Alors qu'on confie à Google (en le sachant ou pas) de plus en plus de données personnelles, on est en droit de se demander si ces infos sont en sécurité ou pas.

http://www.flickr.com/photos/nitot/2899134432/

Un lecteur du Standblog déclarait[1] :

Personne d'autre que moi (personne d'humain, donc, un robot ce n'est "personne") n'a accès à mes mails personnels. Personne non plus n'a accès à mes contacts à mon agenda ou au reste.

Il en concluait que s'abandonner au "Web 2.0" était sans conséquences. Seulement voilà, croire que les humains n'ont pas accès à ces données, c'est faux. Google a des employés, lesquels sont... humains (donc faillibles) et nécessaires à la maintenance de l'informatique de Google. Prenons par exemple David Barksdale, qui a espionné des utilisateurs et a été licencié pour faute (mais pas poursuivi en justice) :

David Barksdale a profité de son travail pour accéder aux comptes Google de quatre mineurs qu'il avait rencontré dans le cadre d'une conférence. Alors que l'un de ces jeunes refusait de lui donner le nom de sa nouvelle petite amie, l'ingénieur s'est par exemple procuré le détail de ses derniers appels sur Google Voice, le service de téléphone de Google, et a trouvé le nom et le numéro de téléphone de la jeune femme. Il a ensuite menacé le garçon de l'appeler. Il a aussi cité des phrases écrites par une autre jeune lors d'une conversation sur Google chat à laquelle il n'avait pas participé (...)

Quand on cherche un peu, on voit qu'il y a au moins un autre cas reconnu par Google.

Ce qui est inquiétant, c'est que David Barksdale a été repéré car il a exercé une pression sur les utilisateurs, qui l'ont ensuite dénoncé. Combien d'ingénieurs Google ont pu espionner des utilisateurs sans que la firme ni les victimes le sachent ? Nul ne le sait...

Quelques liens et sources :

Notes

[1] Je n'ai rien contre cette personne en particulier, mais son discours est symptomatique de l'aveuglement de trop nombreux utilisateurs, discours qui est souvent servi pour éviter de se poser les bonnes questions sur le respect de la vie privée à l'ère du numérique.