En vrac des plateformes
- Facebook fait fuite les données personnelles de 533 millions de comptes et ne veut pas en informer les utilisateurs ;
- LinkedIn copie une fois de plus Facebook : LinkedIn Confirms Data Breach of 500 Million Subscribers, Personal Details Being Sold Online ;
- Mouchards publicitaires sur Android : une plainte déposée en France contre Google ;
- LG, 3eme constructeur mondial, met fin à sa production de smartphones ;
- Le Startupisme triomphant face à sa critique, un billet d’Antoine Gouritin qui fait mouche ;
- Le désenchantement du logiciel, traduction de Software disenchantment ;
- Que se passera-t-il après le distanciel ? Remote-work pioneer GitLab has this warning for companies plotting a return to the office : “If you go part-way back to the office and get hybrid structures, that will be hard, (…) Hybrid is the worst of both worlds. What you quickly get is an ‘A team’ at the office and a ‘B team’ for everyone else. (The remote workers) don’t hear everything, have a harder time interrupting in meetings.” “In other words, GitLab is telling companies that they need to revamp their workflows and ensure that they are not office-centric.” Cet article sur le télétravail est très juste : un modèle hybride où une partie des collaborateur est sur place et l’autre à distance, c’est le pire des deux mondes : ceux à distance on moins d’accès à l’information, ne sont pas dans les circuits informels, ont du mal à s’imposer dans les réunions. Au final, on a une équipe à deux vitesses, et c’est très toxique pour les travailleurs distants ;
- Nouveau scandale chez Google, le projet Bernanke. Dans le cadre d’un projet secret nommé Project Bernanke, Google aurait collecté des données d’enchères publicitaires pour ensuite les utiliser pour prendre l’avantage sur ses concurrents et ainsi lui rapporter 230 millions de dollars en une année (2013). Cette information est sortie par erreur via des documents mal caviardés par la firme de Mountain View, documents communiqués dans le cadre de la procédure antitrust menée par l’État du Texas. Ces documents ont aussi révélé des informations sur l’entente entre Google et Facebook pour fixer les prix et se partager le marché publicitaire. On savait Facebook sans aucun scrupule ni éthique, et voilà qu’il devient chaque jour plus évident que Google ne vaut pas mieux. Heureusement qu’on ne confie ni à l’un ni à l’autre notre vie numérique ! (Oh, wait!)
- Australie : un tribunal sanctionne Google en matière de collecte des données. « Le tribunal a estimé que Google avait induit les usagers en erreur entre janvier 2017 et décembre 2018, car ceux qui désactivaient leur « historique de localisation » pouvaient encore voir leurs données collectées s’ils autorisaient le suivi de l’« Activité Web et App ». De telles données sont particulièrement précieuses pour Google, qui les monnaye ensuite auprès d’annonceurs qui proposent des produits et des services en fonction de la localisation ». Montant des amendes : de l’ordre de plusieurs millions de dollars. Autrement dit, pas grand chose pour la firme de Mountain View ;
- Premières impressions sur la 5G en Ile-de-France : beaucoup de bruit pour rien ? En gros, oui. « la 5G a moult défauts. Sa fiabilité est pour l’heure décevante, dans Paris comme dans les banlieues nord et ouest. Même quand le téléphone indique trois petites barres sur quatre à côté du symbole 5G, ce qui devrait garantir une bonne qualité de connexion, les téléchargements échouent occasionnellement, ou s’allongent démesurément. Dans ces moments, on préférerait que le téléphone bascule en 4G, car le réseau d’« ancienne génération » est incomparablement plus fiable » (…) « en intérieur, nous n’avons capté que la moitié du temps, contre 90 % en 4G. Plus on s’éloigne des fenêtres, des portes, et des toits, plus le signal se perd. Dans les sous-sols de la gare du Nord, où transitent des centaines de milliers de voyageurs chaque jour, la couverture 5G est nulle, comme sur les voies du RER A ou sur la ligne 5 du métro. Dernière déconvenue : aux endroits où nous l’avons testé, l’envoi de vidéos de famille capturées sur mobile a semblé légèrement plus lent qu’en 4G ». La conclusion est sans appel : « Pour l’heure, la 5G nous paraît très insuffisamment convaincante pour justifier un quelconque surcoût. Nous recommandons d’attendre » ;
- Comment combattre FLoC (le nouveau système publicitaire de Google pour que Chrome piste ses utilisateurs) : How to fight back against Google FLoC. Que cela ne vous empêche pas d’utiliser Firefox à la place de Chrome ! Les développeurs Web noteront la section How to opt-out of FLoC as a web developer: Set a Permissions Policy !
