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mardi 18 novembre 2008

Paris-Malaga, la conclusion

Après un déjeuner à Collioure

Après un déjeuner à Collioure

Voilà, j'ai documenté à mes heures perdues presque tout mon voyage, sauf les portions Paris-Lyon et Lyon-Narbonne. Paris-Lyon n'a pas d'intérêt si on se contente de prendre l'autoroute. Ce que j'ai fait pour ma part, suite aux recommandations de mon pote Francesco, c'est de quitter l'autoroute à Avallon (ville superbe), puis de passer par Autun, Montceau les Mines et Cluny avant de reprendre l'autoroute à Macon-sud. Ca permet d'éviter les grandes agglomérations (Paris et Lyon) tout en passant par le Morvan, qui est une jolie région.

Entre Lyon et Narbonne (où m'accueillait mon copain Olive), j'ai décidé de passer par Saint-Etienne, le Puy-en-Velay (et hop, un coup de Poladroid) avant de rejoindre l'autoroute à Aumont-Aubrac, regrettant de n'avoir pas l'occasion de faire un crochet par l'Aubrac profond que j'adore. Mais le temps presse, et Narbonne m'attend. Je fonce vers le Sud sur l'autoroute, et sur ma droite se prépare un coucher de soleil sublime... que je ne pourrais pas prendre en photo car l'aire du viaduc de Millau, où je voulais m'arrêter donne vers l'Est (en plus il faut grimper sur une butte pour voir le viaduc, et je rechignais à laisser la moto sans surveillance avec mon portable dans la sacoche). Bon, ça n'est qu'une belle occasion de photo qui s'envole, mais je suis sûr qu'il en reste plein d'autres !

En effet, les jours suivants ont été souvent riches en beaux paysages :

Paris-Lyon-Malaga-Barcelone-Paris

Paris-Lyon-Malaga-Barcelone-Paris (aussi sur Google Maps)

J'avais emporté avoir moi une peluche Firefox. Je l'ai prise à Lyon, à Malaga, et à Barcelone.

Si vous avez envie de voir l'ensemble des photos Paris-Malaga ou encore l'ensemble des billets, c'est possible, tout comme accéder à la catégorie Moto du Standblog ou encore le très vieux tour de Californie en Harley (mais les liens vers les images sont cassés).

jeudi 6 novembre 2008

Barcelone - Paris

La fin du voyage approche... C'est la dernière ligne droite entre Barcelone (ou se tenait le Mozilla Camp '08, premier du genre). Nous sommes lundi matin, et je dois être à Paris mardi soir. Au menu, un peu plus de 1000 km de route, et surtout deux morceaux de choix : les Pyrénées et le Massif Central ! Les occasions de rouler dans les Pyrénées sont trop rares pour moi, et puis le temps est clément. Je décide donc de prendre mon temps (et éviter l'autoroute autant que possible). J'ai pris la route cotière à l'aller, je me décide donc pour un itinéraire qui part plein nord, longe le parc de la montagne de Montserrat, traverse le parc de Cadi-Moixero pour rejoindre Puigcerda avant de traverser la frontière à Bourg-Madame. Le massif de Montserrat semble magnifique de loin, mais je n'ai pas le temps de m'arrêter et encore moins de faire un détour...

Comme toujours, l'approche de la montagne est impressionnant. C'est pour ça que j'aime faire de la moto en montagne : on se sent si petit, et on découvre des paysages merveilleux et changeants à chaque virage, une nouvelle vallée, une nouvel à-pic, l'ingéniosité des hommes à composer avec les éléments pour faire des routes, implanter un village...

Les Pyrénées, en montant vers Puigcerdà (Espagne)

Les Pyrénées, en montant vers Puigcerdà (Espagne)

Une fois arrivé en haut, coté français, c'est étonnamment plat. Mont-Louis semble superbe, mais le temps tourne et je suis en retard sur le planning, surtout si je veux dormir à Aurillac, histoire de profiter un peu de l'Auvergne.

La descente vers Perpignan est magnifique, malgré la présence de nombreux travaux qui ralentissent le trafic. Les couleurs d'automne sont magiques, et on sent bien que l'altitude et la latitude aidant, la saison est plus avancée ici qu'à Barcelone.

