février 2010 (12)

lundi 22 février 2010

Ecran de choix du navigateur : à vous de jouer !

Suite à l'accord entre la Commission Européenne et Microsoft intervenu en décembre dernier (pour plainte déposée par Opera), les utilisateurs de Windows (Seven, Vista et XP) vont se voir proposer dans les semaines à venir l'écran suivant :

Ecran de choix du navigateur

Ecran de choix des navigateurs pour Windows

C'est un événement important dans l'histoire du Web en Europe. Pour la première fois, près de 190 millions d'Européens vont devoir choisir leur navigateur. Mais on sait à quel point beaucoup d'utilisateurs ont du mal à cerner ce qu'est un navigateur. Nombre de fois, j'ai posé la question autour de moi : "quel navigateur utilisez-vous ?". Trop souvent, j'ai entendu "Orange" ou "Google". Alors, pour éviter que l'écran de choix ne se transforme en concours de beauté d'icône de navigateur, il faut sensibiliser les gens à l'importance du choix d'un navigateur, de leur navigateur.

À cet effet, mes collègues Mitchell Baker et John Lilly publient sur un site dédié — Open to Choice — une lettre ouverte.

Ici, je vous demande de parler autour de vous de l'importance du navigateur pour chacun. Souvenez-vous que le navigateur, c'est l'interface entre nous et notre vie en ligne. De sa sécurité, de sa fiabilité, de son respect de la vitre privée, de sa capacité à être personnalisé dépendent notre vie en ligne.

Parlez de l'importance du choix du navigateur. Dans la vraie vie, sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Identi.ca), sur vos blogs, expliquez pourquoi ce choix — que l'on n'avait plus il y a encore quelques années, avant la sortie de Firefox — est très important. Je ne vous demande pas d'articles élogieux sur Firefox ou sur tel ou tel autre navigateur. Mais j'aimerais voir des articles qui pourraient par exemple aborder les sujets suivants :

  • l'importance du choix pour chacun de nous
  • l'impact de l'état du marché des navigateurs sur le développement du Web
  • comment les standards ouverts et le logiciel Libre bénéficient au développement du Web
  • le futur du Web
  • l'impact du Web sur la création, l'innovation et la démocratie.

J'ai déjà écrit personnellement à quelques contacts francophones, en espérant qu'ils participeront à cette discussion importante, qui prend place à un moment particulier de l'histoire du Web.

Je compte sur vous pour qu'on sorte nos contemporains de l'apathie et du status-quo issu du monopole d'un certain navigateur obsolète. les futurs possibles de notre vie en ligne en dépendent.

D'avance, merci.

Quelques liens, pour plus de contexte

samedi 20 février 2010

Actu Mozilla

vendredi 19 février 2010

Notre vie privée est une monnaie

(Ca va sans dire, mais ça va mieux en le disant : comme indiqué en bas de chaque page de ce blog, ce que j'exprime ici n'est que mon opinion personnelle et ne saurait aucunement être attribué à mon employeur.[1])

(Ce billet est une adaptation de Privacy is a currency).

privacy, please

Cela fait plusieurs mois que je réfléchis à la vie privée. J'ai déjà écris un peu, et j'ai encore beaucoup de choses qui ne sont pas publiées. Et puis je suis tombé sur cet article de Dan Lyons dans NewsWeek, qui explique pile-poil ce que je pense. J'écrivais ceci le mois dernier à propos des services en ligne apparemment gratuits :

Il n'y a pas de prix qu'on peut discuter, comparer avec d'autres. Les utilisateurs — sous prétexte qu'il n'y a pas d'argent qui sort de leurs poches — pensent que c'est une bonne affaire. Ils ne réalisent pas que leurs données personnelles, leur vie privée, valent infiniment mieux qu'un peu de temps CPU issu d'un datacenter. Ca rappelle un peu la conquête de l'Amérique, où les colons échangeaient des terres contre quelques verroteries à des indigènes. L'image est forte, je le reconnais, mais elle évoque bien ce marché de dupes, où une des deux parties ignore tout des règles et se fait donc dépouiller d'un bien très précieux qu'elle ne récupérera jamais.