- Le Conseil d’État valide durablement la surveillance de masse, explique la Quadrature : « Le Conseil d’État vient de rendre une décision qui restera une tache indélébile sur la plus haute juridiction administrative et sur la France. Au mépris le plus total du droit européen, il a refusé d’appliquer l’arrêt de la Cour de justice de l’UE (CJUE) qui, en octobre 2020, estimait que tant le droit français du renseignement que l’obligation de conservation généralisée et indifférenciée de l’ensemble des données de connexion (IP, localisation, etc.) étaient contraires aux droits fondamentaux » ;
- Ces hackers ont piraté des dizaines de milliers de caméras de surveillance ;
- Apple publie son ‘Environmental Progress Report 2021’ (PDF). Analyse par MacG ;
- Apple vous protège-t-il vraiment de la surveillance publicitaire ? ;
- Travail à la demande, le nouveau documentaire d’Arte sur les plateformes de travail à la demande. Uber Eats, Amazon Mechanical Turk, ou comment asservir l’humain. Un rappel toutefois : rien ne nous oblige à utiliser de tels services ! « Livraison de repas à domicile, voitures avec chauffeur, participation rémunérée à des sondages : “l’économie des petits boulots” ou “gig economy” génère un chiffre d’affaires planétaire de 5 000 milliards de dollars, en constante expansion. Des États-Unis au Nigeria, de la France à la Chine, un voyage à la rencontre des travailleurs “à la tâche” de l’économie numérique mondialisée. »
- Ca serait drôle si ça n’était pas triste à pleurer : Google Promised Its Contact Tracing App Was Completely Private—But It Wasn’t « des chercheurs en sécurité affirment que des centaines d’applications préinstallées sur les terminaux Android peuvent accéder à un fichier log où des informations sensibles liées au contact tracing » ;
- Pourquoi j’ai piraté ma propre imprimante et ses cartouches officielles, remix version 2021 du tube international : « les DRM, c’est de la merde » ;
Écologie et climat
- Petit texte utopique (dans le meilleur sens du terme) : Et si la convention citoyenne pour le climat n’avait pas dit son dernier mot ? ;
- Transition écologie : les entreprises exemplaires adoptent le Coq vert. « Climat cherche patrons militants » ;
- J’étais récemment l’invité d’Ici Grenoble : en transition vers le numérique sobre, un épisode de podcast où je participe avec Vincent Courboulay, directeur scientifique de l’INR (Institut du numérique responsable) et Marlène Desbois, DSI de la ville de Grenoble ;
- Vin et changement climatique ;
- Dans les territoires du nord de l’Australie, un tiers des médecins quittent la région suite au changement climatique ;
- F(r)fictions Numériques, une série de podcasts à écouter sur SoundCloud. Les épisodes 1 et 2 sont vraiment excellents. L’événement F(r)actions Numériques, première édition avait un programme alléchant !
- S’engager pour l’écologie en tant que salarié, une action du collectif “Pour un réveil écologique”, qui réunissait jusqu’à présent des étudiants qui interpellaient leurs employeurs potentiels quant à l’urgence de prendre la virage climatique. Et maintenant, ils élargissent cela aux personnels des entreprises !
- Article passionnant : Sous le capot de la mesure Ecoindex, encore chez Octo Technologies ;
- Je découvre GreenFrame.io, un service qui estime l’impact écologique d’une page Web. Pour la version gratuite, c’est une seule page à la fois, mais sur abonnement, pour les pros, on peut envisager une série de pages. Voici le billet d’introduction du service
- Publication de la 3eme newsletter Techologie qui parle « Longévité des smartphones, des nouvelles de Fairphone, sortie de la matrice et neutralité carbone ». On y trouvera en particulier une belle interview d’Agnès Crépet, qui m’avait fait l’honneur de d’apparaître dans l’Octet Vert épisode #07 ? Agnès était déjà intervenue chez les copains de Techologie #18 : Un smartphone éthique et réparable il y a 18 mois ;
- Vingt pays sont responsables de 80% des émissions de CO2
- Le bilan du Cyber World CleanUp Day 2021 où j’ai été invité pour faire une présentation sur le sujet. Je m’appuie sur les points suivants :
- Le contexte : il faut que les français divisent par 5 leur empreinte CO2 d’ici 2050 et par 3 d’ici 2030 ;
- Il est important d’être efficace, voici comment l’être pour réduire notre empreinte numérique ;
- Les petits gestes, ça compte malgré tout.
