(billet publié avec 36 h de retard, faute d'accès Internet)

Entre Alcoy et Benidorm

Entre Alcoy et Benidorm

Comme prévu, c'était une longue journée humide. Un peu moins humide tout de même, mais franchement plus longue que ce que j'avais anticipé ! Finalement, la pluie s'était arrêtée avant mon départ. La nationale était toujours couverte de boue, et certaines routes coupées suite aux inondations, ce que mon GPS a du mal à comprendre :-D . Vu la distance à parcourir dans la journée, je commence par ce qu'il y a de moins drôle, à savoir l'autoroute jusqu'à Xativa, au Sud de Valencia. La vieille ville a l'air fantastique, mais je n'ai pas le temps de m'attarder, d'autant plus que le ciel se fait menaçant. J'enfile le pantalon de pluie et j'attaque la route en direction d'Alcoy, c'est sympa, montagneux, mais sous la flotte. Arrivé à Alcoy, le temps se calme, mais ça se gate coté itinéraire : le réseau routier est en pleins travaux, et je ne peux pas prendre les routes indiquées par le GPS. Je suis un panneau déviation, alors que le GPS insiste pour que je fasse demi-tour. Je le traite par le mépris, préférant profiter des paysages sublimes qui m'entourent. Arrêt à une station service, je demande mon chemin (en espagnol !) à la gérante. Au lieu de partir vers le Sud, je me dirige sans le savoir vers l'Est, vers Benidorm. Il faut effectivement faire demi-tour, m'explique-t-elle. Je décide de m'entêter, car la route est de mieux en mieux (voir photo). Tant pis pour l'horaire ! Les paysages sont à couper le souffle, il n'y a personne sur cette route, le ciel est bleu, le revêtement est excellent et les virages innombrables. Le pied motard par excellence ! ca dure une cinquantaine de kilomètres, avant de déboucher sur Benidorm. Le changement de paysage est brutal : on passe instantanément d'une montagne quasiment vierge à une caricature de station balnéaire dans ce qu'elle peut avoir de pire : une centaine de grattes-ciel barre le paysage et l'accès à la mer. Depuis la montagne qui domine, j'ai l'impression de voir au loin la cité du futur, un futur où les choses auraient mal tourné. Les ronds-points de banlieue ponctuent mon chemin vers l'autoroute. Mon objectif : quitter ce cauchemar au plus vite et rejoindre mon hotel, ce qui se fera sans encombres, malgré la pluie et la nuit. J'arrive vers 21h30 à l'hotel. Un dîner rapide et au lit ! Au programme du lendemain, c'est 300 km de montagne puis le boulot, avec une table ronde dans le cadre de la Conferencia Internacional de Software Libre, à Malaga.