Dan Lyons — connu pour tenir le blog Fake Steve Jobs — exprime à nouveau ce point de vue, avec une verve que j'aimerais avoir. En voici un extrait, traduit par mes soins :

Notre vie privée est devenu une monnaie. On l'utilise pour payer les services en ligne. Google ne nous demande pas d'argent en échange de l'utilisation de Gmail. À la place, il lit vos emails et vous affiche de la publicité en fonction de mots-clés présents dans vos messages privés.

Mais l'ultime trésor, c'est votre liste d'amis. Avec ces informations, les marketeurs peuvent vous envoyer des messages encore plus ciblés. Si vous aimez un film, un album, un VTT, vos amis vont probablement l'aimer aussi. Ils seront donc des cibles de valeur pour ces produits. Bien sûr, vos amis ne vont pas acheter exactement la même chose que vous. La précision n'est pas millimétrique. Mais ces données aident les marketeurs à faire de la publicité beaucoup plus précise qui est bien plus efficace que la pub à la télé ou les bannières qu'on voit partout sur le Net.

Le génie de Google, Facebook, Google et leurs semblables c'est qu'ils créent des services qui sont tellement utiles ou amusants que les gens vont abandonner une partie de leur vie privée pour les utiliser. L'astuce consiste à en obtenir encore plus des gens, de façon à augmenter le prix du service.

Ces sociétés ne vont jamais arrêter de grignoter notre vie privée. Leur modèle économique consiste fondamentalement à "monétiser" notre vie privée. Pour réussir, elle doivent changer progressivement la notion de vie privée — ce que Facebook appelle "la norme sociale" — de façon à ce que ce que nous abandonnons ne nous paraisse pas important en terme de valeur. Et puis elles doivent gagner notre confiance. Ainsi chaque érosion de notre vie privée se voit accompagnée, paradoxalement, de discours pompeux expliquant à quel point la société X respecte notre vie privée. Je me demande à quel point Orwell serait catastrophé ou impressionné. Qui aurait pu deviner que Big Brother ne serait en fait pas un ministère, mais une bande de gamins de la Silicon Valley ?

Le problème d'acheter des choses avec votre vie privée c'est qu'on ne sait pas vraiment combien on paye. Avec de l'argent, on sait que 5 euros valent 5 euros. Mais quelle est la valeur de votre liste d'amis ? Si elle ne vaut pas beaucoup, peut-être que votre adhésion à Facebook est l'affaire du siècle. Mais si sa valeur est très élevée, vous êtes alors en train de vous faire arnaquer dans les grandes largeurs. Seuls les développeurs savent combien cette information représentent, et ils restent silencieux. Mais le fait qu'ils préfèrent vos données à votre argent en dit long.

Notes

[1] Voir en particulier Ne pas confondre Tristan Nitot et Mozilla

Privacy is a currency

This post does not reflect the views of my employer or any organization I am affiliated with. Obviously. But I felt I had to say it again, just in case.

I have been thinking about privacy in the world of Web services for several months now. I've written quite a bit, mostly in French, and most of the material I have been producing is not yet public. Then I find this article of Dan Lyons in Newsweek that remarkably nails it down: privacy is a currency for which we don't know the change rate. It's something we're giving to online services without knowing what it's worth. I wish I was able to write English this clearly...

privacy, please

Excerpt from Daniel Lyons' On the Web, privacy has its price, to be read carefully:

What's happening is that our privacy has become a kind of currency. It's what we use to pay for online services. Google charges nothing for Gmail; instead, it reads your e-mail and sends you advertisements based on keywords in your private messages.

