C'est après que les choses s'enveniment. La Blogosphère (le monde des blogueurs) s'empare de l'affaire et tombe à juste titre à bras raccourcis sur Boursica. Il faut dire que ce dernier se défend assez mal :

  • Des pages malvenues sur le fait qu'Internet Explorer est une merveille technologique, et que 98% des visiteurs de Boursica s'en servent (forcément, avant les navigateurs alternatifs étaient refusés)...
  • Des messages maladroits dans les commentaires des blogs cf les posts d'un certain Jacky, comme, je cite : MAIS BOURSICA EST D'ABORD UNE PETITE STRUCTURE QUI USE DE SON TEMPS POUR AIDER LES MILLIERS D'ACTIONNAIRES SPOLIES. Vous devriez les respecter, au lieu de les critiquer. (Les majuscules ne sont pas de moi)
  • Les pressions à répétition, par téléphone et par mail, au blogueur incriminé et à son hébergeur pour un problème franchement mineur, après tout. Parce que quand on lit que le développeur de Boursica avait appris le JavaScript dans un livre trouvé dans une pochette surprise , on comprend bien que c'est de l'humour. Ca ne mérite pas une censure avec des menaces judiciaires.

En substance, il faut bien reconnaître que l'affaire Boursica n'aurait jamais du exister. Boursica aurait du traiter notre blogueur par le mépris, voire accepter ses suggestions techniques, plutôt que de tenter le bluff juridique et la censure. Par ailleurs, si on devait persecuter tous les sites qui sont mal développés ou dont les webmestres sont mal embouchés, on n'aurait pas fini. Je reprendrais une fois encore la citation de Chateaubriand Il faut être économe de son mépris, en raison du grand nombre de nécessiteux. C'est pourquoi j'avais pris le parti de ne pas parler de cette affaire. Mais je trouve qu'elle prend une sale tournure, et cette démarche de censure m'agace prodigieusement. Mais j'aimerais autant qu'on essaye de ne pas repeter une nouvelle affaire Boursica. Ca bouffe une energie monstre, et personne n'en ressort grandi.

Pour info, les blogueurs impliqués :