Toujours pendant la conférence ADAE (voir à ce sujet le billet sur l'intervention de la Gendarmerie), il y a une intervention de Jean-Marie Lapeyre, Ministère des finances, Directeur technique du programme Copernic (refonte du système d'information fiscal). Voici mes notes, prises pendant la conférence, et publiées 24 heures plus tard. Encore un très très grand moment...

Pourquoi les standards ouverts ?

Axes stratégiques du programme Copernic :

  • Maîtrise
  • Pérennité
  • Indépendance aux technologies et aux fournisseurs je ne veux pas que cela soient mes fournisseurs qui décident de la politique informatique de l'administration fiscale

Notre démarche s'appuie fortement et essentiellement sur le choix des normes et standards. Je suis content quand il y a marqué IETF ou W3C.

Pourquoi les logiciels Libres ?

  • Conformité aux normes -> solutions de référence ;
  • Modularité -> adaptable aux besoins ;
  • Acces non exclusif -> corrections rapides ;
  • Flexible et adaptables d'expérimentation -> Possibilités d'expérimentation ;
  • Pas de coût d'entrée -> Pas besoin de contrat public a priori ;

Un exemple : le Projet ILIAD

  • Utilisation de Linux dans le cadre du projet ILIAD (gestion de la fiscalité des personnes physiques), sous Linux, déploiement début 2001 (un millier de serveurs).
  • 34.000.000 de contribuables
  • 23.000 utilisateurs internes de l'application
  • Aucun incident système constaté depuis le déploiement ; on attend le premier bug système
  • C'est l'infrastructure majeure de l'infromatique fiscale dont le coût de possession est, de loin, le plus faible.

Aujourd'hui, le logiciel Libre est devenu un choix stratégique pour l'informatique fiscale

Quelques extraits

Gérer les licences, c'est très coûteux.

A propos du projet Copernic : C'est un projet d'1 milliard d'euros d'investissement. En général, il est constaté dans les projets de cette taille que 20% du budget vont au logiciel. Le dernier audit de notre projet, l'été dernier, semblait indiquer que nous aurions 90% d'économie par rapport à ce dernier coût. Concrètement, cela voudrait dire que notre politique ferait économiser 180 millions d'Euros. C'est une première estimation à prendre au conditionnel, mais j'ose à peine la croire.