The real holy grail is your list of friends. With that information, marketers can start sending more targeted messages. If you like a certain movie, or album, or mountain bike, your friends will probably like those, too. So they'll be good targets for ads for those products. Of course, your friends are not going to buy everything you do. It's not pinpoint accuracy. But the data helps marketers "narrowcast" their advertising. And it sure beats buying commercials on TV or splattering ads all over the Internet.

The genius of Google, Facebook, and others is that they've created services that are so useful or entertaining that people will give up some privacy in order to use them. Now the trick is to get people to give up more—in effect, to keep raising the price of the service.

These companies will never stop trying to chip away at our information. Their entire business model is based on the notion of "monetizing" our privacy. To succeed they must slowly change the notion of privacy itself—the "social norm," as Facebook puts it—so that what we're giving up doesn't seem so valuable. Then they must gain our trust. Thus each new erosion of privacy comes delivered, paradoxically, with rhetoric about how Company X really cares about privacy. I'm not sure whether Orwell would be appalled or impressed. And who knew Big Brother would be not a big government agency, but a bunch of kids in Silicon Valley?

The problem with buying things with your privacy is you really don't know how much you're paying. With money, five bucks is five bucks. But what is the value of your list of friends? If it's not worth much, your membership on Facebook may be the deal of a lifetime. If it's incredibly valuable, you're getting massively ripped off. Only the techies know how much your info is worth, and they're not telling. But the fact that they'd rather get your data than your dollars tells you all you need to know.

jeudi 18 février 2010

Actu Vie privée

Voici un billet qui ressemble fort à un "En vrac", mais qui se concentre sur la vie privée.

En vrac

lundi 15 février 2010

En vrac

jeudi 11 février 2010

Cloud et vie en ligne : les 3 défis

J'espère qu'on me pardonnera la brièveté de ce billet, qui pose plus de questions qu'il ne propose de réponses. Il est clair que mon propos sur la vie en ligne n'est pas arrivé à maturité, mais dans un esprit directement inspiré du slogan release early, release often du logiciel Libre, je publie tôt et souvent plutôt que d'attendre d'avoir atteint la perfection (que je n'atteins jamais dans tous les cas).

Je crois que dans les choses que chacun doit comprendre pour saisir les dangers de la vie en ligne, on peut retenir 3 principales catégories :

  1. l'identité en ligne : comment j'associe mon nom à ce que je fais en ligne ? Comment je gère éventuellement plusieurs identités (personnelle, professionnelle, etc.) sur les différents sites ?
  2. La gestion des données que je stocke dans le nuage. Sont-elles portables ? Puis-je les déplacer vers un autre endroit si le service ferme ? Puis-je les retirer quand je le décide ? Suis-je le seul propriétaire de ces données, ou bien le service peut-il les revendre ? Comment laisser l'accès à certaines personnes mais pas à d'autres ? Est-il possible de déplacer ces données et les méta-données qui vont avec (commentaires, licences, relations entre les documents) ?
  3. Les données qui sont collectées sur moi à mon insu et le profilage qu'elles permettent. Combien de temps sont-elles stockées ? À qui sont-elles communiquées ? Comment sont-elles agrégées ? Peuvent-elles être revendues ? Ai-je un droit d'accès et de suppression ?

Ca fait quelques temps que je réfléchis au sujet, et je ne sais pas comment expliquer cela ni comment valider si mon schéma de pensée est le bon. À ce sujet, les commentaires sont les bienvenus.

