Plage de Courseulles sur Mer, Calvados, avec un arc en ciel

  • Fake news et climat : du déni au scepticisme , un très bon papier de MeteoFrance ;
  • La montagne de déchets électroniques pèsera cette année plus que la Muraille de Chine avec 57 millions de tonnes. « Les chercheurs lancent un appel en vue de réparer les appareils électroniques ou de les recycler plutôt que de les jeter purement et simplement. Selon l’organisation, à peine dix-sept pour cent des produits électroniques sont actuellement recyclés » ;
  • Changement climatique : Total était alerté depuis 50 ans explique une étude d’historiens intitulée Early warnings and emerging accountability: Total’s responses to global warming, 1971–2021. Extraits de l’article de France TV :
    • Dès 1971, par exemple, dans Total information, le magazine interne de l’entreprise, un expert français de la recherche climatologique avertit sur les risques futurs de la combustion d’énergies fossiles. Il écrit qu’à cause de la combustion de ces énergies fossiles, une augmentation de la température serait à craindre : “La circulation atmosphérique pourrait s’en trouver modifiée, et il n’est pas impossible, selon certains, d’envisager une fonte au moins partielle des calottes glaciaires des pôles, dont résulterait à coup sûr une montée sensible du niveau marin. Ses conséquences catastrophiques sont faciles à imaginer…”
    • En 1986, un rapport confidentiel rédigé par la direction environnement de Elf (alors entreprise publique) reconnaît parfaitement le risque climatique. On peut y lire que “l’accumulation de CO2 et de CH4 le méthane dans l’atmosphère et l’effet de serre qui en résulte vont inévitablement modifier notre environnement. Tous les modèles sont unanimes à prédire un réchauffement”.
    • Pourtant, le directeur environnement de Total en 1992 (affirme) dans une communication interne qu‘“il n’existe aucune certitude sur l’impact des activités humaines, parmi lesquelles la consommation d’énergies fossiles”. La machine à désinformé est en route. Elle tourne encore à plein régime.
  • Le Monde enfonce le clou : Changement climatique : comment Total et Elf ont contribué à semer le doute depuis des décennies. Extraits :
    • « Lorsqu’une entreprise apprend que ses produits ont des effets secondaires nocifs, elle a une obligation morale et, dans certains cas, une obligation légale d’enquêter sur ces effets secondaires, d’en avertir le public et d’agir pour éviter ou minimiser ces effets. Total a fait tout le contraire, alors que ses obligations ont été déclenchées il y a déjà cinquante ans », explique Benjamin Franta, l’un des auteurs de l’étude. Ce doctorant en histoire des sciences à l’université de Stanford juge que les dommages causés par l’industrie pétrolière, en retardant une action efficace, « ont été énormes et auront des conséquences pendant des siècles, voire pour le reste de l’histoire de l’humanité ».
    • S’il est vrai que TotalEnergies se développe massivement dans les énergies renouvelables, ces dernières ne représentent aujourd’hui que 0,2 % de sa production, une part qui devrait grimper entre 1,1 % et 1,6 % en 2025, selon les calculs réalisés par l’ONG Reclaim Finance, qui s’est penchée sur les documents de TotalEnergies. « TotalEnergies est loin d’être en transition, qui impliquerait de développer les renouvelables mais aussi de baisser la production gazière et pétrolière », prévient Lucie Pinson, directrice générale de l’ONG, rappelant l’appel de l’Agence internationale de l’énergie à cesser immédiatement tout nouvel investissement dans les énergies fossiles afin de parvenir à la neutralité carbone. A l’inverse, TotalEnergies prévoit une hausse de 35 % de sa production de gaz d’ici à 2030 par rapport à 2019, y compris en Arctique. Malgré une baisse annoncée de 30 % de sa production de pétrole, la major lance également de nouveaux projets pétroliers.
  • Des associations ont publié le site Total Ment ;
  • Soutenez Framasoft ;
  • Maladies, canicules, famines… le changement climatique promet un désastre sanitaire. La version originale : Lancet Countdown ;
  • Oui, les riches polluent plus que les pauvres !. Quelques ordres de grandeur :
