novembre 2022 (2)

mercredi 23 novembre 2022

En vrac du mardi

Ma trombine dans les médias (et sur Internet) :

Twitter vs Mastodon

Je me pose plein de questions sur ce qu’on veut faire de Mastodon, sur ce que JE veux en faire. Une chose est sûre, je ne veux pas que ça devienne un nouveau Twitter. Je n’en suis qu’au début de ma réflexion, mais j’ai envie de plus de positif, plus de respect, plus d’écoute, plus de compassion, de bienveillance et d’empathie. Et je veux moins de clash, de pub, d’égo, et de personal branling. Ma réflexion n’est pas aboutie, mais commençons cette conversation : et toi, et vous ?

Totalement en vrac sur le climat, le numérique

Le cloud reste un levier d’efficience pour les organisations : au-delà des efforts attendus de la part des cloud providers, la responsabilité des utilisateurs de services cloud est aussi engagée afin d’adopter les pratiques d’éco-conception, de challenger les usages et de mesurer la performance des services cloud utilisés pour en limiter l’impact.

dimanche 6 novembre 2022

Lettre à un boomer

C’était il y a quelques jours, sur LinkedIn. Les “hasards” de l’algorithme de recommandation me proposent un billet énervé d’un ancien de Total Energies et de BNP Paribas. Il s’enflamme dans un propos pas très cohérent « on va encore avoir droit à la jubilation de tous ces éco-hypocrites qui vont glousser et à nouveau taper sur nos fleurons nationaux ! ». Il faisait sûrement référence au fait que ses deux précédents employeurs venaient d’être épinglés pour le manque d’action pour le climat. Je ne mets pas de lien vers son billet, ça n’a pas beaucoup d’intérêt en tant que tel : je ne souhaite pas pousser les gens à lui tomber dessus.

Par contre, j’ai eu envie de lui faire une réponse, pas tant pour lui que pour tous ceux — et ils sont nombreux — qui sont encore dans le déni face au climat. Tous ceux aussi qui ont travaillé pour des grandes entreprises qui ont hypothéqué le futur des humains sur cette planète, ont participé à la destruction de la biodiversité et émis de grandes quantités de gaz à effet de serre sans essayer de changer leurs pratiques. Autrement dit, presque tous les professionnels.

Voici donc ma réponse à ce monsieur :


Monsieur, je comprends qu’en tant qu’ancien de BNP Paribas et de Total Energies, vous ayez du mal à accepter d’avoir apporté votre contribution à des entreprises qui tuent la planète et ruinent l’avenir de l’humanité.

Je comprends aussi votre difficulté à admettre que ce jeu qu’est votre carrière et dans laquelle vous avez réussi soit devenu un jeu où les jeunes ne veulent plus jouer, car ils ont compris les conséquences de leurs actes et préfèrent avoir un avenir plutôt qu’une carrière.

Mais cracher sur ceux qui ont compris cette problématique est déshonorant pour vous. N’ajoutez pas ce déshonneur à la douleur d’avoir perdu vos rêves de croissance infinie dans un monde fini.

Dans ce contexte, la colère est inévitable. Votre déni est trop commun. Il vous faut faire le deuil de vos rêves de boomer. Je sais, j’ai eu les mêmes.

Il va falloir passer à l’acceptation.

Débranchez LinkedIn, allez prendre l’air, prenez du recul face à votre carrière et faite face à la réalité : le monde de demain ne peut pas reposer sur les épaules et les méthodes de gens qui veulent faire comme avant. Il est temps de changer, de relever nos manches et de faire mieux, différemment. Vous ne regretterez pas ces efforts, croyez-moi.