Quoi qu'il en soit, je viens de tomber, en quelques jours, sur quelques articles qui illustrent ces trois aspects. Les voici :

  1. Identité : Voici une anecdote qui devrait tous nous faire réfléchir. L'écrivain Yann Moix écrit un texte polémique sur Facebook. Le texte est mauvais, mais là n'est pas la question. Le système de Facebook décide de fermer le compte de l'écrivain, lequel se retrouve donc "enfermé dehors", du moins en ce qui concerne sa vie sociale en ligne[1]. Ses textes, ce qu'il a partagé avec ses fans, la liste de ses "amis", tout cela a disparu. Ca n'est pas effacé des serveurs de Facebook (on sait que le système n'efface rien), mais ça n'est juste plus lisible. Pas de mise en garde, pas de négociation, pas d'enquête, juste un algorithme, un logiciel, qui remarque une activité inhabituelle et qui prend une (mauvaise) décision. Je pense que perdre son carnet d'adresses, ses messages (le pseudo système de mail de Facebook) suite à la décision arbitraire d'un logiciel est excessivement grave, alors que Facebook gagne en importance pour chacun et en audience. On notera que Facebook étend cela avec des fonctionnalités comme Facebook Connect, dont la vocation est de faire de Facebook le système qui gère votre identité en ligne. On pourrait faire un parallèle avec le système bancaire… Peut-on imaginer que votre banque ferme votre compte (et donc vous empêche de payer) juste parce que vous avez fait une tirade enflammée contre un pays frontalier en prenant la défense d'un cinéaste ? Peut-on imaginer un gouvernement qui fermerait ses frontières à un concitoyen qui dirait du mal du pays du chocolat et des verts pâturages ?
  2. Portabilité des données. Wired publie un bon papier qui liste quelques sites importants : Nous voulons nos données. Maintenant !.
  3. Collection des données privées (mots-clés recherchés, adresses IP), publicités cliquées, sites visités, etc. Tous les sites peuvent collecter des données sur les utilisateurs, mais les moteurs de recherche ont un accès direct aux sujets qui nous préoccupent à un instant t. Voici deux moteurs qui se présentent comme plus respectueux de la vie privée de leurs utilisateurs
    1. Ixquick, "le moteur le plus respectueux de votre vie privée au monde".
    2. Ecosia, le moteur de recherche (partenaire de Bing.com et Yahoo.com) qui "supprime toutes les données de ses utilisateurs en 48 heures maximum afin de protéger votre vie privée". De plus, (et même surtout) Ecosia soutient l'action du WWF pour la protection de la forêts tropicales. Le problème de fond, c'est qu'Ecosia fait des recherches sur Bing avec des publicités Yahoo. Il est clair qu'Ecosia ne conserve vos données que peu de temps, mais les privacy policies de Microsoft et Yahoo s'appliquent. L'argument du respect de la vie privée est finalement bien faible : si l'intermédiaire (Ecosia) est respectable mais que ses partenaires font comme Google ou presque, tout cela ne sert à rien, seul le soutien du WWF est finalement intéressant (et c'est déjà beaucoup).
    3. Google Sharing, un proxy qui anonymise toutes les recherches faites sur Google. Nécessite l'installation de l'extension Google Sharing pour Firefox. On notera avec intérêt qu'il est possible de faire tourner son propre service proxy...

Voilà donc, cher lecteur, comment je répartis (brièvement et maladroitement) les trois catégories de défis pour les utilisateurs de services en ligne. Avez-vous d'autres idées de classification ? Avez-vous d'autres idées de services plus respectueux de la vie privée ? Les commentaires sont là pour ça.

Notes

[1] Yann Moix ne perd pas le nord et en profite pour faire parler de lui.

mercredi 10 février 2010

En vrac, de retour de FOSDEM

Après une semaine de silence, qu'on peut rapprocher d'une gastro, d'une crève, d'un Fosdem aussi épuisant que génial (comme toujours, mais avec la présence de Mitchell Baker cette année), des entretiens d'embauche pour des postes chez Mozilla, voici enfin une mise à jour du Standblog avec une compilation de liens d'une fraîcheur inégale :

mercredi 3 février 2010

Mozilla : participation et innovation

Il y a quelques semaines, je donnais une conférence aux JRES 2009, (Journées Réseaux de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche). Il m'a été demandé de donner la conférence de clôture en assemblée plénière, dans le magnifique auditorium de la la cité des congrès de Nantes. Une salle superbe de 2000 places, avec probablement plus de 1000 personnes en guise d'audience.

