Un article fascinant comme seul Wired sait en faire : The long tail, qui disserte sur un nécessaire renouveau de la diffusion de la culture, grâce au numérique. En substance, le numérique permet d'offrir un choix infiniment plus large que le monde réel.

Prenons l'exemple du marché des vidéos et NetFlix, le leader américain de la location de DVD par correspondance[1] :

Chaque année, l'industrie indienne du film sort plus de 800 longs metrages. Il y a 1,7 millions d'indiens (d'Inde). Pourtant, le hit en langue Hindie, Lagaan, il était une fois en Inde n'a été projeté que dans deux salles, et c'était l'un des rares films indiens à être distribué aux USA. Dans la tyrannie de l'espace physique, avoir une audience trop dispersée, c'est tout comme ne pas avoir d'audience du tout.

Dans quelle mesure il y a de l'argent à faire sur ce marché ?

Prenons l'exemple des livres. Un magasin Barnes & Noble [chaine de librairies aux USA] de taille moyenne propose 130.000 titres. Pourtant, plus de la moitié des ventes de livres d'Amazon.com provient d'autres livres que ces 130.000 titres. Ce qui nous amène à l'idée suivante : si l'on peut se fier à ces statistiques d'Amazon, le marché pour les libres non proposés dans une grande librairie est plus grand que le marché de ceux qui le sont (...). En d'autres termes, le marché potentiel du livre pourrait être deux fois plus grand qu'il n'en a l'air, si nous n'avions pas à faire face à l'économie de la rareté. Comme le dit Kevin Laws, capital risqueur et ancien consultant pour l'industrie du disque : Le gros de l'argent est sur les petites ventes.

Voilà qui devrait fournir de quoi penser à nos "amis" de l'industrie du disque. Ehhh, Pascal Negre, tu m'entends ?

Notes

[1] voilà un sujet qui devrait intéresser Mihai Crasneanu.