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samedi 16 mai 2020

En vrac déconfiné

Coucher de soleil en Normandie lors du déconfinement

Quelques liens très en vrac collectés pendant le confinement :

Transports

Numérique

Économie

  • Huit pistes pour une relance verte des économies après le coronavirus. C’est intéressant, mais ça se discute. À coté des suggestions listées ci-dessous, ma version des choses :
    • 1 – Un plan pour la rénovation globale des bâtiments — Oui, clairement oui !
    • 2 – Développer le fret ferroviaire — Mais pas que le fret, le transport de passagers aussi, dont le train de nuit.
    • 3 – Une filière batteries made in Europe — Oui !
    • 4 – Soutenir l’électrification des véhicules — Attention : il faut déjà réduire énormément la dépendance à la voiture. Remplacer des diesels par des voitures électriques sans rien changer autour est une énorme erreur !
    • 5 – Accélérer le développement du vélo — Oh ouiiiiii !
    • 6 – Relocaliser la production d’énergies renouvelables — ils veulent surtout dire relocaliser la production de matériel permettant la capture d’énergies renouvelables.
    • 7 – Améliorer l’autonomie du pays en protéines — Oui, mais surtout réduire drastiquement le recours à la viande, dont le rendement est très mauvais. (Faire venir du soja de l’étranger pour nourrir un boeuf en France, c’est moins efficace que de faire pousser de la nourriture en France)
    • 8 – Encourager le développement de la filière hydrogène — Mouais. Réduire la consommation d’énergie est l’essentiel, surtout !
  • Lancement de /e/OS pour Fairphone 3. Je serais ravi de voir un système d’exploitation respectueux des données personnelles tourner sur un smartphone respectueux des gens et de la planète. Ca semble s’approcher !
  • Grise ou verte, la croissance nous conduit dans le mur, où il est fait référence du livre Prospérité sans croissance de Tim Jackson que j’ai commencé à lire et qui est passionnant ;
  • La désillusion d’une start-up de l’économie circulaire ;

mardi 6 octobre 2009

Nicolas Hulot et le Syndrome du Titanic

Interview de Nicolas Hulot par MetroFrance.com

Interview de Nicolas Hulot par MetroFrance.com

Metro vient de publier une interview de Nicolas Hulot, à la veille de la sortie de son film Le Syndrome du Titanic[1]

Extraits

Il n’y aura jamais assez de films, de livres ou d’initiatives pour mobiliser les citoyens. Les choses vont changer de gré ou de force. Et, que l’on soit riche ou pauvre, tout le monde sera affecté. La question est de savoir si on se prépare avant que cela arrive. Pour moi, ce film rend la mutation incontournable. Si demain les politiques fixent des limites, parce que la planète nous en impose, je crois que, grâce aux films, les citoyens seront plus facilement prêts à les accepter.

Puis, à propos du titre du film :

Il y a quatre analogies avec l’histoire du paquebot. Quand il a été mis à l’eau, quelques esprits chagrins s’étaient permis de douter de l’invulnérabilité du Titanic. Quand la passerelle a aperçu l’iceberg, il était déjà trop tard : le bateau ne pouvait plus changer de trajectoire. Et quand le Titanic prenait l’eau, on a demandé à l’orchestre de jouer plus fort. Enfin, et c’est ce que nous voulons éviter : l’histoire s’est mal terminée, y compris pour ceux qui voyageaient en cabine de luxe.

D'autres interviews

Le film

  1. Extrait 1 ;
  2. Extrait 2 ;
  3. Extrait 3.

Notes

[1] Attention, Flash obligatoire:-(

mercredi 5 août 2009

S'attaquer aux tabous pour devenir écolo

On trouve parfois d'excellents articles dans des endroits inattendus. Le dernier exemple en date, c'est Je n'arrive pas à être écolo, paru dans le cahier Été de Libération, censé être "ludique". On y trouve une citation de Séverine Millet (auteur de La stratégie du colibri). L'emphase est de mon fait :

La notion de limites apparaît insupportable à nos sociétés (...). Changer de comportement est insuffisant, la crise appelle à un revirement en profondeur du système de valeurs que notre éducation, notre culture, notre histoire ont contribué à forger.