En introduction, j'ai demandé à tout le monde de se lever, puis j'ai pris une photo (malheureusement, on ne voit pas la partie gauche de la salle, qui était bondée).

Pendant mon intervention aux JRES 2009 à Nantes…

En vrac

lundi 1 février 2010

Le libre au-delà des logiciels : Shtooka et l'apprentissage des langues

Il y a quelque temps, je rencontrais Nicolas Vion, fondateur du projet Shtooka, projet qui vise à créer des collections audio libres de mots et expressions dans différentes langues.

Nicolas Vion, préparant une séance d'enregistrement

Nicolas Vion (du projet Shtooka) préparant une séance d'enregistrement

À l'occasion de cette rencontre avec Nicolas, j'ai pu apporter ma modeste pierre à l'édifice Shtooka en prêtant ma voix à une nouvelle collection de 144 proverbes français.

Quelques questions à Nicolas Vion, du projet Shtooka

Nicolas, tu travailles sur Shtooka.net depuis ses débuts, projet dont j'ai déjà parlé suite au billet de Framablog lecture recommandée avant de poursuivre la lecture de cet entretien). Tu peux nous expliquer ce qu'est Shtooka et à quoi ça sert ?

Le projet Shtooka vise à enregistrer des collections de mots, expressions, proverbes avec la voix de locuteurs dans leur langue maternelle. Ce projet est rendu possible grâce à une technique d'enregistrement originale que nous avons mise au point et affinée avec le temps. Cette technique permet l'enregistrement systématique de listes de mots ou expressions, le locuteur n'ayant qu'à lire à haute voix les mots qui défilent à l'écran. Grâce à cette technique, nous pouvons enregistrer près de 1000 mots en moins d'une heure. Tu as d'ailleurs eu l'occasion de tester cette technique lorsque nous avons enregistré ensemble les proverbes français.

Et c'est sous licence Libre ? Pourquoi ?

Finalement, les collections audio que nous proposons, c'est une matière un peu brute, quasiment inutilisable en l'état. Pour être utile, il faut donc que nos enregistrements puissent être utilisés par d'autres projets (comme par exemple, le dictionnaire de Wikipedia : le Wiktionnaire) ou bien être intégrés dans des activités pédagogiques par des professeurs de langues. Nous ne pouvons à nous seuls imaginer tous les usages rendus possibles par nos collections. Nous sommes d'ailleurs souvent surpris par l'imagination des internautes. Nous avons même récemment découvert que nos enregistrements pouvaient servir à la reconnaissance vocale pour les personnes à mobilité réduite. La seule façon de rendre tout cela possible est de diffuser nos collections sous licence libre !

Tu as un scoop à révéler "en exclusivité" pour le Standblog ? Quoi de neuf dans le projet Shtooka ?

Nous venons de mettre en ligne le 100 000 ème enregistrement audio !

Wow, 100'000 !

Pour fêter cet événement nous organisons une journée de promotion de notre projet et plus généralement des logiciels libres pour l'enseignement des langues. Nous présenterons de courts exposés suivis de discussions mais aussi des ateliers, des démonstrations... Cet événement aura lieu à Paris, à l'espace de travail La Cantine le 13 février de 13h à 18h.

Donc on peut faire un appel aux bonnes volontés ! C'est une bonne façon de découvrir l'association... Qui peut venir à cet événement ?

L'entrée est libre ! Nous nous adressons à tous les libristes de la région parisienne, mais aussi aux professeurs de langues, aux associations culturelles, mais aussi à tous les curieux. Alors, venez nombreux !

J'allais le dire ! Merci Nicolas pour avoir pris le temps de répondre à mes questions, et longue vie au projet Shtooka !