- Climate scientists: concept of net zero is a dangerous trap, un texte coup de poing de trois scientifiques anglais qui mettent les pieds dans le plat : la seule solution pour éviter la catastrophe climatique, c’est de ne pas compter sur les stratégies de compensation carbone, de capture de carbone : elles n’ont jamais marché et ne servent qu’à continuer comme avant, en mode business as usual ;
- Batteries : objets incontournables de la transition énergétique, mais à utiliser avec modération ;
- Un millionnaire en bitcoin donne un million aux Verts allemands pour qu’ils interdisent le bitcoin ;
- La lutte contre le réchauffement climatique est au centre de tout, sauf pour les économistes ;
- Pour un numérique plus responsable (réservé aux abonnés) par Vincent Courboulay, directeur scientifique de l’INR.
- La forêt amazonienne brésilienne émet désormais plus de CO2 qu’elle n’en absorbe ;
- Je me demandais récemment combien de mort avait fait la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (Ukraine, mais à l’époque Union Soviétique) : 43 morts, Three Miles Island (USA, 1979) : aucun , Fukushima (Japon) : c’est compliqué, mais on peut raisonnablement dire 1 mort et 5 blessés pour les travailleurs dans la centrale à cause des rayonnements, 16 blessés à cause des explosions, et dans la population : pas de mort, mais 212 cancers de la thyroïde peut-être liés aux radiations ;
- Le travelporn, c’est de la merde, la preuve ;
- Les automobilistes se persuadent qu’ils sont “des vaches à lait pour l’État, mais c’est faux : ils coûtent 3 fois plus cher qu’ils ne rapportent à l’État ! Selon Bercy, les automobilistes coûtent bien plus cher qu’ils ne rapportent. Voici la note au format PDF : Les usagers de la route paient-ils le juste prix de leurs circulations ?. Extrait :
L’usager de la route génère des coûts pour les autres usagers (usure de la route, congestion, accidents de la route) et pour la collectivité (pollution de l’air, émissions de gaz à effet de serre, bruit). Selon la théorie économique, il serait optimal que l’usager de la route paie les coûts engendrés pour la collectivité par sa décision de circuler, appelés externalités. Les prélèvements supportés par les usagers sont surtout la fiscalité sur les carburants et les péages. Lorsque ces prélèvements sont inférieurs aux externalités, il y a trop de déplacements routiers par rapport à ce qui est souhaitable.
En 2015, les prélèvements ne couvraient en moyenne qu’un tiers des externalités de la circulation. Cette sous- tarification concerne la grande majorité des véhicules et des milieux étudiés. Elle est particulièrement marquée en milieu urbain, où les coûts liés aux embouteillages et à la pollution de l’air sont plus importants. Les véhicules diesel présentent un bilan plus dégradé que les véhicules à essence car elles émettent davantage de polluants et bénéficient d’une fiscalité plus faible.
Vélo
- Prime à la conversion pour le vélo : « Il y a un côté historique ». « Quand vous mettez au rebut, donc à la casse, un véhicule polluant, vous pouvez toucher 2 500 euros. Ce que promet cet amendement, c’est de pouvoir acheter un vélo à assistance électrique, un vélo cargo, etc. avec cette somme. Cette mesure ne touche que les personnes qui ont une vieille voiture ». « Pour la FUB, il y a deux choses à mettre en place : un fonds vélo pour accompagner les collectivités et les aider à construire de nouvelles pistes cyclables, et rendre le Forfait mobilité durable obligatoire pour les salariés qui “vélotaffent” » ;
- Le vélo est-il si cher ? (spoiler : non), par Maël Thomas, éminent invité de mon podcast l’Octet Vert, plus particulièrement dans l’épisode #6, où il parle d’empreinte climat;
- Comment Uber Eats et Deliveroo ont fait dérailler la livraison à vélo au profit du scooter. “Au début, je roulais à vélo, mais les distances se sont allongées et les prix ont baissé, donc j’ai dû passer au scooter pour être rentable”, explique un livreur à France Info. Uber Eats, affirme par écrit que “la quasi-totalité des livreurs déclarent utiliser un vélo”. Le journaliste est allé compter les livreurs un soir à Courbevoie : “278 scooters pour 5 vélos”. Donc Uber Eats ment. Ce qu’il faut savoir, c’est que les plateformes pistent les livreurs par GPS et peuvent savoir s’ils sont à vélo ou à scooter, mais ne veulent pas voir le problème… Une seule solution : ne pas commander sur ces plateformes !