Ca m'a fait plaisir de lire ces mots, ça ils résonnent avec ce que je sens depuis que je m'intéresse à l'environnement. En substance, je sens un décalage croissant entre les valeurs qui m'ont été inculquées et ce qu'il faudrait que je fasse (et que nous fassions tous) pour que la race humaine ait un avenir sur cette planète. Voici quelques notes sur les valeurs qui nous sont inculquées par nos parents, la religion, l'école, l'entreprise, la télévision et la publicité (j'oublie sûrement d'autres facteurs d'influence) :

  • Il faut manger de la viande plus souvent. C'est bon pour la santé. Sauf que la production de viande est très polluante en terme de CO2 par rapport à ce qu'elle fournit en terme de calories par rapport aux sources végétales de protéines. Mais bon, c'est pas facile d'aller à la fois contre ce qu'on nous a répété pendant toute notre enfance et contre le lobby de la filière viande...
  • Pas d'économie en bonne santé sans croissance. Là, c'est carrément un dogme économique, un truc qu'on ne peut pas remettre en cause. Et pourtant...
  • Réussir, c'est gagner beaucoup d'argent et avoir une belle voiture qu'on change souvent. Ici, c'est la combinaison du couple jalousie/orgueil d'une part et de la publicité d'autre part. Hyper puissant. Quasiment imbattable.
  • C'est important d'être bien habillé (et d'avoir des vêtements à la mode). Sur l'air de "t'es has-been, t'as les mêmes lunettes de soleil que l'année dernière !". Ca repose sur l'envie de plaire, d'avoir l'air riche, le besoin d'apparence, soutenu en bloc par l'industrie de la mode qui a tout intérêt à ce qu'on n'attende pas que les vêtements soient usés pour les changer.
  • J'ai gardé le plus tabou pour la fin : Il faut faire des enfants. Que les choses soient claires : j'ai deux enfants, je les adore, et je suis ravi de les avoir ! Mais voilà, dans notre société, il faut avoir des enfants. C'est la norme. Si possible plus de deux. Pourtant, avoir un enfant de moins est 20 plus efficace pour réduire les gaz à effet de serre que toute une vie à utiliser des ampoules basse consommation ou un véhicule hybride. Et on a le tabou ultime, car on combat la parole divine, via le premier livre de la genèse, "Croissez et multipliez", reprise par le Pape Jean-Paul II.

Pour être franc, j'ai un peu honte d'écrire un pareil billet. Dire au gens qu'il faut limiter le nombre d'enfant, c'est carrément "contre-nature" (si j'ose écrire). C'est tabou.

De même, critiquer la croissance, c'est s'assurer qu'on va passer pour un odieux gauchiste, un révolutionaire, un rebelle, un aigri, un "mec qui n'a rien compris", un raté qui tente d'imaginer une société dont les règles lui seraient plus favorables que celle dans laquelle il est perçu comme un loser.

J'ai même l'impression que le statut tabou de ces valeurs est bien pratique pour disqualifier ceux qui questionnent. Ca permet facilement de nier l'importance de ces questions, comme si la société avait mis en place des barrières pour qu'on évite de remettre en cause ses fondements.

Dans l'esprit participatif de ce blog, j'ai quelques questions pour toi, cher lecteur :

  • As-tu noté d'autres valeurs qui nous sont transmises et qui nous empêchent d'être écologiquement responsables ?
  • Où et comment ces valeurs nous sont transmises ? J'ai cité "nos parents, la religion, l'école, l'entreprise, la télévision et la publicité". En connais-tu d'autres ?

Merci de laisser vos réponses dans les commentaires ci-dessous.

Mise à jour :

Après discussion et réflexion sur le dernier tabou, celui de la natalité, il est apparu que le facteur premier est tout simplement biologique. La priorité première pour un individu d'à peu près toutes les races – y compris animales et végétales – c'est d'assurer la reproduction de l'espèce. Après, les religions, l'école & co ne font que reprendre ce thème pour le renforcer. C'est pour cela qu'il est si tabou : il revient à nier notre essence biologique même.

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