Il y a plusieurs semaines, mon ami François Padawan Nonnenmacher m'a fait l'honneur de m'envoyer une copie de son premier livre Blogueur d'entreprise ; copie que je me suis empressé de dévorer.

En terme de lecture, j'ai une (mauvaise) manie : je corne les pages intéressantes, faute de crayon sous la main, pour marquer les passages intéressants. Après en avoir corné une bonne douzaine, j'ai décidé d'arrêter de massacrer le livre pour me résoudre à cette évidence : le livre est vraiment bon ! On va nécessairement le comparer au Livre Blog pour les pros de l'ami Loïc Le Meur : le sujet est comparable et les dates de sortie sont proches. Mais là où Loïc va s'enthousiasmer sur le phénomène des blogs (c'est son métier en tant que responsable Europe de la plate-forme Typepad , et il le fait bien), François Nonnenmacher va en fait beaucoup plus loin en décortiquant le phénomène des blogs, dans ce qu'ils ont de bon, mais aussi de dangereux. Bloguer, pour une entreprise, n'est pas anodin. C'est un medium très intéressant, mais il faut en connaître à la fois les limites et les dangers. Cela, Blogueur d'entreprise le fait à merveille.

Bien sûr, cette analyse se fait avec plus de pondération que l'enthousiasme de Loïc, mais elle est sûrement plus instructive. Là où Loïc, avec Blog pour les pros, vous incite à lancer un blog pro, François vous explique surtout les difficultés de la chose et les pièges à éviter. Sûrement moins excitant, mais finalement plus utile... Un exemple : dans Blogueur d'entreprise, on trouve un chapitre sur le cadre juridique des blogs, et un autre sur le choix du bon outil. Excitant ? probablement pas, mais indispensable pour un projet bien mené avec le minimum de dangers.

En substance, si vous devez convaincre votre patron de vous laisser bloguer dans l'entreprise, prenez le livre de Loïc. Si vous voulez éviter de vous planter vous, lisez celui de François !

Pour finir, juste histoire de ne pas sombrer dans l'adoration sans limite de ce bon livre, j'ai juste une question qui fait mal : avec une couverture audacieuse d'un point de vue typographique, comment est-il possible d'utiliser une police aussi minable (on dirait du Comic Sans) pour les titres des chapitres ? François m'assure que l'auteur n'a aucun contrôle sur cet aspect du livre, mais là, son éditeur (Eyrolles, souvent très bon par ailleurs) a un peu marché dedans...