pour un climatiseur ?

Réponse : rien de tout cela. J'ai trouvé ceci sur le site de la très sérieuse Agence Européenne de l'Environnement, qui dépend de l'Union Européenne... Cette dernière vient de publier un rapport alarmant sur les évolutions du climat en Europe, et Libération en a fait un article

Extrait de l'article du quotidien :

On savait déjà que la température mondiale ne cesse d'augmenter. Selon le groupe d'experts de l'ONU pour le climat, celle-ci devrait grimper de 1,4 à 5,8 °C d'ici à la fin du siècle. Mais ce qui est nouveau, c'est que ce réchauffement devrait être bien pire en Europe (+2 à +6,3 °C). Au cours des cent dernières années déjà, le Vieux Continent s'est réchauffé plus vite (+0,95 °C) que le reste du monde (+0,7 °C), notamment les pays du Sud tels l'Espagne, l'Italie et la Grèce. Ce ne serait qu'un début. Vers 2080, en Europe, les hivers rigoureux pourraient presque totalement disparaître, tandis que les étés torrides, les sécheresses et les incidents dus à de fortes pluies ou grêles pourraient devenir beaucoup plus fréquents, affirme le rapport de l'AEE.

Il convient donc, dès maintenant (c'est ce qu'affirme la responsable du rapport), de faire évoluer grandement nos habitudes de vie. Je ne suis pas un spécialiste de l'écologie ni de l'économie, mais je me demande comment notre société de consommation et notre économie, qui reposent toutes deux sur la notion de croissance de la consommation, peuvent être compatible avec ces impératifs de changement... Vous avez une idée ? Dans l'hebdo Management du mois d'août (si ma mémoire est bonne), le problème était posé, et les secteurs les plus touchés étaient l'agriculture et le tourisme, en plus des assurances. Autant j'imagine bien les assureurs augmenter leurs primes pour couvrir des risques plus fréquents, de même que certaines régions agricoles feront évoluer leurs cultures, autant je ne vois pas bien comment les gens auront envie de passer leurs vacances dans un désert...