Entre Mont-Louis et Perpignan, en longeant La Têt

Entre Mont-Louis et Perpignan, en longeant La Têt

Voilà, je suis maintenant sur l'autoroute en direction de Millau. La pluie est de la partie, c'est donc rapé pour l'Auvergne, au moins via les petites routes. Je décide de dormir à Millau, mais la route est fermée. J'échoue dans un hotel modeste tout près de Roquefort, Les poignées chauffantes m'ont lâché, il fait froid, la flotte est pénible et les pneus Harley franchement pas adaptés à cet exercice. Il ne cesse de pleuvoir de toute la nuit. Le lendemain, départ sous la flotte, j'apprécie mon pantalon étanche à doublure thermique. Le voyage de Roquefort à Paris ne présentera aucun intérêt, si ce n'est celui de retrouver enfin ma famille. Je regrette d'avoir du faire l'impasse sur l'Aveyron et le Cantal, surtout cette route entre Espalion et Estaing, que j'affectionne tout particulièrement, mais la météo est dissuasive. Le passage du col de la Fayolle, dans la purée de pois et le froid me confirme que c'est pénible sur autoroute, et que ça serait vraiment pas raisonnable via les départementales. En fin d'après-midi, ça se lève un peu, mais le froid est toujours présent, surtout avec des gants de mi-saison trempés qui ne valent rien sans les poignées chauffantes tombées en rade. Mais voilà, après 4682Km, j'arrive à la maison, fatigué, frigorifié, mais heureux d'avoir vécu cette petite aventure, alternant la foule des projets Libres à Lyon, Malaga et Barcelone, et la solitude des longues heures à moto, sur la route.

jeudi 23 octobre 2008

Malaga-Javéa : la punition !

Vous avez déjà remarqué à quel point les retours sont moins drôles que les départs ? Couché à 2h du matin sans diner pour régler des trucs en retard, je me lève à 7h30 pour partir relativement tôt. Je fais mes bagages (un peu trop rapidement), et c'est parti, juste le temps d'aller faire un tour chez le concessionnaire Harley du coin pour acheter un T-shirt souvenir marqué Malaga :-) , et puis c'est direction l'autoroute. C'est alors que je réalise que j'ai oublié de sortir de la ville par la drôle de double boucle suggérée par un lecteur ! J'enrage, mais j'ai un max de route à faire, et la météo n'est pas très encourageante. En effet, le ciel est gris, et alors que je monte vers Grenade, je passe un premier col à 780m (puerto de las pedrizas), et je sens bien que la température a chuté. J'ai ma polaire sur moi, mais les gants d'été et l'absence de la doublure amovible du blouson rendent l'ascension pénible. Le problème, c'est qu'en faisant mes bagages, j'ai oublié de mettre la doublure sur le dessus :-( . Le col suivant, à 1390m (Puerto de la Mora) achève de me décider à m'arrêter à nouveau pour ouvrir les bagages. Avec la doublure, les gants mi-saison, le foulard et les poignées chauffantes, c'est déjà beaucoup plus confortable !

Entre Grenade et Murcia

Entre Grenade et Murcia

Mais le ciel est de plus en plus bas (ou moi de plus en plus haut), et voilà, la pluie tombe, et elle ne va pas vraiment arrêter jusqu'à Javéa, où j'ai réservé un hotel. Vers la fin, alors que j'ai un peu d'avance sur l'horaire, je décide de prendre la route de la cote et voir Benidorm de plus près. Un genre de fascination morbide, j'imagine ! Bon, bah c'était une mauvaise idée. La route marquée comme pittoresque par Michelin est une catastrophe, comme je le redoutais. Ciel bas, flotte continue, les pneus Harley qui glissouillent à tout bout de champ, circulation qui n'avance pas, tout contribue à m'agacer. Voilà une journée qui ne restera pas dans les annales de ma vie de motard...

Benidorm, prototype du tourisme de masse

Benidorm, prototype du tourisme de masse

J'ai quand même pu prendre quelques photos de Benidorm depuis la plage. L'hôtel devant lequel je suis arrêté date des années 50 et doit faire 12 étages. Les palmiers m'empêchent de faire une bonne photo, et c'est dommage : des centaines de chambres identiques, avec des balcons tous équipés du même mobilier en plastique forment une matrice parfaite. Sur presque tous les balcons, un petit vieux (ou une petite vieille) lit le journal en attendant l'heure de l'apéritif. A l'unité, la scène est charmante, mais multipliée des centaines de fois, elle donne des frissons et pousse à se questionner sur l'unicité du destin de chacun, sur notre identité propre... Je remonte sur la moto, un vieux monsieur me parle espagnol et me félicite sur ma moto, je crois comprendre qu'il me dit qu'il n'en a jamais vu d'aussi belle. La barrière de la langue est dure à surmonter, mais sa gentillesse est perceptible, et nous éclatons tous deux de rire, langage universel s'il en est. Je quitte Benidorm le sourire au lèvres, j'essaye d'oublier la centaine de gratte-ciels que j'ai compter en approchant, j'oublie la troublante répétition des petits vieux attendant l'américano du soir et je vais à nouveau me faire tremper sur les routes glissantes de la région de Valence... A mon hôtel, le personnel est vraiment sympa : la dame qui partait, seule à parler anglais, reste pour m'accueillir (même s'il elle a eu du mal à trouver ma réservation). Sa collègue m'aide à porter mes bagages, et voyant ma moto, me propose de la ranger dans un box fermé sans supplément de prix. Il faut dire que le lieu à l'air particulièrement calme, la météo n'engageant guère les touristes potentiels à sortir de chez eux.

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