    • les 1 % les plus fortunés ont émis en moyenne chacun 110 tonnes de CO2 en 2019. En cumulé, cela a représenté 17 % des émissions mondiales de CO2 ;
    • Les 10 % les plus riches sont eux responsables de la moitié des émissions planétaires ;
    • la moitié la plus pauvre de la population mondiale a émis en moyenne seulement 1,6 tonne de carbone par personne, soit 12 % des émissions mondiales
    • Conclusion de votre serviteur, la prochaine fois qu’on vous dit quelle changement climatique est un problème de population, rappelez vous que ça n’est le cas que si on veut que la population en question vive comme un occidental.
  • Nouveau plan vélo à Paris : « L’objectif, c’est de faire une ville 100% cyclable » ;
  • Kawasaki va peu à peu devenir une marque de motos 100% électriques. « prévoit de lancer 10 motos électriques en 2025 et annonce la disparition de toutes les motos thermiques en 2035. Elle travaille aussi sur un moteur à hydrogène » ;
  • The Shift Project : qui sont ces ingénieurs qui veulent décarboner la présidentielle ? ;
  • Quel climat pour l’européen 2050 ?, une super vidéo du CNRS avec Météo France ;
  • Interview de Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence Internationale de l’Énergie (malheureusement réservé aux abonnés du Monde) : « Si nous ne parvenons pas à lancer un message clair en faveur de la transition énergétique lors de la COP26, nous risquons de perdre pour de bon l’occasion de maintenir le réchauffement à 1,5 °C. Bien sûr nous continuerons nos efforts, parvenir à 1,7 °C ou 2 °C serait toujours mieux que d’atteindre 3 °C. Mais nous devrions dire au revoir à la planète telle que nous la connaissons et nous préparer à la multiplication d’événements climatiques extrêmes et plus intenses » ;
  • Semaine du numérique libre : Vers un numérique plus éthique et plus inclusif ;
  • Empreinte carbone : 70% des émissions de CO2 proviennent des transports, du chauffage et de l’alimentation ;
  • Conférence de 20 mn pour comprendre les limites physiques de la transition, faite par un ingénieur en énergie aux actionnaires d’un groupe énergétique en Suisse. Court et percutant, une merveille ! On y parle carburants de synthèse, hydrogène, aviation, transports, électrification de la voiture, report modal sur le train. Ca va vite, et c’est bon !
  • Deux articles du même auteur :
  • La Tesla Model 3 en tête des ventes en septembre 2021 en Europe, devant la Renault Clio et la Dacia Sandero. Il y a du bon et du moins bon dans cette info : le virage de l’électrique est en train d’être pris, et c’est bien (si on alimente ces voitures avec du nucléaire, de l’hydroélectrique, de l’éolien ou du photovoltaïque, bien sûr). Comme le dit l’article, « Au cours du troisième trimestre, il s’est ainsi vendu plus de voitures hybrides, hybrides rechargeables et électriques que de voitures à essence en Europe ». Et du moins bon : c’est sûr que la moins chère des Tesla, à 43 800 € sans aucune option (compter 66 680 € pour la version performance avec l’option conduite autonome et la peinture autre que blanc) n’est pas à la portée de toutes les bourses, en tous cas pas de celles des gens qui achètent des Clio ou des Sandero. Une fois de plus, c’est la preuve que les moins riches vont être défavorisés, avec l’essence qui augmente. Ah, autre mauvaise nouvelle : « les SUV continuent leur impressionnante domination, avec une part record de 46,5 % du marché européen ». No comment[1]
  • Le Ministère de la Transition Écologique vient de publier les Chiffres clés du climat, France, Europe et Monde. C’est un « panorama des principales données liées à l’enjeu climatique : la réalité du changement climatique et ses impacts, les émissions de gaz à effet de serre à l’échelon mondial, européen et national ainsi que la répartition sectorielle de ces émissions et leurs évolutions, et un point sur les principales politiques climatiques menées pour répondre à ces enjeux », et c’est très utile !

Note

[1] En vrai, je me demande si l’annonce d’une apocalypse imminente (climat, biodiversité, pandémie, hausse du prix des énergies) ne pousse pas inconsciemment les automobilistes à investir dans un véhicule plus gros, plus puissant, l’imaginant capable de les mettre plus à l’abri des aléas à venir…