L'émission de lundi dernier sur France 2, intitulée Complément d'enquête, avait un passage particulièrement troublant. Je ne parle pas de l'avocat qui confond logiciel Libre et Peer to peer, qui m'a fait faire des bonds face à tant d'amalgame. Je fais référence au passage où l'on voit deux députés discuter vivement avec des représentants des majors (en l'occurance le SNEP) à propos de la loi DADVSI. Juste après, Bernard Carayon, député UMP, avec son collaborateur Christian Daviot, explique les méthodes utilisées par ses interlocuteurs. Retranscription :

Christian Daviot :

Quand un président d'organisme menace des parlementaires de leur supprimer des subventions pour des festivals c'est du lobbying. Voilà.

Bernard Carayon :

C'est plus que du lobbying.

Christian Daviot :

C'est anti républicain.

Bernard Carayon :

Voilà, exactement. Lorsque s'exerce du chantage, on n'est plus dans l'influence. On n'est plus dans l'argumentation. On est dans un rapport de force. Ca évidemment c'est inacceptable. Mais lors du débat au parlement nous aurons l'occasion évidemment d'éclairer l'opinion publique sur les conditions de ce débat.

La journaliste :

De telles pressions sont habituelles ? Qu'il y ait des pressions sur des parlementaires on le sait. Mais là apparemment c'est ... au départ c'est un débat sur la musique.

Bernard Carayon :

Mais les enjeux financiers sont considérables. Et, les enjeux financiers, parfois, justifient pour certains des méthodes que la morale réprouve.

Un grand merci à Fred Couchet pour sa retranscription de l'émission. (L'emphase dans les citations est de mon fait).

A propos du SNEP, rappelons qu'il se présente ainsi :