Coucher de soleil sur la côte de nacre, Normandie, France

La loi climat est votée à l’Assemblée Nationale, mais elle n’est pas suffisante pour atteindre nos objectifs climatiques, explique la journaliste Audrey Garric dans un live du Monde :

En l’état, ce projet de loi ne permettra pas à la France de tenir ses engagements climatiques. Selon l’étude d’impact réalisée par les services du ministère, le texte (tel qu’il a été déposé en conseil des ministres) ne permettrait de réaliser que 10 % du chemin qu’il reste à parcourir pour réduire nos émissions de 40 % d’ici à 2030 par rapport à 1990. Mais le gouvernement argue que ce texte n’est pas seul, et que l’objectif sera atteint grâce à toutes les autres actions et lois (sur l’énergie, la mobilité, l’économie circulaire, le plan de relance) prises depuis le début du quinquennat.

Afin de prouver que la France tiendra ses promesses, le gouvernement a mandaté le cabinet de conseil privé Boston Consulting Group (BCG). Ses conclusions montrent que l’on n’est pas dans les clous : on parviendrait, au mieux, à une baisse de 38 % des émissions à l’horizon 2030 comparé à 1990 et, encore, c’est un défi qui « suppose aussi de mobiliser des moyens politiques, financiers et humains inédits ». Cette étude fait partie du mémoire en défense de l’État dans l’affaire qui l’oppose à Grande-Synthe et d’autres devant le Conseil d’État. A l’inverse, une étude du cabinet Carbone 4, mandaté par les quatre organisations de « l’Affaire du siècle », conclut qu’en l’état actuel des mesures prises ou envisagées la France ne sera structurellement pas en mesure d’atteindre l’objectif de − 40% de GES à l’horizon 2030.